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Critiques de Valérie Perrin (3430)
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Changer l'eau des fleurs

Il fallait oser écrire sur une gardienne de cimetière, mais Valérie Perrin sait nous transporter dans ce récit que j'ai lu la nuit tant je n'avais pas envie de poser ce roman. Malgré des événements douloureux, Violette TOUSSAINT nous donne une sacré leçon de vie . Les personnages autour de Violette sont simples et attachants, je le dis ce livre est un vrai moment de bonheur.

A la fin de ce livre je me suis posée une seule question, que vais-je pouvoir lire maintenant?
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Changer l'eau des fleurs

Un vrai coup de cœur, de ces romans dont on a du mal à se séparer, qu’on aimerait faire durer.

J’avais aimé le premier roman de Valérie Perrin, celui-ci m’a carrément conquise et je n’oublierai pas de sitôt Violette Toussaint. Dans le nom de l’héroïne, qui est également la narratrice, tout y est : l’hommage rendu aux bienfaits des fleurs et à leur culture, la dimension salvatrice et réparatrice du jardinage mais aussi l’omniprésence de la mort, de la cruauté de la vie qui vous enlève ce que vous avez de plus cher sans crier gare. Violette Toussaint, la vie et la mort, résumée dans un prénom et un nom ; un personnage bousculé par des drames mais pas que.

Changer l’eau des fleurs, c’est aussi des histoires d’amour, cachées, secrètes, romanesques ; c’est aussi des histoires d’amitié fortes et intenses où l’autre écoute soutient, ramène de la vie et de l’espoir quand tout s’est écroulé.

Pourquoi Violette est-elle devenue gardienne de cimetière ? Qu’est devenu Philippe Toussaint, son mari disparu ? L’auteur ménage jusque dans les dernières pages le mystère et parvient à surprendre son lecteur grâce à une construction du récit plutôt habile.

C’est un roman grave, triste, émouvant et tendre, qui nous conte une histoire assez dramatique tout en insufflant une énergie et une dose d’espoir qui réchauffe le cœur. A découvrir sans hésiter.
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Changer l'eau des fleurs

Evitant le plus souvent de lire la quatrième de couverture, il m'arrive fréquemment de me faire mon petit scénario en débutant un roman, en fonction du titre et/ ou de la couverture .

Avec comme titre : Changer l'eau des fleurs et la photo d'une jeune femme de dos avec un chignon fleuri, je m'imaginais une histoire gentillette pour souffler après quelques thrillers bien noirs et si le début du roman allait un peu dans ce sens , l'histoire a pris une autre tournure , plus grave , plus profonde avec des personnages attachants .



Violette Toussaint exerce des métiers bien peu communs, d'abord garde -barrière puis lorsque le passage à niveau devient automatique, elle est gardienne de cimetière . Elle a cru, fort jeune , trouver l'amour en épousant Philippe Toussaint, mais lui, ce qui l'intéresse ce sont ses tours en moto et ses nombreuses maitresses .



Voilà le décor planté , simple et en dehors des activités de Violette , relativement banal , mais un train peut en cacher un autre, comme les phrases de Valérie Perrin cachent de nombreuses paroles de chanson , on déplie peu à peu la complexité de ces vies et, jusqu'à la toute fin du roman, le lecteur est agréablement surpris par la profondeur bien déguisée du propos .
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Changer l'eau des fleurs

Un roman plein de douceur et d'humanité. Une femme, gardienne de cimetière, accueille les proches des personnes décédés dans sa maison jouxtant le cimetière. elle raconte sa vie, parsemée de drame et comment aujourd'hui elle se contente des joies et de la beauté quotidienne.

A lire !
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Les Oubliés du dimanche

"Les oubliés du dimanche" de Valérie Perrin est un roman profondément touchant qui nous plonge dans les vies entrelacées de plusieurs personnages, notamment celles de Hélène et Justine, mettant en lumière leurs histoires, leurs joies et leurs peines.



