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Critiques de Patrick Pécherot (243)
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À cheval sur le vent

La guerre d'Algérie fut une sale guerre dont on taira le nom et que le pouvoir baptisera d'une "opération de maintien de l'ordre". Les guerres sont toutes sales, les libérations du joug du colonisateur s'habillent d'une légitimité cruelle, comme celles qui combattent les totalitarismes. On le sait, les bombes tuent de la façon. Des guet-apens, que ce soit dans le Djebel ou dans la jungle, gicle le même sang, d'un côté comme de l'autre. Je suis français, j'obéis à l'ordre, je suis lâche, je n'ose dire non à l'absurdité de l'Histoire. Lui, Yvon, dit non à l'enrôlement, n'y va pas, paie pour ça.

Le recueil des témoignages, le croisement quelque peu excessif entre le sort de la Bretagne et celui du Maghreb, que l'on pardonne volontiers tant les tripes parlent pour témoigner de ce les hommes font aux hommes. L'excessif Xavier Grall y va d'une plume acérée, sans concession, jamais, à fleur de peau, toujours. L'on retrouve ici les folles envolées de l'idéalisme portant aux nues la lutte contre la coercition, l'injustice et la barbarie d'Etat. La cigarette, l'alcool et les coups de gueule font le discours, ils charpentent l'indignation, ô combien absente aujourd'hui.

Il serait tentant de comparer une époque à une autre, un peu vain aussi.

Un cri contre l'indifférence, tel est ce livre qui fait revivre un combattant d'une identité bretonne, refuge d'une déception apportée par la souillure d'une autre identité au nom de laquelle l'ignominie fut commise.

Le trait peut sembler un peu grossi, mais non, on y croit, à l'amour du prochain, aux défauts d'une grande sensibilité à l'autre.

Merci
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Pour tout bagage

J'ai moyennement apprécié ce court récit relatant les remords trente ans après, d'un activiste d'extrême gauche, entrainé par sa bande de lycéens a commettre un acte irréparable.

Le style de narration est extrêmement chargé en références de l'époque (seventies) que j'en ai frôlé l'indigestion.

J'ai trouvé la construction assez originale toutefois.
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Belleville-Barcelone

Dans la lignée des Nestor Burma (ici le détective porte d’ailleurs le même prénom), on navigue dans le Paris d’un Front populaire qui se délite, où un fait divers va prendre des proportions très politiques. L’enquête est prétexte à rappeler, lors de la Guerre d’Espagne, la « mise au pas » par les staliniens de tout ceux qui ne sont pas dans la ligne officielle de l’URSS, et on se trucide entre rouges alors que les franquistes conquièrent le pays. Une lutte qui se poursuit dans les quartiers de Paris où l’on croise de nouveau André Breton (qui apparaissait dans le livre précédent, « Les brouillards de la butte »), Fréhel, Gabin, Michel Simon, Joe Privat. L’argot du privé et de ses potes, le Paris populaire et la langue de Pécherot en font un cours d’histoire agréable à suivre, toujours bon à lire, même 20 ans après sa parution.
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Pour tout bagage

Lecture quelque peu mitigée : j'ai adoré ce groupe d'adolescents dans les années 70, leur amitié, leurs rêves de révolution et leurs idoles : la bande terroriste du GARI qui avait enlevé un banquier espagnol.

L'atmosphère de l'époque est très bien rendue, avec bande son, images sépia et rappels du contexte historique.

On sent toute la nostalgie du narrateur qui de nombreuses années après le meurtre (certes involontaire) qu'ils ont commis, recherche ses compagnons.

Le style est lui aussi très frappant, plein de gouaille et de passion dans les phrases revendicatrices des personnages.

