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Critiques de Marie Neuser (316)
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Prendre Gloria

En Italie, une jeune fille va à un rendez-vous mais n'en revient jamais. Dix-sept ans plus tard, son corps est retrouvé dans le lieu où elle avait rendez-vous. Pourquoi n'a-t-il pas été retrouvé plus tôt ? A côté de quoi sont passés les enquêteurs ? Quel est le rôle de chacun dans sa disparition ? L'auteur nous fait vivre l'enquête avec ses proches et les habitants de la ville de P. à travers des flash back. Les aller-retour dans le temps pourraient donner une histoire difficile à lire mais au contraire, elle est très fluide et captivante du début à la fin. Je ne connaissais l'auteur avant de la découvrir avec ce roman. J'aime son style d'écriture. Le livre est très prenant, on a envie de savoir ce qu'il s'est passé. Je vous conseille vivement ce livre. Bonne lecture
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Délicieuse

Livre dévoré (sans mauvais jeux de mots) ! Une plume remarquable qui dissèque les pensées les plus spontanées et les plus sombres d'une femme dont le monde s'écroule suite à la liaison de son mari. Personnellement, j'ai compris au bout d'une vingtaine de pages ce que la fin réserverait... mais je suis le public cible de ce genre de roman et j'en connais un rayon sur les tueurs en série ! Du coup les liens se sont fait très rapidement. Pour un lecteur vierge de récits criminels, cela doit être un régal surprenant de tourner les pages de Délicieuse !



C'est cru, sordide, pervers, et tellement humain : le coeur a ses raisons que la raison ignore ; et la haine encore plus. Une étoile en plus pour les références à Bowie !



Heureuse d'avoir découvert cette auteur que j'ai hâte de lire à nouveau.
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Un petit jouet mécanique

Au risque de déplaire, vu les critiques élogieuses sur ce bouquin, c'est l'écriture... Je n'ai pas du tout adhéré !!! Je l'ai trouvé hermétique, étouffante, compliqué... J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages, tellement l'écriture m'a semblé froide... C'est sur que c'est noir, ce roman... et cette écriture qui ne m'a pas plu doit jouer sur l'atmosphère du roman... Mais j'ai vraiment, au final, l'impression d'être passé à côté à cause d'elle justement... Ce bouquin n'était pas pour moi... On passe à un autre !! Mais mention spécial au cadre, cette Corse que je rêve de voir un jour...
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Je tue les enfants français dans les jardins

C'est un très bon roman noir sur le quotidien d'une jeune professeur d'italien dans un collège dit difficile .

J'ai ressenti toute sa souffrance face aux insultes , affrontements et autres harcèlements.

La tension monte au cours de ces petits chapitres jusqu'au drame qui n'est peut être pas celui auquel je m'attendais.

J'ai beaucoup aimé la plume incisive, ciselée de l'auteur .

J'ai hâte de lire un autre de ses livres !
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Délicieuse

Quelques mots, tellement inoffensifs pris séparément. Tellement destructeurs placés bout à bout. Assassins d’une vie et créateurs d’une haine qui prendra sa place. Parce que la nature déteste le vide.

Il faut que je te parle.



Du contexte, à la fois aveu et mise en accusation, plaidoyer et sentence, preuve et alibi, lumière et ténèbres.



D’elle, la gracieuse effondrée, la violente incomprise, la fée devenue sorcière.



Du résultat de ces mots, du cœur en morceaux, du corps en sursis, de la dignité feinte, de la douleur cachée, de la haine nécessaire.



De cette histoire, vieille comme le monde : trois, c’est un de trop.



De cette lutte pour retenir, pour revenir. De la stupeur quand l’être idéalisé ne se révèle que commun. De l’élévation du cœur face aux besoins du corps. De l’impossible pardon. De la gestation de la colère. De la mise au monde du double, monstrueux, mais salutaire. De cette vengeance orchestrée, sublimée, mise en scène.