L'histoire se déroule dans un petit village français et suit la vie de Justine, une aide-soignante dans une maison de retraite qui prend le temps de rendre visite aux personnes âgées, d'écouter leurs récits de vie et de partager des moments d'intimité avec eux. Les interactions de Justine avec ces résidents, que la société a tendance à oublier, forment le cœur du roman.



Au fur et à mesure que l'histoire progresse, nous découvrons l'histoire de Hélène dont l'histoire est empreinte de douleur, de regrets et de souvenirs. Le roman plonge dans son passé, explore des événements marquants qui ont façonné sa vie avec le grand amour de sa vie Lucien.



Le roman aborde également les thèmes de l'amitié intergénérationnelle, du pardon et de la rédemption. Alors que Justine tisse des liens avec Hélène et sa famille, elle découvre que leurs histoires sont intimement liées d'une manière qu'elle n'aurait jamais pu imaginer. Des secrets de famille sont révélés, des cœurs sont guéris et des amitiés improbables émergent.



L'écriture de Valérie Perrin est empreinte de tendresse et d'empathie envers ses personnages. Elle capture avec une sensibilité particulière les émotions complexes de chacun d'eux, créant ainsi une lecture qui ne peut qu'émouvoir le lecteur. Les descriptions pittoresques du village et de la maison de retraite ajoutent une dimension visuelle qui enrichit l'expérience de lecture.



"Les oubliés du dimanche" est un roman qui nous rappelle l'importance de l'empathie et de la compréhension mutuelle dans nos vies. Il célèbre les connexions humaines qui transcendent les barrières de l'âge et du temps. À travers cette histoire émouvante et délicatement tissée, Valérie Perrin nous rappelle que chaque individu a son propre passé, ses propres douleurs et ses propres rêves, et que prendre le temps de les écouter peut être une source incroyable de réconfort et d'inspiration.
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Trois

"Les trois mousquetaires", par un prompt renfort, étaient quatre, le "Club des Cinq" étaient à quatre plus un chien, le "club des Huns" était plus qu'à un et ici, les "Trois" sont trois…



Trois jeunes, deux garçons et une fille (et interdit d’ajouter « plusieurs possibilités) qui se sont rencontrés lorsqu’ils avaient 10 ans et se sont liés d’amitié, à tel point qu’ils sont toujours restés eux trois, durant toute leur scolarité (primaire, collège, lycée – c’est le bon ordre ?).



Des histoires d’amitié dans les années 80, moi, ça me branche toujours. Même si je sais qu’elles ne durent jamais et que l’adolescence, les premiers flirts, envoient tout valser. Malgré tout, en littérature, j’adore les bandes de potes qui sont soudés comme les doigts de la main.



Dans ce récit, je me suis mis le cerveau en ébullition parce que je ne comprenais pas qui pouvait bien être cette foutue Virginie qui nous parlait des Trois, alors qu’elle ne faisait pas partie de leur bande, qu’elle semblait avoir été transparente dans l’école. Je me suis mis la rate au court-bouillon pour tenter de trouver sa place dans l’échiquier.



On ne peut pas dire que le rythme est trépidant et qu’il y a de l’action à gogo. Le récit se déroule sur trois époques (trois, tiens donc) : un durant leur enfance, à l’école, la deuxième dans les années 90 (et un peu 2000) et la dernière se passe en 2017. Heureusement que les dates étaient inscrites au-dessus de chaque chapitre.



Il faut attendre presque les trois quarts du roman pour que le suspense arrive et que les voiles se déchirent.



Quelques pages avant LA révélation, j’avais enfin réussi à trouver la place de la narratrice, Virginie et là, tout s’est éclairé dans mon esprit. Ah oui, quand même, il fallait y penser.



Bien qu’il y ait peu d’action, je ne peux pas dire que je me suis ennuyée durant ma lecture, mais je ne dirai pas que c’est un coup de cœur ou une lecture marquante. Elle est plaisante. On s’attache aux gosses, on ne comprend pas ce qu’il s’est passé pour que le groupé éclate et on suppute jusqu’aux révélations.



