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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je sors d'Une vie de Guy de Maupassant pour tomber sur une autre vie, fort différente.

Je quitte le Château des Peupliers, en Normandie, pour assister à la naissance d'Astra dans une cabane (au Canada) en bois, en plein hiver, dans une ferme utopique, loin de la civilisation.

Le point de vue est Raymond, le père, qui ne veut pas entendre parler du bébé.

« Raymond veut travailler. Travailler dur à Celestial Farm avec ses camarades sous la vaste étendue du ciel. Se concentrer sur la terre, l'irrigation, le rendement agricole, la construction de nouveaux logements pour la communauté. Mais le bébé fonce droit sur eux, aussi rapide qu'une comète, et déjà il sème le chaos ».

Au chapitre suivant, pendant le « Temps Calme », Astra presse son visage contre la fenêtre de Kimmy, fillette de bonne famille, qui la fait entrer.

« La fille sourit, enjambe le rebord de la fenêtre et atterrit sur la moquette. Elle porte la même robe de velours marron qu'hier. Ses jambes sont couvertes de bleus et de piqûres d'insectes. Ses cheveux hirsutes semblent avoir été coupés dans un couteau à pain. Lorsqu'elle coince une mèche de son carré presque noir derrière son oreille, ses cicatrices apparaissent plus nettement, luisantes et boursouflées. La fille ressemble à un personnage dans un conte. Gretel, la Fée Clochette, le Petit Chaperon rouge. Intrépide. Courageuse. le genre de fille qui ne sourcille pas si elle tombe sur un animal sauvage, une sorcière, ou pire encore. le genre de fille qui ne craint pas les inconnus. Kimmy ne peut s'en empêcher : elle est déjà pétrie d'admiration ».

Nous allons suivre Astra jusqu'à ses soixante ans, à travers différents points de vue : ses employeurs à Calgary, ses proches, son fils, les hommes ou les femmes qu'elle a fasciné.

Elle est aussi mystérieuse et charismatique que secrète. Elle se métamorphose de sauvageonne clocharde, en femme fatale, en dame distinguée... Elle séduit, crée des attentes mais ne lâche rien. Elle devient mère possessive…

Chaque intervenant compose sa version tronquée et subjective.

« Il aimerait l'appréhender comme un tout au lieu d'un assortiment de fragments disparates. Penser à Astra, c'est un peu comme regarder à travers un kaléidoscope ». (p.290)

Un dé qui me fait penser au « coup de dés » de Mallarmé a un rôle clé.

Les pièces de puzzle vont s'emboiter au fil des pages, et dans l'épilogue, Astra va prendre la parole.

Ce bouquin m'a été offert, il y a un an environ, par une médiathèque. Il trainait dans un coin et ne me disait rien qui vaille. Je venais de quitter la plume élégante de Guy de Maupassant quand je me suis décidée à l'ouvrir. le début a été laborieux. Par comparaison, le style m'a paru plat et sans saveur.

Mais, très vite, j'ai été happée par ce thriller à la recherche d'Astra, on ne s'égare pas dans une nébuleuse thématique multiforme. Je suis admirative de la force narrative de Cedar Bowers. Comme quoi il ne faut pas se fier aux sirènes médiatiques !

Elle est canadienne, mariée à Michael Christie, Lorsque le dernier arbre. le couple vit avec ses enfants, en alternance, à l'Ile de Galiano, dans une maison en bois que, lui, a construit, et dans la ville de Victoria.

Astra est son premier roman. Elle dit avoir mis huit ans à l'écrire. J'attends avec impatience le deuxième.
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Ce roman surprend par sa structure étoilée, portrait en creux d'Astra. Si cette construction peut frustrer puisque cette héroïne- soleil éclipse les narrateurs qui la racontent, elle confère au livre tout son charme, toute sa profondeur confondante. Sous ces multiples voix émergent aussi des réflexions sur la maternité et la filiation, contribuant à la complexité du caractère d'Astra qui se dessine et se redessine à chaque page (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/01/17/astra-cedar-bowers/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Alors que les premières lumières du matin se fraient un chemin dans la nuit, Astra ouvre les yeux sur ce monde. Au coeur d'une simple petite cabane en bois, elle va quitter la chaleur de sa mère et ne comblera jamais vraiment le vide que son absence va laisser. A Celestial, Cagliari ou Vancouver, Astra va subjuguer, irriter, désespérer ou blesser ceux qui vont croiser son chemin… Mais c'est une âme libre, qui voyage, désarme et fait vibrer tous ceux qu'elle rencontre…

Astra est le premier roman de Cedar Bowers et c'est une petite pépite. Histoire bouleversante d'une jeune fille meurtrie, Astra est un roman qui touche, qui questionne et qui marque.