Des moyens, le verbe comme arme, l’apostrophe guillotine, la virgule assassine. Le monde entier comme témoin. Les réseaux sociaux comme tribunaux.



De ce livre enfin, si particulier. Fascinant et terrifiant. Qui ne ressemble à aucun autre. Qui sera adoré ou détesté, mais qui ne laissera pas indifférent. Parce qu’il parle d’un sujet si banal de façon si extraordinaire. Parce qu’il va aussi loin que là où nous avons, ou aurons, tous rêvé d’aller un jour.



L’auteure ne nous laisse aucun répit dans la lecture, nous prenant à témoins comme son personnage le fait avec sa vidéo.



Est-ce que ce livre est malsain ? Oh que oui. Comme le sont généralement ces histoires quand on les vit. Elle va juste un peu plus loin, un peu plus fort. Et c’est tout simplement excellent.



Elle y décrit l’humain comme on dissèque une grenouille, morceau par morceau. Nous mettant face aux choix de Martha comme si elle nous tendait un miroir, déformant, mais au fond tellement ressemblant.



Délicieuse nous coupe le souffle, nous malmène. Roman noir de jais, il nous entraîne vers un lieu d’horreur absolue : les tréfonds de l’âme humaine.



Dans ce livre Marie Neuser intellectualise la douleur et ses conséquences avec une plume sanguinaire et magistrale.



À lire, bien sûr, absolument même.
Lien : https://annesophiebooks.word..
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Délicieuse

Marie Neuser nous emmène lentement vers ce point de rupture pour un final complètement inattendu dans son accomplissement mais que pour ma part, j’ai trouvé totalement jubilatoire.



Un texte superbe et original, écrit par une auteure dont je découvre la plume certes tard, mais que je suivrai dès à présent.
Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Je tue les enfants français dans les jardins

Choquée par cette lecture. Certes le sort des enseignants dans certaines banlieues est peu enviable. Mais quand cette dénonciation est faite par une auteure qui est la copie quasi conforme de son héroïne, cela tient plus du règlement de compte voire du fantasme de pouvoir éradiquer du système scolaire toutes les petites frappes. A grand renfort de clichés, Marie Neuser construit son texte comme un plaidoyer destiné à justifier la haine que Lisa, professeure agrégée (...) qui daigne enseigner à de pauvres tarés de banlieue marseillaise, ressent pour ses élèves. Une haine très premier degré. qui va la conduire à devenir une criminelle. Un meurtre qui ne sera pas puni. Lisa est donc de la même espèce que ceux qu'elle exècre : un être immoral qui agit en toute impunité.
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Je tue les enfants français dans les jardins

Une vraie surprise que ce petit roman ! Une écriture directe, un propos réaliste au point d'en devenir même dérangeant.... il y a des voiles qu'on n'aime pas toujours soulever...



Lisa est cette jeune professeur qui se trouve noyée dans un collège où la violence ordinaire est reine, une violence verbale, physique, une violence latente qui s'insinue dans chacun ... Pleine des jolies illusions qu'un père professeur inspiré et enthousiaste lui avait léguées, la jeune femme va sombrer petit à petit dans la peur et la dépression.... sa vie privée même va en être bouleversée.



Le constat est sans concession, la hiérarchie est aux abonnés absents. La solitude du professeur face à des collégiens ingérables, des collégiens dont les actes se transforment en harcèlement, dont la violence enfle toujours plus est particulièrement bien racontée et on voit monter petit à petit une haine sourde, profondément enracinée qui prend sa source dans la solitude, la terreur et l'impuissance.... On voit vaciller cette jeune femme désabusée, désarmée devant les incivilités qui dérapent de plus en plus gravement, puis on la voit basculer vers l'indicible : un mépris profond pour ces élèves qu'elle n'arrive même plus à considérer comme des êtres humains :



"sois toujours fidèle au poste pour tenter de créer de jolies sculptures avec de la merde servie par pelletées à chaque jour de rentrée, toute cette merde à bien garder loin des rues tant qu'elle n'a pas atteint les seize ans d'âge."



