AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Pierre Boisserie (532)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La banque, tome 1 : 1815-1848

Une BD originale sur le capitalisme au commencement du dix neuvième siècle. Ce premier tome est centré sur une manœuvre boursière menée par Nathan Rotschild à Londres au moment de la bataille de Waterloo. Il a anticipé la nouvelle de la victoire des coalisés contre « l'ogre » Napoléon grâce à des pigeons voyageurs, lui en apportant la nouvelle depuis la Belgique, ce qui lui a permis de jouer en bourse en bénéficiant d'une information dont ne disposaient pas les autres intervenants. Un délit d'initié avant l'heure en quelque sorte. Les pages historiques finales confirment l'authenticité de cette manœuvre. Le dessin est plutôt simple, sauf dans les décors architecturaux, comme le Palais-Royal par exemple, et les couleurs très contrastées donnent l'impression de personnages de dessins animés.
Commenter  J’apprécie          50
Le concile des arbres

Une intrigue somme toute assez classique, mais bien menée et souvent drôle, qui jouit surtout d’un dessin de grande qualité.
Lien : http://www.bodoi.info/le-con..
Commenter  J’apprécie          50
Le concile des arbres

Drôle, gothique avec un dessin rond et plaisant.

Une histoire de druide vengeur, un hôpital très XIXeme perdu dans une foret, des enquêteurs un poil anachronique...

A priori juste un one shot mais une suite serait la bienvenue.
Commenter  J’apprécie          50
Dantès, tome 4 : Pour solde de tout compte

Ce qui est intéressant dans ce tome, c'est le revirement de situation. La vengeance de Dantès ne se déroule pas tout à fait comme prévu. En cela, l'adaptation moderne est différente du roman de Dumas. J'ai bien hâte de lire la suite.
Commenter  J’apprécie          50
La croix de Cazenac, tome 10 : La dernière cr..

Sous couvert de liberté et d'insouciance au début de ce tome, il est en fait assez sombre, comme tous les autres de la série, et offre une histoire complexe.



"Dix ans que j'attends ce moment, où le loup va prendre sa revanche sur l'ours !"

Cela fait dix ans que le baron von Strauffenberg attend sa revanche, car c'est lui le mystérieux ennemi du tome précédent, dix ans qu'il rumine sa vengeance aux Etats-Unis, et sur les Cazenac mais également celle de l'Allemagne, son pays d'origine : "Et le Reich sa revanche sur le monde".

Le côté particulièrement sombre de ce tome vient de ce personnage qui est un national socialiste et tout dans ses propos laisse présager du deuxième conflit mondial qui verra le jour, surtout qu'il analyse finement la situation : "Il faut être prudent. La première bataille va se jouer sur le terrain économique. Le parti doit s'élever sur les ruines du monde capitaliste. J'espère vivre encore assez longtemps pour voir la naissance du nouveau Reich !"

Il y a beaucoup de sous-entendus dans de tels propos, d'autant que son fidèle Rudi partage complètement ses opinions et affiche ouvertement son antisémitisme : "Le parti ne laissera ni les juifs ni les francs-maçons étouffer la nation allemande !".

Le personnage de von Strauffenberg incarne pour moi le Mal absolu, d'ailleurs, comme dans le tome 8, les dents de ce personnage ont plus l'aspect de crocs, en plus de sa laideur cela accentue son animal totem le loup. Cela donne même l'impression que cet animal a fini par prendre la place de l'être humain.



Pendant ce temps, Etienne découvre le secret de Louise : "Tu ne m'as pas tout dit sur Victorien", et comprend très vite que ce garçon est de lui car il fait des transes chamaniques : "Je sais ce que c'est. J'ai vécu la même chose à son âge ...". Il reconnaît toutefois que Louise a fait le bon choix.



Il y a beaucoup d'actions dans ce tome, surtout vers la fin, et la ville de New-York est un personnage à part entière. Elle est toujours très belle, même quand il pleut.

Certains dessins lorsque Louise, Etienne, Azouz et Fabien vont attaquer von Strauffenberg et délivrer Victorien m'ont fait penser à des films hollywoodiens de policiers contre gangsters, avec leurs longues gabardines, leurs fusils sur l'épaule et la pluie battante.

