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sur 1146 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je n'avais encore jamais lu de roman de Philippe Besson et c'est bien dommage. Je remercie Babelio et les éditions Julliard de m'avoir offert l'opportunité de découvrir cet auteur en me proposant de lire "un soir d'été". Philippe, dix huit ans, et ses parents prennent le ferry. Comme chaque été, le bateau les mène du continent à l'Ile de Ré. En ce temps là, nous sommes en 1985, les campings sont populaires et les résidences secondaires sont rares. Dès leur arrivée, ils sont accueillis par un couple d'amis. A la cale, lieu de vie incontournable de tout îlien, il y a les accolades, les embrassades. Ce sont des retrouvailles chaleureuses et sincères. le climat est posé. Une île, c'est un état d'esprit tellement particulier, une tendance à l'entre soi, à l'isolement, à la discrimination. On aime ou on déteste ! Philippe qui vient de terminer sa prépa en est épris. Une fois son sac posé, il va retrouver François son ami d'enfance au bar tabac de la Place des Tilleuls. Ce camarade, du même âge que lui, est commis boucher. Il se lève tôt tous les matins pour aider son père dans son camion sur le marché. Au café. François est en compagnie de Nicolas. le nouveau venu est arrivé sur l'île en compagnie de sa mère cet hiver. de concert, les trois acolytes vont à la plage des Grenettes. Elle est bondée. Ce sont les vacances. Les sens sont éveillés. François dévore des yeux une très jolie fille aux petits seins rebondis. Alice est sensiblement de leur âge. Mais, ce n'est que plus tard qu'ils feront sa connaissance ainsi que celle de son frère, Marc. Ces parisiens de bonnes familles sont eux aussi en vacances sur l'île. En fin de journée, les trois jeunes hommes retrouvent Christophe un ami inséparable de leur attelage estival. Celui-ci se reposait, comme tous les après-midis, après avoir fait la marée avec son père. Nos amis aux parcours scolaires et sociaux si différents sont encore dans l'insouciance de la jeunesse. Il fait beau, il fait bon, l'été s'annonce joyeux et prometteur. Sur les plages, dans les cafés, au marché, dans les bals, la bande flirte gentiment et assume ses désirs homos ou hétéros. Mais, inexorablement, le drame va poindre. La disparition de l'entre eux dans la nuit du 19 au 20 juillet leur fera perdre leur belle ingénuité et rentrer soudainement dans le monde adulte. Ce très bon roman se lit d'une traite. Les chapitres sont courts et appellent sans cesse à la lecture du suivant. Langoureux, teinté de nostalgie, sensible, gai, "un soir d'été", m'a fait passer un très bon moment. Néanmoins, même si j'ai adoré ce roman, il dépeint une réalité idéalisée. Pour avoir passé, de ma naissance à l'âge adulte, toutes mes vacances sur une île (dans La Manche), j'ai plutôt été déboussolé par la description de cette ambiance de franche camaraderie. Sur les îles, il y a deux mondes, les insulaires et les touristes. Ils ne se mélangent pas ou si peu ! Et quand une année des liens de camaraderie se créent, les compteurs sont remis à zéro l'été suivant. Il n'en reste pas moins que j'ai été charmé par cette lecture. Je me suis d'ailleurs empressé de lire un autre roman de Philippe Besson. Et je n'ai pas été déçu. Sa plume est légère, addictive et enchanteresse !
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Une pure découverte.
J ai découverte Philippe Besson avec Paris Briancon et j ai beaucoup apprécié cette lecture du coup je me lance sur ses autres romans.
Et quelle découverte, ce roman se lit vite tellement on est happé par l histoire de ces 6 ados adultes. Et en plus c est une histoire vrai je ne l ai découvert qu a la fin.
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Les défis et risques auxquels font face les adolescents, ainsi que notre incapacité à les reconnaître et à les prévenir, sont des sujets préoccupants.
Au milieu des années 80, un groupe d'amis semblait vivre une existence insouciante, entre danses, plage et soirées en boîte. Cependant, une tragédie a brisé cette illusion d'invincibilité et a révélé la fragilité de leur vie : la disparition de Nicolas, membre de cette bande, a marqué la fin de leur innocence. Cette expérience amène à se questionner sur la réelle connaissance que l'on a de nos proches et sur notre capacité à percevoir les signaux d'alerte qu'ils pourraient émettre. Malheureusement, force est de constater que ces signaux passent souvent inaperçus.. jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Ce récit, inspiré d'événements réels, incite à une réflexion profonde sur la valeur de la vie et peut changer notre perspective sur notre propre existence.
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J'ai été touchée par l'écriture de l'auteur dès les premières pages. Ce roman nous plonge dans l'été de l'année 1985 sur l'île de Ré. Encore innocents, jeunes et rêveurs, les six membres du groupe d'amis sont loin de s'imaginer que l'un d'entre eux va disparaître. La nostalgie du temps qui passe est omniprésente et l'on a pleinement conscience que rien ne sera jamais plus pareil pour le narrateur après cette saison. Je n'ai pas vu le temps passer avec ce livre entre les mains si bien que je l'ai lu sans interruption. le dénouement m'a bouleversé… Je n'en dis pas plus !
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Merci à Netgalley et aux éditions Julliard pour ce livre lu en service presse.

