AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Robert Silverberg (867)


- De quoi as-tu peur Timothy? Le Neuvième Mystère? Ça te fout la frousse? Ou bien est-ce la possibilité de vivre réellement pour l'éternité qui te tracasse? Crains-tu de ployer sous la terreur existentielle? Siècle après siècle, attaché à la roue du karma, incapable de te libérer? De quoi as-tu le plus peur, Timothy? De vivre ou de mourir?
Commenter  J’apprécie          124
Bien sûr, il est nécessaire de préserver la force et la santé en même temps que la vie. A quoi bon devenir un Struldbrug gâteux ? Voyez l'exemple de Tithon qui, ayant supplié les dieux de l'exempter de la mort, reçut le don de l'immortalité mais non celui de la jeunesse éternelle : gris, décati, il est encore enfermé dans un lieu secret, vieillissant sans fin, prisonnier de sa propre chair corruptible. Non, il faut rechercher la vigueur en même temps que la longévité.
(chap.XXVIII)
Commenter  J’apprécie          122
Car le son de la lyre est unique. Contrairement à la flûte, elle ne transperce pas les tympans ; elle ne fait pas trembler les collines comme le roulement d'un tambour, ne remplit pas le cœur d'une ardeur guerrière ainsi que le ferait l'appel d'une trompette. Elle suscite d'autres émotions, et des émotions non moins grandes, car elle accompagne parfaitement la voix humaine, s'adaptant à ses modulations comme le corps d'une femme épouse celui d'un homme.
Commenter  J’apprécie          120
Avec des empereurs un peu plus sages, Rome serait restée Rome pour toute l'éternité.
Commenter  J’apprécie          120
Souviens-toi que tu es mortel, souviens-toi qu’il ne t’est accordé qu’une heure fugitive de grandeur avant que te réclame la Maison de la poussière et de l’ombre.
Commenter  J’apprécie          120
-Ainsi, le héros tremble de mourir.
Impossible de dire s'il se moquait.
"Non, pas de mourir, l'ai-je repris. Mourir n'est qu'une souffrance, je connais la souffrance et ne la crains pas tant. Car elle se dissipe. C'est de la mort que j'ai peur. C'est de me voir précipité dans la Maison de la poussière et de l'ombre afin d'y demeurer pour l'éternité. (...) Subir la perte de mon être. Mener l'existence d'une ombre ayant quitté la vie, pauvre chose de cendres qui traîne ses ailes dans la poussière. Cesser de percevoir ; cesser de courir ; cesser de voyager ; cesser d'espérer.
(chap.35)
Commenter  J’apprécie          120
Je me sens curieusement serein. Tout se passe comme si je venais de découvrir une volonté divine, un plan supérieur, dans la structure de notre société, dans notre cité tentaculaire faite d'innombrables cités, notre tapisserie de béton et d'acier collée comme une armure d'écailles à la peau de notre planète
Commenter  J’apprécie          120
On ne peut pas acclamer un voleur à l'air louche, mais on peut applaudir un brigand fini.
Commenter  J’apprécie          120
Gundersen s'habituait au sol stérile, aux branches tordues de tous ces arbres nus et à l'humidité glaciale et pénétrante, si différente de celle de la jungle. Il commençait à trouver une certaine beauté à cette nudité. À chaque fois que des tourbillons laineux de brume dérivaient comme des fantômes au-dessus d'un cours d'eau large et gris, que des animaux à fourrure traversaient rapidement de brillants champs de glace, qu'un cri rauque déchirait le silence incroyable ou que les marcheurs bifurquaient subitement pour découvrir un tableau blanc, vide, rude et glacé, il éprouvait un étrange plaisir. Il pensait que, au Pays des Brumes, le temps était éternellement celui qui venait après l'aube, à l'heure où tout est propre et nouveau.
Commenter  J’apprécie          121
Il vit les voiles de brume qui couvraient les zones tempérées, les immenses calottes polaires et la ceinture bleu-noir des tropiques embrasés. Il se souvint d'avoir traversé la Mer de Poussière aux lueurs du crépuscule ardent ; il se souvint d'avoir descendu, en un voyage sinistre et silencieux, une rivière que recouvrait une voûte de feuilles frissonnantes, effilées comme des poignards. Il se souvint aussi des cocktails dorés pris sur la véranda de l'un des postes de la jungle, durant la Nuit des Cinq Lunes, avec Seena à son côté, tandis qu'un troupeau de nildoror mugissait dans les buissons. Il y avait bien longtemps de cela.
Commenter  J’apprécie          123
-Ami, dit Mattern à Gortman, ce que j'ai est à vous.
Puis il fait les présentations. Sa femme, ses enfants. (...) Mattern désigne la plateforme de repos dégonflée.
-C'est là que nous dormons, explique-t-il. On y tient très facilement à trois. Nous avons la douche, là. Préférez-vous déféquer dans l'intimité ?
-Oui, s'il vous plaît.
-Alors, vous appuyez sur ce bouton qui allume l'écran d'intimité. Nous excrétons dans ceci. L'urine ici, les fèces là. Tout est récupéré et réutilisé, vous comprenez. Nous avons le sens de l'économie dans les monades.
Commenter  J’apprécie          123
C'est un système parfait. Etant historien, donc en position privilégiée pour étudier les documents de l'époque pré-monadiale, il se rend mieux compte que les autres de la perfection intrinsèque. Il connaît l'épouvantable chaos qui régnait auparavant. l'atroce nécessité d'avoir à choisir, l'insécurité. La confusion. Le manque de guidages. L'informité des contextes.
Commenter  J’apprécie          120
Une impatience passionnée n'est pas la marque d'un grand stratège.
Commenter  J’apprécie          120
Justinien, dit Metaxas, fut un grand conquérant, un grand législateur, un grand diplomate et un grand constructeur. C'est le verdict de l'histoire. Nous avons également "l'Histoire secrète" de Procope, qui dit que Justinien était à la fois un coquin et un idiot, et que sa femme Théodora était une putain démoniaque.

