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Critiques de Shaun Hamill (156)
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Une cosmologie de monstres

Nous suivons ici la famille Turner dans son quotidien depuis la rencontre des parents dans leur jeunesse, la naissance de leurs enfants, les difficultés financières jusqu’aux drames qu’ils ont vécu. Harry Turner, le père de famille, est fan de H.P. Lovecraft et veut à tout prix construire dans son jardin une maison hantée pour Halloween. Toute la famille se retrouve embarquée dans cette aventure, ce qui amène des tensions. S’ajoutent à cela des événements étranges qui donnent une ambiance malaisante au récit.



J’ai beaucoup aimé ce récit même si je m’attendais à quelque chose de complètement différent. A la place d’une histoire purement d’horreur et remplie de monstres, l’auteur nous dépeint le portrait d’une famille dysfonctionnelle dont le père est fan d’horreur et entraîne ses proches dans sa passion (parfois malgré elle). L’horreur réside plutôt dans certains thèmes de sociétés tels que le deuil, la maladie, la dépression, les difficultés financières ou encore la disparition d’enfants. Shaun Hamill prend son temps pour développer l’histoire, a découpé son récit en plusieurs parties qui couvre une certaine partie de vie. Il n’y a pas beaucoup d’actions mais une tension permanente qui augmente au fil des ans. On a peur pour la famille, se demandant quel autre événement ou drame elle va vivre. Le récit est tout de même ponctué d’éléments horrifiques, une ombre plane sur les Turner et le lecteur a du mal à distinguer le réel de la fiction.



Évoluer au sein de la famille Turner a été une expérience de lecture inouïe. L’ambiance globale est sombre, glauque, parfois malsaine. La frontière entre le réel et la fiction est très mince. Par contre je n’ai pas été convaincu par la fin… Mais je conseille à 1000% ✨
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Une cosmologie de monstres

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce premier roman de Shaun Hamill serait plutôt à classer dans la catégorie « fantastique ». Il fait certaines références à la littérature d’horreur (Cthulhu entre autres) mais ne pourrait être classé dans cette catégorie en tant que tel.



Il fait clairement partie de mes coups de cœur de cet été et cela pour plusieurs raisons.



Tout d’abord, l’histoire. Centrée autour de la famille Turner, elle est narrée de manière chronologique par Noah le dernier né de cette famille. Ce point de vue permet d’être immergé dès le début dans le roman afin de suivre le destin des différents membres de la famille. Les personnages sont travaillés par l’auteur et sont tous très attachants, en gardant une préférence particulière pour le narrateur dont on connaîtra la moindre des émotions.



Ensuite, la plume de l’auteur. Son style est très agréable à lire et donne envie de poursuivre la lecture jusqu’à plus soif. C’est synthétique, direct, épuré et les actions s’enchaînent. On ne s’ennuie pas une seule seconde. Il a réussi à me faire passer par toutes les émotions possibles en abordant un nombre incommensurable de thèmes : perte d’un être cher, romance, maladie mentale, relations familiales en basculant vers le fantastique, les moments d’angoisse le tout en gardant une ambiance sombre durant tout le roman.



Enfin, la structure du roman. Elle est particulièrement bien choisie et permet au lecteur de se repérer facilement, de suivre l’évolution de l’intrigue et surtout de lui mettre l’eau à la bouche. Le roman est divisé en sept parties auxquelles sont adossées des séquences permettant de faire le lien entre ces différentes parties. Chacune des parties est elle-même divisée en sous chapitres entraînant un dynamisme permanent et nous gardant en haleine durant toute la lecture.



Pas d’hémoglobine pour ce roman, mais une intrigue qui monte crescendo pour une superbe conclusion dans la lignée de l’ambiance sombre et fantastique que s’est évertuée à créer Shaun Hamill pour son premier roman. Un coup de cœur.
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Une cosmologie de monstres

Ce roman, c’est l’histoire de la famille Turner que l’on découvre à travers le récit de Noah, cadet de la maisonnée. Une famille abîmée par les drames et hantée par les monstres.

