Karmapolis

J'ai été décontenancée par cette lecture, je ne m'attendais pas à cela au vu du résumé. Comme quoi parfois cela peut induire en erreur.

On se retrouve dans un Thriller avec un héros principal dont on ne comprends pas grand chose au début. Il vit dans une société qui se veut plus futuriste, avec une libération de la parole de la femme et une certaine remise en question du patriarcat. Ça c'est l'explication donnée et c'est la que le bat blesse, car dans les faits on retrouve une ambiance à la Gotham (Batman) avec une ville remplie de crapules et dirigée par des trafiquants. Notre protagoniste rejette la faute sur le féminisme mais ce sont encore des hommes qui dirigent (même si on comprends bien vite que c'est sa femme qui tire les ficelles) les femmes dirigeantes sont toutes horribles (comme sa première patronne) ou insignifiantes (comme la patronne de l'agence immobiliere) exemple de la page 102 ou l'on dit qu'on ne peut plus draguer une femme ouvertement dans la rue MAIS c'est encore une femme qui accueille les grosses baleines (qui sont que des hommes du coup) dans le casino et sont encore décrites sur leur physique avantageux plus que pour leur intelligence ou compétences. Je trouve qu'on est quand même loin du progrès annoncé non? Je ne m'attendais pas à ce genre de lecture la 4eme de couverture annonçant un monde aux mains des femmes qui se veut plus justes. Avec comme question de savoir si ce monde sera meilleur.

Revenons à notre protagoniste, il va infiltrer la mafia pour essayer de la détruire de l'intérieur. Après il s'y prends pas de la manière la plus facile car il veut créer un héros qui dénoncera toute cette hypocrisie, mais il veut lui même pouvoir s'en débarrasser ensuite ... bon après il est très intelligent mais aussi très dérangé !
Malgré tout cela il est intéressant à suivre, et les pages se tournent rapidement grâce à une écriture fluide.
Les Kowalskina veulent quand à elle juste prouver que les femmes sont aussi viles et corrompues que les hommes. Elles veulent prendre le pouvoir pour les femmes et sont prêtes a tout, ce qui est conforté par le point de vue du protagoniste qui déteste les femmes qui ne les nomme que par des adjectifs négatifs comme "prétentieuse ou manipulatrice"

Malgré les points évoqués cela reste une bonne lecture mais j'ai été fillouté ou induite en erreur par le résumé. En revoyant mes attentes, la plume de l'auteur est fluide, l'histoire prenante et cela reste un très bon moment de lecture.

Nous plongeons ici dans une ville assez futuriste et malgré tout assez glauque. On est loin de l'image lisse et pleine de verdure que nous pourrions espérer pour l'avenir. Mais que voulez-vous, l'humain ne se refait pas !

Concernant le résumé, j'aurais tendance à dire qu'il induit en erreur. En effet, dans ce roman, l'on s'attend à une nouvelle ère. Des civilisations et des villes gouvernées par des femmes ... mais il n'en est rien.

Le pouvoir des femmes a effectivement changé. Dans ce monde que nous présente l'auteur, nous faisons face à (et ce n'est que mon avis) l'abus du féminisme. Plus aucun homme n'ose aborder une femme ou la complimenter de quelques manières que ce soit, au risque de le payer chèrement. Mais c'est bien là l'unique symbole de ce "retournement de pouvoir".

L'histoire en elle-même est davantage sombre et psychologique.

L'on suit ce jeune Mr CHESSMAN, désabusé, malheureux, harcelé et très mal considéré par sa patronne. Son mal-être est palpable dès les premières pages où nous le découvrons. Mais c'est bien à force d'être ainsi malmené qu'il va prendre un virage radical dans sa vie.

Sans trop en dévoiler de l'intrigue, car il mérite d'être lu, le roman nous détaille le long (et tordu) processus de vengeance que notre protagoniste va mettre en place. Or, rien ne se déroule comme il le souhaite, et ses plans toujours mis en difficultés, se verront de plus en plus alambiqués et cruels. Plus on avance dans l'histoire, et plus sa noirceur se développe, au point de se confronter à un monstre dont nous n'avions pas idée au départ.