Mais, (il y en a un) ce qui m'a perdue, bloquée ou freinée, je ne sais pas trop, c'est le caractère haché du récit. On n'a pas un réel enchainement entre les événements ni même une présentation construite du passé, tout semble revenir par flash au narrateur et donc nous arrive aussi par bribe. Toutes ces ruptures m'ont gênée dans ma lecture.
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Belleville-Barcelone

Dans ce livre, Patrick Pécherot nous entraîne dans le Paris post Front populaire, juste avant la guerre et pendant la guerre d'Espagne.

Nes, détective privé, enquête sur une mystérieuse disparition.

Le récit et la plume sont un délice, du pur argot de titi parisien. On se croirait face à un film avec Jean Gabin.

Quant à l'histoire, elle est remarquablement documentée. Je recommande absolument.
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Pour tout bagage

C’était un groupe de 5 potes, lycéens, dans les années 1970. Les seventies, la révolution, l’élan de liberté et son lot de violences. Un acte stupide les conduit au meurtre. Une balle cueillie au vol et Edmond trépasse. Jamais ils ne seront confondus. 45 ans plus tard, un anonyme menace de révéler l’histoire dans un livre. Alors, l’un des membres du groupe ressort de vieilles photos d’époque, part à la recherche des autres et les souvenirs jaillissent. Souvenirs d’un temps révolu, d’une jeunesse enfuie et d’existences brisées par la bêtise.



« Pour tout bagage » est un roman noir écrit par Patrick Pécherot. J’ai pu le lire dans le cadre d’une opération Masse Critique.



Les deux premiers chapitres, brefs, exposent le cœur de l’intrigue dans une écriture brute, sèche, efficace. Et puis vient le troisième, titré celui-là : « kodachromes », et avec lui apparaît un parti pris dans l’écriture qui la rend très difficile d’accès. Le point de vue se veut pourtant original : dérouler le passé à la lumière de photographies qui révèlent aujourd’hui, en négatif, les souvenirs d’un autrefois figé dans le sépia des couleurs délavées. Si les images permettent de dérouler l’intrigue, le fil reste toutefois ténu, tant c’est plutôt l’Histoire des années 1970 qui est contée à la faveur de morceaux d’événements, tels de petits fragments kaléidoscopiques. Pour qui (comme moi) n’a pas les référents historiques pleinement en tête, l’effet produit est celui d’un délitement de l’intrigue à la faveur d’un ensemble hétéroclite d’événements historiques déclinés en de longues énumérations. L’ennui n’est pas loin et je me surprends à sauter des lignes pour tenter de retrouver le cœur de l’intrigue qui m’avait semblé bien annoncée au début, prometteuse en somme.



Parfois, le récit plus intime reprend le pas sur le récit historique et je retrouve un regain d’intérêt. D’autant que l’auteur sait user, çà et là, d’une touche cynique bienvenue. Pour autant, ces références tantôt à l’histoire, tantôt à des paroles de chansons alourdissent l’ensemble et quand la fin se fait jour, la réponse à la question posée au début semble si évidente qu’une touche de déception se rajoute à l’impression d’ensemble bien mitigée.



En bref, j’aurais préféré un point de vue davantage centré sur l’intime d’une intrigue prometteuse, qu’un point de vue si extérieur qui s’efforce de reconstituer une époque.



Pour autant, je tiens à remercier Babelio et les éditions Gallimard pour ce voyage dans l’époque des turbulentes années 1970.
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Pour tout bagage

La nostalgie camarade ! Une balle perdue l'est rarement pour tout le monde, il est alors de bon ton de parler d'une victime qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment, pensée magique dont les medias raffolent pour s'éviter tout boulot. C'est le cas d'Edmond qui allait acheter une montre pour la communion de sa fille. Pour passer de la vie au trépas, une balle en plein coeur a suffi. Qu'est-ce qu'il foutait là ce con ?





