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Citations de Rabih Alameddine (330)


Je me suis glissée dans l'art pour échapper à la vie. Je me suis enfuie en littérature.
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Fanfaronnade et orgueil démesuré, voilà ce qu'il était , ce qu'il est, mais c'est ce qui le rend plus dangereux, d'une certaine manière. [...]

Comme sombrent les nations...
Quand la Vengeance écoute la requête du fou
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"il doit y avoir un mot dans certaines langues pour décrire l'angoisse que l'on ressent lorsqu'on se retrouve soudain face à son avenir terrifiant. Il existe peut-être en swahili ou en sanskrit" ..."Il y a un mot que je connais: "litost". En tchèque, d'après Milan Kundera, "litost" décrit un état de souffrance et de tourment crée par la vue soudaine de sa propre misère.
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Le choix du livre ne pose pas de problème. J'opte typiquement pour le dernier rapporté à la maison. Je fais constamment l'acquisition de livres que je place sur la pile à lire. Lorsque je termine la lecture d'un livre, quel qu'il soit, j'entame le dernier acheté, celui qui a attiré mon attention le plus récemment. Bien sûr, la pile ne cesse de grossir jusqu'à ce que je décide que je n'achèterai plus un seul livre tant que je n'aurais pas lu la pile. Parfois cela marche. (page 145)
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J'aime les hommes et les femmes qui ne trouvent pas leur place dans la culture dominante, ou, comme Alvaro de Campos les appelle, les étrangers ici comme partout, accidentés de la vie et de l'ame. J'aime les outsiders, les fantomes errants dans les couloirs envahis de toiles d'araignées du chateau hanté où la vie doit etre vécue.
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La cage d’escalier n’est plus exposée aux regards ni accueillante. Il y a quinze ans, en 1995, des murets à mi-hauteur ont été construits afin de protéger le bâtiment des balles sifflantes qui ne sifflaient plus. Ils sont moches,d ‘aspect artificiel. C’était dans le cadre de la rénovation d’après la guerre civile, ils étaient censés servir des objectifs de défense tout en conservant le caractère « Vieux Beyrouth » du bâtiment, avec l’escalier commun relativement à découvert. Comme presque tout ce qui est libanais, ils sont arrivés une fois passée la période où on en avait le plus besoin.
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Quand je suis au musée, mon présent est assailli, mon passé récent oublié ; quand je suis devant ces trônes, ma vie dans sa totalité est mise entre parenthèses. J'ai le sentiment d'appartenir à une histoire plus vaste, la grande roue à eau du temps - illusion de ma part, j'en suis sûre.
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La paysannerie, lorsqu'elle souhaite échapper à son milieu, s'est toujours, depuis des siècles, au-delà de toutes les frontières, échappée en enfilant un uniforme.
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"La parole d'un homme est la seule chose qui le sépare de la bête".
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Une âme sensible, n'est-ce pas simplement un moyen de transformer une déficience en orgueilleux dédain ?
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Beyrouth est l’Elizabeth Taylor des villes : démente, magnifique, vulgaire, croulante, vieillissante et toujours en plein drame.
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Pour filer cette métaphore sableuse, si la littérature est mon bac à sable, alors le monde réel est mon sablier_un sablier qui s écoule grain par grain.
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Chaque surface de la pièce brille d'une propreté immaculée, à l'exception du miroir, bien sûr. J'ai si admirablement entraîné mes yeux à éviter mon reflet que j'en ai oublié son existence. (p 101)
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Après la mort de Hannah, la vie devint incompréhensible - - enfin, plus incompréhensible que d'habitude.J'avoue avoir traversé une période difficile, des années difficiles.J'ai porté le deuil -. l'ai - Je porté assez longtemps? Difficile à dire.La vie était folle.Hajj Wardeh décéda cette année également, et j'ignorais si Fadia n'allait pas essayer de m'expulser. Ma mère insistait sans relâche pour que je cède mon appartement. Mes demi-frères essayèrent de briser ma porte et mon esprit.Ce n'était pas agréable, et puis la guerre, distraction ultime, éclata. Je plongeai dans mes livres.J'etais une lectrice vorace, mais, après la mort de Hannah, je devins insatiable. Les livres devinrent mon lait et mon miel.Pour me réconforter, je me recitais des formules naïves du genre 《 les livres sont l'air que je respire 》, ou, pire, 《 la vie n'a pas de sens sans la littérature 》, tout cela en une faible tentative d'éviter le fait que je trouvais le monde inexplicable et impénétrable.
