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EAN : 9782743633264
187 pages
Payot et Rivages (26/08/2015)
2.36/5   22 notes
Résumé :
De l'enfance sauvage aux atermoiements amoureux d'une femme dans le New York d'après-guerre, Mary sonde les thèmes de l'adultère, de la maternité et de la filiation. Un premier roman à la forme soignée et maîtrisée qui emprunte à la Rebecca de Daphné du Maurier et aux romans de Laura Kasischke.
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Lecture en 2 jours. Septembre 2015.

Ce premier roman d'Emily Barnett est pour le moins étrange. On s'y perd complètement, totalement, au point de n'y rien comprendre jusqu'à la fin et encore celle-ci n'explique pas tout. Peut-être, l'intention de l'auteur réside-t-elle dans ce flou artistique et, dans ce cas, je ne devrais rien révéler ici. Si vous avez envie de lire environ 120 pages sans fil conducteur n'allez pas plus loin. Pour l'instant, il s'agit du premier livre de cette sélection que je n'apprécie pas.

Je me demande si j'ai laissé échapper un détail crucial.
Emily Barnett raconte deux histoires qui se mélangent au point de n'en faire qu'une. Celle de Mary dans les années 50 entre la France et New-York et celle d'une autre Mary dans un espace temps assez flou. La seconde est-elle simplement la petite fille de la première en proie à des crises d'hallucination schizophrène ? Existe-t-il en pont "fantastique" spatio temporel entre les deux personnages et les deux époques et ce passage est-il responsable de la folie de Mary ? Laquelle est folle ?

Bref, on se laisse prendre par un étrange suspens qui rend le récit attirant par sursauts, mais globalement je ne me suis pas vraiment amusée. Désolée...
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Quel étrange petit roman ! Déstabilisant mais passionnant. le récit se tisse par la grâce de deux personnages dénommées : Mary. L'une vit à New-York dans les années 1952-1953 et l'autre dans le nouvel millénaire 2000.

La construction du récit est intéressante, l'auteur nous entraîne vers un méandre étrange où la folie est de la partie, le rêve ou bien la réalité. Une toile a exploré, détail par détail ou bien dans sa globalité. Chacun cherchera la sortie du labyrinthe a sa manière.

Parfois, on suppose par un détail que Mary est peut-être une seule et unique personne à deux époques différentes. Mais impossible puisque la Mary de 2000 a treize ans. Puis, il y a Nicole, la poupée qui parfois est une maman.

C'est déjanté, j'ai adoré ce premier roman osé mais parfaitement bien construit et original. le nez dedans, plus envie d'en sortir.

Je pense toutefois, que ce genre de lecture est particulier, et je comprends fort bien les commentaires mitigés voire négatifs.

Il faut aborder cette lecture en sachant que vous pénétrez dans un monde différent, une vision différente du temps, de l'espace, des personnages. C'est un folie douce, belle lecture dont vous en sortez un peu tourneboulés.

Osez ce livre, il est court et sort des chemins battus, et en plus, la plume de Emily Barnett est très agréable voire poétique.

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Roman d'atmosphère, romanesque et gothique à la fois, énigmatique et brillant, Mary n'est pas un livre confortable dans lequel tout est donné au lecteur.
Deux trames narratives se croisent. Il y a deux Mary, l'une est une adolescente des années 2000 qui évolue en France, dans un étrange "château", et l'autre est une jeune femme dans les années 1950, aux Etats-Unis, amoureuse d'un peintre américain, qui assiste une psychiatre sur fond de Maccarthysme. de mystérieux ponts relient les deux héroïnes: une poupée de chiffon, une cape de fourrure... des indices sont disséminés pour que le lecteur établisse assez vite l'idée qu'un lien très fort unit les deux personnes.