La construction du roman est particulièrement réussie. Chaque chapitre est centré sur un proche d'Astra : famille, amis, collègue, chacun apporte sa lumière et sa compréhension de l'âme complexe de la jeune femme.
Elle n'est pas linéaire, il peut parfois se passer plusieurs années sans qu'on sache vraiment ce qui est arrivé à Astra. C'est un dynamique qu'on apprend à accepter, un rythme tanguant qu'on se plait à apprécier.

De sa jeunesse à Celestial, cette ferme isolée et désolée, Astra va apprendre la débrouillardise et l'autonomie. Raymond, son père, va la laisser pousser, telle une herbe sauvage. Elle mettra du temps à s'adapter au monde, à ses contraintes et ses dangers.

Astra est un électron libre, qui grandit sans vouloir s'inquiéter pour ne pas perdre son énergie. Elle cherche à vivre intensément, tout étant une expérience à prendre. Elle accepte le bon comme le mauvais, pensant que l'un ne va jamais sans l'autre.
Tout le monde est subjugué par cette femme forte, courageuse, mais elle blesse souvent par son côté sombre. Celui qu'elle porte en elle, ce vide qui grandit et qu'elle n'arrive pas à combler.

Astra est un personnage que vous n'oublierez pas. Femme à multiples visages, elle est le coeur d'un monde à la fois pétillant et brumeux, où chacun cherche une place et un rôle à tenir, dans la douleur comme dans la joie, vivant les changements avec un équilibre précaire. Astra n'est pas constituée de poussière d'étoiles, elle en est l'éclat…
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« Penser à Astra, c'est un peu comme regarder à travers un kaléidoscope » p. 290

Voici un parfait résumé d'Astra !

Astra, fille libre et fougueuse, a grandi sans entrave dans une communauté au Canada. Dès petite, elle se débrouille seule parmi les adultes à la ferme Celestial, sorte d'idéal libertaire imaginé par Raymond, son père, et sa meilleure amie, Doris.

Pas d'écran, pas de télévision, pas d'électricité, pas d'école… Astra est élevée en marge de la société par des adultes atypiques peu présents et sans vraiment d'affection. Très vite, des hommes mal attentionnés lui tournent autour et son charmés par son côté "sauvage" et son mystère.

On suit Astra de sa jeunesse à sa vieillesse, à travers le regard de personnes qui ont vécu avec elle ou qui ont croisé son chemin. Tous ont été fasciné.es, entre bienveillance, désir et jalousie.

Comment grandir dans ce contexte ? Quel adulte devenir ensuite ? Quelles failles se cachent en Astra ? Et pourquoi ces cicatrices sur son visage qui la rendent si singulière ?

J'ai beaucoup aimé ce texte, très original sur la forme. Les éditions Gallmeister, encore une fois, nous dégotent une héroïne puissante, de celles que l'on n'oublie pas, comme Betty, Turtle ou Tracy avant elle.

