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EAN : 9782070403431
240 pages
Gallimard (30/11/-1)
2.71/5   7 notes
Résumé :
" On peut nous imiter, murmure-t-il. Je ne suis pas seul à travailler sur ce ski. Je suis bien obligé d'avoir des collaborateurs, au laboratoire, à l'atelier d'assemblage, bref, tout le long de la chaîne de fabrication. C'est pourquoi je vous le répète : le temps joue contre nous. Qu'on commence à murmurer " Il y a du nouveau chez Combaz ",, et vous verrez les concurrents pointer leur nez. Ce genre d'espionnage, ça existe. Et alors, ce sera, en moins de deux, non pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Si les duettistes Boileau-Narcejac ont métamorphosé le roman policier et inspiré de grands cinéastes, il existe également une partie de leur bibliographie moins remarquable. Schuss appartient à cette production alimentaire, paru initialement en 1986, et réédité en 2016 par Folio-Policier.


Comme Georges, je n'aime pas Port-Grimaud, Disneyland en forme de marinas, aux couleurs trop vives, aux simulacres de ponts adroitement bossus, aux villas de poupée pseudo-provençales, qui sans voiliers amarrés devant leurs portes, font un peu « paysan » et donnent presque envie de voir le niveau de la mer monter plus vite que prévu. Non, je ne me trompe pas de roman, il est bien question de Port-Grimaud dans Schuss dont l'essentiel de l'intrigue se déroule à la montagne. C'est l'histoire d'une famille d'industriels, qui s'est enrichie dans la fabrication et la vente de skis. le nouveau modèle à l'étude devrait bientôt révolutionner le monde de la glisse, ce qui attise bien sûr de nombreuses convoitises, y compris de concurrents étrangers. Une avalanche, normale à la montagne, de catastrophes survient, menaces, courriers de corbeaux, et même décès d'un champion lors de l'essai d'un prototype, ensevelissant rapidement le projet.


Schuss est également un prototype, celui d'un roman policier au titre bêta, qui ne devait déjà pas être bien fûté en 1986, et qui de surcroît a fort mal vieilli sans que l'on puisse incriminer une traduction calamiteuse. Les personnages sont schématiques, inexistant le suspense, et inintéressante l'histoire d'espionnage industriel. Enfin, Georges m'est apparu particulièrement antipathique, un vrai beauf dans ses justifications à deux sous pour expliquer l'attirance sexuelle qu'il éprouve pour Evelyne, la très jeune fille de sa compagne Berthe. Sous l'apparence trompeuse d'un homme qui se prétend amoureux, j'ai eu beaucoup de mal à ne pas voir un vieux cochon, un pervers pépère. Une lecture dont on peut se passer.
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Ce roman, édité en 1986, même s'il est écrit avec le style irréprochable des duettistes Boileau et Narcejac, est un peu décevant dans sa conclusion. le personnage principal, un médecin du sport un peu falot, amant d'une PDG d'usine de skis, se laisse entraîné dans une sombre affaire de chantage et de manipulation dont, honnêtement, j'avais espéré un dénouement plus... surprenant, comme les auteurs savaient si bien en inventer. L'intrigue est prenante, les atmosphères remarquablement dépeintes comme toujours, les différents personnages fort bien campés, mais notre héros est un vieux beau qui s'amourache de la fille de vingt ans de sa maîtresse. Il devient alors une caricature et je n'ai plus eu alors d'empathie pour lui, et du coup, j'avais espéré que l'intrigue (axée sur une paire de skis révolutionnaires) put rebondir avec des coups de théâtre dignes des autres romans de B+N. Or, rien de spectaculaire en fin de compte. Une petite déception, mais un livre qui vaut la peine d'être lu, ne serait-ce que parce que c'est le seul volume des auteurs, me semble-t-il, se déroulant à la montagne.
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Georges Blancart est malade. Seulement sa maladie s'appelle Evelyne et c'est la fille de sa compagne Berthe Combaz, elle a vingt-deux ans et il n'arrive pas à se soigner d'elle. Georges est médecin du sport, à Grenoble, et pendant qu'il essaye d'oublier Evelyne, il participe à l'élaboration de nouveaux skis. Car l'entreprise de sa compagne, dans laquelle il est actionnaire, s'apprête à lancer un nouveau modèle révolutionnaire. Des skis ultra rapides. Seulement, les skis de la firme Combaz semblent causer systématiquement des accidents. Et la fracture du crâne que le prototype cause chez le skieur professionnel qui faisait les tests entraîne son décès. le lendemain, les journaux titrent « Et si ce n'était pas un accident ? ». Simple collision, défaut de fabrication, espionnage industriel ou sabotage, c'est à celui qui le premier découvrira la vérité.
Vous savez l'admiration que j'ai pour le plus célèbre tandem de la littérature policière pour autant cette fois je suis passée à côté de cette intrigue biscornue. Et la mayonnaise n'a pas prise. Non trop d'ingrédients surement. Entre lettre anonymes, accident, tentatives de meurtre, mort et autres explications scabreuses d'un psychiatre, je me suis perdue. Pour moi cette fois ça a été trop invraisemblable et je n'ai pas adhéré. Pour autant ce couac n'enlève rien au talent de nos maîtres horlogers du mystère, nos maîtres du roman policier à la française.