J'ai vu passer beaucoup de retours sur ce dernier livre signé Philippe Besson. C'est un auteur que je connais encore trop peu, n'ayant lu que "Paris-Briançon" que j'avais beaucoup aimé.

Plongeon en arrière, nous voici en 1985. Philippe, alors jeune étudiant en prépa, part comme tous les ans en vacances sur l'Ile de Ré, dans la famille de Christian et Anne-Marie, amis de longue date de ses parents. Il y retrouve François, son ami d'enfance, et Virginie, la cadette de la famille. A peine arrivé, il reprend ses habitudes estivales : les balades entre copains à la plage, les sorties en boîte... Cet été-là, il retrouve aussi Christophe, un autre ami, et fait la connaissance de Nicolas, un copain de François installé sur l'île avec sa mère depuis peu, ainsi que celle d'Alice et Marc, un frère et une soeur en vacances pour l'été. Tout ce petit monde va profiter de l'été, s'amuser loin du quotidien... jusqu'au drame.

Étant née dans les années 80, j'ai eu plaisir à retrouver l'ambiance de l'époque, l'insouciance de cette période où la communication était à mille lieues de ce qu'elle est aujourd'hui, sans smartphone, sans réseaux sociaux, avec une certaine naïveté sur la vie d'adulte... J'ai beaucoup aimé la façon qu'a l'auteur de raconter ses souvenirs de vacances, cette lumière, ces sensations de fin d'adolescence, ces premiers émois... Il y aborde des thèmes universels que sont l'orientation sexuelle, le harcèlement, la violence intra-familiale, mais aussi des thèmes plus positifs comme la force de l'amitié.

À travers ses personnages, Philippe Besson raconte son histoire ou UNE histoire, difficile de savoir où s'arrête l'autobiographie et où commence la fiction. On retrouve les sensations de cette entrée dans l'âge adulte, qu'on attend depuis tellement longtemps et qui en même temps nous fait peur car elle signe la fin de l'enfance et de l'insouciance. La plume de l'auteur fait toujours autant mouche, simple mais efficace. On voit le drame qui se noue, comme dans "Paris-Briançon" et on espère malgré tout, naïvement, que ça n'arrivera pas.

Une nouvelle fois, je suis emportée par le talent de l'auteur qui signe ici un très joli roman sur l'entrée dans l'âge adulte, l'amitié et l'absence.
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J'aime de plus en plus découvrir l'oeuvre de Philippe Besson. J'ai l'impression qu'il écrit comme il parle (de ce que je connais de lui, à la Grande librairie), et avec une grande sensibilité, il me prend par la main et m'emmène tout doucement dans ses histoires. J'ai vraiment la sensation de l'accompagner, entre ses lignes.

