Tu coque mi fili !
Nous sommes à Rome en 44 av. J.-C. et plus précisément aux ides de mars. César attend de se rendre au Sénat pour se faire couronner.
C'est l'occasion pour lui de revenir sur sa vie, ses succès, ses échecs, ses doutes, ses projets. Et notamment cette guère contre les Parthes…
L'homme est sûr de lui et de son pouvoir, bien qu'il n'ignore pas les nombreux ennemis « qui ne pensent qu'à l'égorger », et bien qu'il n'ignore pas non plus les recommandations à la prudence de L'haruspice étrusque Spurinna : « César, entre le faste et la gloire, je vous mets en garde contre les Ides de Mars. »
Après « L'olympien » qui voyait Périclès mourant, se pencher sur son passé, plein de doutes sur ce qu'il a fait d'Athènes, J. de
Bourbon-Busset nous entraîne dans la Rome antique de César au moment où celui-ci attend la gloire. Il ne sait pas qu'à l'instar de Périclès, il attend lui aussi la mort.
Je ne dirai jamais assez combien un petit opus de
Bourbon-Busset comme celui-ci, cent-cinquante pages, peut ouvrir de pistes de réflexion : politiques, philosophiques…
A l'époque,
André Billy, du Figaro, notait : « Je voudrais pouvoir relever dans MOI, CESAR tous les passages les plus propres à faire réfléchir et rêver le lecteur. On en trouve presque à chaque page.»
Ajoutons à cela une langue splendide. Un récit dont le sous-titre aurait pu être : « confession d'un politique, essai sur l'ambition ».