Citations de Michael Marshall Smith (147)
Au fond, pensait-il, chacun possède deux personnalités qui se racontent sans arrêt des mensonges.
D'autres avaient déjà tranché pour lui. Après tout la terre tourne, le cœur bat et le sang circule sans qu'on nous demande notre avis.
Des mains habiles et de la gentillesse séduisaient plus qu'on ne l'imaginait.
Si tu sais ce que tu vaux, le monde entier n'a pas besoin d'être au courant.
Me serais-je conduit autrement, les choses auraient pu prendre un autre tour. Meilleur. Pire. Je n'en sais rien. Je décide de croire au libre arbitre, mais aussi à l'idée que nos mouvements ont un rayon d'action restreint, que des arcs prédéterminés nous guident dans le chaos de la vie, que des forces invisibles se dressent sur notre route. Tous, nous nous sauvons, nous nous cachons, nous traversons des nuits d'insomnie, nerveux et troublés, amoindris par les ombres qui hantent nos existences.
Si les autres nous connaissent mieux qu'on se connait soi-même, que devient-on ?
Il ne saurait exister de mal plus effrayant que le bien quand le bien vous hait.
Vous comprenez brusquement que c'est bien là le problème – un bon résumé de l'existence. Il n'y a jamais d'endroit où se reposer quand on en a besoin.
Les familles sont le creuset où se forgent les plus affûtées des épées.
Le chagrin a ceci de redoutable qu’on ne sait jamais quels seront ses effets. Il sourd d’un puits si profond qu’il peut déformer la réalité, ou du moins fausser la perception qu’on en a.
Mais je comprenais ce qu’elle ressentait. Les petits riens du quotidien sont nos béquilles. On a l’impression de surmonter les épreuves jusqu’au jour où l’on s’effondre en constatant qu’il n’y a plus de pain ou que l’on déteste ses chaussures, et les larmes qui nous submergent alors semblent intarissables.
La meilleure politique, avec les actes irrationnels, c’est de ne jamais commencer: quand on a mis le doigt dans l’engrenage, on ne peut plus s’arrêter.
Les petis riens du quotidien sont nos béquilles, On a l'impression de surmonter les épreuves jusqu'au jour où l'on s'effondre en constatant qu'il n'y a plus de pain ou que l'on déteste ses chaussures, et les larmes qui nous submergent alors semblent intarissables.
De nos jours, tout le monde suivait les mêmes émissions, lisait les mêmes magazines de luxe, était sommé par les médias de former une jolie file indienne pour regarder les mêmes films idiots. Les gens arrêtaient de fumer suite aux mises en garde de bonnes âmesqui, dans le même temps, se gavaient de graisses .
Qui vient te parler pendant les longues veillées nocturnes ? Quelle est cette voix que tu entends alors que tu te retournes dans ta peau, paupières friables, sous le poids écrasant des draps ? Tu te dis que ça doit être la tienne, parce que cette voix te connaît tellement bien.
Il y a un dieu, quelque part, dont la seule fonction est de me pourrir la vie. Vous allez dire que je le cherche en acceptant des missions de ce genre. Mais ne vous y trompez pas : le méchant petit dieu participe à mes ennuis. À l’autre bout de l’Univers, un type a passé un pacte avec les autorités en place. Il a vendu son âme contre une vie sans emmerdes. Comme il a bien fallu faire quelque chose avec ces chieries surnuméraires, on me les a données.
Mon gadget était une Grenade-Rhume. Toute personne se trouvant à moins de deux mètres de l’explosion chopait une crève maximale avec tous les effets secondaires : rhinite, mal de crâne, toux, courbatures, la totale. Rien de fatal mais, une fois atteint, on n’a qu’une envie, rentrer chez soi, prendre un grog et se glisser sous la couette pour regarder des vieux films. L’idée de courir après un malade mental dans un tunnel noir vous fait déjà mal à la tête.
Je suis resté quelques minutes à discuter le bout de gras, sans apprendre grand-chose sinon que ma vision de l'humanité, pourtant moyennement optimiste, restait plus riante que certaines. Quand les opinions du gus concernant la politique locale, les homosexuels et les Amérindiens sont devenues trop déprimantes, je suis reparti vers l'hôtel.
L’amour n’est pas un enchantement surgissant d’un monde meilleur pour gratifier deux individus de ses bienfaits, avant de s’en retourner paisiblement chez lui, laissant dans son sillage un couple brisé en deux parties solitaires et malheureuses, mais fondamentalement inchangées. L’amour est un feu qui consume l’âme, parfois pour de bon et parfois de façon éphémère, parfois violemment et parfois dans une lente combustion.
Les enfants disposent d’une faculté de concentration et d’une ténacité bien plus grandes que ne veulent le croire les adultes ; ils prennent leur pied à aller au conflit. Acculez-les dans un coin, et ils vous rendront coup pour coup ; l’astuce consiste donc à cesser l’affrontement et à tenter autre chose. Cela fonctionne tout aussi bien avec les adultes.