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Critiques de Pierre Boisserie (532)
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Le banquier du Reich, tome 2

Téhéran, Iran, 1952



Un an après une première approche par un agent du Mossad, nous retrouvons Hjalmar Schacht qui met ses compétences économiques au service du gouvernement de Mossadegh.



Un soir, le mystérieux agent le contacte de nouveau et le convainc de quitter la capitale pour se réfugier dans un village reculé, prétextant une intervention imminente du Mossad chargé de l'enlever pour le faire juger en Israël.



Schacht, c'est le grand argentier de l'Allemagne nazie des années trente, ministre des finances du Reich. Nous l'avions quitté à la fin du tome 1 sur son éviction progressive des cercles du pouvoir.



Ce second tome s'organise en deux temps distincts : une première partie où Schacht, devenu un quasi-opposant à Hitler, participant à des tentatives de complots, va faire l'expérience des prisons et des camps nazis, découvrant ainsi l'envers d'un décor qu'il a contribué à édifier ; puis une seconde partie où Schacht va cette fois faire l'expérience des geôles alliées, et comparaître devant notamment le tribunal de Nuremberg, afin d'y être jugé.



Travail remarquable des auteurs, qui comme dans le tome précédent, dessinent en creux le portrait d'un homme ambivalent, tant du point de vue de son comportement à l'égard de l'idéologie nazie que dans sa relation aux autres. Un homme capable de défendre les lois de Nuremberg au temps de sa puissance comme ministre des finances du Reich, et qui dans le même temps va permettre à la famille juive de l'un de ses collaborateurs de s'enfuir en Suisse ...



Les auteurs ne jugent pas. Ils nous laissent, comme l'agent du Mossad, nous faire notre propre opinion. Même si la dernière page ... et même si cet agent ...



Il vous reste à lire ces deux ouvrages sur le banquier du Reich. Deux ouvrages remarquables et une lecture très instructive.
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Le banquier du Reich, tome 2

Des comptes à rendre.

En 1952, alors qu’Hjalmar Schacht dispense ses conseils de négociateur à Téhéran, il est surpris dans sa chambre d’hôtel par le même agent du Mossad intervenu l’année précédente à Tel Aviv qui l’avertit d’un danger imminent et lui propose son aide pour fuir et se cacher. Schacht accepte et reprend alors le fil de son histoire passée depuis sa disgrâce et ses emprisonnements successifs pendant des années, par les nazis puis par les Américains.

Parfaitement agencé, le second volet fait suite au premier tome, dans le respect de la chronologie et de la véracité historique. Hjalmar Schacht ne sait pas mentir et enrober ses propos. Il ne cache pas que son secrétaire Rolf Lübke est marié à une femme juive et malgré la pression, il persiste à travailler en toute confiance avec Lübke. Fatalement, dans l’environnement paranoïaque d’Hitler, Schacht devient indésirable. Quand le führer est visé par un attentat, Schacht est soupçonné de faire partie du complot. Son chemin de croix va commencer : prisons, interrogatoires, menaces d’exécution, etc. Lorsque l’Allemagne capitule, Schacht n’en est pas pour autant libéré. Les Américains vont continuer à le détenir emprisonné jusqu’au procès de Nuremberg où il sera enfin acquitté. Schacht n’est pourtant pas un chevalier blanc ou un bon samaritain. Son implication politique est réelle et même s’il ne cautionne jamais le bellicisme d’Hitler et les lois raciales, il souhaite la grandeur et la « pureté » de l’Allemagne. Schacht est ambigu et la rencontre non fortuite avec l’agent du Mossad qui pourrait apporter quelques lumières sur sa personnalité ne fait que mieux en accuser la superficie des noirceurs.
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La trilogie berlinoise, tome 1 : L'été de cri..

J'ai beaucoup entendu parler de cette fameuse trilogie berlinoise de Philippe Kerr. Le roman est d'ailleurs dans ma pile à lire.

Le bulleur.podcast a sorti un épisode sur l'adaptation BD qui m'a donné envie de lire le roman graphique avant même de lire le roman.

L'histoire se passe à Berlin en 1936, au moment des Jeux Olympiques. Un meurtre, un détective privé, du banditisme, la gestapo... Tout y est pour nous mettre dans l'ambiance berlinoise et allemande en 1936.

Les dessins y sont également pour beaucoup.

