Coucou tout le monde, j’espère que vous allez bien, moi en tout cas je vais super bien et je suis ravi de vous retrouver aujourd’hui pour une vidéo un peu spéciale de dégustation. Alors tout d’abord, merci à tous ceux qui me suivent sur ma chaîne, ça me fait très très très plaisir. Bienvenus aux nouveaux, et comme toujours, n’hésitez pas à liker, partager, et vous abonner… Donc ! Aujourd’hui je nous ai prévu une petite dégustation, parce que beaucoup me demandent dans les commentaires si un Arabe, un Noir ou un Asiatique a le même goût qu’un Caucasien. Au risque de vous décevoir, oui, oui, ils ont tous le même goût. Et il n’y a pas non plus de différence entre les hommes et les femmes. En revanche, en fonction de la jeunesse de la viande, et de son régime alimentaire, là, on peut trouver de très chouettes différences.
Oui, tout va bien. Tout va bien. Tout va bien. Tout va biiiiiiiien. Je vais bien. Je vais TRÈS bien. Je ne suis pas du tout en train de penser que le pénis du copain de ma fille ferait une excellente chipolata. Naaaan. Du tout, du tout, du tout. Parce que si c’était le cas, qu’est-ce que ça ferait de moi ? Un taré ? Un cannibale ? Un pédophile ? Un taré-pédophile-cannibale ?
Le pote est quelqu’un qui pourrait éventuellement, mais pas nécessairement, devenir un ami. Quelqu’un que l’on est plus ou moins content de croiser en sortant de la pharmacie pour se rappeler qu’on est un adulte qui connaît des gens, qui est reconnu, mais à qui on n’a clairement pas envie d’avouer qu’on a dû acheter une crème contre les hémorroïdes.
Si toi aussi tu veux savoir si tu es sain ou malade, envoie CANNIBALE au 6 15 15. CANNIBALE au 6 15 15…
Les femmes ont appris à souffrir, se démerder, et maintenir les apparences pour notre petit confort masculin. Parce que oui, voir du sang rouge pour des pubs de tampons ça nous semble dégueulasse à nous les hommes, et on se serait bien passés de cet effet du féminisme. Par contre, pour elles, c’est une promenade de santé. Très clairement, les femmes ont appris à masquer le sang, ou à s'en accommoder.
C’est pas cool de manger des gens.
— J’ai besoin de… manger quelqu’un, j’admets dans un filet de voix.
Je me sers en hachis Parmentier et porte une première bouchée à mes lèvres. Ça gicle, ça suinte, ça enveloppe mon palais, ça titille mes papilles comme si chacune d’elles était une zone érogène. D’ailleurs, je ne m’en aperçois pas tout de suite, mais je bande.
Je jauge l’inconnu qui se dresse devant moi, passablement aviné, me présentant différentes bouteilles d’alcool bien entamées. Et je fais le point. Vingt-six ans de vie ne m’ont finalement pas vraiment armée pour faire face à ce genre de situations, à affronter les hommes de manière générale.
Et alors que je baisse les yeux, incapable de soutenir son regard plus longtemps, mon éclatante vulnérabilité floute tout le reste. Je suis toujours emmaillottée dans mes attentes, mes complexes, mes espoirs, mes désillusions et, à force, j’ai l’impression de perdre l’équilibre et de tomber à chaque occasion. Je tombe amoureuse, je tombe sur un con, je tombe de haut.
J’en ai un peu ras le bol de perdre l’équilibre et m’écorcher les genoux comme une gamine même pas capable de jouer correctement à la marelle.
À quel moment devient-on femme ? À quel moment les choses se simplifient-elles ? Plus le temps passe et moins j’ai l’impression d’y arriver. Cette soirée n’en est qu’un symptôme supplémentaire.
Je relève la tête. L’inconnu me fixe toujours, encouragé par la lumière tamisée du salon, complice. Son regard s’est un peu affûté. Il semble dessaouler légèrement et prend le temps de me considérer.
Je n’arrive pas à décider si je le trouve beau ou non. Il a du charme, c’est certain, et il dégage quelque chose de tout à fait atypique. De l’intelligence, de la malice aussi, et une aura trouble, brute, presque dangereuse. Ce mec, il a un truc.
Wurst met une éternité à démouler un Mont-Saint-Michel au pied d’un arbre. Dieu qu’il est lent ce chien ! Tiens, ça c’est pareil ! Je suis bien le seul à la promener ! Personne n’en a rien à faire de ma tronche, dans cette famille. Je ne suis là que pour payer les factures et me taper les corvées ! J’ai systématiquement le rôle du méchant. Je suis celui qui est sérieux, qui reproche, qui en demande trop et qui pourtant n’a jamais le temps d’être là. Mais ils croient quoi ? Que ça m’amuse de bosser pendant des heures avec des gens qui ne m’aiment pas et me respectent à peine ? Que ça m’épanouit de ne pas voir mes enfants grandir et de quand même me faire un sang d’encre pour eux ? Que c’est l’éclate de rentrer du boulot et d’avoir encore à régler leurs disputes futiles ?