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Expert littérature anglaise

Cet insigne distingue les lecteurs les plus british. De Jane Austen à William Shakespeare, de Dickens à J.K Rowling, ces lecteurs s'intéressent particulièrement à la littérature anglaise.
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Les meilleurs   Dernières critiques
Effroyable printemps

Effroyable printemps rassemble dans toute leur diversité les plus brillants enquêteurs de la reine du crime : d’Hercule Poirot à Miss Marple, sans oublier les plus atypiques, tels que le futé Parker Pyne, les époux Beresford ou le mystérieux Harley Quinn.



Douze nouvelles toutes très intéressantes parues dans différents recueils tout au long de la carrière de la reine du crime. Ce n’est donc en aucun cas un recueil inédit mais lorsque l’on aime la célèbre romancière anglaise, on a plaisir à (re)découvrir ses courts récits, d’autant qu’ils ont tous bénéficié d’une nouvelle traduction.



Car même sur un format aussi court, Agatha Christie fait mouche, et bien malin celui ou celle qui découvrir le fin mot de chaque histoire tant elle n’a pas son pareil pour nous tricoter des énigmes dont seuls ses héros ont la clé !



Même si j’ai aimé ces douze nouvelles, mes préférences vont à L‘affaire de la femme disparue avec Tommy et Tuppence, L’herbe de mort avec Miss Marple, Le mystère de Market Basing avec Hercule Poirot, Etes-vous sûre qu’il ne vous manque rien ? avec Parker Pyne, Un soir à Monte-Carlo avec Harley Quinn et Le chant du cygne avec Hercule Poirot.



La thématique du printemps est présente dans plusieurs de ces nouvelles et cette belle couverture donne envie de lire ces 12 petits meurtres à l’ombre de son jardin (si on avait un printemps cette année évidemment !).



Associant ambiance, style et élégance, les recettes d’Agatha Christie sont comme des bons cocktails, classiques et réussis et j’en redemande à chaque fois.



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Sweet Harmony

Imaginez un monde dans lequel la nanotechnologie peut nous aider à prévenir un AVC, à détruire le caillot de sang, à sculpter nos fesses, à nous donner un sourire éclatant, à gommer les pertes de mémoire, à augmenter notre plaisir sexuel, à éviter les rhumes…



Bref, imaginez un monde où, à l’aide d’une appli sur votre smartphone, vous pouviez changer votre corps, le sculpter, dire merde aux maladies qui nous affaiblissent. Waw, ça a l’air génial, non ?



Mais comme toute médaille à son revers, les technologies vont dépendre, elles aussi, de l’usage que l’on en fait. Pour soigner, pour aider, c’est une invention intéressante, que l’on a envie d’avoir, mais lorsque l’on voit le côté obscur, comment certains vont utiliser ces nanotechnologies, alors, on a un gros doute…



Cette dystopie est une satire sociale, une critique acide et sans concession des sociétés de consommation, celles qui vous poussent à demander des crédits (à la consommation) qui explosent au fur et à mesure et que l’on n'arrive plus à payer. C’est ce qui vient d’arriver à Harmony, qui s’était sculptée un corps de déesse et qui n’arrive plus à payer.



C’est aussi une critique des réseaux sociaux, des photos que l’on poste sur Insta (ou ailleurs, je ne suis pas moderne), du regard des autres, celui qui peut blesser et de cette société qui veut que l’on soit mince, maigre, musclée, magnifique au réveil, à midi, au soir, après une journée de boulot…



Le regard des autres, le regard de la personne que l’on aime… Ces regards sont importants pour Harmony et comme son mec est à fond sur l’image qu’elle renvoie, qu’il veut se pavaner avec une bombe, il va la pousser à toujours prendre plus de nano dans son corps, afin qu’elle soit parfaite et qu’elle se conforme à ce que lui désire, au rôle qu’il veut lui assigner… Et elle s’endettera toujours plus, croyant lui faire plaisir, croyant se faire plaisir.



