Éditions Luciférines [corriger]

Une réécriture de la Belle et la Bête, mais qui se veut plus dramatique, sardonique, cynique également. En effet Childéric va subir la malédiction, mais s’il pense aimer labelle Enimia, l’arrivé de l’Angelet va tout changer. Childéric est un personnage imbu de lui-même, sûr de lui, égoïste. La malédiction censée le faire réfléchir, ne va pas avoir l’effet escompté. Et on se rend petit à petit compte des liens qui le tiennent, de la machination qui l’entoure.



L’Angelet est un personnage naïf et bon, à l’inverse de Childéric et il va nouer une relation avec le prince, l’imaginer meilleur que Childéric ne l’est, et essayer de le sauver. Ce qui va le conduire sur des chemins plus sombres, l’Angelet va perdre petit à petit son côté naïf.



Enimia est mystérieuse, aime-t-elle Childéric ou le déteste-t-elle ? En tout cas elle fait tout pour rester à ses côtés.



J’ai apprécié l’histoire, comment la moralité se détachait de l’histoire de base. Les quelques clins d’œil au conte, la rose, le miroir magique. J’y ai trouvé une touche d’humour ironique, la vision de chacun des personnages changeant selon le point de vue qu’on suivait.



La fin est originale et intéressante, à l’image du reste du livre. C’est donc une lecture qui m’a plutôt plu, j’ai bien accroché, c’était bien écrit et j’ai aimé comment l’autrice menait l’intrigue.



Mais GROS bémol qui m’a gâché cette lecture. Le livre souffre d’une grossophobie que j’ai trouvé vraiment nulle. En effet Childéric ne se transforme pas en bête, mais en homme obèse et les descriptions de son état étaient abjectes d’après moi. Le fait par exemple que comme il est obèse, il ne puisse pas s’empêcher de manger… Non vraiment j’ai détesté. Ca m’a éjecté de l’histoire, j’ai pourtant continué, espérant une dénonciation de ce genre de propos mais rien du tout. Et ça vraiment ça ne m’a pas plu, c’est pour ça que je le souligne. L’histoire était bonne, la grossophobie était, selon moi, absolument inutile.



Donc voilà, d’un côté j’ai bien aimé, de l’autre difficile de pardonner les propos sur l’obésité.
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J’avais acheté ce livre en festival, attirée par sa jolie couverture et par son thème qui me plaisait beaucoup. Je me suis dit « oh, les démons japonais, c’est interessant ». Je ne me suis pas dit « oh les démons jamonais, ça fait peur ». Et bien j’aurais du, parce que j’ai bien flippé.

Au bout de la 3eme nouvelle je me suis dit « c’est quand même pas bien joyeux » 😂 moi qui suis une flippette, si j’avais su que c’était de l’horreur, je ne l’aurais JAMAIS lu ! Mais je suis arrivée au bout et j’en suis contente. Passée l’angoisse que je réserve habituellement à Halloween, et encore, avec parcimonie, j’ai quand même bien apprécié de découvrir des yokai dont je n’avais jamais entendu parler.



Le livre est magnifique, avec des touches de couleur rouge (j’aurais du deviner que ça allait saigner), et de très belles illustrations. Vraiment un très beau travail.



Petite déception en ce qui concerne les périodes abordées : je m’attendais à ce que les nouvelles prennent place dans un Japon historique. Malheureusement, toutes les nouvelles se déroulent à une époque contemporaine : ça a un peu cassé la magie pour moi.



Je trouve aussi dommage qu’aucune nouvelle n’ait été écrite par une personne d’origine ou de nationalité Japonaise.



J’ai beaucoup aimé les nouvelles suivantes :

- L’Arbre Jinmenju (💙)

- Jeune génération

- Les Chats à longue queue

- En attendant le baveux

- Jusqu’à la poussière

- Le Syndrome de Bakusen

- Dernière partie (💙)

- L’ombre du Kabuki (💙)



Et je me souviendrai, je pense de ces yokai dont je ne voudrais surtout jamais croiser la route : l’Ohaguro-bettari, le Nukekubi, le Nekomata, la Onibaba, le Jorogumo, la Hone-onna.



Je ne regarderai plus jamais mes chats de la même façon.



Une découverte bien sympa, mais on va en rester là avec l’horreur 😅

Tao est chanteur à la Nouvelle-Orléans.

Avec Franck, Liam et Auguste, ils forment un groupe de jazz un peu hors norme, puisqu’il se compose de deux afro-américains, d’un asiatique et d’un Irlandais.



Se faire une place dans le milieu du blues/jazz pour une personne d’origine asiatique est très compliqué. C’est la raison pour laquelle le chanteur se présente toujours sous le nom de Bill Tao, ce qui passe plus facilement dans l’univers musical du Jazz.



Si Tao a réuni ses amis ce soir chez lui et sa compagne Daji, c’est pour leur révéler un terrible secret.

Ils touchent du bout des doigts le succès avec leur groupe, mais à quel prix?

En effet, Tao a lié son âme à de mystérieuses puissances surnaturelles.

Il va avoir besoin d’eux pour lutter contre ce qui ce soir, vient chercher son dû.



Malgré leur réticence, en compagnie de Daji, il va leur dévoiler ce qui s’est reellement passé il y a 3 ans.



Entre légendes chinoises et une touche d’ambiance vaudou, l’auteur nous emmène dans un tourbillon d’événements qui mêle peur, questionnement, incrédulité et amour.



On s’aperçoit très vite qu’il a fait beaucoup de recherches autour de ces contes chinois, qu’il connaît bien son sujet.

D’ailleurs ce roman comporte une préface sur l’histoire méconnue de l’immigration des chinois aux États-Unis et j’ai trouvé cela passionnant.



On est tout de suite plongé dans l’ambiance plutôt sombre de cette soirée.

L’amitié qui lie les personnages est forte mais elle va être mise à rude épreuve.

Jusqu’où seront-ils capables d’aller pour sauver leur ami?

Que sont-ils prêts à croire?



Vous l’aurez deviné, ce roman est pour moi un coup de cœur que je recommande puissance mille.

Il est bien écrit et nous fait voyager dans l’imaginaire de la culture chinoise.

Je ne demande rien de plus à un roman, que de me faire rêver et c’est chose faite.



À vous maintenant de découvrir l’histoire de Tao, Daji et leurs amis.


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