Les auteurs rendent ainsi hommage aux films noirs des années 50/60 et je trouve que ça cadre complètement avec la ville et l'ambiance de ce dernier tome.

Ces passages sont même pour moi certainement les plus beaux visuellement et graphiquement de toute la série.



Je reproche toutefois que le personnage de Nahima soit resté trop en retrait et n'ait pas été plus développé par les auteurs, mais c'est surtout une fin trop précipitée qui m'a le plus dérangée.

Certes il y a un dénouement, mais il n'est pas complet.

Par exemple on ne sait pas ce qui est arrivé à Fabien, s'il a survécu ou non, si Louise et Etienne habitent ensemble.

La fin est donc assez floue, d'ailleurs les deux dernières images le sont aussi, et trop précipitée, à tel point que je me demande si le cycle est bien terminé.

De plus, le lecteur ne sait pas ce qui se cache derrière la cité de Baba Yaga, d'ailleurs même Etienne le dit : "Je ne sais toujours pas vraiment pourquoi nous sommes venus ni ce que nous allons trouver ... Mais je sais que ce qui nous attend nous revient de droit, et qu'il faudra s'en montrer dignes ...".

C'est bien dommage pour le dernier tome d'une série, personnellement je suis restée sur ma fin et certaines des questions que je me posais au début du cycle sont toujours sans réponse.



Malgré cette impression mitigée à la fin, je reconnais que l'intégralité de cette série est de bonne qualité.

L'histoire est bien construite, les auteurs ont réussi à garder un rythme et à dérouler une intrigue sur dix tomes représentant dix ans de la vie des personnages, la qualité des graphismes est toujours excellente et le choix des couleurs plaisant.

Ce fut une belle découverte littéraire.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
Commenter  J’apprécie          50
La croix de Cazenac, tome 9 : L'ennemi

Avec ce nouveau cycle, c'est un changement complet d'époque : 10 ans se sont écoulés depuis le dernier tome; mais également de décor : l'action ne se passe plus en Europe mais aux Etats-Unis, plus précisément à New-York.



C'est ainsi l'occasion de découvrir les Etats-Unis, tout d'abord le désert en suivant les personnages d'Etienne et d'Azouz, puis de découvrir New-York avec ces derniers mais également Louise et Henri.

La partie se situant dans le désert, notamment dans une réserve indienne, est intéressante et vive en couleur.

Etienne est toujours à la recherche de sa mère biologique et finit par retrouver sa trace, ou plutôt sa tombe.

J'ai apprécié la dimension philosophique qui est donnée à l'histoire par le biais de cette tribu indienne, ainsi le chaman dit à Nahima, jeune femme clé de ce cycle : "Avant de juger son frère il faut avoir marché plusieurs lunes dans ses souliers ...".

C'est une nouvelle dimension de l'état de chaman qui est abordée avec ce cycle et cela apporte un nouveau souffle à l'histoire.

Il est beaucoup question d'ailleurs des animaux totems et des chamans, cela remet ce point au coeur de l'intrigue et ce n'est pas plus mal, car lors de certains tomes précédents, les auteurs avaient un peu négligé cet aspect-là.



L'autre point fort de ce nouveau cycle, c'est qu'il y a énormément d'action et aucun temps mort au cours de l'histoire.

Le titre est intrigant et pendant plus de la moitié de ce tome, les personnages ne savent pas quel ennemi leur cherche du mal, la surprise est de taille et a été à la hauteur de mes attentes.

Et comme le dit Etienne : "Il y a des démons qu'il ne faut mieux pas laisser sortir".

Malheureusement, ce tome signe aussi la fin d'un des personnages principaux : Henri, qui va y perdre la vie pour sauver celle de son frère : "Et quand bien même je le saurais, vous pensez bien que je ne vous dirais rien ...".

Si j'ai eu du mal à accrocher avec ce personnage pendant quelques tomes, j'avais fini par l'apprécier pour ses qualités humaines.

A cette occasion, les auteurs ont d'ailleurs choisi un style d'écriture hasardeux et qui m'a gênée pendant quelques pages avant que je ne comprenne son fonctionnement.