Cette novelle de 150 pages est un récit que l’on lit en apnée, tant on a envie de savoir comment Harmony va remonter la pente, si elle arrivera à se désintoxiquer de toutes ces technologies qui, tout comme les médicaments, ont des effets non désirés. Tout comme les médicaments peuvent entraîner des addictions, les nano ne dérogent pas à la règle du revers de la médaille et du danger pour la santé.



Une écriture acerbe, malgré les premières lignes qui commençaient sur un ton un peu léger, amusant, une dystopie qui ne se prive pas de critiquer les sociétés de consommation, une satire qui ne prend pas de gants pour nous démontrer tous les dangers de ce genre de technologies, notamment lorsqu’elles sont utilisées pour sculpter son corps et un drame, lorsqu’il faut payer les factures et que l’argent que l’on gagne n’y suffit plus.



Une dystopie à lire.


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Six versions, tome 4 : Le vampire d'Ergarth

Je poursuis la lecture des titres de cet auteur, il m'en reste un dernier à lire, je dois avouer que celui qui m'intéressait le plus au niveau du titre et de la quatrième de couverture étant celui-ci.



L'auteur ici renouvelle également sa narration car il n'y a plus de podcast comme sur les précédents titre ce qui au final et à mon sens pas plus mal car le style devenait vraiment redondant.



Les sujets évoqués sont ici également plus actuel à mes yeux, la victime étant une vlogeuse assez connu et ce sont ses amis qui sont suspectés du crime.



Il est également question d'un curieux challenge qui peut également faire pensé aux explorations d'urbex ce qui ancre complétement le récit dans une époque moderne.



L'histoire du vampire donne également un côté mystique au récit et cet endroit si particulier qui est un abatoir ou a été retrouvée la victime.



Cela se lit tout seul au vu du nombre de page également et si on a déja lu d'autres titres de l'auteur on sait que la plume va être fluide et facile à lire



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La revanche des bibliothécaires

Je l'ai feuilleté à la bibliothèque. Les deux planches lues au hasard étaient plutôt sympa.

Alors je l'ai emprunté

Ce sont des petits strips qui parlent de livres, de la période confinementesque de notre covid, de livres, de livres et de situations autour des livres, de gens qui écrivent des livres, enfin qui n'y arrivent pas surtout.

De quoi me charmer pourrait on croire (ça parle de livres chais pas si je vous ai dit).

Mais il faut le lire à petites doses

Deux, trois, planches entre deux recherches de clefs, lunettes, téléphone, enfants etc... Plus et c'est lourd, et étrangement beaucoup moins marrant.

Peut-être pas forcément le genre de cases à mettre dans un recueil. Mais à laisser dans le journal où il est publié. Ou alors le recueil que tu poses et oublies très souvent près de ton fauteuil préféré. Celui où tu ne t'assoies presque jamais puisque c'est aussi le préféré du chat. Ou bien à offrir à un pote qui écrit un bouquin afin qu'il se demande si c'est par compassion ou pour se moquer velu, et à ta maman pour qu'elle voit que tu as bien travaillé.
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La vie en fuite

Roman brillant à l’écriture magnifique pétri de sensibilité, de profondeur , peignant la nature humaine d’une manière à la fois complexe et lumineuse, où Gretel l’héroïne consacra sa vie entière à essayer de se convaincre qu’elle était innocente de tout mal.



Un choix cornélien où Gretel replongera dans son histoire : une fiction captivante , bouleversante mêlant les sentiments de culpabilité, d’effroi et de RESPONSABILITÉ au cœur de ce récit talentueux .

Comment peut- on échapper à son passé ? .



Peut - on dissimuler des secrets enfouis à jamais ? .



Je ne connaissais pas l’auteur, je lirai avec plaisir «  Le garçon en pyjama rayé » .