Les nombreux personnages m'ont un peu perturbé. Il a fallu que je m'accroche pour pouvoir comprendre les différentes intrigues du récit.

En même temps, il ne doit pas être évident d'adapter un pavé de près de 1000 pages.

J'ai réussi à aller jusqu'au bout tout de même et à plus ou moins reconnaître et comprendre le rôle de chaque protagoniste.

J'attends donc la suite et je commencerai certainement le roman avant pour m'imprégner des différents personnages.
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Le banquier du Reich, tome 1

L'arrivée au pouvoir d'Hitler, d'un point de vue économique.... je dois avouer que j'ai eu un peu de mal à suivre.

Les dessins sont très classiques, et je n'adhère pas trop.

Le récit est assez linéaire, sous forme de souvenirs... donc rien d'extraordinaire, si ce n'est de permettre de découvrir un côté particulier de l'Histoire.
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Le banquier du Reich, tome 2

Suite et fin de l'histoire du "banquier du Reich". On le retrouve en 1952 à Téhéran. Dès son arrivée, il est emmené de force à Abyaen, village montagnard iranien par un agent du Mossad pour, soi-disant, le soustraire aux Kidons qui le recherchent, mais surtout pour connaître la fin de son histoire débutée l'année précédente dans un avion. En Juillet 1939, Schacht est destitué par Hitler et commence pour lui la descente aux enfers, des camps de concentration aux prisons alliées jusqu'à son procès à Nüremberg où il sera acquitté comme deux autres dignitaires nazis. Mais son interlocuteur israélien est obnubilé par une question: qu'est devenu Rolf Lübke, collaborateur juif de Schacht? Ce 2ème album est tout autant réussi que le 1er que ce soit au niveau du scénario ou du dessin.
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Le banquier du Reich, tome 1

Une BD passionnante qui raconte l'histoire de Hjalmar Schacht, un personnage moins connu du IIIème Reich, un génie de la finance qui, par trois fois, a sauvé le Reich de la banqueroute, a porté Hitler au pouvoir avant de prendre ses distances à cause, notamment, de la question juive. Le scénario est bien construit, on ne s'ennuie jamais. Le récit du "banquier du Reich" est crédible et ses explications sont convaincantes. Le dessin est très réaliste et contribue à la fluidité du récit. Un album réussi.
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Cigarettes : Le dossier sans filtre

Etant fumeur moi-même, j'avoue avoir repoussé la lecture de cet ouvrage pendant plusieurs semaines (d'ailleurs je vais m'en allumer une petite en écrivant cette chronique). Bien que friand de romans graphiques (comme on dit dans la jargon éditorial), ces longues BD qui prennent bien le temps de développer leur sujet, je ne savais pas trop à quoi m'attendre ici tout en préjugeant une atmosphère lourde et culpabilisante pour ma santé. Car évidemment nous savons tous que cette cigarette est un véritable poison. Finalement, cette lecture est d'un certain point de vue soulageante (en criminalisant les industriels davantage qu'en culpabilisant les fumeurs) et encourageante (il est toujours possible d'arrêter de fumer une fois que l'on a trouvé le ressort psychologique) même si bien entendu elle poussera le fumeur à se questionner de nouveau sur son addiction. Mais cet ouvrage n'est pas réservé aux seuls fumeurs, loin s'en faut. L'angle choisi est plutôt historique et économique et nous démontre que ce petit "bien" de consommation d'apparence anodine dans sa conception a bénéficié de recherches industrielles et de nouvelles techniques marketing sans précédent pour inonder le marché sur la durée, le tout soutenu par de puissants lobbies n'hésitant pas à se servir du "trésor de guerre" des cigarettiers (leur trésorerie sans limite accumulée grâce à de substantiels bénéfices) pour pérenniser leur business en période de crise et malgré les attaques répétées de l'OMS et d'associations de la société civile. Dans notre société ultra-informée d'aujourd'hui, nous ne sommes plus surpris de découvrir sans cesse de nouvelles preuves et confirmations du cynisme dont les industriels sont capables dans leur recherche effrénée de profits, quand bien même leur marché serait directement en rapport avec la santé de leurs consommateurs. Mais cela va toujours mieux en le disant et en l'étayant. Ce qui reste effrayant, ce sont les exercices de contorsions politiques dont sont capables nos gouvernants pour freiner l'essor d'une industrie nocive, d'autant qu'avec les taxes dont la cigarette fait l'objet, cette manne financière en période de crise durable est heureusement bienvenue pour équilibrer le budget de l'Etat dans un contexte de marchés financiers ne vivant qu'à très court terme. On a aussi tendance à croire que les pertes économiques à long terme induites par les coûts de santé liés aux traitement des maladies et des cancers de fumeurs (actifs ou passifs) constituent un argument économique imparable, mais l'auteur rappelle fort justement que ces morts précoces engendrent aussi des gains en termes de reversements de pensions de retraite... sujet également très sensible à l'heure actuelle. Les politiques n'ont donc qu'une obligation morale (et non économique) de résoudre ce problème de santé publique, et de ce côté-là on ne peut espérer trop de courage de leur part. Sur la forme, si l'ouvrage utilise un second degré prononcé très contemporain (et très en vogue sur les réseaux) qui permet de donner de la légèreté pour traiter habilement un sujet si lourd, son usage un peu trop systématique peut parfois décrédibiliser le propos en laissant croire que le fond n'est pas abordé sérieusement. Le dossier sans filtre en fin d'ouvrage est également très symptomatique de la façon dont nous sommes parfois infantilisés en tant que public ou consommateur puisqu'il enfonce un certain nombre de portes déjà ouvertes... Malgré tout, cet exercice de vulgarisation tient tout de même bien la route dans son ensemble et se destine à un large public qui ne se limiterait pas aux mordus de l'enquête ou aux crypto-gauchistes complotistes. Personnellement, j'aurai préféré un traitement un peu moins focalisé sur la forme et davantage sur le fond en fournissant davantage de détails techniques et de résultats économiques, ceci afin de donner aux lecteurs des arguments pratiques l'aidant dans sa propre analyse et des éléments de langage concrets pour la transmission de son nouveau savoir. Ce ne sont là que des défauts mineurs de l'ouvrage qui a le mérite d'exister.
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La rage, Tome 1 : Amina