Évidemment ça tient aussi au fait qu'il prend appui sur sa vie pour concocter la plupart de ses romans.

"Un soir d'été" nous plonge dans l'été 1985, où il a 18 ans. Il sort rincé d'une année de prépa, et retrouve avec un immense bonheur "son" Île de Ré - il n'y a pas encore le pont, et l'île n'est pas encore bourgeoise, il y a des familles, des tentes, et pas de résidences secondaires - et ses amis de là-bas, surtout François et ses parents bouchers.
Christophe, aussi, dont le père est pêcheur, puis un nouvel arrivant, Nicolas, difficile à cerner.
Philippe est homosexuel, il l'a enfin avoué à son entourage, et même s'il perçoit une certaine féminité, de la douceur chez Nicolas, il ne pense pas que c'est ce qui les "unira" cet été. 😉

Et puis arrivent des parisiens, Alice et son grand frère Marc, qui vont l'un et l'autre faire des ravages dans les coeurs et dans les corps !
Bref, un petit groupe d'amis pour quelques temps, comme beaucoup d'entre nous en ont connus l'été, à la mer ou à la campagne.

La 4ème de couverture livrant qu'une de ces personnes va disparaître, je m'autorise à en parler. Il faut dire que la tension est quand même permanente entre les jeunes, pour des questions de rivalité entre gars, bien habituelles, ou avec les parents, ou encore avec des gens extérieurs.
Il y aura un mystère autour de cette disparition, et chacun de se demander s'il aurait pu l'éviter...

Mention spéciale à Virginie, 13 ans ! Une telle lucidité, vivacité, intelligence pour une môme de son âge (et je sais de quoi je parle, ayant eu moi-même 13 ans cet été là !) donne quasiment l'impression qu'elle a été inventée pour le roman.
Ceci dit, j'aurais bien aimé avoir Philippe Besson comme grand frère, quand je vois comme il était compréhensif avec elle. 😀

De façon toute personnelle j'ai aimé que Besson me ramène en 1985, donc l'année de mes 13 ans et l'année de ses 18, du pain béni pour moi qui ai tant aimé les années 80... mais surtout avec le recul de la nostalgie ! 😉 On ne garde que ce qu'on a aimé.

J'aime son style, car tout en narrant des vacances somme toutes banales, entre plage, camping, balades, soirées animées, conversations ou silences et moments calmes, il décrit merveilleusement les liens familiaux et amicaux, remet en question la "fable commode des liens du sang", exprime parfaitement les émois des adolescents, le désir des garçons, pour les filles comme pour leurs semblables, c'est toujours très fin.