En résumé, bien que j'ai apprécié la plume, l'intrigue et l'histoire dans son ensemble, je signalerai tout de même que le résumé porte beaucoup à confusion. Ce roman est bien différent que ce à quoi le résumé nous fait nous attendre.

Bref, une découverte intéressante, dont je remercie Babélio pour l'envoi via l'opération MasseCritique. Je renouvellerai l'expérience avec grand plaisir.

Alors déjà grosse déconvenue. le résumé semblait promettre un SF / uchronie/un monde dirigé par les femmes. Et bah pas du tout. On suis un jeune homme John qui décide d'infiltrer un groupe mafieux et de tuer le chef mafieux dit le Marionnettiste. Il mets en place tout un stratagème pour le destitué. Et les deux seuls femmes qu'on suis, la femme du chef de la mafia, et beaucoup plus tard sa nièce, bah elles dirigent pas grand chose. Alors ok, la femme du marionnettiste, elle lui souffle souvent a l'oreille mais basta. Et le sf, bah a part l'hologramme, et les transports il n'y a rien de plus. Donc j'ai été hyper suprise de découvrir qu'en fin de compte c'était un thriller/ policier..
Une fois passée le truc, c'était intéressant mais sans plu. Déjà je ne me suis pas attaché a John, et je trouve dommage qu'on connaisse son passé vers la fin. Idem pour les autres personnages qui n'ont pas spécialement de charisme ni rien de spécial. Dommage.. ensuite l'intrigue, elle mets des plombes à démarré, mais il y'a de l'action, des rebondissements, et c'est assez rythmé. Cela dit, c'est assez long quand même et je ne savais pas où l'auteur voulait m'emmener. Par contre, le fait qu'à la moitié du roman, on est toujours pas de piste pour l'objectif de base m'a totalement perturbé. La nièce du Marionnettiste débarque vers le milieu comme un cheveux sur la soupe. J'ai trouvé la fin assez bâclé, et le dénouement (si on peut appelé ça comme ça) m'a déçu. J'ai ressenti le tout ça pour ça ?! Cela dit j'ai lu le roman en un week-end donc ça se lit vraiment bien, juste que je suis hyper mitigée par ma lecture. La plume de l'auteur est fluide, efficace, mais je n'ai ressentie aucune empathie, aucune crainte pour le personnage. Je me suis même demander si je n'allais pas abandonner... Je ne m'attendais pas du tout à ça, et je suis déçue. Comme quoi parfois il faut lire un peu le roman au lieu du résumé.

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Imaginons une ville, un monde, où le patriarcat a disparu. Les femmes dirigent et l'égalité est de mise. Une égalité qui semble toutefois basculer de l'autre côté, la drague n'est plus de mise et les rapports sociaux se sont modifiés. Au milieu de ce monde, une chose semble rester l'apanage des hommes, le crime et les trafics en tous genres. Un homme en particulier tire son profit de cette manne, le marionnettiste, Mamford, chef du Syndicat du Crime. Accompagné de sa mystérieuse femme Irina, il règne sans partage sur tous les trafics. Pourtant un homme veut faire tomber le maître. John Chessman, informaticien de génie, veut se payer le scalp du parrain. Il ne souhaite pourtant pas le tuer, mais recruter l'homme (ou la femme) qui pourra le faire tomber. Chessman se laissant une part belle non négligeable dans l'histoire. Karmapolis c'est cela. La quête d'un homme pour renverser le pouvoir (du crime) et un monde qu'il ne voit plus comme providentiel. Ce monde a besoin d'un héros et Chessman va lui donner. Finie, l'image trop lisse de la société. S'affirmer comme super héros et rebattre les cartes d'une société bien trop aseptisée selon lui. le monde doit changer ! Bienvenue à Karmapolis, la ville du futur. C'est une histoire à découvrir pour se faire une idée et un avis sur cet auteur et son univers qui mêle de front, enquête, imaginaire, thriller, roman noir, informatique futuriste et place de chacun dans la société. Beaucoup de trouvailles dans ce récit qui ont pour but de porter l'oeuvre du narrateur. Un livre qui se découvre. Aux premiers chapitres déroutants succèdent la montée de la pensée et de l'oeuvre du héros, jusqu'à boucler la boucle. Intéressant.
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