Malgré tout, avec 200 pages de moins, le récit aurait été plus resserré et on aurait gagné en efficacité, parce que 768 pages (en format poche), sans vraiment d’action, c’est long !



De plus, j’ai eu l’impression que l’autrice avec une check-list avec les sujets de société à inclure dans son récit. Je ne suis pas contre ce fait, ils rajoutent du piment, mais ils étaient nombreux… Et, ma foi, on aurait pu se passer du pervers narcissique.



Voilà une lecture qui me laisse le cul entre deux chaises : oui, j’ai aimé ma lecture, elle était plaisante, même si guère trépidante, qu’il ne s’y passe rien d’exceptionnel, hormis quelques drames, qui vont frapper nos jeunes. Trop de drames ? Peut-être…



Quant au secret, qui m’a mis la rate au court bouillon, était-il bien trouvé ou juste un lapin que l’on sort d’un chapeau, juste pour ajouter du mystère dans un récit ? Même là, je suis en balance, même si elle penchera, finalement, pour le bien vu, car il m’a scotché. D’un côté, cela faisait peut-être un peu trop…



Pourtant, j’ai apprécié ces trois jeunes, leur personnalité, leurs défauts, leurs qualités, leur amitié. Oui, j’ai lu ce livre avec plaisir, mais il m’a manqué bien des émotions, comme le fait de vibrer avec le trio.



Malgré tout, je ne regrette pas cette lecture, mais je m’attendais à autre chose, vu les commentaires élogieux fait à La Grande Librairie. Je resterai dans la positive attitude en faisant pencher la balance du côté des "lectures agréables qui ne resteront pas dans ma mémoire".


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Changer l'eau des fleurs

Depuis vingt ans, Violette Toussaint est la gardienne du cimetière de Brancion-en-Chalon. Son cimetière, c'est son petit paradis. Elle l'entretient, le veille, y cultive des fleurs et des légumes. Elle en connaît chaque allée, chaque tombe, chaque date, chaque épitaphe. Elle est la mémoire de ce lieu. Un jour, elle reçoit la visite d'un homme venu lui demander des renseignements sur feu Gabriel Prudent. Par chance, la plupart du temps, Violette consigne dans des cahiers le détail des enterrements. « 18 février 2009, enterrement de Gabriel Prudent, pluie diluvienne. »

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Violette Toussaint, voilà un nom qui tombe à point nommé pour une gardienne des morts. Pourtant ce n'est pas vraiment le sien, mais celui de son mari, Philippe. Violette est l'épicentre de ce roman et nous allons parcourir un bout de chemin avec elle, mais aussi faire la connaissance d'autres personnages ayant partagé ou partageant encore son existence.

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Au cours de ce récit, les voix de Philippe et d'Irène se font également entendre, apportant elles aussi leur lot d'émotions, regards en arrière sur un passé touchant. Comment ne pas s'attacher à tous ces protagonistes ? Au fil des chapitres, mes sentiments envers certains ont évolué, allant parfois du mépris à la compassion. Mais toujours est-il que je n'ai pu rester insensible à toutes leurs histoires. Et comment ne pas aimer Violette, si humaine, si bouleversante ? Elle a beau être dans la quarantaine, elle semble avoir déjà vécu mille et une vies. Cette femme m'a profondément touchée par sa volonté, sa gentillesse, et sa grande force morale.

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J'ai découvert une histoire riche et passionnante, où s'entremêlent douleur et bonheur, passé et présent, vie et mort. Oui, Changer l'eau des fleurs est un beau et émouvant roman, et à mes yeux il mérite amplement tous les avis élogieux qu'il a suscités et continue encore à susciter.

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Ma chronique complète est sur le blog.

Caroline - le murmure des âmes livres



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Changer l'eau des fleurs

Après avoir souffert sur Salammbô, j'avais vraiment envie d'un bon bouquin.

J'ai bien lu certaines critiques qui n'avaient pas trouvé "Changer l'eau des fleurs" hallucinant.

De plus, ma fille m'avait dit qu'elle l'avait trouvé complètement déprimant.