Un soir d'été n'est pas un roman spectaculaire, il y a un drame c'est vrai, mais un drame "feutré", sans cris ni tempêtes. C'est un roman de l'intime, de l'intériorité, des sentiments, des corps qui se croisent, et même s'il est très différent du livre "Arrête avec tes mensonges" que j'ai lu et chroniqué ici récemment, il s'y trouve des points communs. Mais c'est pour d'autres raisons, et plus ici pour la sensibilité de l'auteur aux questionnements des hommes, que je mets aussi un coup de coeur.
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L'été…
La traversée en bac qui marque le début des vacances. Les pieds qui foulent l'Ile de Ré comme chaque été. Les habitudes qui reviennent depuis l'enfance.
Début juillet, retrouvailles avec les amis de vacances, les locaux, ceux qui vivent à l'année sur l'île et ouvrent grand leur maison pour accueillir les continentaux.
La plage bondée, les familles sous les parasols, les premiers bains de mer et les premiers coups de soleil sur la peau pâle du début des vacances.
Le sac jeté en vitesse, pressé de retrouver les copains. le matelas déjà posé au sol pour accueillir les nuits à raconter l'année écoulée, à parler des prochains flirts d'été et à refaire le monde.
Juillet 1985. Eté des 18 ans de l'auteur. Des soirées en perspective. Des premiers coups d'oeil échangés sur la plage ou la place du marché. Des corps qui s'observent du coin de l'oeil. Des rendez-vous donnés. La fin de l'adolescence.
La poursuite de l'enfance un peu. Les coquillages qu'on prend toujours plaisir à ramasser, les vagues qu'on saute avec toujours autant de joie et de chamaillerie.
L'entrée dans le monde des adultes qui est déjà là pour une partie du groupe, ces jeunes locaux qui se lèvent aux aurores, dorment quelques heures après les soirées estivales et sont chaque matin sur le pont avec leur père pour nourrir les touristes.
Juillet 1985. Eté des nouvelles rencontres. le groupe qui grandit. La soirée du 14 juillet. Les soirées des 18 ans. Les rapprochements amicaux et amoureux.
Juillet 1985. Eté du drame de l'auteur. Ce début de vacances sera marqué par la disparition d'un ami. Les recherches, l'interrogatoire, les questions restées sans réponses des décennies plus tard.
La disparition qui a marqué la vie de l'auteur et que ce dernier raconte dans un roman qui mêle la nostalgie des vacances de l'enfance, les souvenirs et les paysages encore sauvages d'une île, loin des photos des magazines de déco d'aujourd'hui.
Les mots qui parlent des amitiés adolescentes, de ce qu'on connaît de l'autre, des moments simples partagés entre amis sans se soucier de la mélancolie de celui qui est assis près de nous. La frivolité d'un été qui devait être une copie des autres et qui sera la fin de l'insouciance, le passage marqué dans la vie d'adulte et une première leçon sur la valeur d'une vie.
Un roman teinté d'émotions et de souvenirs, qui nous plonge dans nos propres souvenirs d'été.

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« On ne prête pas attention aux autres, aux signaux qu'ils nous laissent….. tant on est préoccupés de nous-mêmes ». Cette phrase, nous pouvons tous la reprendre à notre compte, voilà ce qui me trotte dans la tête à la fermeture de ce livre. Philippe Besson nous donne à lire une histoire émouvante qui tend à nous faire réfléchir. Une magnifique lecture.
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Philippe Besson nous plonge dans un moment de sa vie, l'été de ses 18ans.
Chaque année Philippe retrouve ses amies à l'île de Ré. François, Christophe et un nouveau Nicolas. L'été commence insouciant, nonchalant, le temps suspendu, la liberté estivale, les rencontres jusqu'au drame.
Il arrive à faire dégager de ces années 80 une nostalgie magnifique pour ceux qui l'ont vécu.

L'auteur avec beaucoup de finesse nous fait vivre cet été de façon intense et délicate à la fois. La montée de la culpabilité, le passage en l'espace d'une nuit à l'âge adulte.

J'aime beaucoup l'écriture de cet auteur qui sait toujours trouver les mots justes, de savoir en plus qu'il y a une part autobiographique rend le drame encore plus intense, les ressentis encore plus fort.

Une très belle lecture.

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Des silences, des regards, des sourires…

📚 Avec Philippe Besson , pas de longs discours, plutôt des échanges brefs, qui disent l'essentiel.
En dire tant, avec justesse, simplicité, élégance, juste en quelques mots, c'est bien là l'une des merveilleuses qualités de l'écrivain.
Idem pour les descriptions, du paysage ou des personnages.
Un détail relevé crée d'emblée l'atmosphère ; un physique, une silhouette, une attitude, une allure.
Et François, Christophe, Alice, Marc, Nicolas, Philippe, on les imagine, on les voit, on les ressent.

📚 Des mots parfaitement choisis, qui touchent autant qu'ils percutent, un rythme de narration accordé à la perfection à l'intrigue, à l'ambiance.

📚 le cadre est rapidement posé. L'ambiance est donnée. Progressivement, elle évoluera, évidemment.

📚 Avec sa plume si sensible, toute en délicatesse, en nuances, Philippe Besson revient sur cet été, celui de ses 18 ans, qui marquera sa vie à tout jamais. Un roman comme une parenthèse, intense, mélancolique, émouvante. Une écriture de l'émotion dont seul lui a le secret.


#editionsjulliard
#unsoirdete
#roman
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