En effet, ils ont choisi de découper temporellement les scènes où l'on voit Henri et celles où l'on voit Etienne.

Le lecteur a ainsi l'impression que ces scènes se passent au même moment or il n'en est rien, plusieurs mois se sont écoulés entre les deux scènes et il faut attendre la toute fin de ce tome pour le comprendre.

L'effet est intéressant mais maladroit car pour ma part je n'ai pas saisi la subtilité à la première lecture, mais en relisant le passage je trouve que cet exercice était effectivement intéressant.



Ce nouveau cycle tient en tout cas toutes ses promesses, se lit très facilement, est toujours aussi beau visuellement, d'autant que les auteurs ont très bien fait vieillir leurs personnages, et tend vers le dernier tome clôturant cette série.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
Commenter  J’apprécie          50
L'épopée de la franc-maçonnerie, tome 7 : Neuf so..

Versailles mai 1788. Ancien régime, la franc-maçonnerie est dirigée par les nobles dont trois sont à Versailles à l’orient de la Cour.

S’affronte dans ce 7ème volet deux courants de la franc-maçonnerie.

L’un voulant faire progresser la science et les arts au service de l’humanité et réunissant ainsi les esprits attachés aux idées de Voltaire et John Locke, les idées des lumières;

L’autre voulant conserver un équilibre des pouvoirs existants, l’absolutisme royal.



Mais apparaît aussi la question de l’admission des femmes en franc-maçonnerie avec l’idée de 3 pierres issues du temple de Salomon se transmettant de veuve en veuve tant que l’universalité ne sera que masculine.



Enfin cet album met en lumière la loge des neuf-sœurs, l’une de celles du XVIIIe les plus connues pour avoir initié Voltaire en 1778 et compté parmi ses membres Benjamin Franklin et John Paul Jones.

« Faire état des mises grecques, donc païennes, se référer à l’antiquité et non au christianisme était osé » et déplaisait fortement aux dignitaires du Grand Orient.



Probablement l’un des albums les plus réussis de la série et un dossier final toujours aussi bien documenté.

Le dessin, travaillé, précis, avec une mise en couleur de qualité, ne peut que séduire le lecteur.
Commenter  J’apprécie          40
L'or des Belges, tome 2

Le récit est inspiré d'une histoire réelle (l'album est agrémenté d'un dossier très intéressant sur le sujet) qui m'était totalement inconnu. L'action n'en est pas moins fictive en ce qui concerne les personnages participant à l'aventure. Le diptyque est bien mené et intéressant. Graphiquement, les petits couacs du T1 sont rectifiés (visages en fond de vignette non dessinés), ce qui est un bon point.
Commenter  J’apprécie          40
L'or des Belges, tome 1

Une fiction à partir d'un fait historique.

C'était sympa à lire, même si je me suis un peu perdue parfois dans la géographie Africaine, et dans différents protagonistes qui ont une forte tendance à tous se ressembler.

J'ai appris des choses, et je vais certainement fouiller un peu en ligne pour mieux comprendre de ce que j'ai lu de la situation de la Belgique pendant la guerre.
Commenter  J’apprécie          40
Cigarettes : Le dossier sans filtre

Wou.



Putain ...



Wouah !



Voila le ressenti final de ma lecture (comptez cinq-dix secondes entre chaque mot pour ressentir l'intensité du truc). Et nom d'un chien, c'est fou comme BD ! Dans le genre, je dirais même que j'ai rarement lu une BD documentaire aussi bien faite. Tout est bon, tout est net, tout est précis ! A tel point que j'ai brisé ma règle habituelle de n'écrire mes avis qu'après un temps de réflexion, tant j'avais besoin de sortir l'avis à chaud.



J'ai lu cette BD en deux voyages en train, me plongeant dedans et regrettant de devoir l'interrompre. Quelle lecture fluide, quelle lecture prenante. Je ne fume pas et ne suis pas entouré de fumeurs, je n'ai pas été exposé à la publicité des cigarettes étant enfant (merci l'absence de télé) et personne n'a fumé près de moi étant enfant. Je pensais que c'était de la chance, je constate aujourd'hui que c'est une bénédiction.