C'est virulent c'est dérangeant, c'est cru.... Le collège devient une véritable zone de guerre où les ennemis se toisent et se rendent coups pour coups, seule la violence règne et ce jusqu'au point de non retour...



Ayant enseigné un an durant dans un EREA, j'ai trouvé le propos parfois extrêmement juste, j'y ai retrouvé ces moments d'intense solitude, et cette difficulté à vivre son métier, à l'exercer... la description des incivilités, des attitudes est particulièrement fidèle et le basculement de cette jeune professeur ne m'a pas semblé être quelque chose de si irréaliste que ça...

Si le trait est poussé dans les réactions de l'enseignante, c'est pour servir un état des lieux particulièrement alarmant....



Un texte violent, un texte brutal, un texte perturbant qui pose de vraies questions sur les collèges des zones sensibles.
Lien : http://chezbookinette.blogsp..
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Prendre Lily

Je ne connais pas l’auteure française, Marie Nauser. Elle est enseignante et vit à Marseille. Celle-ci a choisi de placer l’intrigue en Angleterre, dans une petite ville balnéaire. Gordon McLiam est chargé avec ses collègues d’une nouvelle enquête : Lily Hewitt a été retrouvée assassinée chez elle. Son corps meurtri dans la baignoire, ses doigts refermant chacun une poignée de cheveux. Les seins dépecés et posés à côté. L’inspecteur est marqué terriblement par cette vision cauchemardesque. Et savoir que ce sont les petites filles de la victime qui ont découvert leur mère ainsi, motive encore plus McLiam à trouver le meurtrier. Très vite, ses soupçons se dirigent vers le voisin de Lily : Damiano Solivo. L’homme, Italien, a appelé la police lorsque les fillettes se sont précipitées chez eux. Son épouse ne travaille pas, lui va tous les jours dans un centre de formation informatique où il prend des cours. Ce matin-là, il a pris le bus et est allé à travailler. A peine était-il rentré chez lui que les filles de Lily sonnaient chez lui. Mais quelque chose cloche chez lui.



Pourtant, son alibi est solide comme le béton. McLiam et ses collègues décident alors d’étudier la personnalité du tueur et cette obsession pour les cheveux, il découvre alors que des jeunes femmes ont eu leurs cheveux coupés net alors qu’elles prenaient les transports en commun. Beaucoup n’ont pas compris de suite ce qui se passait, aucune n’a vu le visage de l’homme. Mais Damiano prend chaque jour le bus. Et puis, le temps passe, les semaines se transforment en mois et bientôt le 12 novembre devient une date anniversaire. McLiam est obsédé par cette enquête et lorsqu’il découvre qu’une jeune femme italienne, Gloria, a disparu après avoir parlé à Damiano en Italie il y a presque quinze ans, McLiam croit tenir une nouvelle piste.



Que dire ? Sinon que j’ai été littéralement happée par ce roman ! Incroyable histoire où la romancière réussit à nous faire ressentir, simple lecteur, la frustration qui grandit lorsqu’on est certain de tenir le tueur mais qu’on n’a pas les preuves nécessaires et même si les indices s’accumulent, même si les interrogatoires réguliers les confortent dans leur croyance – rien n’y fait et Damiano crie son innocence, pire il crée un blog où il se dit victime d’une injustice ! Alors oui, McLiam est dévoré par la frustration de ne pas pouvoir apporter de réponses aux petites filles qui grandissent. Les années passent, McLiam, jeune flic fringuant amoureux, à peine 40 ans, voit sa vie bouleversée. Obsédé par cette enquête, il met sa vie personnelle entre parenthèses, et connaît un grand passage à vide. Puis son avenir lui échappe quelque temps. Et les années passent et on sent tout aussi impuissant que lui. Rageant. Eprouvant.



Le ou la journaliste de Télérama traduit bien ses sentiments mêlés : « L’écriture fiévreuse sert magnifiquement la voix du narrateur, qui confond parfois justice et vengeance » . Car la question est posée : quand les années défilent, et qu’on comprend à qui on a à faire, doit-on déroger aux règles, aux lois pour se faire soi-même justice ?