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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
« Allô, Massombre ?… Ah ! bien content de vous entendre. Ici, Blancart. Je suis à Port-Grimaud. Alors ?
— Elle cherche un studio à louer.
— Oui, ça, je le sais. Sa mère me l’a dit.
— Eh bien, c’est tout.
— Faites-moi le détail. (Amusant ! J’attends de lui exactement ce que Paul attend de moi. Mais moi, je ne suis pas un « privé ».)
— Le détail ?… D’abord, elle a déjeuné dans le fast-food en face de la gare.
— Seule ?
— Oui. Elle a bien échangé quelques mots avec un barbu, mais le ton copain-copain, si vous voyez. Ensuite, elle a mangé vite fait. Et puis elle a commencé la tournée des agences, sans grand succès, j’en ai l’impression.
— Et le barbu ?
— Elle ne l’a pas revu.
— C’est quelqu’un de son âge ?
— Oui, le genre étudiant, avec un petit quelque chose de clodo.
— Et l’autre ? Le grand maigre ?
— Disparu.
— Merci. Continuez.
— Vous savez, monsieur Blancart, vous jetez votre argent par les fenêtres. Moi, c’est mon métier. Bon. Que je la surveille, elle ou une autre, ça m’est égal. Mais tout ça, c’est pour rien.
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- (...)Des immeubles de rapport, une propriété sur la Côte, des placements probablement avantageux et surtout ta salle de gymnastique où l’on voit passer les plus beaux muscles de Grenoble, et ton établissement de kinésithérapeute où l’on voit défiler les plus belles arthroses. J’exagère ? Attends. Je n’ai pas fini. Ton premier mariage a été un échec, soit. Quand on se marie à vingt-deux ans, mon cher Georges, c’est toujours comme ça. Mais après ?… Oui, jetons un voile, ça vaudra mieux. Je ne prononcerai même pas le nom de Berthe Combaz, quoique… Je peux ajouter un mot ? Eh bien, si tu te décidais à l’épouser… depuis le temps que vous êtes ensemble… j’ai l’impression que tu n’aurais pas besoin d’un neurologue… Le voilà, ton bilan. C’est celui d’un homme à qui tout a réussi. Regarde-toi, mon vieux. Non ? Ça t’embête. Tu es de ces gens qui ne s’aiment pas. Tu préfères avaler des tranquillisants, te droguer.
— Non. Pas du tout. Je voudrais… Ah ! si seulement je savais ce que je veux ! »
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On peut nous imiter, murmure-t-il. Je ne suis pas seul à travailler sur ce ski. Je suis bien obligé d’avoir des collaborateurs, au laboratoire, à l’atelier d’assemblage, bref, tout le long de la chaîne de fabrication. C’est pourquoi je vous le répète : le temps joue contre nous. Qu’on commence à murmurer “Il y a du nouveau chez Combaz”, et vous verrez les concurrents pointer leur nez. Ce genre d’espionnage, ça existe. Et alors, ce sera, en moins de deux, non pas la contrefaçon mais une formule toute voisine… Enfin, quoi, je ne vais pas vous faire un dessin.
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Je retrouve tout de suite les gestes efficaces et me voilà debout, à peine appuyé sur les bâtons. Une petite impulsion. Incroyable. Je pars doucement. Cela ressemble plus à du curling qu’à du ski.
« Laissez-vous aller », crie Langogne.
Je parcours plusieurs mètres sans aucun élan, sans même distinguer la moindre pente. Ces skis paraissent doués d’une sorte de flair pour progresser d’une bosse invisible à une subtile déclivité. C’en est presque inquiétant. Cette promesse d’aérienne agilité réveille dans mes vieilles jambes une allégresse perdue.
« Poussez ! » me conseille Langogne.
Recherche instinctive de l’élan, les jarrets, les reins, tout de suite à la fête, et aussitôt je freine ; je sens que ça va aller trop vite, que je m’échappe. Je suis monté sur du vent, ma parole.
« Allez ! Allez ! »
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« Vous comprenez, sa mère a divorcé ; son père est connu dans tous les bistros de la ville. Moi, je suis pour elle une espèce d’oncle qui cherche à la protéger. » Et ce Massombre, les yeux vifs sous les sourcils grisonnants, m’observait en hochant la tête. « Oui, je comprends parfaitement. »
Pas dupe une seconde, évidemment. J’aurais quand même voulu lui expliquer. J’avais besoin de son aide, mais surtout de son estime ; qu’il n’aille pas me prendre pour ce que je ne suis pas. Et puis, tout d’un coup, j’ai tout balayé, les scrupules, les hésitations, les pudeurs. Ce qu’il pensait de moi, je m’en foutais. Pourvu qu’il garde un œil sur Évelyne. Et maintenant ce barbu allait me trotter dans la tête.
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Vidéo de  Boileau-Narcejac
1960. Meurtre en 45 tours, film français réalisé par Étienne Périer, d'après le roman À cœur perdu, avec Danielle Darrieux, Jean Servais et Michel Auclair.
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