Qui tenait l'arme ? Qui a tiré ? Ils étaient cinq comme les quatre mousquetaires : Paul Le charmant ; Yvon, le taciturne ; Antoine, le clown ; Sylvie, l'égérie ; Arthur, le… le quoi, du reste ? Ils posaient en guerilleros mais n'étaient que des bidasses en folie, des nanars ambulants, des nanarchistes qui s'inspiraient de leurs modèles européens d'extrêmistes qui construisaient une révolution en enlevant des patrons. Mais le club des cinq, en gagne-petits, confondait lutte armée et comics, contre-culture et ploum-ploum-tralala, flowers in the cheveux et liberté sexuelle.





Quoi qu'il en soit, l'un d'entre eux a tiré une balle mortelle, un coup parti comme une éjaculation précoce, puis ensemble, ils ont tiré un trait sur ce fâcheux incident. Des décennies plus tard, un élément nouveau impose de nommer l'assassin.





Patrick Pecherot ouvre la boîte à souvenirs, y pioche des fragments de mémoire, des morceaux d'histoire, rappelle le Larzac et l'amour libre mais pas toujours, les assiettes en arcopal et les verres en duralex. Sa nostalgie n'est ni béate ni rétro-utopiste. Au contraire, il porte un regard critique sur une jeunesse sacrifiée sur l'autel d'utopies trop grandes pour elle, mal comprises, mal mises en oeuvre. Dans un langage fleuri, réaliste, l'auteur dresse un constat désabusé, doux-amer, tristounet. Il rend aussi un très bel hommage à la Série noire, à l'agence Fiat Lux ou à Gabriel Lecouvreur. Comprenne qui peut ! Un régal de lecture !
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Soleil noir

Je suis un inconditionnel de Patrick Pecherot et me suis vraiment amusé et régalé à la lecture de ce "Soleil noir", de ce groupe de "bras cassés" qui vont monter au braco, et de leur malchance, car le jour "J", alors que tout semble prêt, maintes fois répétés, ce n'est pas un fourgon postal qui se pointe au lieu où nos quatre compères l'attendent, mais plus d'une vingtaine de fourgons de ladite société, les employés s'étant mis en grève.

Mais à tout "malheur" succède souvent quelque chose de positif, et là, c'est le renouveau du patelin où nos braqueurs préparent leur coup, car tous les convoyeurs de fonds vont venir se restaurer dans l'unique restau du coin, qui va se mettre à tourner à plein régime. Et puis quand la télé s'en mêle, reportage sur reportage, on revoit se pointer un agent immobilier, puis un couple qui veut faire repartir la boulangerie.

Sauf que la grève dure, ce qui n'arrange pas les affaires de nos quatre lascars, et l'agression qu'ils commettent sur le directeur de la société de transports de fonds, sous prétexte de faire avancer les choses et surtout la reprise du travail, synonime pour eux de possibilité de braquage, ne règle en rien la situation.

Sans compter que deux flics, un vieux grincheux qui pourrait nous rappeler le célèbre commissaire Bourrel de mon adolescence et ses fameuses "cinq dernières minutes", vous vous rappelez, quand il claquait son poing droit dans la paume de sa main gauche en criant"mais bon sang, mais c'est bien sûr", et un jeune flic plein d'ambition, viennent y fourrer leur nez respectif.

En paralèlle, l'histoire de "Félix", l'un de la bande des quatre, qui retrouve une photo de son oncle qui vient de décéder et de lui léguer sa maison, une maison pleine de souvenirs mais aussi de secrets. Une photo, un prénom, celui d'une polonaise, qui a soudainement disparu quelques dizaines d'années plus tôt, et dont le tonton était amoureux. Félix enquête à son tour, et va de découverte en découverte. Qui à l'époque, a balancé la "polonaise" expulsée avec plus de 200 autres mineurs polaks?

Le tout sur fond de nostalgie et de souvenirs qui ont pu par moments m'émouvoir, eh oui, le commissaire Bourrel, eh oui, les fameux "Disparus de Saint-Agil", de Pierre Véry, que Pecherot cite, et dont j'ai gardé dans mes rétines les images du film vu alors que je n'avais que 8 ans!!!! Et plein de noms encore, tels Blek le roc, Delon, Belmondo, leurs films du moment.

