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Citations de Michel Ciment (29)


Les gens qui connaissent mon nom, la seule chose qu'ils m'attribuent, c'est la série M.A.S.H. dont je ne suis pas l'auteur.

Il en va de même pour les écrivains de qualité : combien les lisent vraiment lors de leurs premiers tirages ? Par contre, quand ils sont publiés en livre de poche, ils sont connus.

C'est ce qui arrive aux films quand ils passent à la télévision.
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Un homme politique intelligent qui dit la vérité ne peut être élu, car il menace votre condition d'esclave. Nous avons en Amérique une classe moyenne d'esclaves totalement soumis. On leur a donné des voitures en échange de leur obéissance et qu'arriverait-il si on leur enlevait? ...

... Il n'y a pas de liberté de pensée, il n'y a pas de liberté tout court, parce que les gens protègent férocement leur condition d'esclave.

Interview de Robert Altman
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Comme je recopiais sur l'ordinateur mon scénario, mes personnages continuèrent à parler....

...Pour moi, ce sont les personnages qui écrivent le dialogue, je les laisse discuter entre eux et je prends des notes.


Interview de Quentin Tarantino 1992
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En ce moment, Coppola est encore dans la jungle, mais quand il reviendra, il aura une abondance de richesses, neuf heures de film environ, avec des séquences extraordinairement brillantes que j'ai vues, des monologues de Brandon de dix-sept minutes qui sont des films en eux-mêmes ! C'est stupéfiant...


Interview de George Lucas 1977
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Bien que "Bird " n'ait pas été un succès, la Warner s'est rendue compte, à cause des très bonnes réactions que le film a suscités dans beaucoup de milieu, qu'elle pouvait en être fier. C'est un autre aspect du cinéma.
J'ai toujours essayé de convaincre le studio que l'on peut être fier rétrospectivement d'avoir produit certains films.

Il y a de nombreux films dans le passé qui n'ont pas été des succès commerciaux mais dont les studios sont heureux aujourd'hui qu'ils portent leur sigle.

Interview de Clint Eastwood de 1980
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Le scénario, c'est la carte, et les répétitions sont le voyage. Si vous saviez où vous allez, ce ne serait pas la peine de répéter.

Quelqu'un comme Harvey Keitel a besoin d'aller autour du monde _ au moment des répétitions _ pour arriver là où il a commencé. Mais c'est le voyage qui rend son interprétation si puissante.


Interview de Quentin Tarantino 1992
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Je travaille en ce moment sur un projet où il sera question d'un film en train de se tourner. Pas une comédie comme " La Nuit américaine ", ce sera plus dur.

Un regard cynique sur ce qui se passe vraiment à Hollywood. Ce qu'on y fait n'a que des rapports lointains avec l'art. Et pourtant, l'art trouve le moyen de se manifester.
Ne dit-on pas que le crottin de cheval est le meilleur engrais pour les orchidées? C'est ainsi que poussent les films à Hollywood.

Interview de Sydney pollack 1975
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Paramount m'a alors contacté pour tourner un film d'après la série télévision de Star Treck pour 2 ou 3 millions de dollars. J'ai consacré neuf mois à préparer un scénario. Je sentais que cela pourrait être un grand succès de science-fiction.
La production a commencé à Londres puis la Paramount a annulé le projet car ils pensaient qu'il n'y avait pas d'avenir dans la science-fiction.

Deux semaines après, le film " La Guerre des étoiles " est sorti....

Interview de Philip Kaufman 1988
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D'autre part, son importance de cinéaste n'est pas reconnue à sa juste valeur. Ainsi, de tous ses films, seul "Furie" a reçu une nomination à l'Oscar pour le meilleur scénario original. Une certaine lassitude se manifeste chez le cinéaste, qui n'a plus la superbe qu'il affichait au temps de "J'ai le droit de vivre" et des "Bourreaux meurent aussi". Il cherche à rassurer, déclarant à la presse que le public a raison, que l'échec d'un film ne peut qu'être imputé à ses auteurs, que la mise en scène doit être invisible et que les producteurs cherchent, à juste titre, la réduction de leur budget.

Chapitre 4, "American director, 1940-1956"
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Lang a toujours été très discret sur sa vie privée, déclarant à plusieurs reprises n'avoir jamais donné d'entretien à ce sujet, ajoutant même : "Tout ce que j'ai eu à dire je l'ai dit dans mes films et ils parlent pour eux-mêmes." Il a volontiers relié son œuvre aux contextes politiques et sociaux qui l'ont vu naître pour mieux, sans doute, élucider des rapports plus personnels. Il est pourtant évident que les problèmes d'identité, la bâtardise, les rivalités entre frères ont joué un rôle notable dans ses fictions.
Au fil de ses déclarations publiques, le cinéaste a mis en scène sa vie et sa personnalité, rendant difficile de mesurer la part de légende et celle de vérité que contiennent ses rares propos autobiographiques.