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Cette lecture a vraiment été plus que surprenante ! J’ai englouti les chapitres les uns après les autres et j’ai eu l’impression d’être prise dans un cyclone de surnaturel et de psychose.

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En effet, démêler la démence du paranormal dans ce roman, n’est pas tâche aisée. C’est une superbe immersion aux frontières du réel (Dana Scully, sort de ce corps ! ...). L’auteur a vraiment un don pour les comparaisons et métaphores subtiles et j’ai beaucoup apprécié me poser autant de questions pendant ma lecture.

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L’ambiance sombre et oppressante est progressive. Je qualifierais plutôt ce récit « d’angoissant », que « d’horrifique ». Cela m’a d’ailleurs étonnée car je m’attendais à être terrifiée, mais sans pour autant diminuer l’intérêt que j’avais pour l’intrigue.

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Une très belle découverte donc en somme !
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Une cosmologie de monstres

Je n’ai pas l’habitude de lire des romans de science fiction. Aussi je commençai la lecture de de roman sans arrière pensée ni a-priori. J’avoue avoir bien aimé même si certains passages m’ont quand même fait sourire. Pour un début, je trouve que c’est un bonne entrée en matière et peut éventuellement inciter à continuer dans ce genre. Bien que débutant son roman de manière un peu caricatural, l’auteur arrive happer son lecteur et le maintenir en haleine grâce à un suspens bien dispensé. Je ne l’aurais pas donné gagnant mais la curiosité l’a emporté et j’ai passé un bon moment de lecture. Je conseille ce roman.
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Une cosmologie de monstres

Dès les premières lignes, je suis entrée sans aucune difficulté dans l'univers de cette famille grâce à la plume de l'auteur, qui est, sans conteste, de la même veine que Stephen King.

J'ai adoré suivre la naissance de cette famille à travers les yeux de leur fils, et ce, sur plusieurs années.

L'ambiance et l'atmosphère étaient juste parfaites et les touches de fantastique amenaient un mystère assez jubilatoire.

Malheureusement, le flou dans lequel l'auteur nous enfonce petit à petit s'est accentué et ne m'a pas lâché jusqu'à la dernière page.

J'ai d'ailleurs dû relire les 50 dernières pages deux fois car j'ai refermé le livre une première fois avec l'impression de n'avoir rien compris !

C'est le côté 100% fantastique qui ne m'a pas emballée et m'a totalement perdue sur la fin.



➡️ Un roman touchant, à l'atmosphère angoissante, dont le côté 100% fantastique a quelque peu gâché mon plaisir
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Une cosmologie de monstres

Je remercie Babelio pour mavoir envoyé ce livre en masse critique.

Ca a été une véritable découverte. Fluide mais bien écrit, je n'ai pas pu le lâcher avant de le terminer !
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Une cosmologie de monstres

Résumé : La famille Turner est loin d'être ordinaire ! Leur histoire est fantastique, unique, mais également très sombre. En effet, sa famille est en proie à des monstres, à la fois réels et imaginaires... C'est Noah, le cadet de la famille qui va nous raconter leur histoire, comme un conte maudit qui s'étend sur des décennies. Tout commence avec le coup de foudre de ses parents, la naissance des filles, leur engouement pour les maisons hantées, l'enfance triste et solitaire de Noah et se termine quand il devient adulte. L'évolution de la famille à travers ses yeux en fait une expérience de lecture immersive à la fois belle et déchirante, laissant entrevoir à quel point les horreurs de la vie réelle peuvent être aussi terrifiantes que n’importe quel monstre.



Mon avis : En me plongeant dans cette épopée familiale, véritable allégorie onirique, je ne pensant pas être aussi absorbée. N'aimant pas particulièrement le fantastique j'ai pourtant été captivée par ce récit : le surnaturel n'apparaît qu'au fur et à mesure des pages, tout d'abord par petites touches, puis s'insinuant de plus en plus, jusqu'à nous immerger totalement dans une profonde et pénible atmosphère.