Ouvrage emprunté par hasard à la médiathèque, croyant choisir un livre de W. Boyd ,que je connais bien.
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Un Noël au bord de la Tamise

Quelle idée le lire un conte de Noël mâtiné de roman policier historique au mois de juin ? Le challenge Solidaire, qui proposait Anne Perry parmi les auteurs sélectionnés pour l'édition 2024. J'avoue avoir lu de nombreux livres de ses romans policiers victoriens, mettant en scène le détective privé Monk et l'infirmière Hester ou celle avec Charlotte et Thomas Pitt.

D'après les critiques sur Babelio, Un Noël au bord de la Tamise reprend les héros secondaires des derniers livres de la série Monk, que je n'ai pas lu : Warren, dit Worm, un orphelin de neuf ans, ainsi que Squeaky, le comptable de l'orphelinat. Worm veut venir en aide à une jeune femme enlevée par des individus louches quelques jours avant Noël. Mais la demoiselle en détresse est-elle une victime ou une redoutable manipulatrice ?

Un livre qui se lit vite mais ne laisse pas un souvenir impérissable.
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Frère Athelstan, tome 12 : Les baladins du régent

Londres, janvier 1381… Sans le vouloir, je me suis retrouvée à lire un frère Athelstan qui se déroule dans un froid polaire et dans la neige, alors qu’on est au mois de juin et que le temps est bien meilleur qu’à Londres, chez mes vieux amis Athelstan et Cranston.



Les complots pour renverser le régent, Jean de Gand, continuent, les petites gens grondent et voudraient bien que ce tyran dégage du trône, et fissa. On se doute que lorsque les Hommes Justes entreront dans Londres, les ruelles pisseront du sang.



Dans cette histoire, nous sommes à deux doigts d’un roman d’espionnage, puisque le régent a des infiltrés chez les Hommes Justes et que ces derniers en ont dans l’entourage du régent. Et dans ce douzième tome, les cadavres vont se ramasser à la pelle, tant on aura des crimes, dont certains en chambre close.



Notre pauvre Athelstan est bien mal, il sait que dans sa paroisse, dans ses ouailles, il se trouve des hommes qui fraient avec les Hommes Justes et en plus, notre pauvre frère va devoir quitter sa paroisse pour enquêter, à la demande du régent, sur les événements qui ont eu lieu à la Tour : un mort, un blessé et deux têtes coupées déposées bien en vue.



Pas de répit pour Athelstan… L’enquête est ardue, il ne sait pas trop par où commencer, tout est chamboulé et trouver les infiltrés n’est pas une tâche aisée. Les crimes se suivent et personne ne comprend le pourquoi, ni le comment. Notre détective en bure va devoir se creuser la cervelle et remuer ses petites cellules grises pour dénouer cette pelote de laine.



Comme toujours, l’auteur connait bien la période, il s’est documenté et en lisant les enquêtes du frère Athelstan et du coroner Cranston, c’est des pages d’Histoire d’Angleterre que l’on ingurgite, mais toujours avec facilité, sans que cela donne l’impression de lire un véritable cours magistral.



L’enquête ne sera pas facile et de ce fait, il n’y aura pas d’autres petites enquêtes qui se grefferont à la principale. Il faut dire que le morceau est costaud, avec tous ces cadavres, les complots, les infiltrés, les coups bas, les mystères, les ragots et les potins qui pourraient déboucher sur des conséquences graves. À cette époque-là, on coupait la langue de ceux ou celles qui parlaient trop et qui menaçaient la couronne…



Une fois de plus, c’est une bonne enquête, même si elle est plus longue que d’habitude et bien plus complexe, aussi. Impossible pour moi de trouver les traîtres, les infiltrés et le modus operandi des crimes. Quant au coupable, je n’aurais jamais trouvé sans l’aide d’Athelstan !



Une série policière qui reste toujours de bonne facture et de grande qualité.


