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sur 1278 notes
Ils sont jeunes et riches, ils ont du temps pour fumer, refaire le monde, rêver. Peut-être comme d'autres avant eux mais cette fois ci, ils tentent une mise en pratique. Ils sont des milliers avec des fringues colorées, des fleurs dans les cheveux, une barbe, une guitare, et l'odeur du haschisch. Dès qu'ils ont du temps et un peu de sous, ils se mettent en route vers Katmandou. Avec leur candeur et leurs idéaux se font dépouiller, violer, prostituer, pour finir par une overdose quand ils ne meurent de faim.

Avec une écriture fine et sans caricature, Barjavel montre l'horreur du Flower Power et de mai 68,

Des vaches squelettiques, l'odeur de la merde, des corps dans les rues, des enfants mourants à la pelle, Barjavel insiste sur le contraste entre le paradis rêvé et le Népal des années 60.
Une liberté sexuelle qui tourne à la prostitution, des drogues qui tuent et emprisonnent, un renoncement à l'argent qui entraîne la faim et la crasse. Tout est dissonance entre le rêve et réalité. C'est à travers des yeux d'Olivier que Barjavel nous fait découvrir cet enfer, atteri à Katmandou presque par hasard, il offre un regard extérieur aux mouvements hippies et humanitaires. Barjavel signe là un conte philosophique brillant et terrifiant, une critique acerbe et d'avant-garde sur les mouvements étudiants de la fin des années 60.

Né bien après le temps des barricades, se roman m'a particulièrement plu par sa singularité vis à vis du mythe de liberté qui entoure encore et toujours les années 60.
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De Barjavel, je gardais le mauvais souvenir de Ravage. Ces chemins-là me furent encore plus pénibles.

L'auteur ne semble éprouver aucune empathie pour ses personnages, à la psychologie aussi épaisse qu'une feuille de papier à rouler (des joints).

On trouve cela-dit quelques pistes d'analyse assez intéressantes dans la construction du roman. le numéro de chaque chapitre semble en effet créer un parallèle avec l'histoire du XXe siècle. Par exemple, le chapitre 68, comme le mois de mai, prend une tournure tragique dans l'esprit de l'auteur et dans l'évolution de l'histoire.

C'est trop peu pour recommander cette lecture.
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Deux destins se croisent Olivier et Jane.
Après mai 68, Olivier perd ses illusions sur le monde, sur la possibilité d'un changement. Il part de France où plutôt il s'enfuit à la recherche d'un père perdu et d'un nouveau monde.
Jane, jeune fille paumé, est subjuguée par son ami Swen. Ils partent sur les chemins pour rejoindre Katmandou et la liberté. Est-ce vraiment ce qu'elle va découvrir ?
Jane et Olivier se rencontre, s'aiment et se perdent...

Ce n'est pas mon livre préféré de Barjavel. Il aborde le thème de l'errance d'une génération, la perte de leur illusion, la quête d'un monde meilleur.
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Autant on peut aimer "Le voyageur imprudent" ou "La nuit des temps" (avec les réserves d'usage dûes à l'époque du premier), autant "Les chemins de Katmandou" est à zapper.
Ce bouquin est une prostitution, accumulant des clichés de tourisme, d'exotisme, d'érotisme plus une pincée de drogue et de violence.
Espérons pour Barjavel que ça l'aura enrichi, mais j'espère aussi que l'odeur de cet argent ne l'aura pas incommodé.
Et le film qui en est tiré y est hélas fidèle.

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Je l'ai lu quand j'avais 18 ans dans les années 1967/1968, Katmandou résonnait comme un appel à la liberté. C'était la découverte du Hachich, de la musique psychédélique, un changement attendu, la fin d'une époque figée, triste que l'on refusait, tout semblait permis...
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Le rêve hippie comme il est rarement traité et montré. La face sombre et désenchantée d'une utopie. Un roman sombre que j'ai beaucoup apprécié et qui nous rappel qu'au delà du flower power et des clichés habituels que draine cette période, tout n'était pas que legerté...
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Roman, film et livre, traduisant la recherche par les hippies de nouvelles vérités dans les années 1960.
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J'ai lu les critiques et je suis assez scotchée de voir quelques bons avis, et parmi les mauvais avis, pas de réelle indignation sur la misogynie finie de Barjavel... Je trouve ce livre vraiment abject, et j'ai beau essayer de remettre les choses à leur époque et dans leur contexte, je n'arrive pas à supporter la pensée de Barjavel et la façon dont il positionne ses personnages. Je ne crois pas que ce soit pour se moquer des pensées et des comportements d'Olivier, j'ai vraiment l'impression qu'il est le "héros" de ce roman glauquy, qu'il est présenté comme un bon gars alors qu'il n'est que son personnage est incohérent, versatile, puéril et complètement macho. Je veux même pas mettre ce livre dans une boite à livre car je le trouve malsain et dégradant.
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Ce roman nous emmène nous aussi sur les chemins de Katmandou, où tous cherchent une vie meilleure et se bercent d'illusions en usant de moyens plus ou moins licites. Sympa.
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Que dire d'un tel désastre... Si vous appréciez le MNAAG que vous avez adoré L'antivoyage de Muriel Cerf, si Woodstock, la pensée hippie etc..., vous intéressent alors passez votre chemin.

A la rigueur dans le genre fable moralisatrice anti-drogue l'herbe bleue est bien plus pertinente. Même Requiem for a Dream serait plus pertinent que ce bouquin.

Le sentiment qui m'est venu en lisant ce livre est le même qui me viens quand je lie des articles de fond dans Paris Match sur la misère et la pauvreté.
Point de vue paternaliste voir carrément petit bourgeois tout ça avec une bonne couche de condescendance. L'auteur parle d'une chose qu'il n'a du côtoyer que de très loin. Un peu comme quand Enthoven parle philo ou ma grand mère, qui n'a jamais vu un noir, de l'immigration.

Quant aux descriptions de Katmandou du Népal et de l'inde qui sont carrément expéditive s'en est à se demander si ce bon monsieur a mis un jour ne serait ce qu'un orteil en Asie, il aurait pu tout aussi bien rester tranquillement chez lui avec des cartes postales.

Bref un livre creux destiné à effrayer les parents de l'époque amateur de découverte et de voyage que je n'ai même pas osé abandonner dans une gare de peur que quelqu'un le lise.

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