J'ai commencé à lire Rose à peu près à l'époque de la sortie du premier tome. La beauté de la couverture m'avait attirée et le résumé semblait très prometteur.
D'ailleurs, j'avais beaucoup aimé ce tome 1. L'intrigue était très prenante, entre la capacité de Rose à se dédoubler et l'enquête sur la mort de son père.
De plus, il faut dire que les dessins de Valérie Vernay sont vraiment très beaux, les couleurs utilisées leur rendant parfaitement justice.
L'idée d'utiliser la bichromie pour signifier le passage d'un monde à l'autre donne des planches vraiment très pertinente.
Je m'étais également beaucoup attachée aux trois fantômes présents dans la BD, avec un gros coup de cœur pour Wanda. Ils avaient un petit quelque chose en plus et apportaient une dimension intéressante à l'histoire. Dommage qu'ils n'aient pas été plus exploités par la suite.
J'avais été un peu plus mitigée lors de la parution du tome 2, mais je pensais que c'était dû au temps qui s'était écoulé entre ma lecture du premier tome et celui-ci.
J'ai donc pris soin de relire les deux premiers tomes avant de me lancer dans la lecture du troisième, histoire d'être certaine de ne rien louper.
Mais il a bien fallut se rendre à l'évidence: cela n'a pas vraiment matché.
En lisant le dernier tome, j'ai eu comme l'impression que les auteurices avaient voulu en faire trop et s'étaient perdus en chemin. L'intrigue part un peu dans tous les sens, si bien qu'on se sent un peu perdu, voir frustré lorsque l'on se rend compte que certains aspects sont balayés assez rapidement et facilement avec une certaines tendance au deus ex machina.
Sans vouloir jeter la pierrer à qui que ce soit, je pense que ce qui m'a dérangée, c'est le côté brouillon de tout cela. L'intrigue principale avait du potentiel, mais pour moi celle-ci a été gâchée par les histoires annexes proposées par les scénaristes. On se serait cru dans une série TV du style Sous le soleil.
Imaginez ma surprise d'apprendre, en relisant la présentation de la saga pour écrire cette chronique, que la scénariste de la BD était directrice d'écriture pour Plus belle la vie...
Coïncidence ? Je ne pense pas.
A mon sens, Rose est une trilogie qui paraissait prometteuse, mais qui n'aura pas su aller au bout des idées proposées et qui se sera perdue en chemin.
Dommage, car il y avait là tout un potentiel qui aurait pu être exploité autrement et peut-être plus longuement.
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