J'ai beaucoup aimé le développement des personnages : ayant chacun un bon côté et un autre plus sombre et torturé, ils sont vraiment très humains et attachants. Dans cette oeuvre (oui, n'ayant pas peur des mots), l'auteur aborde des thèmes significatifs comme les forces et les faiblesses inhérentes aux liens familiaux, la manière dont la peur se crée dans nos vies et les différentes formes que peut prendre un monstre.

Ce livre a été pour moi une expérience fantastique et profonde, un voyage mirifique que j'ai savouré tel un bon thé aux épices, chaud et réconfortant. Je vous encourage vivement à le lire, à rêver, mais aussi frissonner avec Noah et sa famille.
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Une cosmologie de monstres

Margaret et Harry Turner ont deux enfants, Sydney et Eunice, ils vivent dans une petite maison qui ne paie pas de mine mais ils sont heureux. Harry, grand fan de romans d'horreur et d'écrivains comme Lovecraft ou King, a décidé de construire dans le jardin une attraction horrifique, sorte de maison hantée avec des acteurs costumés. Lorsque Margaret tombe enceinte de leur troisième enfant, tout bascule : Harry est malade, il ne s'en sortira probablement pas.



Noah, le petit dernier, arrive dans une famille monoparentale, Margaret essaie tant bien que mal de joindre les deux bouts. Jusqu'au jour où Noah découvre qu'une bête étrange vit dans la cour, un monstre à la fourrure dense et aux yeux oranges qui luisent dans la nuit. Ils vont se lier d'amitié et traverser bien des épreuves au fil des années.



De la rencontre entre Margaret et Harry fin des années 60 à la vie de famille dans les années 2000, j'ai pris grand plaisir à suivre la famille Turner dans les affres de la vie. Le roman est découpé en 5 parties, dont les titres évocateurs ne laissent aucun doute : ce roman s'inspire du mythe de Cthulhu.



Je me suis beaucoup attachée à Noah, le petit dernier, qui n'a pas connu son père, et dont le seul ami de toute son enfance est un monstre ailé qui vient lui rendre visite le soir, à la fenêtre de sa chambre. Le récit est entrecoupé de textes cauchemardesques, je me suis crue dans la cité engloutie de R'lyeh (clin d'œil aux connaisseurs). Ces morceaux horrifiques rythment le récit et cadencent le roman en faisant monter l'angoisse petit à petit.



L'ami-monstre de Noah semble vouloir lui venir en aide, mais est-il réellement un allié ? Ou est-ce un piège qui va se refermer sur le jeune garçon ? La transformation du monstre est totalement inattendue, mais je ne vous en dis pas plus 🤫
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Une cosmologie de monstres

Je n'ai jamais été réellement attiré par le fantastique, mais ce livre ma fasciné , j'ai accroché jusqu'à la fin. J'aime beaucoup comment l'auteur enchaine ses différentes parties. Nous n'avons pas le temps de s'ennuyer , il n'y a aucune longueur. La famille Turner est très attachante. Personnellement je n'ai pas eu peur mais ce livre à entrainé ma curiosité.
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Une cosmologie de monstres

Une Cosmologie de Monstres, c'est donc le premier roman d'un auteur à suivre (même Stephen King l'a validé !), qui a encore beaucoup d'histoires à nous raconter, à mi-chemin entre les falaises de Innsmouth et les arides plaines où se tapit Yog-Sottoth
Lien : https://syfantasy.fr/critiqu..
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Une cosmologie de monstres



Génération après génération, installée dans sa banlieue banale du Texas , la Famille Turner s'aperçoit peu à peu , à coup d’apparitions, de songes et de disparitions, qu'elle voisine avec un monde parallèle dominé par une cosmologie de monstres.