La série commence par un clin d'œil à de nombreux auteurs de bande dessinée en faisant référence à leur nom en campant un personnage d'une patrouille militaire en exercice. Très vite, on s'aperçoit avec la disparition de cette unité que nous sommes plutôt dans un registre dramatique. Bref, cela n'avait pas sa place pour un tel type de bd car cela décrédibilise le récit.



L'idée d'une contagion n'est pas très originale. Cependant, la bonne idée est de jouer sur la charge émotionnelle que cela peut avoir quand cela ne touche que des enfants qui se transforment en mort-vivant près à vous dévorer. Quand on a lu Walking Dead, le reste vous paraît bien fade !



Le scénariste a produit déjà de bonnes séries dont j'ai été très souvent acheteur. J'ai l'impression qu'il a voulu s'essayer à ce genre avec plus ou moins de succès. Il y a de nombreux flash-back explicatifs qui alternent avec des scènes d'action. Il est dommage que le tout n'arrive jamais à véritablement décoller. Cela reste divertissant à l'image d'une série B ou d'un bon feuilleton.
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Nakara, tome 1

Nakara commence comme une simple chasse aux sorcières avec un ordre religieux spécialisé en la matière. Il envoie son meilleur guerrier mais ce dernier va se laisser séduire par la belle sorcière. La suite va encore nous réserver de beaux retournements de situation.



J'ai bien aimé le récit car il mêle des visions d'un futur apocalyptique. La fin du premier tome va nous faire poser des questions quant à l'époque où se situe cette histoire. Bref, il y a un mystère qui sera vraisemblablement levé dans le second tome.



Il est vrai que la trame du récit demeure assez classique mais les ingrédients font que c'est plutôt une lecture agréable qu'on a envie de suivre jusqu'au bout. Le style de Pierre Boisserie me convient parfaitement. A noter également que les couvertures sont magnifiques. Les décors et les personnages sont réalistes.



Bref, après un premier tome prometteur, nous avons droit à un second chapitre qui nous livre certains secrets qu'on avait toutefois devinés. Il est question d'une sorte d'expérience temporelle. Il est dommage que la couverture révèle tout de suite le grand secret. J'ai l'impression que la suite va se limiter à un combat entre notre héros et l'ordre. Par ailleurs, les invraisemblances se multiplient comme cette fille qui devient une belle femme en quelques jours. On ne mesure pas encore tous les enjeux qui interviendront dans le troisième et dernier tome.
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Le banquier du Reich, tome 1

BD



«Le banquier du Reich » (T1) de Cyrille Ternon

Ed. Glenat



Bonjour le BDphages......



