J’ai dévoré cette série qui m’a fait passer des instants magiques, pleurer à certains moments mais aussi froncer les sourcils et soupirer de désespoir. Vous l’aurez compris, si l’histoire dans son ensemble m’a charmée, je reste tout de même assez mitigée.
Miaka se retrouve donc prêtresse dans un livre magique. Son devoir est de réunir sept personnes, les sept étoiles de Suzaku afin de faire apparaître le Dieu Suzaku et de formuler trois souhaits. L’idée est franchement intéressante et la présence de sa meilleure amie, Yui, apporte une touche de difficulté et de problème qui offre pas mal de rebondissements à l’histoire.
Le plus grand point fort de cette série à mes yeux est l’importance des personnages secondaires. Les sept étoiles de Suzaku notamment ont une importance capitale. Si on met de côté l’histoire d’amour de Miaka, ce sont eux qui font vivre le récit. J’ai craqué pour Nuriko, une prétendante de l’empereur que j’ai adoré du début à la fin, et Chichiri, le moine solitaire, discret mais charmant. Tous savent nous charmer à leur manière et même les personnages sensé être "mauvais" finissent pas être attachant. J’ai apprécié le personnage de Yui, manipulée et désespérée, elle est à la fois une marionnette aux mains du mal et une réelle menace non négligeable pour Miaka et ses étoiles.
Encore une fois, Yuu Watase a réussi à me mettre les larmes aux yeux et à me faire pleurer (tome 8 – 9). C’est vraiment rare mais ça m’arrive oui. Elle sait attraper le coeur de ses lecteurs grâce à ses mots, à ses dessins, et ne se gêne pas pour en faire ce que bon lui semble. Je suis passé des rires aux larmes et des larmes à la colère en très peu de temps. D’une manière générale, les personnages évoluent, mûrissent au fil des tomes et c’est agréable de grandir avec eux. Si les débuts semblent comique certains passages savent être bien plus sérieux.
Ce qui m’a le plus gênée dans cette série c’est la manière dont l’auteur traite le sexe. Autant j’avais été bouleversée par Lui ou rien, autant Fushigi Yugi m’a énervé plus d’une fois à cause de ça. A maintes reprises il est question de viol à tel point que cet acte ignoble en est banalisé. Ce n’est pas une blague. On annonce à une fille qu’elle doit donner son corps à un homme pour faire je ne sais quoi et pouf ! elle accepte à contre-coeur, se sentant forcée, ça tourne mal et je vous passe les détails. Je ne m’éterniserai pas non plus sur le fait que la moitié des hommes de cette série sont amoureux de la même fille et que cette fille a du se faire embrasser (voire déshabiller) par près de la moitié d’entre eux… ah ah. Alors oui c’est un shôjo mais… trop c’est trop.
Ce n’est plus un secret, les héroïnes de livre et moi ne nous entendons que très rarement. Miaka ne fait donc pas exeption à la règle, je l’ai détesté plus d’une fois. Elle est l’archétype de l’héroïne de shôjo, niaise à souhait, gourmande (elle mange pour 8), maladroite etc… Elle ne sert pas à grand chose en fait. Elle est en permanence entourée de ses sept étoiles et quand elle tente d’agir ça tourne au fiasco, un vrai boulet quoi.
L’histoire d’amour est plaisante dans le sens où il n’y a pas de triangle amoureux. Pourtant j’ai réussi à ne pas m’accrocher au jeune couple. Je ne saurais l’expliquer, disons qu’ils ne m’ont simplement pas charmée. Leur amour ne m’a fait ni chaud ni froid. Ils se cherchent, se mettent ensemble, se sépare, se remettent ensemble… leur amour semble maudit et tout cherche à les séparer. C’est sympa un moment, mais sur 18 tomes ça devient rapidement lassant.
La série pourrait se diviser en deux parties. La première jusqu’au tome 13 et la seconde du tome 14 au tome 18. Si la première m’a complètement charmée, la seconde partie en revanche m’a semblé très floue et dispensable.
J’ai aimé cette série, malgré les nombreux défauts que j’ai pu lui trouver (sexe banalisé, héroïne niaise, fin floue…), j’ai passé un bon moment. Le coup de crayon de Yuu Watase est vraiment beau et les personnages secondaires sont tous fabuleux (Nuriko et Chichiri en particulier). Les 5 derniers tomes sont très flous et ne sont pas indispensable en revanche.
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