Je me suis lancée et .... Waouh ! Quel chambardement. On rit autant qu'on pleure dans ce livre.

Si je devais le résumer en 1 seul mot, je dirais que c'est "La vie" en fait. Ce roman, il représente la vie avec ses joies, ses peines, ses espoirs, ses déceptions.

Il est incroyable. On est secoué dans tous les sens.

Mais comme c'est beau !

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Les Oubliés du dimanche



Encore un roman "feel good" avec pour décor une maison de repos et avec comme fil conducteur, les souvenirs d'un résident. Avant d'ouvrir le livre, j'imaginais que j'oscillerais entre Virginie Grimaldi et Clarisse Sabard. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai reporté ma lecture de mois en mois...

Quelle erreur !



Alors bien sûr que la trame de fond est connue mais Valérie Perrin a réussi à me toucher même si je pensais ne pas rencontrer de surprise. J'ai d'autant plus été étonnée par la tournure qu'à prise l'histoire.



Comme attendu, la pierre angulaire du récit repose sur une jeune aide-soignante, Justine, 21 ans, orpheline, élevée par ses grands parents en compagnie de son cousin qu'elle considère comme son frère. Elle se prend d'amitié avec Hélène, une résidente presque centenaire, qui vit dans ses souvenirs, du temps où son Lucien l'aidait à tenir le café du Père Louis.

Mais les oubliés du dimanche, ce n'est pas que ça. Ce n'est pas que ce chassé croisé entre la vie d'Hèlène depuis les années 30 et Justine, qui consigne tout dans son cahier bleu.

C'est aussi un retour en arrière sur la vie de la jeune femme, depuis ce mois d'octobre 1986 qui a vu mourir ses parents, son oncle et sa tante au pied d'un arbre. Ce sont ces petits flashbacks dans la vie de ses grands parents depuis leur rencontre jusqu'à ce froid octobre 86.

Les oubliés du dimanche, c'est bien sûr un hommage touchant aux personnages âgées, qui finissent parfois leur vie seules et dont la famille ne fait le déplacement qu'une fois le décès annoncé.

Mais c'est aussi tous ces fils qui font qu'une vie prend l'une ou l'autre trajectoire, qui donnent de la force à l'amour, qui taisent les secrets qu'ils aurait mieux valu ignorer, qui nous donnent confiance en soi ou nous mènent au doute...

Les oubliés du dimanche, c'est un roman qui se dévore, c'est un récit qui nous touche, c'est une histoire qui finalement donne la pêche même si elle fait piquer les yeux
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Trois

Un beau roman sur l'amitié et l'impact de la vie sur les relations amicales, amoureuses et familiales.

Le roman alterne entre présent et passé et les personnages principaux : Nina, Étienne et Adrien.

Un secret va bouleverser leur relation mais également les non dits et les drames de la vie.

On plonge facilement dans ce roman, prenant mais trop long et quelques répétitions.
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Changer l'eau des fleurs

Vu le nombre d'avis, on passe sur le résumé... Je suis contente de l'avoir lu, mais... peut-être parce que ce fut le coup de coeur d'énormément de gens, je m'attendais à adore, mais malheureusement, ce ne fut pas le cas. Bon, j'ai pas détesté, j'ai passé un bon moment de lecture, j'ai aimé le cadre de l'histoire, qui nous changeait un peu. Cependant, j'ai trouvé le récit plutôt long. Et j'avoue m'être ennuyée à certains moments. Et il n'y a pas eu de grandes surprises, tout se voit venir... Je l'ai lu, j'ai aimé, mais sans plus.
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Les Oubliés du dimanche

Ce roman a déjà fait l'objet de nombreuses chroniques, en général élogieuses et on comprend aisément pourquoi.

Au premier abord, j'ai eu un mouvement d'agacement voire de rejet devant le cadre (enfin, l'un des cadres) : une maison de retraite. Encore ! ai-je pensé, peu motivée par le sujet (vu mon âge, on comprendra pourquoi) un peu trop présent dans la littérature actuelle.



