Paradoxe : le Web3, ce cyberespace où s'établiraient enfin la démocratie, la liberté et l'égalité, comme il en est fait la promotion ici, serait donc le lieu... d'une guerre...
Bon, passons sur l'intention belliqueuse - et feignons de ne pas nous aviser que le schéma très joliment dessiné à la fin de la conclusion met bien en évidence que les frondes et les canifs avec lesquels on l'attaque n'ont aucune chance de faire chanceler la puissante et solide forteresse dessinée - et, plutôt qu'à la métaphore, intéressons-nous au fonds..
Bon ben ça va aller vite, parce que malheureusement, le livre reste très superficiel sur les technologies, les actions, les mouvements sur lesquels il faudra tabler pour "remporter la guerre" (avec ce champ lexical poliorcétique encore une fois douteux).
Les exemples se contentent de reprendre les réalisations les moins engageantes politiquement (faire de l'argent avec des NFT, spéculer sur ses ICO, permettre de devenir facilement fan de tel club de foot...) : on peine à comprendre ce qu'il y a de stratégique pour la vie humaine dans ces "use case" et ce qui justifierait la constitution d'une opposition ferme et prolongée à une économie existante qui, parce qu'elle a par ailleurs inventé les structures et la technologie de ce fameux web3, semble plutôt avoir toutes les chances d'accroître son influence...
Jusqu'à preuve du contraire bien entendu, mais qui ne paraît en rien s'annoncer dans le contenu présenté ici...
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Compte tenu de leur histoire et de leur longue familiarité avec la dezinformatsiya (désnformation), les Russes sont passés maîtres dans l’art de mêler piratage, fake news, trolls, faux comptes et même astroturfing, c’est-à-dire l’art de contrefaire des mouvements d’opinion, de fabriquer des milliers de partages sur le réseau […]
Né en juin 2020, Gaya–X est un projet franco-allemand puis européen bénéficiant d’un budget de 10 milliards d’euros sur sept ans, qui vise à faciliter l’interopérabilité des services et des échanges de données pour favoriser, peut-être, l’émergence de consortiums européen sur des domaines définis. Il a été fondée par vingt-deux entreprises françaises et allemandes, et accueille aujourd’hui plus de 300 membres issus de dix-huit pays, dont la moitié sont des PME.
Accord hotels a perdu la guerre de la première révolution digitale contre Booking, la seconde contre TripAdvisor, qui surfe bien sur l’ère de la recommandation, et, enfin, lors de la troisième révolution d’usages, contre Airbnb, qui permet la mise en relation des particuliers par la donnée de géolocalisation.
Le edge computing propose un niveau de gestion intermédiaire chaque fois qu’on a besoin d’une quasi instantanéité du traitement de la donnée : au lieu de tout remonter à un data center lointain, des serveurs de proximité vont traiter une partie du calcul au niveau local.
Quand mon fils de 10 ans, toujours à l’affût de mes conversations, viens me voir à la fin d’un call et me dit : « mais c’est quoi, au juste, les gars–femmes [Gafam] ? », le temps s’arrête, un ange passe, et je me dis qu’il va falloir faire preuve d’imagination.
Ubérisation, bad-buzz?Engagées dans une guerre digitale dont elles ne maîtrisent ni les armes, ni les techniques de défense, les organisations sont contraintes d?adapter leur arsenal de riposte. À la manière de L?Art de la guerre de Sun Tzu, Caroline Faillet les exhorte à renoncer à l?attaque frontale et propose des stratégies de disruption et d?infl uence pour renforcer leurs positions et gagner en performance.
CAROLINE FAILLET
Créatrice de start-up dès ses études à HEC, elle dirige aujourd?hui le cabinet de conseil en stratégie digitale Boléro. Véritable « netnologue », elle est experte de l?influence d?Internet sur le comportement des publics.
"Une approche très concrète, des conseils pratiques, pour changer et s?adapter. Un ouvrage passionnant et un précieux manuel de survie à l?ère digitale."
JOËL DE ROSNAY - Docteur ès science, prospectiviste, écrivain
"La transposition que fait Caroline Faillet des principes de la guerre traditionnelle au cyberespace montre bien que la lutte éternelle entre l?arme et la cuirasse a investi le champ du digital."
GÉNÉRAL BRUNO MIGNOT - Ex-directeur de la stratégie du think-tank de l?armée de l?air
"Le digital a envahi notre quotidien mais nous ne savons pas appréhender toutes ses dimensions. Caroline Faillet nous donne les clés de l?action, les armes efficaces pour l?utiliser ou s?en protéger."
JEAN-FRANÇOIS CIRELLI - Président de BlackRock France
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