J'ai découvert
Jacques de Bourbon Busset avec «
Lettre à Laurence », paru en 1987.
Veuf depuis trois ans il communique ainsi avec celle qui fut l'amour de sa vie : « Je m'adresse à toi. Je cherche à me prouver ainsi que mes mots sont capables de t'atteindre, même s'ils restent sans écho. »
Depuis, chaque fois que le hasard me fait découvrir au fil de mes « promenades » de bouquiniste en vide grenier, un volume de son journal, ou tout simplement un de ses romans ou récits, je n'hésite pas un instant.
Dans cette «
Lettre à Laurence », il parle à celle qui partagea quarante ans de sa vie.
En 1956, il publiait déjà, dans la même veine d'inspiration, « Antoine, mon frère » où l'on découvre un homme prêt à monter à l'assaut de l'ennemi, dans une guerre qu'on imagine sans mal, celle de 14/18. Un testament, en quelque sorte ; les chances de s'en sortir vivant lui semblent minces…
Aussi rédige-t-il ce document à l'adresse de son propre frère, Antoine disparu depuis plusieurs années. Antoine, son frère, son ami, son confident.
Il parle de sa quête de l'amour, des femmes, de l'amitié, de la folie, de la vie, de la mort…
« Antoine, mon frère », une introspection profonde qui laisse penser à quelque chose d'autobiographique, même si l'auteur n'a jamais eu de frère prénommé Antoine. Une introspection d'une rare finesse portée par un style qui me ravit ; même si j'entends les détracteurs du diplomate devenu académicien le qualifier de désuet.