La clope tue. C'est un fait, mais tout comme le risque de cancer ou la mauvaise odeur, tout ça ne concerne que la partie émergée de l'iceberg du tabac. Cette BD vient violemment remettre les points sur les I en nous rappelant que la partie immergée est dantesque. Et surtout pire, bien pire. Je ne pourrais dire en mot ce que cette BD retranscrit. Les chiffres, les faits, les phrases, les conséquences, tout parait fou à la lecture des pages. Je ressors de là convaincu qu'il faut réussir à faire arrêter la cigarette au monde entier, parce que rien de bon ne peut en sortir.

Mais surtout, quelle démonstration documentaire ! Le dessin est parfait : alliant les graphismes, les textes explicatives, les métaphores, les caricatures, les détournements ou les reprises, il joue de tout les codes narratifs ou visuels pour nous pondre une BD digeste jusqu'au bout alors qu'elle étale une quantité d'informations remarquable. Rarement j'ai été aussi investi dans une BD documentaire et surtout, quelle prestance visuelle ! Le personnage de présentateur (qui m'a fait penser à Spider Jerusalem de Transmetropolitan) explique non sans un humour noir toute l'origine du tabac et de la cigarette, pour ensuite étaler la grandeur de cette industrie. Tout est clair et lisible, sans pavés explicatifs monstrueux à lire. Et de plus, plein de clins d’œils amusants parsèment l'ouvrage (j'ai reconnu l'hommage à Gotlib). C'est clair, drôle et instructif, parsemé de détails qui font mouche (les chiffres au niveau des numéros de page, par exemple).



Honnêtement, je me sens obligé de lui accorder un cinq étoiles. Cette BD n'a pas fait un seul faux pas dans son déroulé. On peut pinailler, bien sur : plus de détails sur les autres pays du monde, sur l'écologie, l'environnement, ou des précisions sur tel ou tel problématique. Mais force est de reconnaitre que la BD est avant tout une œuvre introductive : elle se veut la plus exhaustive possible sur le sujet. Et lorsque j'ai refermé la BD, j'ai eu un étrange sentiment. Parce qu'au delà du "simple" documentaire travaillé, les auteurs font ce tour de force du dernier chapitre : une considération qui dépasse le simple cadre de la cigarette. Et cette considération va bien au-delà du simple cadre documentaire : elle est politique. C'est frappant de voir que tout semble lié, jusqu'à ce constat implacable. La cigarette est un poison, mais l'empoisonneur reste avant tout le capitalisme. Quelle conclusion magistrale et quelle fin en apothéose. Ce dessin, cette expression, ce message. Il est d'une justesse et d'une violence qui remuent.



Ce genre de BD est à mettre entre toutes les mains pour se rendre compte de la portée et de l'impact de ces "simples" cigarettes. C'est une question qui a bientôt deux siècles que celle de l'industrie du tabac, et ce qu'elle soulève dépasse les simples fumeurs. C'est un cancer sociétale, une tumeur politique et un désastre environnemental. C'est un gouffre qui se finit dans les mêmes poches depuis des années, c'est un poison quotidien. Je pense qu'il sera difficile désormais de ne pas voir en chaque fumeur une victime d'un système atroce que nos états, nos politiques et nos entreprises permettent.

Rappelons que 200 personnes meurent en France chaque jour des conséquences du tabac. Il ne faut pas rester impassible face à cela.
Commenter  J’apprécie          40
L'or des Belges, tome 1

Alors que la Belgique est occupée, que de Gaulle est à Londres, que Pétain prétend seul représenter la France, la Banque Nationale belge essaie d'évacuer la dernière partie de ses réserves d'or. La Belgique a un accord avec la Banque de France, mais l'or belge, 200 tonnes de lingots estampillés répartis dans 5000 caisses, attise pas mal de convoitises.



