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EAN : 9782370471703
338 pages
Editions Lajouanie (19/03/2021)
3.85/5   10 notes
Résumé :
Quand le torero le plus capé de l’histoire se met en tête de s’attaquer à un nouveau type de victimes... Le mode opératoire de ce tueur en série en devenir est en tout point comparable à celui qu’il pratique au centre de l’arène. Mais cette fois ses proies ne sont plus de braves toros...

De Cordoue à Madrid en passant par Barcelone, San Sebastian et Bilbao, l’inspecteur-chef El Gordo va devoir affronter un monstre en quête d’absolu qui semble trouver ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Tout d'abord, un grand merci à Babelio et aux éditions LaJouanie pour l'envoi de ce roman dans le cadre de l'opération Masse Critique du mois de mars.

Malheureusement, je dois l'annoncer de suite, cette lecture n'a pas du tout été un coup de coeur. Non pas que ce soit mal écrit, mais je ne crois pas être le bon public pour ce genre de roman policier car je n'ai pas du tout été transportée par l'histoire. En dépit de la mention « roman policier mais pas que… » sur la couverture, j'aurais aimé retrouver le côté fascinant des enquêtes, ressentir les poussées d'adrénaline à chaque découverte d'un nouvel élément.

Ca commençait pourtant bien avec un peu d'originalité, puisque dès les premières lignes, le coupable nous est présenté. Il s'agit du torero le plus remarquable de sa génération. Jeune, beau et extrêmement talentueux, il se lance dans une quête empreinte de fanatisme religieux, à coup de meurtres à travers toute l'Espagne. S'engage alors une chasse à l'homme menée par l'inspecteur Manolo El-Gordo et son collègue et ami barcelonais, Fernando Puig Antich, entre l'Andalousie, la Catalogne et le Pays Basque, sur fond de tournée de corrida.

Le pitch m'a attiré, surtout l'idée d'en apprendre un peu plus sur le milieu de la corrida. Alors, je l'exècre toujours autant en terminant le livre, mais le propos n'était pas à mon sens de nous la faire aimer ou détester. J'ai plutôt compris qu'il s'agissait d'un art et une culture à part entière, qui divise l'opinion certes, mais fait partie du folklore national, ce que je conçois. le roman est assez convainquant sur ce point, j'en ai appris un peu plus sur ce milieu que je ne connais pas du tout.

Le style d'écriture par contre n'était malheureusement pas à mon goût : très linéaire et descriptif, il m'a laissé l'impression d'assister à un simple enchainement de situations, sans émotion particulière, sans plus d'agréments. Sans forcément attendre un style au marteau-piqueur à la James Ellroy, le rythme de l'enquête m'a paru trop lent, peut-être plus réaliste que ce qu'on lit d'habitude, mais pas assez entrainant selon mes attentes.

Peut-être suis-je trop abreuvée me direz-vous, d'histoires de flics à l'américaine, à base de punchlines à tour de bras et de scènes d'actions. Mais j'ai lu des policiers français où j'ai retrouvé le côté percutant que j'aime dans ce style littéraire, les dialogues punchy et plein d'humour et les flics aux profils fascinants.

Pour les dialogues, il est vrai que je les aime énergiques, à coups de vannes et de grossièretés bien placées, surtout de la part de flics de terrain qui côtoient tous les jours le meilleur et le pire de l'humanité. Non pas que ce soit toujours plus réaliste, mais ça donne du rythme à la narration. Dans le cas présent, j'ai trouvé les dialogues un peu trop policés. Il servait parfois de présentoirs pour opinions politiques, ce qui ne me déplaît pas en soi, mais manquait de naturel.

Concernant les personnages, en particulier les enquêteurs, Manolo aurait pu me plaire. A défaut d'être sexy, il est tenace, bienveillant et un peu anarchiste sur les bords. Malgré tout, je n'ai pas réussi à m'y attacher. J'ai trouvé qu'il manquait de mordant. Fernando était déjà un peu plus attachant, avec son style assumé et décalé. Pour le reste des personnages, je les ai trouvés un peu fades, sans trop d'intérêt.

Pour finir, la conclusion de l'enquête m'a malheureusement laissé complètement de marbre.

