Une confrontation magistrale

Deux perceptions de ce livre ressortent :

1. L'intérêt de cette lecture réside dans les nombreuses références historiques et littéraires des deux protagonistes : Chateaubriand et Hugo.
On perçoit l'érudition de l'auteur qui nous fait revivre les échanges qu'ont pu ou auraient pu avoir les deux hommes pendant la période de la Restauration (Louis XVIII, Charles X) et de la Monarchie Constitutionnelle (Louis-Philippe) qui lui succéda après les Trois Glorieuses.
Le livre se construit donc sur fond politique qui voit apparaître l'émergence progressive de Victor Hugo (ses Odes en témoignent).
Celui-ci passe du statut d'admirateur de Chateaubriand au statut d'une personnalité affirmée et reconnue en tant que tribun politique et homme de lettres qui s'épanouit dans sa complétude : poésies, théâtre, romans.
La clé du livre se trouve dans cette phrase sublime de Chateaubriand : "Je m'en vais, Monsieur, et vous venez".
A noter une deuxième idée force : la défense de la liberté de la presse chère à l'aîné et à son cadet.

2. Malheureusement la lecture du livre est constamment entravée par de multiples accrocs : fautes de style, phrases bancales, ponctuation négligée, tirets mal placés, mots manquants, guillemets absents, fautes de frappe.
Je ne peux croire que l'auteur soit totalement responsable de ces négligences.
Dès lors se posent les questions : dactylographie bâclée? absence de relecture chez l'éditeur?...

D'un projet d'écriture original, riche d'enseignements, il est vraiment dommage de devoir écrire ces lignes.

Merci à Masse critique de m'avoir proposé cette lecture.

Voici un livre qui traite de deux sujets pointus: la politique et la littérature.
L'auteur, sachant l'admiration du jeune Victor Hugo pour Chateaubriand, va imaginer leurs échanges. Pour se faire, il faut extrêmement bien connaître la littérature, notamment de ces deux écrivains, à ces périodes de leur vie, mais aussi la politique de l'époque de manière très fine car il n'est pas question ici de la grande Histoire, mais plutôt des événements parisiens sur une période courte, des cancans, des potins.
Cela donne un livre d'une grande érudition, en tout cas trop pour moi car j'ai eu de la peine à entrer dans l'ouvrage. Trop pointu, trop franco-français, trop anecdotique.
Ceci étant dit, il me semble que les éditions Temporis pourraient investir un peu plus dans la relecture et la correction des coquilles vraiment trop nombreuses, surtout pour un livre de ce niveau. Cela ne fait pas très sérieux.
Ceci étant dit merci à l'opération Masse critique pour l'envoi de ce livre.