Une femme forte et indépendante, un premier roman prometteur. Je dis oui !
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Doris riche héritière et Raymond se lancent dans un projet utopique : créer une communauté où liberté et autosuffisance seront les maîtres mots.
Raymond a une brève aventure avec Gloria, quand elle lui annonce qu'elle est enceinte il refuse toutes responsabilités à venir.
Astra naît entourée des femmes de la communauté, l'accouchement se passe mal, il n'y a ni sage femme ni médecin et Gloria meurt le même jour.
Raymond se retrouve avec ce bébé sur les bras ! Astra va être élevée sans règles, sans école, sans surveillance, sans hygiène, sans attaches , tout ça va à l'encontre de la "philosophie" de Raymond.
L'originalité de ce livre réside dans sa construction. La vie d'Astra défile devant nous. Onze chapitres, onze personnes qui ont croisé sa vie, ses amis, ses ennemis, ses amants, tous ceux qui l'ont aidée à se construire, à se détruire, tous ceux qui l'ont aimée, qui l'ont déçue, tous ceux qu'elle a aimé, qu'elle a déçu.
Il y a surtout Hugo son fils. Ce garçon va avoir beaucoup de mal a grandir aux côtés de cette mère si fragile et si loin de son père.
Ce qui est très intéressant dans ce livre c'est l'évolution d'une femme née sous une mauvaise étoile mais qui à force de chercher un sens à sa vie arrivera à l'aube de la vieillesse à une forme de sagesse, de paix avec ses vivants et ses morts.
Ce livre a très fortement raisonné en moi.
L'écriture est excellente.
Je suivrai cette auteure pour sa grande sensibilité.
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Astra est un roman atypique, qui pourrait être vu comme une sorte de recueil de nouvelles, avec un personnage central les reliant les unes aux autres : Astra
Astra est perçue ici à travers le regard de dix personnes qui ont croisé sa route et l'ont d'une manière ou d'une autre influencée dans la recherche de sa voie et la construction de sa vie.
Astra naît en Colombie britannique dans une communauté agricole qui a pour rêve de s'autosuffir : pas de chef, pas d'autre école que celle de la vie, indépendance totale aussi bien pour les adultes que pour les enfants qui font leurs propres expériences, pas de modernité.
Sa mère meurt à sa naissance et Raymond, son père, ne souhaite pas vivre cette paternité et s'occupe peu d'elle, la laissant livrée à elle-même dès son plus jeune âge.
Cette manière de vivre marquera Astra à jamais, physiquement et psychologiquement.

Petit à petit nous voyons Astra grandir et évoluer, à travers les yeux de Kimmy, petite fille vivant dans un pavillon moderne à côté de la ferme et devenant son amie, Freedom, son premier amoureux, Lauren, une amie un peu jalouse, Nick, son mari ou encore Doris, qui l'accompagne toute sa vie et aura le rôle de figure maternelle. Chacun aimerait avoir une place dans sa vie, que ce soit pour l'aimer, l'aider, la changer ou la protéger. Nous découvrons ainsi une Astra changeante, avec ses faiblesses et sa volonté d'être libre et d'offrir à elle et à son fils une vie meilleure que celle qu'elle a eue.

C'est un très beau texte sur les relations que l'on a avec les autres qui nous marquent et nous forgent, celles qui nous font grandir, celles qui nous meurtrissent aussi mais nous font évoluer.
La question de la parentalité est également très présente à travers le lien qu'ont d'Astra et Raymond, qui semble inexistant mais existe bel et bien, puis la relation qu'Astra a avec son fils Hugo, qui est tout à l'inverse, très voire trop présente.A travers les différents portraits d'Astra, nous découvrons une petite fille sauvage et solitaire, une jeune fille éprise de liberté, une femme qui se cherche et une mère dériseuse de faire le bonheur de son enfant avant tout. Astra est un beau portrait de femme aux multiples facettes, qui ne cesse de questionner la relation que nous avons aux autres, le rôle que ces derniers peuvent avoir dans notre vie selon les moments auxquels ils interviennent, l'impact qu'une recontre peut avoir sur notre destinée.
C'est un très beau roman, qui sort aujourd'hui et que je ne peux que vous conseiller!
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Cedar Bowers a 32 ans et deux enfants en bas âge quand elle commence à écrire sa première nouvelle, l'histoire de la peur d'un père face à la paternité. Suit une seconde short story, celle d'une jeune adolescente vue à travers le regard de son petit ami. Elle se rend compte qu'elle a créé la base et surtout la structure d'un roman. Secrètement pendant les premières années, elle qui n'est pas écrivain et qui doute régulièrement, elle écrit partout où elle peut et mettra plus de huit ans à terminer Astra, son premier roman.

La particularité et la force de ce roman est de dérouler la vie de son héroïne, Astra, de sa naissance jusqu'à ses 60 ans environ, à travers le regard de dix personnes qui ont croisé et influencé sa vie. Dix personnages, dix regards, dix vues qui dressent un portrait aux multiples contours d'une héroïne qui ne cesse de vouloir trouver sa voie et sa vie.

Astra naît dans une communauté agricole alternative, en Colombie britannique, sans mère, décédée à sa naissance et avec un père distant (celui de la première nouvelle de Cedar). Véritable personnage, cette communauté imprégnera et hantera toute l'existence d'Astra.