Les Allemands le veulent pour financer leur armée. Mais Laval en a également envie. Tout comme de Gaulle ou Churchill. Celui-ci vient de couler la flotte française fidèle à Vichy à Mers-El-Kébir. Apprenant que l'or des Belges est non loin de Dakar, Churchill pousse de Gaulle à aller affronter les troupes françaises au Sénégal. Martin Circus chantait "je m'éclate au Sénégal"... Que dire de troupes françaises qui vont s'affronter entre elles alors que les Allemands mettent l'Europe à feu et à sang?



L'opération de récupération de l'or tourne au fiasco. L'or est déjà reparti par train vers le Soudan.



Sur ces faits historiques, Pierre Boisserie et Guillaume Philippe tirent une BD d'aventure, exotique, rythmée et pleine d'humour. On notera au passage pas mal de personnages historiques très bien croqués, de Léopold III à Churchill en passant par de Gaulle.
Commenter  J’apprécie          40
Voyageur, tome 6 : Présent 2

Le récit est toujours aussi prenant avec Vedder qui doit échapper à la police, aux services secrets, aux hommes d'Eglise et sûrement bientôt à Fish. D'ailleurs, ce dernier s'est lancé dans un projet assez démentiel de changer le futur…

Cet album est encore riche en action et Vedder commence petit à petit à découvrir ses pouvoirs et son destin. Contrairement à Fisher, qui lui est complètement en possession de sa force et de ses pouvoirs.

On sent que le récit est réfléchi pour que tout se recoupe au fil de l'histoire et des albums ; le futur cycle du passé semble prometteur car il y ait fait de nombreuses références depuis le début. La question est surtout de savoir si le futur est immuable et quel est l’objectif de Vedder à travers le temps ?…

L'intrigue est en tout cas toujours aussi passionnante et promet encore de belles péripéties et surtout une fin de cycle fascinante. Vivement la suite…
Commenter  J’apprécie          40
La trilogie berlinoise, tome 1 : L'été de cri..

Faut-il encore présenter ce roman de Philip Kerr ? C’est un classique de la littérature de genre, tant pour le côté polar du récit que pour le contexte historique très précis de celui-ci.



J’ai beaucoup aimé l’adaptation de ce roman qui fait partie de mes préférés de l’auteur. Les dialogues sont proches de la plume de Philip Kerr, l’album est structuré et respecte le scénario original tout en ne gardant que les scènes essentielles. Malgré cela, l’album compte 130 pages et est aussi captivant que le roman. Le ton est juste et fidèle et Bernie Gunther n’est pas très éloigné de ce que j’imaginais, enquêteur antinazi, dragueur et quelque peu alcoolique.



L’album est beau, cartonné, élégant. Le dessin de François Warzala relève de la ligne claire et est une reconstitution fidèle du Berlin des années trente. Ce choix de la ligne claire a d’ailleurs un air rétro des années trente. Quant aux personnalités SS, elles sont assez ressemblantes.



J’aurais aimé que la mise en couleur soit plus lumineuse, notamment dans les scènes de jour, le beige et le brun étant dominant, mais le tout reste finalement en lien avec les heures sombres du IIIe Reich.



Bref, une adaptation réussie et un bel hommage à l’auteur Philip Kerr.
Commenter  J’apprécie          40
La trilogie berlinoise, tome 1 : L'été de cri..

Les auteurs ont su “retracer” dans leurs dessins et leur texte l’ambiance des livres de Kerr. On apprécie la précision du cadre historique dans les immeubles, véhicules, modes vestimentaires, allures des gens… Une qualité qui n’est pas sans rappeler Jacobs et ses deux héros. Ici, seul Bernie mène la danse. Une réussite.
Commenter  J’apprécie          40
Le banquier du Reich, tome 2

Je trouve que la conclusion de l'agent du Mossad sur Hjalmar Schacht est un très bon résumé de l'homme : hautain, persuadé de sa supériorité, ayant une volonté forte de rendre sa grandeur à l'Allemagne et son acoquinement aux Nazis n'ont pas plaidé en sa faveur au moment de son jugement. Malgré son opposition au régime et des faits notables, notamment son engagement dans l'attentat manqué de Hitler, il est resté un cas étrange parmi les accusés à Nuremberg.

