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EAN : 9782369560319
223 pages
Editions Intervalles (18/01/2016)
3.83/5   12 notes
Résumé :
Alexandre exerce un drôle de métier : il invente des noms. Toute sa vie, il a baptisé des parfums, des pâtisseries, des voitures ou des missiles. Apprenant que sa fin est proche, un éditeur intrigué par son étrange vocation envoie à son chevet Fanny, une séduisante journaliste, pour qu'elle recueille ses mémoires. Mais la jeune femme repère quelques zones d'ombre dans ce parcours hors du commun.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Une journaliste est au chevet d'Alexandre, bientôt en soins palliatifs, pour écrire ses mémoires, sur la demande d'un éditeur.
Son métier était en effet intrigant : il était créateur de noms.
Une très bonne idée de roman, avec des personnages intéressants.
Les deux grands-pères par exemple. L'un était féru de scrabble et l'autre cruciverbiste acharné. L'un « bouge les lettres », l'autre « bouge les mots ».
Elevé par eux, Alexandre ne pouvait qu'aimer les mots, se passionner pour eux.
Mais malheureusement, il manque une dimension, une puissance à l'écriture. On a tendance à s'ennuyer. Les mots inventés ne sont pas extraordinaires. L'histoire s'essouffle. C'est dommage, parce qu'il y avait matière à faire un excellent livre. Là, ça se lit sans déplaisir, mais sans passion non plus.
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Quelle belle histoire qu'est celle d'Alexandre... Ce petit homme, presque insouciant mais si aguerri m'a vraiment touché au coeur. Je ne m'attendais absolument pas à ce qu'une telle histoire puisse autant m'émouvoir.

Alexandre est sur son lit de mort, rongé par la maladie, il attend la fin de sa vie. Pour prolonger son existence, en dépit des maux qui l'accablent, une journaliste est à son chevet pour recueillir ses souvenirs et écrire sa mémoire. Nous découvrons donc la vie d'Alexandre, cet homme de l'ombre, qui a pourtant brillé inconsciemment sur le devant de la scène. En effet, de par son métier atypique - inventer des noms pour des choses -, il a sut gravir des échelons, en trouvant le nom de la meilleure pâtisserie de Paris, ou même le nom que porterait le nouveau pape.

C'est vraiment un livre très émouvant. On plonge dans la conscience d'un mourant pour décortiquer toute sa vie et en faire ressortir les choses qui l'ont le plus marquées. Une vie tumultueuse et mystérieuse, qui paraît quand même assez vide aux lecteurs. En effet, les meilleurs souvenirs d'Alexandre sont ses deux grands-pères, qui lui ont transmis leurs amours des mots, Valentina, son amourette de jeunesse, ses deux amis, Simon et Nicolas, qui l'ont aidé à se lancer dans son métier singulier. En résumé, presque tout ses souvenirs tournent autour des mots, et rien que des mots. le synopsis de la quatrième de couverture du livre le dit bien "Alexandre aurait-il oublié de nommer l'essentiel ?". En effet, à trop de noyer dans les mots, aurait-il fini par oublier de vivre sa vie ?

Ce livre est vraiment poétique, écrit avec douceur, tout en légèreté. Il est même prouvé ici qu'après la mort d'un être, celui-ci continue à exister, à travers ce qu'il a fait et/ou crée dans sa vie. le dénouement tend à le prouver, avec un élan d'espoir et d'avenir, qui fait face à la mortalité de l'homme. Une fin néanmoins assez tragique, qui m'a beaucoup émue.

Vous l'aurez compris, mon année 2016 commence fort au niveau livresque, avec un livre qui détonne de mon champ littéraire habituel. Il est comme un ovni, difficile à définir, mais extraordinairement attrayant. Tous les amoureux des mots vont pouvoir apprécier ce roman qui parle des mots, minutieusement écrit par Olivier Auroy. Un pur régal, merci pour ce moment (bien trop court à mon goût).
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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D'aucuns trouvent cette pratique bizarre mais j'aime choisir mes livres selon des critères… aléatoires. Je peux être attirée par une jolie couverture, un titre original, quelque chose d'indéfinissable. Là, pour le roman d'Olivier Auroy "Au nom d'Alexandre", c'est le titre… forcément, il ne pouvait que plaire à une maman dont le grand fils porte ce magnifique prénom. Découvrir ce qui se cachait derrière cet Alexandre-là… me semblait être un plaisir à venir.

Et il le fut ! Un Alexandre qui aime les mots, quel bonheur ! Non seulement il les aime mais il en invente. Il faut dire qu'il a de qui tenir avec ses deux grands-pères, l'un passionné de scrabble et l'autre des mots croisés, l'un s'intéressant plus au "prix" d'un mot et l'autre à son sens. Agé de quarante ans, souffrant d'un cancer qu'il ne souhaite pas soigner, il raconte ainsi sa vie à Fanny, journaliste chargée d'écrire sa biographie.

Si l'on excepte quelques longueurs qui ralentissent parfois le rythme du récit, ce roman est une pure merveille d'érudition, une promenade dans un dédale de lettres, de mots, de musique aussi, une aventure aux multiples facettes. On y apprend les souvenirs d'Alexandre, ses amis Nicolas et Simon, son amoureuse Valentina et la place sans pareille des mots dans sa vie. Avec poésie, l'auteur nous narre par le menu, et pour ce qui me concerne sans ennui aucun, des parties de scrabble sans fin. L'invention de mots, leur recherche, leur sens, font de la vie de cet homme ordinaire un moment extraordinaire.