Résultat : j’ai lu ce livre dans le premier train, dans la café de la gare puis dans le second train et enfin je l’ai terminé le soir-même à l’hôtel ! Impossible de reposer le livre. J’ai adoré les personnages, faillibles, profondément humains et l’hommage rendu à ces hommes de l’ombre qui sont ici pour rendre la justice des hommes. Marie Neuser montre ici le travail ingrat de la police, et la frustration de tenir l’homme responsable et de ne pas pouvoir procéder à son arrestation.



L’autre point fort, c’est aussi de montrer les erreurs policières, la lenteur de certains actes (analyse ADN) ou les problèmes de concertation. Mais Marie Neuser ne juge pas – elle nous rappelle juste que nous sommes tous des êtres humains avec nos failles.



Un roman extrêmement prenant, maîtrisé du début à la fin. Passionnant ! Un énorme coup de coeur. Un polar qui m’a rassuré après avoir eu de vraies déceptions (dans un autre challenge) assez récemment avec ce genre. Le rythme est intense et surtout il ne retombe jamais. Un roman entêtant : une sorte de chasse à l’homme, mais d’un homme qui réussit à toujours se faufiler entre les mailles du filet. Une anguille.



La bonne surprise : je découvre à la fin de ma lecture que l’auteur a publié peu de temps après Prendre Gloria (chez Fleuve Noir), l’histoire de la jeune adolescente italienne qui a disparu en 1993, douze ans avant Lily. Hâte de le lire !




Lien : http://www.tombeeduciel.com/..
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Prendre Lily

J'ai eu du mal avec ce livre au démarrage. On connait l'assassin dès le départ et on passe le livre à suivre l'enquête et à essayer de le confondre. Le meurtre est particulièrement horrible et l'assassin est d'un sang froid à toute épreuve.

Il faut s'habituer à l'écriture très particulière de ce roman. Mais une fois terminée je suis contente d'avoir été au bout de ce livre. Et je lirai les autres livres de Marie Neuser

Mais ce n'est que mon avis..
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Prendre Lily

Une enquête qui dure dans le temps, j'avoue ne pas me rappeler d'avoir jamais lu une enquête si longue dans le temps, mais qui avec le style de l'auteur passe comme un rien. Et cela malgré la frustration que l'on ressent de concert avec les personnages. Impossible d'inculper l'auteur du meurtre par manque de preuves directes alors que les preuves indirects ne manquent pas.



On a aussi une vue sur une nouvelle justice, la face cachée, la justice corrompue par l'argent et le pouvoir. Même dans notre démocratie s'installe ce genre de pratique, très peu souvent je l'espère. Des preuves temps minces des alibis bancales et des témoins pas assez précis l'enquête piétine et piétinera pendant huit ans. Huit ans où les enquêteurs vont se perdre, surtout Gordon.



J'adore le style de l'auteure qui nous donne envie d'en savoir plus, il y a d'ailleurs le tome 2 qui me fait de l’œil et me pose des interrogations, car nous connaissons gloria à travers ce premier tome, qu'y a-t-il de plus à savoir ? J'ai hâte de le découvrir.
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Prendre Lily

Je rejoins en majorité l'avis de ceux qui ont apprécié avec néanmoins un bémol : quelques longueurs par moment même si cela n'enlève que oeu à la fluidité du récit. On n'est pas dans le style thriller par contre (appellation trop souvent employée à défaut) mais dans le polar pur avec la reconstitution pas à pas d'une enquête criminelle de longue haleine.
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Prendre Gloria