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L'un est beau, svelte, élégant, célébrissime et complètement taré : Jesus de la Vega, le plus grand torero vivant.
L'autre est bon, bourrelé de complexes, complexé par ses bourrelets, torturé par ses souvenirs, et noie ses soucis dans les meilleurs whiskies du monde: Manolo El Gordo, le meilleur flic d'Espagne, ou peu s'en faut.
Et puis il y a les autres. Les spectateurs. le petit peuple de la tauromachie, le grand peuple d'Andalousie, qui se lève comme un seul homme pour saluer l'aisance de Jesus . Les gens des rues alentour, aussi, que Gordete ("bouboule") protège à longueur d'année. Les femmes que Jose fascine, que Manolo admire. Les copains du commissariat, les membres de la cuadrilla.
Un monde coupé en deux. Un monde que seule la corrida réunit parfois, comme une grand'messe, pour un sacrifice spectaculaire et magistral.
Un monde qui ne suffit plus à Jose.
Car lorsqu'on est le plus grand, il devient impossible de grandir encore. Et le maestro ne se contente plus de ses succès. Alors, dans son journal, il consigne sa rage, son impatience, sa soif de démesure. Plus encore qu'un taureau, il voit rouge. Et sa passion l'emporte , sa fureur l'entraîne à chercher d'autres combats, d'autres victimes.
Humaines, cette fois.
Bien évidemment, je ne vais pas vous raconter toute l'histoire, puisque Frédéric Bertin-Denis le fait bien mieux que moi.
Mais j'espère que vous lirez son livre avec autant d'intérêt que j'en ai ressenti, car c'est un bouquin qui dépayse et déstabilise vraiment, sous ses dehors de polar tout à fait fréquentable. Un livre qui enseigne quantité de choses sur le monde de la tauromachie, sur les diverses régions d'Espagne, sur le rapport des Espagnols à leur passé, aussi.
Plus qu'un livre, on dirait un scénario de cinéma, à dire vrai. On imagine bien le montage: d'un côté, les scènes où le matador progresse dans sa folie; de l'autre, le flic un peu pataud qui sort de sa torpeur et découvre qu'un désastre se prépare. L'ange du crime, de plus en plus seul, de plus en plus cruel, et le petit gros qui déploie toute sa force et sa cervelle de brave type pour lui résister, avec le coéquipier qu'il s'est choisi. Un flic presque punk, un anar presque flic, qui porte le nom (et quel nom !) de Puig Antich.
Bref, on voyage beaucoup avec ce matador. Dans l'histoire, dans l'espace, dans sa tête. Et je suis curieuse de retrouver le Gordete dans ses autres aventures.
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Livre acheté à un festival du polar à Besançon, lu en quelques jours et même si je ne suis pas un grand fan du genre,hors polars historiques,je dois dire que j'ai vraiment beaucoup apprécié ce livre haletant de Frédéric Bertin-Denis ,premier tome des aventures du commissaire El Gordete alias"le petit gros".
Intrigue vraiment intéressante entre tauromachie et quête mystique, suspens, références punks avec un commissaire anticonformiste et attachant et une vraie originalité pour un polar francais avec une plongée séduisante et détaillée dans l'univers des corridas,on sent que l'auteur est imprégné de la culture espagnole et qu'il maîtrise son sujet. Il l'a en tout cas dompté parfaitement et m'a donné envie de continuer encore un bout de chemin dans son sillage.
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Espagne - Jesus de la Vega, toréro adulé, a tout pour lui, la beauté, la célébrité, l'argent....
Malgré tout, les taureaux ne représentent plus un challenge assez ardu pour lui , il décide alors de se rabattre sur un autre genre de victimes.