Le personnage de Fanny est, par ailleurs, fort intéressant qui sert de catalyseur. Toujours à la bonne distance, elle est à l'origine de dialogues vifs, riches, emportés ou intimes. Elle empêche la narration triste de l'issue d'une vie et de souvenirs nostalgiques, relançant la conversation avec humour ou tendresse.
J'ai, également, beaucoup aimé la fin que je ne dévoilerai naturellement pas ici. On pourrait l'estimer convenue, je la trouve au contraire parfaite. C'est une histoire de vie et de mort, mais la mort fait aussi partie de la vie et, d'un nom à l'autre elle continue…

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L'amoureux des mots et du verbe que je suis a plongé dans ce livre avec beaucoup de plaisir, se laissant porter au gré de la conversation entre Fanny, la narratrice et Alexandre, ce génie des mots et des noms, sur son lit d'hopital car atteint d'un cancer a l'age de 40 ans. Son amour pour les mots, Alexandre le doit a ses deux grands pères, Emile et Arsène, l'un passionné de scrabble et l'autre, cruciverbiste invétéré. Tous deux lui ont transmis avec passion leur amour des mots, et ceci se ressent dans les propos d'Alexandre. Ce livre est truffé de jeux de mots en tout genres, alexandre ayant un gout immodéré pour les mots valises, il en compose constamment. ce texte est aussi truffé de références musicales, a la variété francaise comme internationale des années 60 aux années 80, de référence littéraires, de mnémotechnie, de références historiques, de contraintes littéraires (référence a la LSD des oulipiens, au procédé S+7, a la traduction littérale anglais / francais) et j'en passe. on pourra reprocher au récit des petites lenteurs par moment, mais le plaisir de lecture est la et je ne m'en suis pas privé !

Pour conclure, je vais répondre a la question posée dans le livre :

« le présent livre est-il coupable d'avoir profondément ennuyé son lecteur ? »
Je répondrai que non, il faut lire entre les lignes de temps a autre, pour y découvrir une belle leçon d'amour de la langue, et de jolies lecons de vie, et prendre lemps d'en savourer toutes les subtilités. Je n'ai jamais mis autant de marque pages pour notifier les citations. Je vous en publierai quelques unes d'ailleurs
J'offrirai bien ce bouquin a un amoureux des mots. Les mots sont un oxygène dans ce livre !
Ce fut une bonne lecture dans son ensemble pour moi et un petit 3 étoiles (et demi si je pouvais !).
Lien : http://carnetsvie.blogspot.f..
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Dans le résumé de cette histoire il est question d'un "homme en fin de vie". Je m'étais donc mis en tête un Alexandre vieillard , mais il s'agit en fait d'un homme de la quarantaine qui fait face à la maladie.

Au nom d'Alexandre est une belle histoire, on se demande souvent si elle est vraie, si l'histoire derrière tous ces noms est réelle et si c'est le même homme qui est à leur origine. On devient Fanny, cette femme dans la confidence de l'onomaturge, qui sait rester juste entre son travail de journaliste/biographe et son amitié naissante pour l'homme qu'elle voit dépérir peu à peu.

La fin est prévisible, mais j'ai été touchée par les tous derniers mots, poétiques en quelque sort et qui bouclent la boucle. ça m'a fait oublier la fin que j'avais vu arriver depuis longtemps. Le vocabulaire et l'écriture d'Olivier Auroy mettent vraiment en valeur la parole de cet homme au travail si particulier.

Les chapitres m'ont semblé un peu long, mais je ne lis que de la littérature jeunesse depuis plusieurs mois, le problème vient surement plus de là que du livre. On peut penser que ça devienne ennuyeux d'entendre l'histoire d'Alexandre racontée sur son lit de mort, mais les dialogues sont vraiment dynamiques et on prend du plaisir à suivre la rencontre de Fanny et d'Alexandre chaque jour. Après c'est sûr qu'il ne faut pas lire ce livre à la recherche d'aventure et de suspense, je trouve d'ailleurs la fin du résumé de quatrième de couverture un peu ambitieuse. Il s'agit là uniquement de la vie normale d'un homme au métier étonnant et c'est bien suffisant, il n'était pas nécessaire d'en faire plus.

En bref, un roman sur l'amour des mots pour les amoureux des mots. Une bonne découverte. Merci à Babelio et aux éditions Intervalles pour cette opération Masse Critique.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
On avait, selon l'humeur, de l'indulgence pour le petit con, du mépris pour le gros con, de la tendresse pour le grand con, de la pitié pour le vieux con, de l'animosité pour le sale con et des envies de meurtre pour le connard.
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Il commentait ses crises cardiaques en disant : "Mon coeur m'a donné deux nouvelles, une bonne et une mauvaise. La bonne, c'est qu'il parvient encore à se fâcher. La mauvaise, c'est qu'il se soit fâché".
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Le désir d'enfant est un poison qui, une fois inoculé, ne vous laisse aucune chance. Un poison lent, insidieux, un remède aléatoire dont on ne mesure pas les effets secondaires. Le désir d'enfant, c'est la chimiothérapie du couple, voilà ce que c'est !
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Qu'y a-t-il de plus excitant pour les supporters d'une équipe de football ? Obtenir un tir de réparation pendant la minute en or d'une phase finale ? Ou provoquer un penalty dans le money-time des play-offs ? A votre avis.
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Shakespeare s'est trompé. Je vous prie de l'écrire noir sur blanc dans ma biographie : Alexandre est devenu créateur de noms pour montrer à Shakespeare qu'il avait tort !
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