"Les trois mousquetaires", par un prompt renfort, étaient quatre, le "Club des Cinq" étaient à quatre plus un chien, le "club des Huns" était plus qu'à un et ici, les "Trois" sont trois…
Trois jeunes, deux garçons et une fille (et interdit d’ajouter « plusieurs possibilités) qui se sont rencontrés lorsqu’ils avaient 10 ans et se sont liés d’amitié, à tel point qu’ils sont toujours restés eux trois, durant toute leur scolarité (primaire, collège, lycée – c’est le bon ordre ?).
Des histoires d’amitié dans les années 80, moi, ça me branche toujours. Même si je sais qu’elles ne durent jamais et que l’adolescence, les premiers flirts, envoient tout valser. Malgré tout, en littérature, j’adore les bandes de potes qui sont soudés comme les doigts de la main.
Dans ce récit, je me suis mis le cerveau en ébullition parce que je ne comprenais pas qui pouvait bien être cette foutue Virginie qui nous parlait des Trois, alors qu’elle ne faisait pas partie de leur bande, qu’elle semblait avoir été transparente dans l’école. Je me suis mis la rate au court-bouillon pour tenter de trouver sa place dans l’échiquier.
On ne peut pas dire que le rythme est trépidant et qu’il y a de l’action à gogo. Le récit se déroule sur trois époques (trois, tiens donc) : un durant leur enfance, à l’école, la deuxième dans les années 90 (et un peu 2000) et la dernière se passe en 2017. Heureusement que les dates étaient inscrites au-dessus de chaque chapitre.
Il faut attendre presque les trois quarts du roman pour que le suspense arrive et que les voiles se déchirent.
Quelques pages avant LA révélation, j’avais enfin réussi à trouver la place de la narratrice, Virginie et là, tout s’est éclairé dans mon esprit. Ah oui, quand même, il fallait y penser.
Bien qu’il y ait peu d’action, je ne peux pas dire que je me suis ennuyée durant ma lecture, mais je ne dirai pas que c’est un coup de cœur ou une lecture marquante. Elle est plaisante. On s’attache aux gosses, on ne comprend pas ce qu’il s’est passé pour que le groupé éclate et on suppute jusqu’aux révélations.
Malgré tout, avec 200 pages de moins, le récit aurait été plus resserré et on aurait gagné en efficacité, parce que 768 pages (en format poche), sans vraiment d’action, c’est long !
De plus, j’ai eu l’impression que l’autrice avec une check-list avec les sujets de société à inclure dans son récit. Je ne suis pas contre ce fait, ils rajoutent du piment, mais ils étaient nombreux… Et, ma foi, on aurait pu se passer du pervers narcissique.
Voilà une lecture qui me laisse le cul entre deux chaises : oui, j’ai aimé ma lecture, elle était plaisante, même si guère trépidante, qu’il ne s’y passe rien d’exceptionnel, hormis quelques drames, qui vont frapper nos jeunes. Trop de drames ? Peut-être…
Quant au secret, qui m’a mis la rate au court bouillon, était-il bien trouvé ou juste un lapin que l’on sort d’un chapeau, juste pour ajouter du mystère dans un récit ? Même là, je suis en balance, même si elle penchera, finalement, pour le bien vu, car il m’a scotché. D’un côté, cela faisait peut-être un peu trop…
Pourtant, j’ai apprécié ces trois jeunes, leur personnalité, leurs défauts, leurs qualités, leur amitié. Oui, j’ai lu ce livre avec plaisir, mais il m’a manqué bien des émotions, comme le fait de vibrer avec le trio.
Malgré tout, je ne regrette pas cette lecture, mais je m’attendais à autre chose, vu les commentaires élogieux fait à La Grande Librairie. Je resterai dans la positive attitude en faisant pencher la balance du côté des "lectures agréables qui ne resteront pas dans ma mémoire".
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