Histoire de Hjalmar Schacht, grand argentier d’Hitler.

Cet homme, président à vie de la Reichsbank, sauvera par trois fois l’Allemagne de la faillite.

Qui était vraiment Schacht?

Un génie de la finance sans aucun doute

Un homme dévoué corps et âme à son pays ? Oui

Un personnage cynique et opportuniste ? Oui



Histoire très intéressante, en deux tomes, d’un des plus grands économistes de tous les temps qui, si il n’avait pas été allemand, aurait pu recevoir le Nobel de l’économie.



Excellent récit historique accompagné d’un dessin très réaliste



Vivement la suite
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Le banquier du Reich, tome 1

La couverture donne la mesure et le ton de cet album. Apparaît la stature d’un homme, un ministre de dossiers, animée par une raideur et une intransigeance. Dans la continuité des BD historiques de Glénat, cette nouvelle série se concentre sur cet homme, sur sa cohérence sensible et intellectuel derrière l’image. Cet album veut percer le mystère. Dès le début, dans les dessins, tout est là. Les décors sont plantés. l’époque, l’ambiance également. Les dialogues sont clairs, développant l’histoire et présentant les personnages. Cette BD est avant tout une histoire d’êtres. Le travail sur les figures incontournables est marquante. Les traits des figures marquantes du XXème siècle (Hitler et Goering reviennent régulièrement) ne sont pas trop accentués. La finesse du dessin permet alors de les mettre en scène. Ce ne sont pas des statues ou des caricatures. Leurs paroles, dans toute leur violence et leur détermination, se font entendre. La rhétorique est au cœur de la relation entre Schacht et le régime politique. La parole de cet homme de l’ombre doit être rétablie dans toute sa complexité. C’est toute sa logique et les aléas de son histoire qui mènent la bande dessinée. Le contexte n’écrase pas le personnage de Schacht. Attaché à ses théories économiques et désireux de sauver son pays, il semble ne pas vraiment voir la montée du nazisme et imaginer les conséquences possibles. Finalement, les auteurs excluent rapidement cet aveuglement pour pointer la position délicate (et discutable ?) choisie par cet homme : rester proche du pouvoir pour mieux le contrôler et ne pas rentrer en opposition ouverte. Alors s’ouvre la brèche d’une drôle de résistance. Pour autant, à aucun moment ne s’établit une tentative d’héroïsation du personnage. Dialoguant avec cet agent du Mossad qui rappelle le contexte et les mots employés à l’époque (derrière lesquels se cachent une idéologie), Schacht reste d’une droiture imperturbable, mû par une solide assurance. Faisant quelques rappels à sa vie privée, les auteurs travaillent le portrait d’un homme, de ses parts d’ombre, de ses choix pour définir sa logique, sa cohérence. Il s’agit de dessiner un bloc et ce premier tome parvient à le constituer tout en conservant les failles de l’homme en suspens. Vivement le tome 2 !
Lien : https://tourneurdepages.word..
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Roma, tome 1 : La malédiction

Un tome esseulé dans la BDthèque familiale… tiens tiens… celui-là, on l’a surement acheté par hasard, puis oublié… Voyons voir si on complètera la série ou pas...



Ce premier tome démarre l’histoire de Rome à ses origines les plus lointaines : la guerre de Troie et la fuite d’Enée lors de la chute de la ville. A l’histoire mythologique que l’on connait grâce à l’Iliade et à l’Enéide, vient s’ajouter une malédiction qui prend la forme d’une statuette, ajoutant un côté fantastique à une épopée qui l’est déjà quelque peu.



L’idée est excellente mais je ne suis pas tout à fait convaincue par ce premier tome et je ne sais pas trop dire pourquoi… J’ai comme un goût de trop peu, tout en ayant l’impression que c’est too much… J’apprécie pourtant le dessin réaliste et agréable à regarder.