La vie d'Astra se construit, comme le roman, avec les hommes et les femmes qu'elle côtoie, Doris, la figure maternelle, Freedom, l'amour de jeunesse, ou Nick, un mari par erreur.
Dix chapitres qui sont construits comme autant de nouvelles, aimantés et liés par son héroïne qui a forcément en elle quelque chose d'astral. Cedar Bowers réussit le tour de force de faire vivre en quelques pages ces personnages secondaires qui gravitent autour d'Astra.

Trajectoires cabossées, rencontres vitales ou manquées, la vie d'Astra s'est construite sur ce qu'elle a reçu de bien et de douloureux de celles et ceux qu'elle a croisés.
“We' re not fucking stars in cosmos, We're one human life stacked on top of the traumas and the tragedies of another”.

Lumineux et profondément humain, Astra donne vie à une héroïne et une autrice dont on se souviendra longtemps.

La traduction française sortira début 2023
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Et c'est encore une magnifique publication des éditions @editions_gallmeister !
J'ai beaucoup aimé ce roman dans lequel nous suivons cette femme nommée Astra.
Le roman est construit autour d'elle. Chaque chapitre correspond à une personne de son entourage, à un moment donné de sa vie, et raconte l'influence d'Astra dans la vie de ce personnage.
C'est la première fois que je lisais quelque chose comme ça et j'ai trouvé ça très intéressant.
L'histoire est très touchante, et en lisant l'Astra de 50 ans, je me représentais très bien l'Astra de 5 ans qui survivrait en elle.
C'est un petit bijoux qui se lit rapidement, et je suis ravie d'avoir pu le lire pour le #challengegallmeister du mois de mars.
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Sorti au mois de janvier, c'est ma binôme Nathalie qui m'a donné envie de découvrir ce roman.

Astra, nouvelle héroïne chez Gallmeister et je pense que comme moi, elle va vous marquer. Vous savez l'amour que je porte à toutes les héroïnes Gallmeisteriennes et bien Astra ne déroge pas à la règle, j'ai eu un énorme coup de coeur.

Quelle intelligence pour un premier roman. Cedar Bowers nous fait découvrir Astra à travers le regard et les pensées de ceux et celles qui l'ont croisée tout au long de sa vie.

On découvre une enfant sauvageonne qui m'a un peu fait penser à Madeline de Une histoire des loups , puis une adolescente brisée avant de devenir une femme forte et une mère louve. Astra n'a pas fait que côtoyer ces personnes à un moment de leurs vies, elle les a marqués irrémédiablement. Et je pense que nous aussi en tant que lecteur, nous allons être marqué profondément par cette héroïne. En tout cas, c'est ce qui m'est arrivé !

Astra est une femme aux multiples facettes vivant avec en elle une dualité qui l'a tenue toute sa vie. Elle a un côté très sauvage et indépendant qui se confronte à un besoin énorme d'attention de la part des autres. Ce besoin est certainement dû à sa quête de la reconnaissance paternelle.

Ce roman est lumineux. Il parle des relations humaines, il parle d'amour, de vie et d'espoir. J'aime ce genre de roman qui nous amène à nous questionner sur l'impact des autres sur nos propres vies et sur notre place dans cet univers.

J'ai vraiment eu un gros gros coup de coeur pour ce roman.
Lien : https://readlookhear.fr/2023..
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On la trouve étrange, méchante, sans coeur, envoutante, intrinsigeante . Astra est ce que les gens perçoivent d'elle. Ce roman est construit sur les impressions que laisse Astra aux personnes qui croisent sont chemin à plusieurs moments de sa vie. Elevée (ou pas) par un père dans une communauté qui vie en marge de la société, elle manque de repère et de cadre; alors lorsqu'elle intègre la vie sociale de la ville elle a ses propres codes et cela dérange comme cela impressionne.

Un roman hors du temps et très original sur une enfant, une ado, une jeune femme et une femme qui traverse la vie et celle de personnes qui vont en être marqués de différentes manières : de la plus négative à la plus tendre.

Une approche originale de la personalité qui se définit par notre rapport aux individus qui croisent notre route et de ce que nous leur laissons de nous.

C'est un roman envoutant qui ne laisse pas indifférent car nous avons tous une part d'Astra en nous.
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