Pierre Peuchmaurd

S'ils avaient un peu de respect pour eux-mêmes, les hommes
devraient observer chaque jour pour 1 440 minutes de silence.


p.80
extrait : L'IMMACULÉE DÉCEPTION / SITUATION DE CHUTE

Tomber de Charybde en celle-là.


On ne prête qu'aux biches.

p.123

SITUATION DE CHUTE


Ce qui est beau dans le monde, c'est qu'il y ait des murs
et des bêtes. Ailleurs, c'est la guerre, la famine, Internet,
et ici, et partout, une guêpe, un lézard se glissent entre
deux pierres, et aussi bien il en jaillit un cheval blanc.

p.79

Danger : public

p.79

Sans burbuges
Une chose aigre
  
  
  
  
Une chose aigre et molle
une preuve parmi d’autres
de l’existence des choses
Le vent lui tord les seins
et la bête jouit sous le soleil,
elle va mourir
Preuve parmi nous de l’existence
du rien
et de ses vives couleurs


p.20

l’homme au bonnet jaune
  
  
  
  
Renard comme luit
l’homme au bonnet jaune
qui ramasse les désirs
dans l’aube et la poussière

Chaque année
  
  
  
  
Chaque année le lac brûle
la neige fleurit en hochets bleus
Chaque année une tête roule,
coupée clair, et revient

L’ÉCHELLE DES VAPEURS
  
  
  
  
On a l’anthropomorphisme qu’on mérite.


p.48

L’ÉCHELLE DES VAPEURS
  
  
  
  
Le mot le plus androgyne : ÎLE.


p.47

L’ÉCHELLE DES VAPEURS
  
  
  
  
Tous les chiens mènent à l’homme.


p.50

L’ÉCHELLE DES VAPEURS
  
  
  
  
Un faux pas, la faux passe.


p.50

L’ÉCHELLE DES VAPEURS
  
  
  
  
La mer est bleue comme une baguette de pain.


p.53

LE RASOIR FAIT BIEN LES CHOSES
  
  
  
  
Jadis, la race des seigneurs. Aujourd’hui , celle des communicateurs.


p.27

LE RASOIR FAIT BIEN LES CHOSES
  
  
  
  
Les chiens du désir, l’os du plaisir.


p.24

LE RASOIR FAIT BIEN LES CHOSES
  
  
  
  
Le fond de l’être effraie.


p.23

LE RASOIR FAIT BIEN LES CHOSES
  
  
  
  
Dans l’attente vide de ce qui précède ce qui va suivre.


p.23

Dans le bois derrière la maison, quelquefois j'entends des voix de femmes. Elles sont trois, souvent elles rient. Elles n'existent pas.

Issa est le seul surréaliste belge japonais.

La mort est un insecte doré qu'on tient entre le pouce et l'infini.

Autres achèvements



IRIS CASCADE
à Guy Cabanel

Extrait 1

Je vivais au pied de la cascade
j’étais jeune et humide
tous les mille ans je changeais d’ombre
je mangeais des loirs et des papillons
Et puis rien n’est venu

Les pierres roulaient dans le soleil
Il y avait du soleil une ou deux fois par nuit
et des bêtes prolongées avec des rires de femmes
il y avait des femmes une ou deux fois par rêve
Je ne sais pas ce que c’est
…