Mais il s'agit ici de bien autre chose que de s'émouvoir sur le délabrement des vieux et le dévouement des aides-soignants. Justine, c'est son métier, justement. Elle n'a que vingt-trois ans et consacre une grande partie de son temps à son métier et surtout à Hélène, une vieille dame délicieuse qui lui a conté son amour brisé pour Lucien, avant la guerre. Le café dont il est le propriétaire du côté de Mâcon, les gens simples et un jour l'arrivée des occupants, Simon, le violoniste juif qu'il faut cacher, la dénonciation, le transfert vers Buchenwald et la disparition de l'amour d'Hélène, celle qu'il a « non-mariée » lors d'une cérémonie atypique.



Depuis, la vie d' Hélène n'est que larmes dans le désert. Une tentative après la Libération : faire circuler un portrait dessiné par Hélène et attendre.



Justine écrit dans des cahiers bleus la vie d'Hélène, telle qu'elle l'imagine durant ce désert, mais surtout celle de Lucien qu'elle fait revenir, défiguré et amnésique, sous l'aile d'Edna l'infirmière qu'il finit par épouser et à qui il donne une petite fille, Rose. Réminiscences, découvertes de vieux documents piqués de lettres en braille , la langue qu'il a apprise à Hélène, l'illettrée incapable d'apprendre à lire autrement qu'avec ses doigts.



Étrange rencontre que celle de la jeune fille écrivaine et de la vieille dame qui ne sait pas lire...



Étrange histoire aussi que cette énigme aux Hortensias, la maison de retraite : qui est ce corbeau qui envoie de fausses annonces de décès aux familles pour qu'enfin elles viennent voir leur parent « oublié le dimanche » ? Un peu de suspens dans une histoire foisonnante qui mêle drames de la guerre et de la vie, intrigue, scandale de famille, vie rurale des années 50 et EHPAD d'aujourd'hui.



Un livre dense, intéressant et bien écrit, avec parfois de petits moments d'humour dans l'écriture qui font sourire, malgré des thèmes difficiles.

Merci à Juju dont la chronique m'a incitée à lire ce livre!
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Changer l'eau des fleurs

Violette est garde-cimetière. Encore jeune et coquette, elle l'entretien et guide ses visiteurs, qu'elle accueille aussi chez elle avec bienveillance et écoute, autour d'un verre, lorsqu'ils perdent pied. Comment Violette a-t-elle atterrit là, à faire ce métier insolite dans un lieu inattendu ? Sa vie n'est-elle que larmes, grisailles et enterrements, comme on pourrait l'imaginer ?

Sous nos yeux attendris, Violette se dévoile, et avec elle son histoire et celle de nombreux autres destins qui se croisent et s'entremêlent subtilement et efficacement.





Le lieu du cimetière est bien choisi, puisque la mort va forger les chemins empruntés par nombre de personnes de ce roman, de manière extrêmement diverse. le moins qu'on puisse dire, c'est que l'auteur a travaillé ses scenarii car j'ai eu l'impression de vivre plusieurs vies en un seul roman.





Violette est une écorchée vive lorsqu'elle rencontre Philippe Toussaint : Abandonnée à sa naissance, ballottée de foyers en maisons d'accueil, elle succombe à cet homme qui semble vouloir d'elle. Philippe Toussaint connait le rêve de Violette de fonder une famille. Alors il lui fait rapidement un enfant pour qu'elle ne le quitte pas. Hélas, l'enfant sera une fille à qui il ne parviendra pas à s'attacher. D'ailleurs, il ne parvient pas totalement à s'attacher à Violette non-plus, car il est encore sous l'emprise d'un amour impossible de jeunesse. Par ailleurs sa mère rabaisse Violette sans arrêt afin de garder son fils sous son contrôle.