« Prendre Gloria » étant un prequel on conçoit donc que ce retour aux sources contient des éléments majeurs concernant l'intrigue, que des révélations vont jaillir en éclaboussant le récit de sombres diableries. Gagné ! Cependant, assez rapidement, l'auteure confirme – puisqu'il ne pouvait pas en être autrement - l'identité de l'assassin mais l'enquête est bâclée alors il va falloir jouer à cache cache – attention, certains recoins sont infréquentables et nauséabonds. L'ossature est en place. Et c'est sur ce point précis de la forme du récit que se situe l’un des intérêts de ce roman noir, sa structure. Au centre trône la Miséricorde, l'église désormais maudite puisqu'il semble qu'elle a bel et bien englouti le corps d'une jeune fille de seize ans, très discrète. Tous les regards se portent sur elle. Ainsi, nous pénétrons dans ce sanctuaire à de multiples reprises pour y découvrir de sales histoires, des messes basses avec de nombreux paroissiens pas si drôles que cela. Ceux qui gravitent autour et qui sont liés à cette affaire vont livrer leurs lots de fatalités, de saloperies en tous genres, de machinations, de perversions. Existe-t-il des êtres sains d'esprit dans cette bourgade ? Les présumés innocents sont coupables et le présumé coupable est innocent ?



La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2016/01/pour-une-meche-de-cheveux.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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Prendre Gloria

Marie Neuser nous emmène encore dans une histoire parfois un peu longue mais magnifiquement écrite. Un nouveau style de roman policier qui ne nous fait pas attendre la fin pour connaître l'histoire, le dévouement. Comparer aux autres policiers, le suspense n'est pas vraiment au fil du roman puisqu'il est là tout de suite, dans la continuité des lignes de l'auteur . C'est un nouveau genre qui m'a plu et déstabiliser en même temps lorsque l'on se rend compte que tous les thrillers policiers sont à peu près constitués sur la même base.

Prendre Lily était superbe et Prendre Gloria l ai tout autant.

Une belle réussite encore une fois pour l'auteur.

A suivre pour ses prochains romans.

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Prendre Lily

Nous suivons une enquête qui a duré de nombreuses années et visant à confondre l'assassin. Le nom du coupable est connu dès le début du livre. Le suspense ne réside pas donc dans cette information. La recherche des indices prouvant de façon irréfutable la culpabilité du suspect est le vrai enjeu de ce livre.
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Prendre Gloria

J'ai lu ce roman sans avoir lu son prédécesseur "Prendre Lily", mais cela n'affecte en rien la lecture et la compréhension de l'histoire.

Cette histoire relate ce qui se passe après la disparition d'une adolescente, Gloria. On y découvre quelques personnes sui se battent pour découvrir la vérité mais surtout beaucoup de personnes qui laissent cette charge à d'autres ou s'arrangent délibérément pour les en empêcher, afin d'éviter les ennuis et les problèmes avec la mafia, qui gangrène même le plus petit village italien. L'histoire est intéressante, effarante car on sent bien que c'est en partie vrai, que cela sent le vécu. L'écriture est moderne, sans fioritures inutiles. La lecture est donc fluide. Le passage incessant d'une époque à une autre est très bien géré et ne perd jamais le lecteur.

Il n'empêche que j'ai eu du mal à ma passionner pour ce livre: passées les 50 premières pages, on a bien compris qu'il s'agissait d'une injustice générale et que qu'il n'y avait pas qu'un coupable mais que tout le monde l'était, par mensonge, par omission, par lâcheté, par cupidité, etc. Et il reste alors 350 pages bien écrites certes mais dont l'idée générale se répète sans cesse. C'est d'autant plus ennuyeux qu'on sait dès le départ qui est le coupable.

L'ennui généré m'a souvent énervé ou endormi.

Pour conclure, je dirai que c'est un livre correct, sans plus, dont le sujet est tellement rabâché qu'on s'ennuie ferme assez rapidement. Un livre inoubliable ? Certainement pas. C'est un bon livre de chaise longue, mais pas un livre de bibliothèque.
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Prendre Gloria

Première incursion dans l'univers de Marie Neuser avec ce roman.



L'alternance entre le passé et le présent ainsi que l'alternance des points de vue des différents protagonistes peut paraitre déstabilisant. Mais au fil de lecture, on comprend ce choix qui nous permet de voir comment l'enquête a été menée, toutes les failles de la procédure ainsi que la psychologie des personnages.

