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EAN : 9782253053651
413 pages
Le Livre de Poche (30/06/1995)
3.64/5   25 notes
Résumé :
J'ai plus de raisons d'écrire sur le crime que sur la culture du mais en Haute-Normandie. Au cours de mes séjours en cul-de-basse-fosse, j'ai rencontré quelques spécimens d'assassins qui me permettent aujourd'hui de les étudier d'un peu plus près. Jules Bonnot au volant de sa Delaunay-Belleville est à la fois le premier braqueur motorisé et l'ancêtre de nos terroristes fin de siècle.
Landru, c'est Don Juan criminel. Il est petit, barbu, chauve, pingre, presqu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Alphonse Boudard a connu la musique des petits truands, des enfants de chœurs,
il en a fait un livre jubilatoire où tous les coups tordus étaient permis.
Là, autre son de cloche...
il verse son encre et sa bile contre les criminels qu'il a en horreur
il se documente à foison, leur tire un portrait sans complaisance et sans aucune révérence.
Tout d'abord à Bonnot, un nabot qui roulait des mécaniques en auto
peu d'estime pour un mec qui use à tort et à travers de son calibre...
Ensuite, c'est le tour de Landru le barbu lubrique qui lutine et couic !
Le docteur Petiot , un savant fou. furieux qui fait des expériences abominables.
Pierrot le fou, ras des godasses, une légende à la Godard...
et des moins connus comme le bellâtre Weidmann , le tueur implacable de la Voulzie, le dernier raccourci sur la place publique.
Il finit par un illustre inconnu; un certains Bill, un col blanc qui aurait trop abusé de Série Noire...
Alphonse refait l' histoire de ces figures infernales avec sa verve habituelle.
Il leur taille à chacun des costumes d'ordures à leur mesure.
Les grands criminels revus et corrigé par Alphonse, c'est de la balle !
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Sous la plume savoureuse et érudite d'Alphonse Boudard, nous retrouvons quelques grandes figures criminelles françaises du xx ème siècle :Bonnot, Landru, Petiot, Loutrel (alias Pierrot le fou) autant de personnages devenus aussi célèbres que des hommes politiques ou des artistes de premier plan. En effet, qui ne connait pas au moins de nom,un Landru, ou un Docteur Petiot ?
Au côté de ces têtes d'affiches, figurent aussi deux quasi anonymes :Eugène Weidmann, dernier condamné à mort exécuté en public ( le 17 juin 1939), et un certain Georges Rapin, petit bourgeois qui rêvait de devenir un truand à la manière "série noire", et qui finit sa pitoyable carrière par un crime sordide, comme quoi le crime ne paie pas (pas toujours !?).
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Amusant, mais pas plus.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Encore une fois je vais aux assises. Pas dans le box des accusés, soyez sans crainte... dans celui de la presse à présent! Invité en quelque sorte au théâtre... Tout le monde joue la comédie : le président et ses assesseurs, le greffier, le procureur, les avocats de la partie civile et ceux de la défense... les jurés qui semblent des utilités, mais peut-on s'y fier? Et puis celui qui entre dans l'arène... l'assassin... le triste héros de la tragédie. Tout est prêt, le public est là, avide de quoi au juste? De sang, pourquoi pas? Sang des victimes ou celui de l'accusé. Il est un peu frustré le public depuis 1981, le châtiment suprême n'est plus à l'épilogue du spectacle. Déjà que les exécutions capitales ne se faisaient plus en place de Grève mais en catimini pour ainsi dire... le loup traîné par les chiens vers la guillotine derrière les hauts murs d'une prison! C'est la fin de l'art dramatique... le judiciaire, le seul qui ne triche pas. La peine de substitution, c'est un peu du coïtus interruptus.
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Insatiable, le docteur (Petiot) qui se dit entre autre guérisseur des maladies vénériennes se livre à une prospection curieuse dans ce domaine. Sur des papillons qu'il colle dans les vespasiennes, avec son numéro de téléphone, il promet des remèdes miracles de la syphilis. Ce genre de médicastres, on les appelle médecins des tasses.
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L'homme a gagné patiemment sur sa sauvagerie naturelle grâce à ce qu'on appelle la civilisation qui lui permet de se conduire de façon raisonnable en société. Qu'il ait peur de Dieu ou de la gendarmerie, le résultat seul compte. Toutes les guerres nationales, civiles, religieuses ou idéologiques sont des périodes de régression, de retour à la loi de la jungle la plus sanglante. Les hommes acceptent la guerre parce qu'elle les libère. Elle justifie, glorifie le crime. Les meilleurs soldats sont ceux qui ont le plus de mal à reprendre la vie civile lorsque la guerre est finie. "La guerre fait des héros, dit Machiavel, la paix les pend".
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On oublie trop facilement qu'il a séduit deux cent-quatre-vingt trois femmes en quatre ans. ...D'après ses mémoires Casanova n'aurait que cent quatre-vingt-deux femmes à son palmarès en trente-neuf ans. Landru me parait le recordman toutes catégories.
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En même temps, à quelques jours près, arrive avec Bonnot, l'automobile. Pas n'importe quelle automobile, celle qui va le rendre célèbre. Il s'agit de la Delaunay-Belleville. Une voiture de grand luxe. En 1911, c'était la bagnole up to date...
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Vidéo de Alphonse Boudard
21 novembre 2009 :
Mot de l'éditeur :
« Je regrette de ne pas lavoir butée pendant quil en était encore temps. Nul besoin de réfléchir ni délaborer le crime parfait. Plus cest gros mieux ça passe.