Sans métier d'avenir à portée de main, ils prennent le premier emploi qui se présente : ce sera celui de garde-barrière. Violette y trouve son compte tant qu'elle est avec sa fille adorée, à qui elle veut donner la famille heureuse qu'elle n'a jamais eu. Elle tolère toutes les fainéantises de son mari et toutes ses tromperies tant qu'il les laisse toutes les deux à leur amour mère-fille. Mais un drame terrible et mystérieux va diviser les vies de cette petite famille, comme autant d'éclats de verre brisé s'envolent, s'éparpillent et retombent. Loin, très loin les uns des autres.





A partir de cet instant, vous n'êtes pas au bout de vos rencontres, surprises, révélations, apprentissages, découvertes. Mais surtout, amours. Vous allez plonger dans des destins incroyables.





*****



C'est un roman gigogne, qui nous donne l'impression de lire plusieurs histoires en une. J'ai véritablement vécu beaucoup de vies par cette lecture. Parlant de résilience, chaque chapitre débutant par une épitaphe, il aurait pu se contenter d'être un roman feel good vite lu vite oublié. Mais la richesse et la diversité de toutes ces vies qui s'entrecroisent et, pour certaines, s'entremêlent, lui donne toute sa profondeur. Avec plus 500 pages, l'auteure a su éviter de tomber dans la facilité, a pris le soin de nous faire vivre toutes ces vies, a pris le temps de nous laisser en tirer les leçons.





Sa plume est touchante et beaucoup de phrases font mouche, non seulement car elles sonnent bien mais aussi parce qu'elle font échos à des vécus universels. Très bien construit, ce roman conserve jusqu'à la fin le suspense entourant le drame, tout en nous offrant régulièrement des pauses plus conviviales, des petites bulles d'amours forts ou fragiles, de légèreté. D'amitiés nécessaires.





Les passages justes qui nous touchent sont comme autant de passages ombragés sous lesquels ralentir, faire une halte rafraîchissante et méditative pour mieux continuer le le chemin. Certes, je voulais connaître la fin de l'histoire pour Violette, mais je voulais surtout prendre mon temps pour profiter de cette lecture. Ce qui cadre assez bien avec l'un des messages du livre, qui nous enseigne que c'est bien le chemin le plus important, pas uniquement l'arrivée.





Ainsi c'est chaque étape de sa vie qui aide Violette à passer la suivante, c'est grâce à chaque petite expérience qu'elle trouvera la force et l'envie de continuer à vivre ou à revivre : Se lever, accomplir un petit geste de plus chaque jour, un petit pas de plus vers la guérison, parler à des gens, écouter leur chagrin, faire le deuil du sien, rouvrir ses rideaux, jardiner, faire à manger.

Changer l'eau des fleurs.





De bons moments de lecture, qui m'ont rappelé un roman de Blandine LE CALLET : "Dix rêves de pierre", dont j'avais adoré l'idée même si je n'affectionne pas particulièrement les nouvelles en général.
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Changer l'eau des fleurs

❤❤❤ Gros coup de coeur❤❤❤



Ça fait déjà un moment que je voie passer ce roman avec que de très bonnes remarques. Là je me suis enfin décidée à le lire. Au départ je m'attendais à un Feel good....Eh bien non pas du tout. C'est un roman sur la résilience, le deuil, un récit plein de poésie d'humanité et d'espoir. Une histoire très touchante et émouvante. On partage des sentiments forts. Le personnage de Violette est plus qu'attachant. Un livre à lire absolument.

Magnifique ❤
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Changer l'eau des fleurs

Je vais vous éviter un énième résumé, je pense que ce livre à déjà été résumé assez pour que j’en rajoute une couche !

Passons directement à ce que j’en ai pensé.

Oui moi aussi, j’ai beaucoup aimé lire ce livre, qui m’aura beaucoup marqué, touché et bouleversé à certains moments.

J’ai adoré l’écriture poétique de l’auteur et cette simplicité !

J’ai été touché par l’histoire de Violette et je me suis beaucoup attachée à ce personnage.

Dommage que certains livres aient une fin, j’aurais bien encore lu quelques pages en plus pour rester un peu plus longtemps auprès de Violette !

Vous l’aurez compris, j’ai aimé cette belle lecture !

