Rentrer dans "
La carte postale", c'est un peu entrer dans l'histoire d'une famille, la famille Rabinovitch, et dans la grande histoire, traversée par l'exil, la guerre, la résistance, les deuils, les oublis.
Anne est enceinte. Sur le point d'accoucher, elle fait le point avec sa maman sur l'histoire de sa famille. Ce qu'elle pourra transmettre à sa fille. Tout part d'une carte postale reçue quelques années précédemment, que Lélia (la maman de Anne) a reçu de façon anonyme. Anne la retrouve, et cherche à percer l'histoire de cette carte postale. Qui sont ces noms inscrits à l'encre bleue dessus : Ephraïm, Emma, Noemie, Jacques ? Anne se lance dans une grande recherche qui la conduira à mieux comprendre l'histoire de sa famille, une histoire terrible et bouleversante. La famille Rabinovitch est une famille juive, qui a essayé de trouvé refuge en France sous Pétain et qui fut déportée vers l'est. Seule Noémie, grand mère de Anne, mère de Lélia, reste. Toute sa vie, elle gardera le secret de sa famille, incapable d'en parler, incapable de faire revivre cette tragique histoire.
J'ai beaucoup aimé le livre avec les alternances entre le présent, le passé, l'enquête. Les horreurs de l'histoire sont dures à lire. Mais c'est un beau roman. Poignant.