Cet opuscule, rédigé par un collectif d'anthropologues français et paru en 2016, résulte d'un projet éducatif dans un lycée d'Aubervilliers, en banlieue parisienne. Il recense vingt questions délicates auxquelles les auteurs apportent des réponses claires. On démarre par la définition du rôle des anthropologues, puis on continue avec les mythes et religions, avec l'intégration individuelle dans une culture différente, et on finit sur les valeurs portées par notre République.
Evidemment, les auteurs prennent des positions qui sont nettement en opposition à la xénophobie et en faveur de l'accueil des cultures différentes dans notre pays. Ils se présentent comme des scientifiques, qui savent de quoi ils parlent. Mais ils se veulent, aussi, des acteurs qui cherchent à promouvoir le vivre-ensemble dans une France qui parait de plus en plus divisée. Peut-on croire que ce type d'action saura apaiser les réactions de rejet (réciproque) et les peurs qui se répandent en France ?
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C’est un très beau travail qu’a réalisé l’éditeur La ville brûle !
Lire la critique sur le site : Ricochet
On peut entendre des politiciens affirmer: « Nous, Français, avons tous la même mémoire collective ». Cette affirmation n’implique évidemment pas que cette mémoire existe, mais elle a une fonction sociale décisive: habilement instrumentalisée, elle nourrit l’imaginaire des membres du groupe et renforce leur sentiment d’être une communauté dotée d’une identité collective.
Ce que nous prenons pour une mémoire collective n’est souvent qu’une "métamémoire" collective, c’est-à-dire le récit partagé d’une mémoire supposée commune. Cela signifie que nous ne nous souvenons pas de l’événement lui-même, mais du récit qui nous en a été fait.
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