La spiritualité n’est pas, un bloc de certitudes, ni d’abord un discours, ou une identification à quelque institution, aussi nécessaire soit cette dernière par ailleurs, ni une militance pour ou contre ce qu’il est convenu d’appeler « de la religion ». La spiritualité est saisie ici comme une manière de conduire sa vie, l’art de la liberté pratiqué en ouverture éveillée à Dieu, le tout-Autre. C’est pourquoi considérer le rapport que peut entretenir l’exercice de la liberté, l’art de faire des choix, de bons choix, avec l’orientation spirituelle, se révèle être incontournable. Or, la spiritualité, c’est comme le langage : elle n’existe pas sans une grammaire et un vocabulaire, c’est-à-dire de la représentation du monde, qui la rend praticable.