Ce livre est un témoignage de vie, d'un vécu lourd surtout implanté dans un contexte national difficile : celui de la guerre. Si on y ajoute, la maladie, la mort, la condition de vie,... on peut dire que cette vie a été remplie, de joies et de partages aussi : enfants, ami(e)s et famille.
C'est avec une certaine nostalgie mais une efficacité dans les images que l'auteure parcoure sa vie d'un bout à l'autre, revient sur des événements. En effet, par sa voix, on sent évoluer la société, on la voit bouger et aller vers le progrès comme lorsque l'auteure change d'habitation et peut s'éclairer à l'électricité, un luxe d'autant plus que c'est en pleine campagne!
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Ma mère me tient par la main et me conduit, par l'immense côte qui monte au village de Mons, à la petite école communale. Je l'ai revu l'autre jour, en passant sur la route. J'ai dit à mon conducteur : "S'il vous plaît, n'allez pas si vite ; ici il y a un morceau de mon coeur!"
Mon mari parle peu, mais je sais que c'est un sensible et sous ses colères, je devine l'angoisse de ne pas voir se terminer sans drame cette vie de jeunesse que les enfants gaspillent souvent, parce qu'ils s'imaginent que les parents n'ont jamais vécu comme eux.
Les gens du village font leur pain de seigle en grosses tourtes, pour un mois. Mais ce pain qui ne sèche jamais, je n'en ai jamais retrouvé le même dans ma vie!