« Je me suis mis à collectionner les lettres de suicide de ma soeur Eunice à l’âge de sept ans »: voilà qui commence très fort et introduit le mystère à venir, peut-être pour nous indiquer de ne pas nous en tenir au début très soap, ordinaire et à peine déviant -un personnage fan d'histoires d'horreurs- , à peine à la sauce King, qui va progressivement évoluer vers la mise en application bien inconsciente des obsessions du héros à laquelle les "Grands Anciens" de Lovecraft ne sont pas forcément étrangers. Les thèmes et les procédés narratifs tiennent bien de l'héritage du grand H.P., à ce ci près que les personnages de Shaun Hamill, eux , sont charnus et existants, ce qui est évidemment un plus dans l'univers fantastique.



Le style ne casse pas trois pattes à un canard mais il est fluide et agréable, d'où on est tenté de classer ce roman dans l'exercice technique de bon aloi, rompu aux linéaires FNAC. Tout cela est fou, mais manque de folie quoi.

Et c'est à que les imperfections de H.P. nous manquent, qui ne livrait pas du produit mais de l'obsessionnel.

Il faut savoir ce qu'on veut direz vous ? Du cousu main froid ou de l'artisanal heureux? Mais justement non, la littérature ne doit pas nous mettre face à ce qu'on sait que l'on veut!







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Une cosmologie de monstres

Un auteur à suivre. Un très bon premier roman qui nous peint une fresque familiale teintée d’horreur.
Lien : https://tassedetheetpiledeli..
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Une cosmologie de monstres

Si Cthulhu vous fascine et vous effraie, si vous sympathisez avec le monstre caché sous votre lit, ce roman devrait être votre prochaine lecture.



« Je me suis mis à collectionner les lettres de suicide de ma sœur Eunice à l’âge de sept ans. Quand Eunice a découvert que je les conservais, elle a préféré me les adresser directement. Dans l’une de mes favorites, elle écrit : « Noah, un dénouement heureux, ça n’existe pas. Il n’y a que de belles escales. »



Plongez dans le quotidien de la famille Turner, un quotidien rythmé de sombres angoisses et d’épouvantables cauchemars… Enfin, cauchemar ou réalité ?

Ce roman prend la forme d’une genèse de la famille, des années 60 à nos jours. La narration est entreprise par Noah, le petit dernier, qui nous conte les drames successifs vécus par les membres de la lignée. L’on comprend très vite que ce mal qui les poursuit se révèle être une entité surnaturelle.



Une Cosmologie de monstres est le premier roman de Shaun Hamill et annonce un auteur à succès. Il offre une histoire sombre sans pour autant rien de gore, et lie ainsi à merveille du H-P Lovecraft et du S. King. La narration n’est pas sans défauts, mais ne vient pas ternir le ressenti qui s’en dégage. Shaun Hamill parvient à jouer du détail et de l’indécis et c’est un vrai délice.

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Une cosmologie de monstres

J’ai eu la chance de gagner ce livre lors d’un concours organisé par Albin Michel sur Twitter il y a pas mal de temps. Je les remercie encore pour cet envoi.



Je n’ai jamais lu de roman comme Une cosmologie de monstres.



Nous suivons la famille Turner sur plus de 50 ans. Dans les années 1960, Harry et sa femme Margaret sont les créateurs d’une maison hantée appelée la Promenade des Ténèbres. Ils ont 3 enfants, Eurenice, Sydney et Noah. Harry décède peu de temps après la naissance de ce dernier, d’une tumeur au cerveau. Une drôle de créature rôde autour de la maison. Des enfants disparaissent les uns après les autres. Voici le résumé que je peux vous donner, même si Une cosmologie de monstres, c’est bien plus que cela.



C’est d’abord une ambiance particulière. Un mélange d’horreur et de fantastique. J’ai même ressenti parfois du malaise. La première partie du roman est plutôt longue et j’ai bien failli abandonner. Je ne voyais pas où l’auteur voulait nous emmener. Pourtant, il est intéressant de suivre le développement de la Promenade des Ténèbres et l’auteur s’attarde sur la création des maisons hantées. Donc je me suis accrochée. Shaun Hamill fait beaucoup référence à l’auteur H.P Lovecraft et cite plusieurs de ses livres. Je n’ai jamais lu H.P Lovecraft mais désormais je suis bien curieuse de découvrir sa plume.



