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Critique de Luria


J'ai fait connaissance avec Peter James dans sa maison des oubliés. Un roman qui reprend tous les codes de la maison hantée, jump scare de papier inclus, en tout cas pour moi ça a bien fonctionné sauf quand les fantômes se sont mis aux internets, ça m'avait bien fait marrer/sortir du trip.

Dans le tome précédent, la maison de Cold Hill est majestueuse mais voilà aucun de ses nouveaux habitants n'en ressort vivant, parce que les esprits qui y règnent sont méchantitude et colère et n'ont pas coché la case fen shui dans l'après vie. Dans cette suite (ce que la version française ne précise pas)(ni dans le résumé, ni dans le titre) (keud), la belle demeure georgienne a été rasee pour y construire sur le terrain un lotissement. Déjà ça vend moyen du rêve gothique. Mais si on rase une maison hantée et qu'on rebâtit une maison neuve pile par dessus, les fantômes repoussent vous croyez ? Y font des wesh wesh zyva wesh ou bien ils restent classiques dans leurs hantise ?
Bref. On va voir si on va rigoler.

Et donc. On fait la connaissance d'un mignon petit couple un peu con. Pour le même prix ils pouvaient s'offrir une maison d'époque victoriennedwardiennegeorgienne avec sans doute le quartier du même acabit, un truc classe. Et bien non, ils s'achètent du faux vieux grand style mais en plein lotissement en construction (coucou les voisins qui epient, coucou les travaux perpétuels, coucou le monstre monde qui va habiter au fil des années). Et on a également mamie ronchon. Vil fantôme du précédent opus. Qui doit être bien vénère d'être toujours enchaînée au lieu alors que sa maison de l'horreur n'existe plus. Heureusement, elle maîtrise à fond Alexa, Siri et autres IA de maison à commande vocale qui équipent ce nouveau quartier, ça va être la fête pauvres mortels gniagniagniark. Dans le temps les spectres c'était pas de la gnognotte, résultat, ils tiennent bien plus longtemps que les esprits récents. Bref. Mamie ronchon a beau être une peste, elle est généreuse. Elle garde auprès d'elle les âmes de ceux qu'elle a occis (par contre vu que beaucoup sont comme notre petit couple, un peu bêtes, ça doit pas arranger ses humeurs son armée de spectres decérébrés). Aussi, si tu as lu le précédent tome, tu vas revoir des têtes connues.

Et donc notre gentil petit couple étant lent au démarrage (comme leurs voisins) (au moins ceux de Cold Hill avaient une excuse de ne pas déménager ils étaient fauchés), mamie ronchon et sa bande de fantômes vont pouvoir se lâcher. Bref niveau frissons, moi dans le contre-plaqué, et le formica ça ne prend pas. Néanmoins impec'pour déconnecter pépouze et rire jaune. Un peu comme les vieux films d'horreur qui ont mal vieilli.

Répétitions d'un chapitre (court) à l'autre, voire d'un paragraphe, je ne sais pas comment Peter James écrit ses histoires mais là c'était un peu par dessus la jambe, voire par moment du vil remplissage. C'est peut-être même l'écriture qui, dans le bouquin, faisait le plus peur. Parce que tous les personnages sont détestables et caricaturaux. Entre la bêtise et le niveau de réflexion au ras de la boîte de chocolats et de ah ? on ne baise toujours pas ce soir ? C'était glaçant de beaufitude et misogynie et... Je suis assez fâchée contre l'auteur d'avoir brossé son tableau comme ça. Et c'est dommage parce que certaines situations et certains dialogues quand on se remémore le premier tome sont truculents et me font penser que le ton parodique et non horrifique est voulu et assumé par l'auteur, dommage que son humour soit parfois discutable. Dommage qu'il n'ait pas creusé certaines trames qu'il a juste posées là viteuf avant de clore son bouquin.
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