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Tout le monde dans ce train est suspect

Je n'avais pas lu le premier tome mettant en scène Ernest Cunningham. J'étais attirée par ce voyage en train mais je suis un peu déçue : trop de personnages, trop de blablas et de longues conversations. La fin est réussie cependant et rattrape un peu les longueurs du roman.
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Agatha Raisin enquête, tome 4 : Randonnée morte..

Pour me remettre de ma dernière lecture, fort décevante, j'avais envie de quelque chose d'un peu frivole ou de désinvolte. Et quoi de mieux dans ce cas qu'une petite enquête d'Agatha Raisin ? Ça faisait un petit moment en plus que je me disais qu'il fallait que j'avance dans cette série (à n'en lire que 3 ou 4 par an, autant dire que je ne suis pas encore arrivée au bout de la trentaine de tomes...).



Et quel plaisir que de retrouver cette quinquagénaire au caractère bien trempé qui attire les meurtres comme le vin rouge attire les mouches ! [Et oui, vous ne le saviez pas ça : les mouches adorent l'odeur du vin rouge, elles sont même capables de la détecter à 6 km alentour ! C'est un truc que j'ai appris y a quelques jours, j'avais envie de le partager].



J'ignore combien de kilomètres il faut parcourir pour atteindre Dembley depuis Carsely [sans doute moins de 6 !]. Quoiqu'il en soit, c'est là-bas qu'il y a eu meurtre. Agatha, à peine rentrée de Londres où elle vient d'y passer 6 mois, aura à peine eu le temps de poser ses valises. Là voilà déjà sollicitée pour enquêter, en parallèle de la police, sur le meurtre d'une randonneuse qui n'était pas très aimée, militante et féministe, avec plus ou moins un sale caractère. Avec son charmant voisin (pour qui elle a le béguin), Agatha va s'infiltrer dans le groupe des Marcheurs pour tenter de démasquer le coupable. Et pour cela, Agatha et James vont devoir se faire passer pour un couple de retraités mariés...



Entre les interrogatoires (ni vus ni connus), les personnages hypocrites et menteurs, la fausse vie de couple ambiguë des deux voisins, et le caractère impétueux d'Agatha, nous sommes amenés à lire un très chouette petit cosy mystery plein de punch.



L'intrigue folichonne nous réserve quelques bonnes petites surprises. L'ambiance et l'esprit "so british" est un régal. Les personnages sont originaux, et certains cachent d'ailleurs très bien leur jeu. Ce n'est pas du grand suspense non plus, ce n'est pas transcendant, ça reste léger et badin, mais tout de même bien mené et très agréable.



Une bonne lecture détente, sachant étonner çà et là, et laissant entrevoir un tome 5 farouchement réjouissant...

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La Maison sur le rivage

Voilà un roman bien troublant dans lequel je me suis immergée avec plaisir.

Immergée est bien le mot, car j'ai suivi le narrateur, venu passer des vacances dans la maison que lui a prêtée son ami, mais des vacances très spéciales puisque l'ami en question a inventé une potion qui l'emmène directement en plein 14e siècle.

Nous sommes en Cornouailles, dans la campagne près de la mer, et le héros devient accro à l'époque et aux personnages qu'il visite régulièrement sans qu'ils ne le voient. Et moi aussi !

Sa femme venue le rejoindre avec ses enfants n'est pas mise au courant, mais assiste à la transformation psychologique de ce mari qui devient de plus en plus distant, au point de confondre passé et présent.



A vrai dire, si mon plaisir de lecture a été très vif grâce à l'ambiance pleine d'ambiguïté, il n'est pas apparu tout de suite, j'ai même failli abandonner ! En fait, les personnages du 14e siècle sont difficiles à cerner dans les liens qu'ils entretiennent les uns avec les autres. J'ai donc passé mon temps à faire une espèce de tableau, d'arbre généalogique...quand je me suis aperçue qu'il y en avait un à la dernière page !

Et puis les descriptions des lieux sont assez lourdes, toujours à ressasser les chemins, les directions, les lieux-dits...