Elle faisait le ménage monsieur le commissaire. Elle a dû glisser sur le carrelage quelle venait dastiquer. On pouvait lui reprocher bien des choses, mais une vraie petite fée du logis, une maîtresse-femme. Quest-ce qui sest passé? on ne le saura jamais. Mauvais contrôle du pied dappui, fort justement monsieur le commissaire, le coup du lapin. La faute à pas de chance, encore une fois.

Jaurai dû lui mettre un grand coup derrière sa gueule alors que tout le monde ignorait encore notre différent. Les Boulard ? Un exemple pour tous les couples modernes. Jamais un mot plus haut que lautre, aimables avec les voisins, bonjour et bonsoir. Jaurai utilisé le cendrier en granit de Bénodet. Jaurai pris mon élan, de toutes mes forces et de toute ma rage, pour la frapper à larrière de son crâne vide. Plus tard, bien plus tard, jaurai appelé le SAMU. Oui, ça a dû se passer il ny a pas bien longtemps docteur. Mais jétais en train de bricoler dans le garage, je nai rien entendu parce je perçais des trous dans de la tôle. Cest que je construis un cabanon pour abriter les outils de jardin. Ce nest pas que jai beaucoup de terrain, mais ça me détend de pratiquer lart potager. Et puis, cest pas les légumes quon trouve dans le commerce. Des saveurs et des parfums incomparables. Ah oui, ma femme. Quand jai constaté, il devait déjà être trop tard. Enfin, je ne suis pas médecin. Je ne peux pas juger, mais elle était très pâle. Quest-ce que vous en pensez docteur?

Lélectrocution à la machine à laver, cest pas mal non plus. Combien de femmes disparaissent chaque année alors quelles accomplissaient leurs tâches domestiques? Elle avait grand soif, mais elle avait la manie de stocker les produits pour déboucher les cabinets dans des bouteilles deau minérale. Elle faisait les vitres au troisième étage un jour de grand vent. Elle préférait le bain à la douche, pourtant elle sétait toujours refusée à apprendre à nager. Elle avait la manie de garder près delle une bougie pour la sieste.

Ca fait trois lignes, dans les journaux, à la page des faits divers. Personne ne sen émeut. Sinon les proches, évidemment, car le plus dur cest toujours pour ceux qui restent.
elle est tombée à la renverse, sa tête a porté contre le rond des chiottes. Une belle mort, elle ne sest pas vue partir. Exactement, comme vous dites »

Lorsquil écrit, lorsquil se laisse porter par le jaillissement des mots, Serge le Vaillant ne manque pas de soumettre ses textes à lépreuve du « gueuloir » de Flaubert, de les lire à haute voix pour mieux les fignoler. Ancien capitaine au long cours, grand homme de radio, grand chef dorchestre des nuits de France Inter, cet orpailleur de la langue française, quelle soit verte ou noire, est un magicien. Il na pas seulement le talent de conteur dun Gérard Sire ou dun Jean-Pierre Chabrol. le culte des mots ciselés, des mots torchés, la faconde dune prose féconde, le sens de lorgie verbale.
Ses textes ont le verbe acide et tendre, le verbe au goût de pomme dApi, celui qui baptise et qui tue, qui bénit et qui excommunie, qui conjure et qui absout, qui enfante et qui explose, qui hurle et qui chuchote, qui pleure et qui pavoise. Serge Levaillant appartient à la lignée des Rabelais, des Villon, des Rostand, et plus près de nous des Céline, Léon Bloy, Auguste le Breton , Albert Simonin, Francis Blanche, Alphonse Boudard, Michel Audiard, et autres Frédéric Dard. Il est un magicien, un orpailleur de la langue, quelle soit verte ou noire, ciselée ou torchée : avec lui les mots croustillent. Ils mordent, ils aboient, ils cajolent. Ils sont tour à tour tendres et cruels, nourris de vinaigre et de miel, de gifles et de caresses. Ils décapent. Ils émeuvent. Ils déchaînent des crises de rires et de jubilation. Ils touchent à la fois nos coeurs et nos zygomatiques.
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