Un peu comme si les principaux protagonistes de cette histoire se les rappellaient, via Pecherot, parce qu'ils ont compris qu'à cet instant "T", c'était peut-être les seules choses qui leur restaient, leur avenir étant à l'image du titre du polar, "noir", comme son soleil aussi, fatalité et destinée obligent, au moment où le poids de leurpassé est bien plus lourd que celui du court futur qui se présente à eux.

Un polar écrit en "noir et blanc", avec beaucoup d'humour et les couleurs qu'il génère, beaucoup d'images suggestives, beaucoup de gueules "cassées", dont on ne voudrait pas lire la fin tellement elle semble évidente.

En bref, un excellent Pecherot.
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Das Feuer

Un roman graphique qui a la particularité de donner la parole aux soldats allemands, fait rare dans les ouvrages de la Première Guerre mondiale (en France bien entendu, du moins j’imagine). Seconde particularité, le témoignage est sur une période très courte de la guerre, tout simplement une bataille, ou plutôt un pilonnage…

La description de ce moment est racontée de façon sombre, impersonnelle, dans le fracas des obus et des cris. Le dessin au trait gris renforce ce sentiment glauque et cette perte de repère pour cette scène de bataille et de survie du soldat : creuser son trou, fuir sous les bombes, voir tomber ses camarades, chercher son chemin, survivre… un témoignage fort et prégnant.

Pour ma part, je n’ai pas trop accroché au style graphique, même si il faut reconnaître qu’il sied bien au récit. Le texte se rapproche d’un récit lyrique, imagé et déchirant ; là aussi ce n’est pas ce que recherche en terme de témoignage de guerre.

Malgré cela, cela reste un témoignage original qui mérite d’être lu pour mieux appréhender cette guerre qui a brisé les hommes autant du côté français que du côté allemand.
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Hével

Un nouveau Patrick Pecherot, il faut en profiter, tant les romans de cet auteur que j'affectionne sont trop rares à mon goût.

Une écriture sans concession, des mots justes pour pénétrer dans l'âme de chacun de ses protagonistes, pas de manichéisme -le monde ne se résumant pas seulement aux "gentils" et aux "méchants", mais des hommes et des femmes qui réagissent en tant "qu'eux-mêmes" dans certaines situations pas toujours ordinaires.

J'y ai trouvé à la fois comme une sorte de désespoir dans ce "Hevel", de tristesse et d'impossibilité à éviter ou contrer l'ineluctable, mais aussi la petite lueur d'espoir, de celle qui peut laisser croire qu'il ne suffit pas de grand-chose pour changer les gens -du moins, certaines personnes-, de se parler, et par-là, de se comprendre.

Il est noir ce roman qui se passe fin des années 50, période compliquée, (guerre d'Algérie, exactions...) il est triste, il est froid, comme un hiver qui s'annonce déjà comme très rigoureux.

Et quand on arrive à la dernière page, on se dit: "Mince! Déjà fini!".
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Hével

Pécherot nous raconte la guerre d’Algérie depuis le Jura, à des centaines de kilomètres du danger. On sent l’inquiétude des familles dont un enfant est parti, les remous créés par la présence de travailleurs algériens dans la région, les mentalités colonialistes bien ancrées, le racisme ordinaire, le travail souterrain du FLN, les porteurs de valises de l’impôt révolutionnaire… et au milieu quatre hommes dont le destin, par malchance, par profit, par amitié, par conviction, par cynisme, va être complètement transformé quand ils croiseront incidemment la guerre pourtant si lointaine mais dont certains flashs montrent bien toute l’horreur voilée par des médias sous contrôle.
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Hével

Un Jura verglacé et enneigé comme filtre narratif à la fois subtil et violent des impasses de la guerre d’Algérie.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/07/02/note-de-lecture-hevel-patrick-pecherot/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Hével

Transposition de la guerre d'Algérie dans le Jura enneigé. Exportation du conflit on dirait aujourd'hui.