Et enfin la fin m'a laissée dubitative, franchement, je ne l'ai pas comprise ! Qui pourrait m'envoyer un message privé pour me l'expliquer ?



N'empêche, cette maison sur le rivage est bien mystérieuse et recèle de l'amour et de la haine, de la tendresse et de la violence, que ce soit au passé ou au présent. Comme chaque fois qu'on parle de relations humaines, ce que Daphné du Maurier excelle à aborder.
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Après minuit

30 octobre 2022, au petit matin, dans la banlieue de Liverpool. Jen Brotherhood attend le retour de son fils, Todd. Mais son monde bascule quand elle voit son fils poignarder un homme dans la rue. Pourquoi son Todd ferait-il ça ? Quand elle se réveille le lendemain, elle se rend compte que c'est le 29 octobre la veille du crime.

Un sacré roman ! J'avoue que je ne savais pas trop où tout cela allait nous mener mais la construction particulière de ce livre, l'avancement à rebours de l'histoire permet d'avoir une vision "intelligente" de l'histoire. Jen est bouleversée par l'acte de son fils et essaye de comprendre comment il arrivé à commettre ce meurtre. Elle est prise dans ce "Replay" un peu particulier qui lui permet de revivre ces jours et suivre, comme une enquête, cette nouvelle vie. Elle apprend au fil du temps, des nouveaux éléments, elle voit son fils changer, revit des souvenirs. Amusant aussi le fait de voir la technologie, les lieux ou le contexte changer, évoluer. C'est un roman où on n'est jamais sûr de rien, on pense saisir quelque vérité, mais on suit le chemin tracé par Gillian McAllister. Absolument génial mais il faut s'accrocher. On s'imaginerait bien dans de telles improbables situations... juste pour la nostalgie. Une bonne découverte !

#Aprèsminuit #NetGalleyFrance
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Épiée

La couverture de ce livre m'a fait hésiter à le prendre, mais s'il se trouvait dans mon pense-bête c'est que j'avais lu des critiques tentantes, je suis donc allée au-delà de cette impression négative. L'intrigue de ce thriller est effectivement bien ficelée et le final tout à fait inattendu pour moi. Marnie Logan est le personnage central, son mari a disparu et lui a laissé des dettes de jeux qu'elle doit rembourser. Sa vie avec ses deux enfants devient compliqué et elle.s'efforce par tous les moyens de trouver l'argent nécessaire pour rembourser les dettes de son mari mais aussi pour répondre aux besoins de ses enfants. Progressivement au fil des pages on en apprend plus sur le passé de Marnie et les interrogations ne portent plus uniquement sur le mari mais également de plus en plus sur elle qui ne semble pas si douce qu'on pourrait le croire.

L'histoire se complexifie et surprend.

Bien fait, ce roman ne m'a cependant pas passionné. Les critiques sont élogieuses, et je n'ai, il est vrai, pas grand-chose à lui reprocher. Mon manque d'enthousiasme, provient, je pense, uniquement de mon humeur du moment, je vais essayer de choisir avec soin mon prochain peut-être une BD pour couper un peu.

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Le Royaume désuni

Chez Jonathan Coe, il y a de l'excellent et parfois du moins bon. Nous sommes ici plutôt dans la première catégorie.



Au travers de la vie de cette famille anglaise que l'on suit sur plusieurs générations, Coe se livre à une critique sociale très aiguisée de la société britannique et de son évolution entre la fin de la seconde guerre et l'épidémie de Coronavirus.



Il choisit comme jalons de son histoire les cérémonies liées à la famille royale et c'est une très bonne idée. Cette dernière, malgré le titre constitue en effet un facteur d'union des anglais qui pour la plupart n'ont connu qu'eux au pouvoir et même les lecteurs étrangers ont ces références qui leur permettent de se situer en terrain connu et de créer un lien de familiarité avec son oeuvre.



L'évolution de cette famille au sein aussi de la guerre du chocolat a quelque chose de touchant dans ses évolutions et ses désaccords.