En tout cas, la série qui retrace la vie de cet homme pendant cette période sombre est plutôt bien faite, intéressante et on découvre, encore une fois, un personnage peu connu et pourtant si important dans l'histoire de cette Seconde Guerre mondiale.
Commenter  J’apprécie          40
Le banquier du Reich, tome 1

Après la série de deux tomes sur Kirsten, le médecin de Himmler, je m’attaque à la lecture du « banquier du Reich », un second témoignage de l’intérieur du régime Nazi en suivant Hjalmar Schacht qui est au cœur du redressement de l’économie allemande des années 30.

Contrairement à Kirsten, reconnu comme un opposant au régime Nazi et qui a donné de sa personne pour sauver de nombreux juifs, Schacht fait parti de ces hommes qui voyait en Hitler un faire valoir pour redresser l’économie allemande. Tout comme le gouvernement allemand de la République de Weimar, celui-ci pensait contrôler le personnage pour mettre en place son programme économique, mais le personnage était incontrôlable…

Dans ce premier tome, nous avons affaire à un être antipathique qui ne pense qu’au redressement économique de son pays, quitte à s’acoquiner avec les Nazis. D’ailleurs, son aversion pour l’antisémitisme des Nazis ne tient qu’au fait que les juifs ont un intérêt certain pour l’économie allemande… on est loin du bon samaritain !

J’ai hâte de savoir la direction que va prendre le destin de cet homme.

C’est un récit bien passionnant malgré la grande part que prend l’économie dans ce premier tome (et c’est assez incompréhensible ces histoires de dettes, de relance, de création monétaires, de titres…).
Commenter  J’apprécie          40
Le banquier du Reich, tome 2

Ce second tome me fait le même effet que le premier.

Il est peut-être un peu moins question de choix économiques, mais de nombreux événements sont juste survolés, et j'aurais aimé plus de détail.

Alors évidemment, pour faire tenir l'histoire de ce personnage dans si peu de pages, il faut faire des choix.

Et ces choix, posent beaucoup de questions, et ne donne pas forcément d'éléments de réponse.

En même temps, je crois comprendre que cet homme n'en a pas trop apporté tout au long de sa vie.

Alors je dois me contenter de cette version.
Commenter  J’apprécie          40
Philby

Lecture intéressante sur le destin d'un jeune homme entré dans les Services secrets pour plaire au paternel mais qui s'est révélé être un agent double assez efficace. Le côté historique n'est pas ce que qui prime ici mais la construction de l'identité du personnage et des choix qu'il va faire sont très bien menés.

Une belle découverte et présentation (succincte) de cette figure historique
Commenter  J’apprécie          40
Le banquier du Reich, tome 2

Un second tome dans la lignée et le veine du premier, toujours aussi prenant et interessant. Les auteurs soulignent parfaitement l'ambiquïté de l'attitude de cet économiste hors norme, Hajlmar Schacht.

Et une fin qui m'a surpris.

Quand au rôle précis de Schacht, quelle a été la vérité?

Comme l'a écrit un autre allemane, celui-ci philosophe ( Nietzche): "Il n'y a pas de vérité, mais que des perspectives sur la vérité...".
Commenter  J’apprécie          40
Le banquier du Reich, tome 1

Hjalmar Schacht, banquier du Reich.

Un homme et un aspect de cette période que je ne connaissais pas,et que je découvre via cette B.D offerte par mon fils pour mon anniversaire.

Des dessins nets, précis, mais vivants, tels que je les aime, dans cet Art à part. Des explications sur le plan économique accessibles, et un Schacht apparemment soucieux de rembourser la dette de son pays, de relancer l'économie et donc d'exporter, ainsi que de réduire le nombre des 6 millions de chômeur de l'époque, mais qui doit faire face à la montée du nazisme et ses partisans, plus soucieux d'investir dans l'armement.

J'ai marqué "un temps d'arrêt" devant certaines scènes, où on le voit "tenir tête" à Hitler, et lui dire ce qu'il pense, droit dans ses bottes!!



Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Pierre Boisserie (1069)Voir plus

Quiz Voir plus

Des familles remplies de 'N'

...

malsonant
malsonnant

21 questions
30 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , orthographeCréer un quiz sur cet auteur

{* *}