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Changer l'eau des fleurs

Lu dans le cadre de mon club de lectures, Changer l’eau des fleurs est une histoire magnifiquement écrite sur la perte et le chagrin, ou s’ajoute l'amitié, les beaux souvenirs et l'amour.



Violette est gardienne de cimetière et je l’ai trouvé tellement touchante. J'ai été impressionné de voir à quel point Violette était respectueuse envers ceux qui y étaient enterrés alors qu'elle enregistre méticuleusement leurs funérailles, les célébrations de leur vie et s'occupe des tombes lorsque les familles ne peuvent pas arroser les fleurs.



Dès les premières pages, on sent que sa vie n’a pas été simple et petit à petit, on découvre son histoire entrecoupée par une galerie de personnage qui croisent sa route. Son mari Phillipe disparu, ses beaux-parents terriblement méprisants, ses amis les plus chers Celia et Sasha, un de mes personnages préférés, l'ancien gardien du cimetière qui la fait rire.



Sa vie, cependant, sera changée à jamais lorsque Julien Seul se présentera à sa porte, apportant avec lui l'histoire de sa mère Irène Fayolle, dont il souhaite déposer les cendres sur la tombe d'un homme qui y est enterré. L'intrigue se complique un peu au fur et à mesure que les histoires s'enchevêtrent.



C’est vraiment très bien écrit, plein de références à la culture française, beaucoup de chansons mais aussi de films que l’on a envie de revoir ou de réécouter. Je me demande comment les traducteurs ont fait avec les romans parus aux quatre coins du monde.



Je ne pensais pas qu’un simple roman se déroulant dans un cimetière pouvait être aussi attachant et c’est une excellente surprise.


Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Trois

Ils se sont rencontrés en 1986, sur les bancs du CM2 et se sont unis face à la monstruosité du maître, Mr Py. Eux, ce sont Étienne, Adrien et Nina. Malgré leur milieu familial différent, ils se sont jurés une amitié indéfectible. Pendant des années, chacun d'eux a été le tuteur de l'autre et c'est à trois qu'ils ont affronté les affres de l'adolescence. Pourtant, dès le début, on devine que leur amitié n'a pas survécu à leur passage à l'âge adulte. Trente ans de leur vie vont ainsi défiler, sous le regard extérieur d'une mystérieuse narratrice, Virginie, qui semble les avoir côtoyés de très près depuis le départ.



Après avoir adoré "Les oubliés du dimanche" et avoir été déçue par "Changer l'eau des fleurs", je renoue enfin avec Valérie Perrin. Je reste sans voix devant la densité du travail accompli pour écrire une telle histoire de presque 700 pages. Fidèle à elle-même, c'est une intrigue foisonnante, où s'entremêle une multitude de thèmes et de personnages, proposée au lecteur qu'elle va balader une fois de plus sans cesse entre passé et présent. Je dois sans doute m'habituer à son style car j'ai moins eu le tournis que dans ses livres précédents mais cela demande tout de même une certaine concentration. Comme toujours également, elle y glisse au milieu une intrigue policière qui sert de fil rouge au récit. C'est en immersion totale, accompagnée d'une bande-son géniale que l'on suit le trio, revivant les évènements historiques marquant des trente dernières années.

Valérie Perrin met en scène des personnages totalement crédibles auxquels on s'attache facilement car on s'identifie à eux. L'histoire de ces ados, issus d'une province somme toute très protectrice, qui ne rêvent que d'une chose, partir pour Paris, et qui vivent pour certains, le choc de se retrouver dans l'anonymat et la solitude de la grande ville, c'est un peu la mienne.

C'est également une mise à nu totale de l'amitié que l'autrice nous propose, depuis les bancs de l'école où on se jure "à la vie, à la mort", en passant par l'adolescence où elle est bousculée par les amours parasites et les blessures que l'on tente de dissimuler sous les apparences, pour finir à l'âge adulte où les difficultés de l'existence et l'éloignement la mettent à mal.