Si un sujet divise, c'est bien la tauromachie.
Ceux qui me côtoient connaissent mon opinion sur le sujet et ça n'est pas ce roman qui me réconciliera avec cette "coutume".
Frédéric Bertin-Denis nous fait visiter l'Espagne, de l'Andalousie à la Catalogne en passant par le Pays Basque. On y découvre la culture de ce pays et surtout les codes très sélects de la corrida.
Dès les 1ères pages, l'assassin est identifié, l'auteur nous insinuant dans les méandres de son cerveau torturé.
Si l'on connaît déjà le meurtrier, y-a-t-il encore du suspens?
Eh bien oui! On constate le machiavélisme de cet homme qui joue avec les enquêteurs et les manipule. Enquêteurs qui ont de l'expérience et un caractère bien trempé et pourtant.......
Vous l'aurez compris, si vous voulez du dépaysement, une intrigue bien menée et originale, ce polar est pour vous!
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Un voyage en Espagne dans le monde de la Tauromachie où des meurtres sanglants sont perpétués selon le même mode opératoire que la corrida.
Certaines descriptions sont un peu longues et parfois les dialogues convenus. Néanmoins, j'ai passé un excellent moment avec Manuel et Fernando.
Le tueur à beau être identifié par le lecteur dès le départ, son évolution et le décente dans les bas fonds de son âme apportent du corps à l'intrigue.
Un grand merci à Babelio pour cette découverte tant de l'auteur que des magnifiques éditions Lajaunie. Merci également à l'éditeur pour sa confiance.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Il n’avait jamais pu garder une femme auprès de lui. Il mettait cela sur le compte de sa timidité maladive envers la gent féminine, sur son physique ingrat et bien évidemment sur son métier incompatible avec une véritable vie de couple.
Les prostituées étaient un pansement sur sa solitude. Bien sûr il assouvissait auprès d’elles ses besoins bassement sexuels, mais il préférait leur compagnie pour converser. Il se sentait proche de ces femmes. Il pouvait s’épancher sur ses difficultés à vivre simplement, s’interroger sur ses démons du passé.
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Ce matador n’est pas un torero, c’est un danseur dont la cavalière favorite est un animal féroce de plus de cinq cents kilos. Il l’emmène où il veut, la fait tourner sans relâche jusqu’à l’ivresse, et finit même par l’embrasser à la fin de la faena. Il va sans dire que les toros fournis par la ganaderia de Don Salvador Guardiola Dominguez étaient d’une qualité exceptionnelle. En particulier, le sixième toro « Chocolate » toréé par Jesús de la Vega. Ce toro bravo dont la rapidité, la force et la cadence n’avaient d’égales que la fierté et une musculature impeccable, sera gracié par le président. Comment faire autrement au vu de la ferveur du public (El Muli et Felipe Ronce se sont joints à la pétition de grâce !) et de la perfection du travail du maestro Jesús. Auparavant, l’inégalable torero avait déjà obtenu trois appendices après une démonstration de son incroyable savoir-faire.
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Ce matador n’est pas un torero, c’est un danseur dont la cavalière favorite est un animal féroce de plus de cinq cents kilos. Il l’emmène où il veut, la fait tourner sans relâche jusqu’à l’ivresse, et finit même par l’embrasser à la fin de la faena. Il va sans dire que les toros fournis par la ganaderia de Don Salvador Guardiola Dominguez étaient d’une qualité exceptionnelle. En particulier, le sixième toro « Chocolate » toréé par Jesús de la Vega. Ce toro bravo dont la rapidité, la force et la cadence n’avaient d’égales que la fierté et une musculature impeccable, sera gracié par le président. Comment faire autrement au vu de la ferveur du public (El Muli et Felipe Ronce se sont joints à la pétition de grâce !) et de la perfection du travail du maestro Jesús.
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C’est juste une façon de parler, mais ce que j’aime le plus dans mon travail c’est l’incertitude, la menace d’un danger imminent. Si je n’avais pas été flic, je crois que j’aurais basculé du côté voyou, simplement pour le plaisir de vivre dans ce monde où les règles sont différentes. Le monde du crime évolue dans l’anormalité et je pense être fondamentalement anormal. Pas au sens de psychopathe, mais plutôt d’inadapté. C’est la seule raison qui m’a poussé à faire ce métier. Je crois que je comprends la façon de penser des tueurs. Je peux facilement me mettre à leur place. Je sais également que je ne franchirai jamais la frontière car j’aime les gens et je ne peux tout simplement pas les éliminer, sauf si ma peau est en jeu, évidemment…
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Au numéro 12, il aperçut Lucia, une très belle prostituée d’une trentaine d’années. Il s’en réjouit. Elle travaillait à Cordoue depuis trois ans, époque à laquelle elle avait fui sa Colombie natale. La plus grande partie de l’argent qu’elle gagnait servait à payer les études de ses enfants restés au pays et à envoyer un petit colis trimestriel à son mari détenu à la prison de Cali pour vingt ans. Un jour elle avait expliqué à Manolo que depuis l’arrestation de son homme pour meurtre et trafic de cocaïne, elle n’avait eu d’autre solution que d’immigrer pour sauver sa peau.
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