Janvier 1958 .... road movie dans un vieux camion, sur fond de guerre d'Algerie, de meurtre, de haine et de jalousie.



Très bon roman, merveilleusement bien écrit au rythme soutenu, avec des chapitres courts qui nous mènent dans le dédale de ce voyage algéro-jurassien.
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Les brouillards de la Butte

Il y a bien longtemps je lus l'intégrale des romans de Léo Malet édités dans la collection Bouquins. Plus tard je retrouvai, sous les traits de Guy Marchand dans une série de téléfilms, un Nestor Burma actualisé évoluant grosso modo dans un monde contemporain du tournage. Avec "Les brouillards de la Butte", Patrick Pécherot nous ramène aux tout débuts d'un détective qui ne se fait pas encore appeler Nestor Burma, et même à la période qui a précédé ces prémices, au milieu des années 1920. Pipette, c'est ainsi que ses copains le surnomment, Languedocien (comme Léo Malet lui-même) fraîchement débarqué à Paris, subsiste grâce à des petits boulots ou à des piges dans des journaux à scandale. Il participe aussi de temps à autre à des cambriolages que la morale des libertaires qu'il fréquente ne condamne absolument pas, bien au contraire, quand les victimes appartiennent à "la haute". C'est à l'occasion d'une telle visite dans une demeure de grands bourgeois que Pipette et ses acolytes se retrouvent mêlés à une affaire de chantage qui les dépasse totalement. Pipette va y gagner ses premiers galons de détective, au prix d'un tabassage en règle – Nestor Burma sera coutumier du fait – et d'un éloignement volontaire hors de l'Hexagone.

L'intrigue, sans être palpitante, retient l'attention, mais c'est surtout dans la reconstitution du Paris de 1925 que l'auteur excelle, y compris par l'intermédiaire du vocabulaire habituel d'un jeune anar, poète à ses heures, puisque c'est Pipette qui raconte. La décennie 1920, ce sont les Années folles, mais l'amusement et l'extravagance sont assez étrangers aux milieux où ce roman nous balade (les classes populaires et la grande bourgeoisie principalement), mis à part la mouvance surréaliste : André Breton y joue un rôle non négligeable.
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L'homme à la carabine

Dans les années 1910, la bande à Bonnet fait beaucoup parler d'elle. Parmi ses membres, André Soudy est le plus jeune. Malingre, tubard, émotif, c'est celui qui tenait la carabine sur la photo..



L'auteur a souhaité évoquer la bande à Bonnot en parlant plus précisément de Soudy. Texte libre, extraits de journaux et d'audience, références à des écrivains qui ont publié sur le sujet (Aragon, Colette, Boris Vian,...). Cet essai n'est ni un roman, ni une biographie, plutôt un puzzle dont on doit reconstituer les morceaux.



J'apprécie beaucoup Patrick Pécherot, aussi bien "Tranchecaille" que sa trilogie sur Paris parue en Série noire, c'est pourquoi j'ai immédiatement pris ce livre. Je dois dire que je me suis perdue dans ces chapitres qui, en ne voulant pas être linéaires, m'ont semblé bien labyrinthiques !



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L'affaire Jules Bathias

Ici le héros, un jeune un peu timide, décide de faire son arbre généalogique. Il retrouve celui que son père, mort il y a quelques années, avait commencé et s'interroge sur un certain Jules Bathias. C'est son arrière-arrière-grand-père et il est mort en 1917, pourtant son nom n'est pas sur le Momument aux Morts du village et un secret semble l'entourer. Il aurait été arrêté pour vol puis serait allé au Front, mais qu'en est-il exactement ? Etait-il un voleur et un lâche comme semble le savoir Arthur, le fils du Maire et son ennemi juré ? Heureusement autour de lui plusieurs personnes sont prêtes à l'aider..