L'alternance des deux strates du récit est vraiment très réussie sur le plan stylistique. J'ai particulièrement apprécié la poésie disjointe de la Mary contemporaine, qui raconte sa vie à la première personne: sa folie (douce ou pas) se traduit par des propositions coupées les unes des autres, une sorte de grâce hallucinée se dégage de ce phrasé particulier, au gré de ses expériences tordues par une perception très spéciale. Elle peut parfois ressembler à un medium, à une extra-lucide, cette jeune fille traumatisée par le passé... Touchante, fragile, ou inquiétante et dangereuse?
Pour suivre la vie de la Mary américaine des années 50, le lecteur retrouve l'épaisseur rassurante d'un récit plus classique, l'atmosphère de romans de Fiztgerald, ou bien des films sur le maccarthysme, avec un personnage insatisfait et intelligent, qui essaie de mener une vie intéressante, dans un contexte politique qui broie les individus.
Mais à mon avis, ce roman permet aussi une réflexion, à un autre niveau encore, sur la création littéraire. Est-ce que toute fiction n'est pas une forme d'entreprise schizophrène? Est-ce que tout romancier n'est pas enfermé dans un château étrange d'où il fait surgir des êtres, son corps habité par des voix qui ne lui appartiennent pas?
J'ai aimé cette lecture, parce que j'aime les oeuvres qui résistent, dans lesquelles on est déstabilisé et où l'on est guetté soi-même, en tant que lecteur, par le danger de se perdre... Emily Barnett a réussi à établir une cohérence romanesque sur le fil fragile de la folie, subtile et singulière.
Lien : http://effleurer.une.ombre.o..
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Autant vous le dire tout de suite, je n'ai pas compris ce livre. Mais alors pas du tout. Quelle est la frontière entre la folie et la réalité ? Y en a-t-il vraiment une d'ailleurs ? Y a-t-il réellement un lien entre les deux héroïnes de ce roman ? Beaucoup de questions, et peu de réponses. le style est agréable, ce n'est cependant pas suffisant pour trouver un réel plaisir de lecture et prolonger le questionnement né autour de ce livre.
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Mary oh Mary, si je savais…

Je ne me serais pas acharnée à terminer la lecture de ce roman qui me laisse un gout amer, serais-je passée à côté de quelque chose, n'aurais-je pas assez de jugeote pour comprendre où l'auteure voulait en venir ?
Franchement je n'en sais rien, je n'ai rien compris à ce premier roman.

Mary est le prénom que se partagent les deux héroïnes du récit, l'une adolescente vivant dans un château pendant les années 2000, et l'autre américaine des fifties amoureuse de Jim, en plein Red Scare. Ça on le comprend, mais par la suite, j'étais complètement perdue dans une dimension spatio-temporelle qui me dépasse radicalement ! On navigue entre le présent, le passé, les psychoses de l'une, les délires de l'autre. Laquelle est folle, laquelle est laquelle déjà?

Ça a le mérite d'être bien écrit, mais on se perd au fil de l'histoire, j'ai eu beau essayer de me raccrocher aux indices pour établir un lien entre les deux héroïnes, mais je suis restée sur ma faim.

Quant à la quatrième de couverture je la trouve un peu déclamatoire, un univers à la Daphné du Maurier, je suis désolée, nous sommes à un univers tout court…

Elle se serait appelée Ariane, on aurait peut-être trouvé un fil, mais elle s'appelle Mary
Lien : http://leeloosenlivre.blogsp..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
À l’école, déjà, elle était la confidente de ses camarades. Une qualité saluée le jour où elle avait été élue la fille la plus populaire de l’année par un jury de lycéens. Outre sa beauté, ses « qualités humaines » avaient été distinguées, avait déclaré un garçon, en la coiffant d’une couronne.
Elle avait seize ans et c’était le plus beau jour de sa vie.
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L’Histoire n’était plus une notion abstraite, mais un espace où l’on évoluait facilement, tirant parti d’un continuum puissant, enraciné dans ce siècle et les précédents pour former un Tout vivant. L’art était déterminé par cette filiation, cette intimité tissée avec une ère ancienne. Chacun pouvait y plonger, au-delà de son propre drame familial, de sa propre généalogie, jusqu’aux origines d’une Histoire collective.
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Paris était la partie visible d’un arbre aux racines infinies… Au bout d’un mois d’explorations à travers la ville, elle se sentait changée, débarrassée de ses peurs adolescentes. Elle passait des heures à errer sur l’île Saint-Louis – un village à part entière où fraternisaient les aristocrates et les petits artisans, les poètes sans le sou.
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Ce sont les idées qui nous réveillent la nuit. Le réel a besoin de nous. Le monde est lourd, le monde est profondément inesthétique. Nous le rendons lisible et idéal
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Autrefois, maman aimait se faire belle. Elle passait des heures dans la salle de bains, à parfaire un maquillage, la forteresse d’un chignon.
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