Le Fulgur, tome 3 : Les terres brûlées

L'esprit que j'avais aimé et qui m'avait accroché dès le premier tome est parfaitement exploité du début à la fin : L'histoire reprend les idées et l'esprit de grands classiques, entre “20 000 Lieues sous les mer” et “Voyage au centre de la Terre” de Jules Verne, et aussi “Le Monde perdu” d'Arthur Conan Doyle. L'intrigue se met en place de façon solide, cohérente, c'est bien ficelé, avec des Héros “Verniens”, le professeur, l'aventurier, le mécène, le technicien… et même le chien. L'histoire reprend le meilleur de ces références, avec une touche moderne, actuelle dans le rythme, l'ambiance, et steampunk pour les décors, comme ce bathyscaphe au style Art Nouveau. L'ambiance est assez angoissante, il ne faut pas être claustrophobe, pleine de monstres géants. le graphisme est un peu rétro, à la manière des BD des années 50-60, ça colle parfaitement à l'histoire. Je mettrais un bémol pour concernant la colorisation que je trouve trop sombre, d'une lourdeur redondante, pas très audacieuse, et rend la lecture difficile et pas très agréable. Malgré cette colorisation j'ai vraiment aimé cette bande dessinée, ce voyage au centre de la terre est digne de son modèle.

[Critique des trois volumes de la BD "Le Fulgur]

Avec Christophe Bec au scénario et Dejan Nenadou au dessin, nous voici embarqués -pour trois volumes- à bord du Fulgur, un sous-marin révolutionnaire et expérimental (nous sommes au tout début du XXe siècle) parti à la recherche d'un navire rempli d'or échoué au fond des mers.

Innovations technologiques, explorateurs intrépides et hardis scientifiques, chasse au trésor, catastrophes naturelles, abysses et monstres marins préhistoriques... avec cette BD steampunk, nous remontons allègrement le temps pour renouer avec l'univers et l'imaginaire de Jules Verne.

L'aventure ne manque pas d'intérêt, le suspens est soutenu, mais les personnages manquent d'épaisseur, le dessin ne m'a pas paru extraordinaire et la (trop grande) proximité avec les grands romans de Jules Verne ( en particulier "Vingt mille lieues sous les mers" et "Voyage au centre de la terre") nuit à l'originalité du récit.

Au final, une BD agréable, avec laquelle je ne me suis pas ennuyée... mais qui ne m'a pas conquise.

Pour nos rescapés sous terre, la sortie n' jamais été aussi proche. hélas elle prend la forme d'un puits vertical dont l'ouverture n'est même pas visible tellement elle est éloignée. Et à la surface, sur une terre remaniée par le cataclysme ayant fait naitre un immense volcan, les secours s'organisent.

Voici donc la conclusion de cette épopée sous les mers. Mais avant la fin de nouvelles découvertes sont au programme, sous forme architecturale cette fois. J'ai été un peu déçu de ce temple pré-aztèque. Il était prometteur mais les auteurs n'en font pas grand chose. C'est tombé un peu à plat...
Avec le temps et la sortie si proche et si loin à la fois, les tensions montent dans le groupe. Les personnalités fortes sont quand même plus présentes et certaines quasi inutile. Ainsi les nouveaux rescapés ne servent eux non plus pas à grand chose. Autre chose dommage...
Dans l'ensemble c'est une épopée à la Jules Verne très sympathique à lire mais je pense qu'il y avait matière à faire un peu plus. Plus de tensions, plus d'interactions entre les personnes, plus de matières qu'un simple enchainement de découvertes.

La mise en page est vraiment sympathique avec un découpage en chapitre illustré comme à l'époque de Jules Verne. Une très jolie couverture qui donne envie d'ouvrir le livre. le dessin intérieur n'est pas mauvais mais il me manquait quelque chose. Peut être que la colorisation trop terne m'a t-elle vraiment gênée...

Ce dernier volume raconte le sauvetage de nos survivants, ceux du Fulgur, moins 2, et les 3 trouvés sur l'île, plus les 2 chiens.

Grâce à un message envoyé dans une bouteille, grâce aussi à la ténacité de Jonas Farragull, entrepreneur et ami du millionnaire Joe Kens, tout le monde sera récupéré sain et sauf.

Joe Kens était motivé par le trésor du navire qui avait sombré au début du tome 1 puis par les trésors de la cité aztèque découverte dans le tome 3.

En fait, il n'en aura aucun car ils n'ont pas pu chercher le 1er, et alors qu'ils envisagent une autre expédition sur le même site, une nouvelle éruption volcanique rendra tout accès impossible.

Ceci étant, Claudian a rétabli son honneur de scientifique et tous auront des souvenirs incroyables.

Il se passe au final bien peu de choses dans cette histoire.

Un peu de Jules Verne et de Carthago c'était chouette dans le premier, réchauffé dans le second, lassant dans le dernier.
Les survivants tentent toujours de regagner la surface et le récit devient franchement lourd.

Cette fois-ci pas de rencontre avec une bête géante mais la découverte fortuite d'une pyramide aztèque enfouie et dont l'exploration aurait pu relancer l'intérêt de la lecture.
En effet, plutôt que de casser du monstre 2 fois de suite, j'aurais apprécié que cet élément arrive plus tôt et soit développé correctement dans le 2nd tome. Quitte à copier un peu Sanctuaire, pas bien méchant vu qu'on copiait déjà Carthago.

On croit un instant que les personnages vont y retourner, insistant pour découvrir les trésors que recèle cette cité, à l'instar d'un certain Fawcett mais un scénariste fourbe les en empêche.
A quoi bon nous avoir mis l'eau à la bouche avec cette découverte et ce bâton trouvé dans la statue, à quoi sert-il ? Nul ne le saura.

Encore une série prometteuse qui s'est enlisée comme Sarah, le temps des loups, Eternum, Siberia 56...

Frustrant, décevant.