Qu’en est-il de la plume de Shaun Hamill ? C’est l’un des points positifs de ce roman. Elle est très agréable et surtout très visuelle. La quatrième de couverture le souligne et je le souligne aussi car il est rare que je parvienne à visualiser aussi bien les scènes que je lis. Ce roman peut être la base d’une très bonne série d’horreur et de fantastique.



La deuxième partie du roman est beaucoup plus intéressante. Le narrateur, Noah, atteint l’âge adulte. Ce n’est pas le personnage que j’ai préféré dans la famille Turner. Dommage car il était à la tête du récit. De nombreuses thématiques sont abordées comme les maladies mentales, l’homosexualité ou encore la dépression. Des sujets assez difficiles. J’ai beaucoup aimé la deuxième partie ainsi que la fin du roman. J’aurais juste souhaité davantage d’explications sur les monstres et sur la Cité.



Cet avis est un peu brouillon et je m’en excuse. J’ai apprécié cette lecture. L’ambiance dans laquelle nous sommes plongés, la thématique des maisons hantées et la plume de Shaun Hamill sont pour moi les points les plus forts de Une cosmologie de monstres. Je ne peux pas comparer cela à du Stephen King car Stephen King reste le maître de l’horreur. Mais je vous invite à découvrir ce titre et je suis curieuse de voir ce que l’auteur peut nous proposer par la suite.
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Une cosmologie de monstres

Une grosse déception pour moi !j'avais lu plein de superbes critiques et l'histoire etles personnages ne m'ont pas emballé
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Une cosmologie de monstres

J'ai hésité à écrire ce commentaire à peine le livre refermé car il fallait que je fasse mon deuil de cet univers unique dans lequel je m'étais immergée avec délectation.

J'ai été séduite dès les premières lignes par la prose fluide de Shaun Hamill, qui sert un climat dans lequel la singularité sort ses griffes pour écorcher ce qui pourrait apparaître comme un roman familial, avant que ne s'insinue à travers ses pages le réalisme magique cher à la littérature sud-américaine, qui se mue peu à peu en fantastique pour se terminer en apothéose "lovecraftienne".

Rappelons que Stephen King a chaudement recommandé ce roman, et que la prose de son auteur lui a rappelé celle de John Irving. Rien qu'à lire cette critique, j'en bavais déjà de concupiscence. Allait-il rejoindre mon Panthéon littéraire? Oui.

Ne nous leurrons pas: vous ne tremblerez pas comme dans Simetierre, vous ne rirez pas comme dans Garp. Shaun Hamill a son propre style, tant mieux. Essayer d'imiter ses maîtres, c'est courir à l'échec, or il s'agit ici d'une totale réussite.

Outre un arc narratif parfait - l'auteur prend le temps d'installer son récit, de développer son propos, de dénouer l'enchevêtrement de l'intrigue avec maestria- nous ne pouvons qu'admirer la maîtrise de sa structure, la pertinence de ses ellipses.

Nous faisons corps avec les personnages, nous partageons le quotidien des Turner le temps de la lecture - un bémol s'il doit y en avoir un- les personnages secondaires ne sont pas assez fouillés.

Je n'ai pu m'empêcher de songer que ce récit constituait une métaphore liée aux secrets de famille, à l'héritage familial souvent trop dur à porter pour celui sur les épaules duquel il retombe. En outre, ici, Noah, qui décide d'ouvrir la porte/ fenêtre à ce que les autres ont refusé d'affronter. Refuser de faire face à un traumatisme, c'est le transmettre à ses enfants, symboliquement ou monstrueusement dans le cas présent. Qui portera ce fardeau n'en ressortira pas indemne.

Un roman sur lequel on ne peut pas coller d'étiquette, tant il mérite sa place singulière au firmament des inclassables, et surtout des incontournables.
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