Un excellent roman.
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Comment voyager dans les Terres Oubliées

Je déambulais dans ma librairie et je suis tombée sur cette sublime couverture. Alors, j’ai lu le résumé qui convoquait Jules Verne, Stephen King et « le transperceneige ». Franchement, après coup, je me dis que les éditeurs sont quand même des filous parce que « Comment voyager dans les terres oubliées » n’a pas grand-chose à voir avec les références citées en 4ème de couverture. Mais, je leur pardonne parce que ça aurait été dommage de passer à côté de ce jolie roman.



Le roman n’a pas, comme je le disais, grand-chose à voir avec les références citées. D’accord, le récit se déroule dans un XIXème siècle un brin futuriste mais c’est là la seule parenté avec Jules Verne. D’accord, le récit se déroule dans un train mais au-delà du décor aucun point commun avec la géniale bande-dessinée politique de Rochette et Lob. Quant à Stephen King, il est mis à toutes les sauces donc je ne cherche même plus à comprendre. C’est un peu regrettable cette manie des éditeurs de toujours chercher des références sur leurs 4ème de couvertures. Certes, cela peut permettre à des lecteurs de découvrir des œuvres mais ça peut aussi biaiser leur lecture, j’imagine que certains ont été déçus de ne pas se retrouver à lire ce qu’ils attendaient, et c’est aussi dénier à une œuvre son identité. Et « comment voyager dans les terres oubliées » a indéniablement une identité propre, une singularité et ce serait réducteur de limiter ce roman à des comparaisons hasardeuses.



Le roman de Sarah Brooks est un heureux mélange des genres. A la fois roman historique un brin uchronique, récit fantastique, thriller tirant parfois vers l’horrifique, « comment voyager dans les terres oubliées » est un pur roman de divertissement, un page-turner qui se lit d’une traite. Le roman se lit très vite et très facilement avec une impatience certaine. Le roman n’est pas parfait, il y a des défauts mais très mineurs et qui n’entament pas le plaisir de lecture.

Si j’ai regretté que certains personnages ne soient qu’esquissés et auraient mérité d’être approfondis, les protagonistes principaux sont quant à eux très réussis. Tout particulièrement Wei Wei Zhang dont le portrait est fouillé et plutôt fin. Ce personnage, qui a les qualités et les défauts de la jeunesse, est très attachant. Marya est un personnage plutôt attendu mais qui fonctionne bien, tout comme celui de Grey.

L’intrigue est savamment menée, alternant séquences intenses et moments de répit bien dosés. Derrière le récit fantastique, l’auteure aborde des thèmes pas si anodins que cela, comme la peur de ce qui nous est étranger ou la peur du changement. Mais l’évocation de ces sujets est très discrète, se fondant au récit d’aventure, lui apportant de la profondeur mais en gardant l’humilité de chercher avant tout à divertir.

La plus grande qualité du roman de Brooks, c’est son univers. Si l’auteure a fait preuve de quelques faiblesses dans la caractérisation de certains de ses personnages, elle a mis le paquet sur le world-building qui est vraiment formidable. Non seulement, le monde auquel donne vie Brooks est cohérent, original et riche mais en plus il dégage une grande poésie. Certaines descriptions des terres oubliées sont vraiment très belles, enchanteresses et très évocatrices. L’auteure déploie une imagination débordante pour imaginer des paysages inattendus et beaux mis en valeur par une langue à la fois simple et lyrique.



Ne vous laissez pas influencer par la 4ème de couverture, « comment voyager dans les terres oubliées » ne rappelle ni Jules Verne, ni Stephen King, ni « le transperceneige ». J’imagine que si vous tenez ce livre entre vos mains, c’est que vous avez craqué pour sa belle couverture et peut-être que vous vous êtes laissés attraper par l’entourloupe de l’éditeur. Alors, oubliez cette 4ème de couverture, lisez le roman de Brooks libre de tout a priori, de toute attente, vous y découvrirez de bien belles choses, ce roman offre un beau voyage dépaysant, divertissant et séduisant.