Chapitre 1, "Une jeunesse viennoise, guerrière et cosmopolite"
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"Le point de vue d'une rebelle amoureuse.
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La femme dans le film noir est associée à la ville. Si l'ambition sociale de l'homme s'épanouit dans la cité, son désir sexuel rencontre la séductrice, fantasme misogyne où le mâle projette ses peurs et ses instincts agressifs. C'est pourtant l'homme qui est au centre du récit criminel - détective, policier ou gangster - la femme n'existant qu'en marge, alors que dans le mélodrame (surnommé à juste titre le "Woman's Picture") c'est elle qui, victime souffrante, domine la fiction. L'homme est faible et la femme peut se révéler forte, résistante et prête à tout. Il y a bien sûr, les femmes au foyer, épouses fidèles conformes au modèle dominant d'une société patriarcale. Mais il y a surtout les prédatrices, ces mantes religieuses qui attirent irrésistiblement l'homme car, dans l'univers du film noir, l'expression de la sexualité est incompatible avec l'institution du mariage.
Là encore les titres de films s'alignent pour signifier le rôle majeur joué par la femme: Un si doux visage, Adieu ma belle, Gilda, La Dame de Shangaï.
Toute une tradition judéo-chrétienne exerce ici son influence, qui remonte au symbolisme décadent, au romantisme noir, au thème de la Belle Dame sans Merci et, plus essentiellement encore, à la Bible, où Salomé et Dalila dansent avec leurs sept voiles et manient le couteau pour mieux castrer le mâle en lui coupant la tête ou les cheveux.
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Après une scène apocalyptique, chère à Lang - la destruction est au cœur de son œuvre, comme la construction -, où périssent nombre de travailleurs et le robot, la vraie Maria propose un pacte où le cœur sert d'intermédiaire entre la main du prolétaire et le cerveau du patron.
Cette idéologie de l’alliance du capital et du travail, où les exploités sont montrés passifs et soumis, annonçait le fondement de l’État nazi et ne manquera pas d'être critiquée. L'amie de Fritz Lang et sa première biographe, Lotte Eisner, tentera de disculper le cinéaste et de faire porter la responsabilité exclusive du message par Thea von Harbou. En réponse, il lui écrira : "Tu ne peux m'acquitter de rien dans le film. C'est moi qui l'ai réalisé... et c'est moi qu'il faut critiquer en premier."

Chapitre 2, "L’œuvre muette" [A propos de "Metropolis"]
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Réalisé à l'aube du parlant - l'UFA essaie en vain de convaincre Lang d'ajouter des effets sonores -, "La femme sur la Lune" confirme l'ambition d'un artiste qui cherche à donner à penser tout en divertissant et qui refuse la tentation de l'élitisme tout comme celle de la facilité. Il partageait en cela les vues de son compatriote et contemporain l'historien d'art Erwin Panofsky, qui écrivait en 1934 : "Il est certain que l'art commercial court toujours le risque de finir putain mais il est tout aussi certain que l'art non commercial court celui de finir vieille fille."

Chapitre 2, "L’œuvre muette"
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Depuis la disparition de Lang, son statut n'a fait que grandir. Son parcours artistique (1920-1960) se confond avec l'ère du cinéma classique. Il n'a cessé de pratiquer un cinéma populaire dont l'émergence coïncide avec l'arrivée d'une civilisation des loisirs et d'un public de masse. Ce XXème siècle, il l'a exprimé par des images fortes et des récits captivants, sans cesser de s'interroger sur la nature de cette représentation. Il a su aussi relier les problèmes de l'homme moderne aux mythes qui nourrissent son inconscient, ce qu'a compris Godard en le faisant incarner un artiste de culture classique donnant une nouvelle version de 'L'Odyssée". Il n'y a pourtant chez lui aucune nostalgie du passé mais une angoisse profonde devant le présent.

Chapitre 5, "Le dinosaure et les bébés"
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Le cinéma naît en 1895, au moment même où la frontière de l'Ouest se ferme, où les espaces vierges ont fini d'êtres explorés et conquis, où l'espoir d'un territoire en expansion continue s'évanouit. Même si pendant quelques années le western est contemporain de Hollywood (Los Angeles n'est pas loin de certains lieux mythiques de la saga de l'Ouest, tels l'Arizona ou le Nouveau Mexique), il devient très vite un genre lié au passé et teinté de nostalgie, représentant une Amérique aux valeurs élémentaires.
En revanche, le film criminel apparaît avec le développement de la vie urbaine, il s'identifie toujours au présent du pays dont il reflète les soubresauts. Il faut attendre Les Fantastiques Années vingt (1939) de Raoul Walsh pour que le cinéma criminel jette un premier regard rétrospectif sur l'époque des gangsters, et ne soit plus exclusivement synchrone avec les évènements qu'il relate.

Chapitre premier - Crimes en silence
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L'objet, si important dans le film criminel, prend chez Hitchcock une valeur symbolique, comme il sied à cet ancien élève des Jésuites : les cymbales de L'Homme qui en savait trop, le collier de Sueurs froides, le verre de lait de Soupçons, le briquet de L'Inconnu du Nord-Express. Mais la gravité qui domine en général le film criminel est chez lui toujours teinté d'humour.
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Quiconque a eu le privilège de réaliser un film est conscient que c’est comme vouloir écrire “Guerre et paix” dans l’auto-tamponneuse d’un parc d’attractions, mais, lorsqu’enfin la tâche est bien accomplie, peut de chose ans la vie peuvent se comparer à ce que l’on ressent alors.
Chez Eisenstein tout est forme sans contenu, alors que chez Chaplin il n’y a que du contenu et pas de forme.
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[Kubrick : ] Je n'aime pas particulièrement les interviews : on se sent toujours obligé de donner un résumé spirituel et brillant de ses intentions, ou de parler de son style et de sa technique. Il y a des critiques qui font très bien cela... Pourtant [...], cela n'a pas toujours de rapport avec ce qu'on pense soi-même du film.
("Deuxième entretien, 1976", p. 167)
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Jane Campion est comme la bonne fée du Nord dans le Magicien d'OZ. Elle apparaît et, avec un mouvement de sa baguette magique, elle nous rend plus sensibles à la beauté de cette planète.

Harvey Keitel, message à Michel Ciment.
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