Du coup, il va falloir que j’aille acheter le second tome pour vérifier si mon impression se confirme… mais c n’est pas urgent...
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Dantès, tome 3 : Le Visage de la vengeance

Alexandre n'est plus, ainsi débute sa vengeance, avec la création du personnage de Christopher Dantès, qui va tisser sa toile autour de ceux qui l'ont mis à terre. Le suspense est bien présent et on se délecte de voir le piège se former sur ce groupe de personnages plus antipathiques les uns que les autres.
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Dantès, tome 2 : Six années en enfer

Dans ce deuxième tome, Alexandre, le trader naïf, comparait à son procès, seul responsable de la faillite de sa banque. Le complot est énorme et ce dernier est condamné à vingt-deux ans de prison. Il partage sa cellule avec un geek et ensemble ils vont préparer son retour, tel l'Abbé Faria avec Edmond Dantès. Même si nous connaissons tous l'histoire de Dumas, cette série Dantès tient en haleine, le suspense est présent et l'intrigue très bien développée. Les dessins me plaisent beaucoup même si je trouve que les visages des personnages se ressemblent tous.
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Saint-Barthélemy - Intégrale

Très belle édition intégrale des Arènes, avec une couverture toilée et titre gaufré au vernis sélectif sous une jaquette avec illustration originale. La quatrième est illustré par des vers de Voltaire dans la Henriade. Les trois tomes s'enchaînent comme trois chapitres (sans les couvertures originales des albums). L'ouvrage se termine par un cahier graphique de croquis de six pages. Très joli travail même si du fait du sujet et du sérieux de la BD j'aurais apprécié une préface ou un texte de contexte historique en accompagnement. L'éditeur pourra toujours prendre cette initiative dans une future réédition.



Alors que les protestants ont marqué une étape importante dans la guerre civile qui les oppose aux seigneurs catholiques, sous le regard calculateur de la Couronne, le mariage de leur chef Henri roi de Navarre (futur Henri IV) avec la sœur du roi Charles IX va donner lieu à un assassinat planifié des principaux chefs de guerre huguenots à Paris, le 24 août 1572. Ce récit nous rend témoins de ces événements au travers des yeux d'Elie Sauveterre, un jeune noble dont la famille est impliquée des deux côtés de la religion...



Je ne suis pas très attiré par les BD historiques classiques de chez Glénat, leur préférant des œuvres plus sombres ou penchant vers la fantasy comme le Roy des Ribauds ou Servitude. Mes très bonnes relations avec l'éditeur Les Arènes (qui publie peu mais globalement de très bons albums sur des projets d'auteurs) me permettent de découvrir cette BD que je n'aurais probablement pas ouvert en librairie. Comme quoi on gagne à sortir de ses habitudes...



Si Saint-Barthélémy est sorti en trois albums, le découpage et la chronologie des événements en fait plus un gros one-shot qui mérite grandement d'être lu d'une traite. Une lecture concentrée et rapide tant ce survival est dense et tortueux, comme les ruelles de Paris que le personnage principal parcourt dans tous les sens afin d'accomplir sa mission et échapper aux fanatiques guisards. Pour qui ne connaît pas bien cette partie de notre histoire, le complexe jeu politique entre les membres de la couronne (le roi fou Charles IX d'un côté, son frère guisard et futur Henri III ou la Reine-mère Catherine de Medicis de l'autre), les protestants (Henri de Navarre futur Henri IV) ou les rajouts narratifs du scénariste Pierre Boisserie) pourra paraître très complexe. Pourtant la construction scénaristique et l'intelligence de mettre la focale sur Elie de Sauveterre et le drame familial qu'il découvre permettent au lecteur une lecture agréable qui aide à suivre en parallèle un récit d'action dramatique entrecoupé des débats ciselés dans les chambres du Louvre.



La grande force de cette BD est de nous mettre en plein cœur d'un des événements majeurs de l'histoire de France et de l'histoire du christianisme (les Arènes avaient déjà publié une histoire politique de l’Église que j'ai chroniqué ici). La puissance visuelle du film de Chéraud La reine Margot est dans toutes les têtes et il est toujours difficile d'aborder cet événement sans citer le film. Les auteurs y parviennent en se concentrant sur le témoignage de Sauveterre. L'histoire peut être répartie en trois thèmes: les errements de ce dernier dans Paris et son témoignage des massacres, l'évolution presque heure par heure de cette nuit et des jours qui l'entourent ainsi que les motivations politiques des différents responsables politiques, enfin, pour cadrer le tout, le récit de la fratrie de Sauveterre, répartie entre les trois parties de la BD et dont les révélations expliqueront en partie les décisions d'assassinats. Encore une fois la subtilité des discussions politiques est vraiment remarquable! Si le fanatisme est bien sur au cœur du récit (avec quelques exagérations graphiques de Stalner dans les séquences de foules), tout est politique et l'on comprend vite que la finalité de l'affaire reste bien la prise du trône de France: dans un contexte de guerre civile qui affaiblit la couronne Valois avec un souverain fou sur le trône, dynasties protestantes comme catholiques cherchent à récupérer la dignité royale à l'aune d'une crise majeure.