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47, allée du Lac

J'ai fait connaissance avec Peter James dans sa maison des oubliés. Un roman qui reprend tous les codes de la maison hantée, jump scare de papier inclus, en tout cas pour moi ça a bien fonctionné sauf quand les fantômes se sont mis aux internets, ça m'avait bien fait marrer/sortir du trip.



Dans le tome précédent, la maison de Cold Hill est majestueuse mais voilà aucun de ses nouveaux habitants n'en ressort vivant, parce que les esprits qui y règnent sont méchantitude et colère et n'ont pas coché la case fen shui dans l'après vie. Dans cette suite (ce que la version française ne précise pas)(ni dans le résumé, ni dans le titre) (keud), la belle demeure georgienne a été rasee pour y construire sur le terrain un lotissement. Déjà ça vend moyen du rêve gothique. Mais si on rase une maison hantée et qu'on rebâtit une maison neuve pile par dessus, les fantômes repoussent vous croyez ? Y font des wesh wesh zyva wesh ou bien ils restent classiques dans leurs hantise ?

Bref. On va voir si on va rigoler.



Et donc. On fait la connaissance d'un mignon petit couple un peu con. Pour le même prix ils pouvaient s'offrir une maison d'époque victoriennedwardiennegeorgienne avec sans doute le quartier du même acabit, un truc classe. Et bien non, ils s'achètent du faux vieux grand style mais en plein lotissement en construction (coucou les voisins qui epient, coucou les travaux perpétuels, coucou le monstre monde qui va habiter au fil des années). Et on a également mamie ronchon. Vil fantôme du précédent opus. Qui doit être bien vénère d'être toujours enchaînée au lieu alors que sa maison de l'horreur n'existe plus. Heureusement, elle maîtrise à fond Alexa, Siri et autres IA de maison à commande vocale qui équipent ce nouveau quartier, ça va être la fête pauvres mortels gniagniagniark. Dans le temps les spectres c'était pas de la gnognotte, résultat, ils tiennent bien plus longtemps que les esprits récents. Bref. Mamie ronchon a beau être une peste, elle est généreuse. Elle garde auprès d'elle les âmes de ceux qu'elle a occis (par contre vu que beaucoup sont comme notre petit couple, un peu bêtes, ça doit pas arranger ses humeurs son armée de spectres decérébrés). Aussi, si tu as lu le précédent tome, tu vas revoir des têtes connues.



Et donc notre gentil petit couple étant lent au démarrage (comme leurs voisins) (au moins ceux de Cold Hill avaient une excuse de ne pas déménager ils étaient fauchés), mamie ronchon et sa bande de fantômes vont pouvoir se lâcher. Bref niveau frissons, moi dans le contre-plaqué, et le formica ça ne prend pas. Néanmoins impec'pour déconnecter pépouze et rire jaune. Un peu comme les vieux films d'horreur qui ont mal vieilli.



Répétitions d'un chapitre (court) à l'autre, voire d'un paragraphe, je ne sais pas comment Peter James écrit ses histoires mais là c'était un peu par dessus la jambe, voire par moment du vil remplissage. C'est peut-être même l'écriture qui, dans le bouquin, faisait le plus peur. Parce que tous les personnages sont détestables et caricaturaux. Entre la bêtise et le niveau de réflexion au ras de la boîte de chocolats et de ah ? on ne baise toujours pas ce soir ? C'était glaçant de beaufitude et misogynie et... Je suis assez fâchée contre l'auteur d'avoir brossé son tableau comme ça. Et c'est dommage parce que certaines situations et certains dialogues quand on se remémore le premier tome sont truculents et me font penser que le ton parodique et non horrifique est voulu et assumé par l'auteur, dommage que son humour soit parfois discutable. Dommage qu'il n'ait pas creusé certaines trames qu'il a juste posées là viteuf avant de clore son bouquin.
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