Bien que ce soit un roman pour la jeunesse, le thème traité (la Première Guerre mondiale) l'est avec finesse et sérieux, et le ton léger et humoristique cohabite avec les révélations les plus dures. Décidément les livres de Pecherot sont toujours de bonnes surprises !
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Les brouillards de la Butte

On est à Paris en 1926. Notre héros est monté de province et survit en faisant des petits boulots, notamment collaborateur dans un petit journal. Il croise aussi les artistes de l'époque et s'essaie à la poésie. La nuit venue il aide quelques copains à délester les riches de leur trop plein de richesses... Mais un jour, à la place des lingots attendus, ils trouvent un cadavre dans un coffre-fort et se retrouvent mêlés à une affaire de chantage qui va remonter très haut ! Le propriétaire du coffre-fort trempe dans une magouille qui remonte à l’époque de l’Armistice de 1918. Certains rois de la métallurgie auraient bénéficié de l’aide de l’État pour l’octroi des hauts-fourneaux confisqués à l’Allemagne en guise de dédommagement de Guerre. Notre héros devient malgré lui apprenti enquêteur...



Cette première aventure de Pipette se poursuivra avec deux autres livres qui présentent en quelque sorte les premières années de "Nestor", qui deviendra le Nestor Burma de Léo Malet. Cette trilogie est donc un hommage rendu par Patrick Pécherot à Léo Malet. La vie de celui-ci se retrouve dans le personnage de Nestor et l'on retrouve avec plaisir les surréalistes, André Breton, les anarchistes, l'histoire en toile de fond et les grandes affaires du moment.



Patrick Pécherot manie une langue proche du parler populaire et de l'argot pour faire revivre cette période si vivante dans le quartier de Montmartre. On imagine tout de suite dans "Pipette" celui qui sera Nestor Burma avec sa capacité à s'attirer des ennuis en soulevant des lièvres bien plus importants que ce qu'il imaginait !

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L'homme à la carabine

La Bande à Bonnot vue de manière originale, à travers le destin de son plus jeune membre, André Soudy, à peine 20 ans. Un roman-collage, comme dit la 4e de couverture, car la narration n'est pas linéaire, digresse, propose des points de vue différents, évoque ceux que l'aventure des bandits tragiques inspirera plus tard. Mais qui était André Soudy et pourquoi a-t-il choisi la voie de la violence ?
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Tiuraï : Une enquête du journaliste Thomas Mecker

Des pavés parisiens à la plage de Tahiti il n'y a qu'un pas que franchis avec virtuosité Patrick Pecherot dans Tiuraï. Sous prétexte d'une histoire policière on découvre la face cachée de l'île : ses bidonvilles , ses populations qui vivent grâce aux subventions de l'état , ses trafics et ses essais nucléaires dont tout ce qui tourne autour est classe Secret Défense . Nous sommes en effet en 1995 et les expérimentations nucléaires a Mururoa battent leur plein . Pecherot , auteur engagé , décrit avec justesse un peuple sous perfusion et en mal d'avenir . Un roman noir sans concession dans lequel on a du mal à croire que les multiples meurtres décrit ici puissent être commis en toute impunité dans un territoire de la République Française .
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Les brouillards de la Butte

Paris début 1900 Pipette, tout jeune homme (je l’ai imaginé en Rouletabille), tente sa chance à la capitale. Il est, tour à tour, laveur de bouteilles, rédacteur d’articles d’un journal local, chanteur à Montmartre, et cambrioleur. Jusqu’au jour où il découvre, à côté d’un coffre-fort, un cadavre. Les ennuis commencent…

Roman très sympa qui nous balade dans un quartier tout aussi sympathique de Paris, car l’auteur a des descriptions très visuelles. Qui nous fait rencontrer également des personnages sympas dont on connaît le nom ou qui nous rappelle des personnages de romans. Du pur bonheur sans prise de tête.

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