Valérie Perrin évoque encore un thème qui me tient à coeur, celui de la condition animale. C'est grâce à Nina, que les aléas de la vie ont amenée à s'occuper d'un refuge de la SPA que le lecteur va en découvrir toutes les phases, depuis le lâche abandon jusqu'à l'adoption déclenchée par un coup de coeur inexpliqué.



Ce roman d'apprentissage au twist inattendu mérite un 18/20. Aucun reproche particulier à faire si ce n'est que, manquant souvent de temps, j'ai du mal avec les pavés aussi dense qu'il faut éviter d'abandonner toutes les 10 minutes sous peine d'en perdre le fil.
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Les Oubliés du dimanche

Avec Les oubliés du dimanche, Valérie Perrin m’a embarquée dans un très beau roman doux-amer.



Elle nous raconte les histoires de deux belles âmes, Justine et Hélène, de leur providentielle rencontre aux Hortensias, un home pour personnes âgées. Justine, toute jeune aide-soignante, va devenir la dépositaire de la mémoire d'Hélène, discrète vieille dame au crépuscule de sa vie, qui va lui délivrer ses souvenirs heureux et dramatiques, au fur et à mesure de ses moments de lucidité.



À travers son roman et sans jugement, l’autrice nous délivre un message humaniste : dans les maisons de repos vivent des résidents, des êtres de chair et de sang, et surtout de sentiments, de souvenirs même s’ils s’effilochent; ils arrivent au bout de leur chemin de vie après de nombreux tours et détours, et la plupart mérite de ne pas devenir des oubliés du dimanche.



Valérie Perrin nous livre un roman tout en sensibilité, nous régale d’une plume douce, aérienne, parfois drôle, mais qui sait aussi nous égratigner le cœur. Elle nous répète avec beaucoup de bienveillance que les personnes des troisième et quatrième âges ont droit au respect de chacun, tout comme les employés qui font des bons soins aux personnes âgées leur profession, leur vocation.



Merci Madame Valérie Perrin !

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Trois

Mon premier Valérie Perrin. Je quitte à regret Nina, Adrien et Etienne, comme on quitte des amis à la fin des vacances avec un pincement au coeur.

Tout, il y a tout ce que j'aime dans ce roman. Déjà, la période du début (1986 à 1994), les nombreuses références musicales, cinématographiques, littéraires, culturelles. Etant ultra contemporaine de l'auteur qui a seulement quelques jours de plus que moi, j'ai retrouvé des émotions, des souvenirs! Tout m'a parlé dans ce roman: l'amitié forte qui peut lier des enfants, l'amour et les différentes formes qu'il peut prendre, les secrets de famille, les secrets intimes, la confiance en soi si difficile à acquérir, les gens dans les villages, les gens dans les villes. Les personnages plus vrais que nature, tellement attachants, humains, des amis d'enfance qui se promettent fidélité mais que la vie va éloigner. Leurs parcours de vie, les rencontres qui vont les marquer. Et le lien distendu mais jamais rompu. C'est bien écrit, c'est limpide, c'est drôle et bouleversant. le livre est un pavé de 600 pages mais il aurait fait le double, j'aurais adoré. Merci Madame Valérie Perrin pour ce beau roman contemporain qui m'a beaucoup touchée et que je n'oublierai pas de sitôt!
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Trois

Je n'ai pas été conquise par ce livre à mon avis trop long et écrit simplement. Les dernières pages me laissent un peu sur ma faim car je me pose deux questions restées sans réponses qui auraient mérité d'être développées. L'autrice nous trimbale dans ces flash back incessants (1 chapitre sur 2) il y a de quoi s'y perdre. L'enfance des TROIS est décrite sur plus de 100 pages ... Bref j'ai été déçue par cette lecture qui n'est absolument pas comparable avec Changer l'eau des fleurs qui lui mérite le succès qu'il connaît.
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Changer l'eau des fleurs de Valérie Perrin

Quelle est l'année de naissance de Valérie Perrin, l'auteur de "Changer l'eau des fleurs" ?

1937
1947
1957
1967

12 questions
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