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Je m'habille vite et au hasard.Mes cheveux mouillés assombrissent le foulard par taches.Chaussures de marche--Je marche, marche,marche.Je fourre dans mon sac à main les choses essentielles, y compris un parapluie pliable et la traduction en français la plus récente des "élégies de Duino " de
Rilke.
(Ne jamais quitter la maison sans un livre de poésie) , avant de sortir en toute hâte.
Tout Beyrouthin d'un certain âge a appris qu'en sortant de chez lui pour une promenade il n'est jamais certain qu'il rentrera à la maison , non seulement parce que quelque chose peut lui arriver personnellement mais parce qu'il est possible que sa maison ait cessé d'exister.
Pour les plus jeunes d'aujourd'hui, les années de guerre sont une ère géologique totalement différente.
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Je n'aime pas me plaindre, vraiment, je n'aime pas, mais je constate que je me plains souvent.Vieillir
c'est se lamenter.
Devrais je vous parler de mon transit intestinal?
Je plaisante, je plaisante . Nonobstant, si vous avez le malheur de lire le journal de Thomas Mann, vous noterez qu'il ne pense qu'à une seule chose, ses problèmes intestinaux, et le rustre raseur parfumé ne plaisantait pas.Son prix Nobel en aurait dépendu, il n'aurait pas été capable de plaisanter......
.....Chers auteurs contemporains, à cause de vous, je me sens inadaptée, car ma vie n'est pas aussi limpide et concise que vos histoires.
Je devrais envoyer des lettres aux écrivains , aux cours de création littéraire et aux éditeurs. Vous étranglez la littérature et en chassez la vie , à empiler vos phrases bien bâties, à accumuler vos livres insipides.
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J'ai atteint l'âge où la vie est devenue une série de défaites acceptées- l'âge et la défaite, frères de sang fidèles jusqu'à la fin.Je peine à sortir du lit, comme chaque matin.Il fait encore nuit dehors, pas un filet de lumière ne filtre à travers les courtes lattes des volets en bois de la chambre.Je suis réveillée depuis plus d'une heure, sans doute davantage.j'avance les pieds vers le bord du lit et les abaisse vers le tapis,ce qui m'aide à me mettre en position assise en faisant moins d'efforts . Aïe, je tends un bras endormi et j'allume la lampe de chevet, une relique vieille de cinquante ans tout juste en état de marche, une des premières choses que je me sois achetée avec mes propres sous.
Tout juste en état de marche, comme moi: membres enflés, arthrite, insomnie, à la fois constipation et incontinence, les hautes et basses marées des enfers du vieillissement. Dans mes veines du matin, le sang s' écoule avec une lenteur de mélasse. Mon corps me fait défaut, mon esprit aussi.Lorsque mon corps fonctionne, on dirait que c'est indépendamment de mes désirs, et mon esprit oublie régulièrement ce que sont ces désirs, sans parler de savoir où j'ai posé mes clefs ou mes lunettes de lecture.On pourrait dire que chaque jour est une aventure.
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incipit : On pourrait dire que je pensais à autre chose quand je me suis retrouvée avec les cheveux bleus après mon shampooing, et les deux verres de vin n'ont pas aidé à ma concentration.
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J'admets ne pas avoir de véritable affection pour les enfants. Ils se collent à vous comme des picots, et s'en débarrasser est pénible. Je n'ai rien contre eux, je préfère simplement ne pas les avoir dans les pattes. Je n'ai pas non plus d'affection particulière pour les Italiens, qui ne sont pas nécessairement moins bruyants que les enfants. Mais bon, pour être honnête je n'ai pas non plus d'affection particulière pour les Arabes, les Iraniens ou les Américains, les plus bruyants de tous. Ma foi, le plus clair du temps, je n'ai pas véritablement d'affection pour les gens.
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Tout Beyrouthin d'un certain âge a appris qu'en sortant de chez lui pour une promenade il n'est jamais certain qu'il rentrera à la maison, non seulement parce que quelque chose peut lui arriver personnellement mais parce qu'il est possible que sa maison ait cessé d'exister
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