Avant de commencer la lecture je ne voyais pas bien l'intérêt d'une BD sur un évènement en particulier. J'ai été détrompé en découvrant une remarquable construction aux multiples points d'intérêt, notamment graphiques. Eric Stalner propose des planches très détaillées avec notamment des visages impressionnants. La colorisation est un atout majeur des planches en apportant élégance et détails à des encrages déjà très maîtrisés du dessinateur. On pourra tiquer sur quelques tics comme ces textures sanglantes omniprésentes même sur les habits des nobles qui n'ont pas quitté le Louvre mais cela participe à une ambiance morbide de folie collective qu'avait déjà fort bien représenté Corbeyran sur son Charly 9. N'ayant rien lu de Stalner précédemment, je découvre un dessinateur confirmé et de caractère. Les quelques faiblesses des arrières-plans ou de décors seront mis à sa décharge sur la quantité de travail de l'ensemble du projet.



D'une lecture complexe, cette BD donne le sentiment d'un temps suspendu, de minutes de conciliabules politiques en même temps que du déroulement des massacres. Une sorte de théâtre dramatique en trois actes. Un ouvrage maîtrisé de bout en bout, jusque dans le travail d'édition. La portée du projet peut sembler restreinte du fait d'un cadre serré, presque documentaire, mais l'ampleur historique de l’événement suffit à balayer ces impressions en aboutissant à une BD importante
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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La croix de Cazenac, tome 8 : La Mort du Ti..

J'ai lu ce 8ème tome immédiatement après le 7... c'était une bonne idée, il n'y a en fait qu'une seule histoire et je trouve dommage qu'elle soit découper en 2 volumes.

Ce cycle est purement dans la veine espionnage, il est question de chamanisme mais sans que cela soit le sujet principal, ni que des choses étranges ne se produisent…

En prime, il y a une histoire d'amour/adultère qui pimente un peu le récit.

Ces dessins donneraient presqu'envie d'aller visiter l'Egypte, mais j'imagine que ça a du pas mal changer en 100 ans.

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La croix de Cazenac, tome 7 : Les espions d..

Une petite pause dans la lecture de cette série m'a fait beaucoup de bien je crois. Je trouve ce 7ème tome bien plus agréable et sympathique à lire que les précèdent.

L'histoire revient sur l'espionnage sans ésotérisme, et cela me convient. Mais je ne doute pas que cela change.

Je vais lire la suite immédiatement : les histoires sont trop liées pour faire une pause.
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La croix de Cazenac, tome 5 : La marque du ..

En empruntant cette série, je ne m'attendais pas du tout à ce type de récit. J'imaginais quelques choses de beaucoup plus classique. Alors évidemment je suis un peu déstabilisée.

Je pensais que la multitude de tomes en 48 pages se laisseraient lire tranquillement, mais en fait, les tomes appartenant à un même cycle racontent des histoires beaucoup trop continues et imbriquées pour ne pas les lire tous ensemble….



Ici, le sujet semble un peu plus centré sur la partie terre à terre de l'histoire : des histoires d'espions. Mais c'est des espions qui ressemblent tellement à James Bond que je ne les trouvent pas très crédibles.

Je poursuis ma lecture de la série sans grande conviction
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La croix de Cazenac, tome 2 : L'ange endormi

J'ai emprunté la totalité de la série en une seule fois. Et à la lecture de second tome, je pense que c'est une bonne idée car je crains de vite me perdre dans toutes ces pistes qui partent dans tous les sens, sans que je puisse identifier les vraies des fausses.

Pour le moment c'est très confus. Mais à l'histoire d'espionnage se mêle maintenant un lourd secret de famille… de quoi m'intriguer un peu plus.
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Dantès, tome 1 : La chute d'un trader

Réécriture du Comte de Montre-Cristo d'Alexandre Dumas, Dantès un thriller dans le monde de la finance. Ce premier tome se focalise sur la chute d'Alexandre, brillant trader victime d'un complot.
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