(à noter que ce jugement de Procope à propos de Théodora est aujourd'hui remis en question, lire "Les grandes Courtisanes" de Joëlle Chevé, historienne récemment invitée pour un "Au cœur de l'Histoire" de Franck Ferrand sur Europe1)
Commenter  J’apprécie          121
Des maisons et des rues… un monde horizontal… des unités d’habitations individuelles : ma maison, mon château… fantastique ! Trois personnes vivant sur mille mètres carrés à peu près… des rues. Le concept de rue nous semble difficile à concevoir – comme un énorme couloir sans fin… des véhicules privés… où se dépêchent-ils ? Pourquoi vont-ils si vite ? Pourquoi ne restent-ils pas chez eux ? Fracas ! Du sang ! Une tête qui heurte du verre et le fait éclater. Encore un fracas ! Un fluide sombre se répand dans la rue et brûle… Une journée de printemps… en plein jour… une ville importante… scène de rue… quelle cité ? Chicago, New York, Istanbul, Le Caire… des gens marchent en PLEIN AIR… des rues pavées… les êtres et les véhicules se frôlent et se croisent… quelle horreur ! Estimation approximative 10 000 personnes sur une bande de huit mètres de large sur quatre-vingts de long. Vérifier estimation. Coude à coude. Dire qu’ils pensaient que notre monde serait surpeuplé ! Du moins nous ne nous marchons pas sur les pieds comme eux, nous n’empiétons pas sur notre voisin – nous avons appris à garder nos distances à l’intérieur de notre vie entièrement urbaine. Au milieu de la rue, des véhicules en mouvement… le bon vieux chaos… activité principale : la recherche des biens… consommation personnelle… image vectorielle interne d’une boutique donnée par cube 11 A b 8 – échange argent-marchandises. Pas de grandes différences excepté la nature circonstantielle de la transaction… ont-ils besoin de ce qu’ils achètent ? où le mettent-ils ?
Commenter  J’apprécie          120
Mais d'un autre côté, sans ton pouvoir, qu'est-ce que tu es ? Sans cet unique, sans ce faible, sans ce périssable, sans cet inconsistant moyen de contact avec eux, comment pourras-tu les atteindre ? Ton pouvoir te relie à l'humanité, pour le meilleur et pour le pire, et c'est la seule attache que tu aies. Avoue-le. Tu ne peux pas te permettre de le laisser filer. Tu l'aimes et tu le méprises en même temps, ce don que tu possèdes. Tu as peur de le perdre, malgré tout le mal qu'il t'a causé. Tu es prêt à te battre pour te raccrocher à ses derniers lambeaux, même si tu sais d'avance que le combat est perdu. Lutte donc.
Commenter  J’apprécie          112
Seul les nouveaux les empêchait de sombrer dans une folie collective
Commenter  J’apprécie          110
Qui sait si l’esprit de l’homme s’élève vers le ciel et si celui de l’animal descend vers les profondeurs de la terre ?
Ecclésiaste , III,21
LES PROFONDEURS DE LA TERRE
Commenter  J’apprécie          110
Et il vient un temps pour chaque homme sur cette terre où la mort est sur lui et où il sait qu'il ne peut lui échapper; alors il se contente simplement d'attendre.
Commenter  J’apprécie          110
Pourquoi l'appétence du sexe serait-elle pour un homme signe de force quand elle devient infamie pour une femme?
Commenter  J’apprécie          110



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Robert Silverberg Voir plus

Quiz Voir plus

gilgamesh

qui est gilgamesh ?

UN PAYSAN
UN ROI
UN ENFANT
UN CHIEN

4 questions
145 lecteurs ont répondu
Thème : Gilgamesh, roi d'Ourouk de Robert SilverbergCréer un quiz sur cet auteur

{* *}