C'est tout le cheminement psychologique qui est intéressant dans ce roman.

Gloria, même si on sait ce qui lui arrive, laisse une empreinte présente dans tout le roman.



Ce n'est pas tant l'enquête sur le meurtre mais plutôt son analyse qui est raconté et je pense que c'est encore plus prenant.



Cette lecture m'a donné envie de lire le précédent "Prendre Lily" .

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Prendre Gloria

Gloria Prats, adolescente honnête, pieuse et proche de sa famille, accepte un rendez vous avec Damiano, le garçon bizarre du village, qui harcèle les filles, et leur coupe les cheveux. Ce sera la dernière fois qu'on la verra...

Ici, l’intérêt ne réside pas dans l'enquête en elle même, puisque le coupable est connu de tous dès le premier chapitre. Mais il se situe plutôt dans le traitement psychologique de tous les protagonistes de cette sordide histoire, ceux qui sont accusés à tort, ceux qui font des faux témoignages, ceux qui sont manipulés par la mafia.

Et l'identification se fait très facilement, car la question qui peut se poser tout au long de la lecture est : comment moi, je réagirais dans pareille situation? Est ce que, comme Elena, l'amie de Gloria, je me perdrais dans les détails, au point qu'on pense que je mens pour couvrir une fugue? Est ce que, comme Adrian, bien qu'innocent, je fabriquerais un alibi pour ne pas avoir à subir des accusations racistes? Est ce que, comme beaucoup, appâtés par le gain ou le quart d'heure de gloire, je raconterais ce qu'on veut bien entendre? Est ce que, comme ceux qui ont successivement trouvé le corps de Gloria, je préférerais me taire pour éviter que mes propres secrets et mes propres crimes soient révélés? Est ce que, comme la procureur Alice Toscanini, pour sauver ma propre famille, je protègerais sciemment celui que je sais coupable?
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Prendre Gloria

Après le coup de cœur de Prendre Lily, j’ai immédiatement plongé dans Prendre Gloria.



Les enchaîner a été pour moi logique et jouissif car les deux tomes s’imbriquent parfaitement l’un dans l’autre. Le second n’est pas la répétition du premier bien que les enquêtes soient évidemment totalement liées. Non. Nous remontons le fil de l’histoire et revenons jusqu’en 1993, sur un crime évoqué quelques fois dans Prendre Lily : le meurtre de Gloria, des années auparavant, en Italie.



On revient sur la « formation d’un monstre », les premiers méfaits et le premier crime d’un homme qui sera sur le devant de la scène judiciaire anglaise, quelques années plus tard. On découvre comment tout a commencé. Et surtout, on en apprendra plus sur les derniers instants de cette petite italienne de 17 ans dont le corps est resté introuvable pendant presque deux décennies.



Pour ce faire, l’auteur remonte le temps, certes, mais donne aussi la parole à une multitude de personnages que nous ne faisions qu’effleurer dans le premier tome. Prendre Lily était britannique, Prendre Gloria est donc résolument italien.On voit les choses sous un autre angle. On découvre un autre discours et des informations qui n’ont jamais été révélées à la police anglaise durant les excursions en Italie faites durant l’enquête de Prendre Lily.



Les masques tombent et doucement, le portrait complet du criminel nous est donné à voir. Cet homme est monstrueux mais il n’est pas le seul à être absolument révoltant. Fils à papa, fils d’une famille italienne riche et puissante, il va bénéficier d’appuis hauts placés qui lui permettront de passer entre les mailles de la justice. C’est toute une mafia qui réagit le petit village aux allures pieuses et tranquilles… Derrière l’authenticité et la religion omniprésente, la réalité est beaucoup plus sordide et tout le monde est, d’une certaine manière, coupable.



Marie Neuser alterne sans cesse son récit entre le passé, 1993 et le présent, celui qui verra l’histoire arriver à sa fin, soit 2010. On découvre les témoignages de ceux qui ont menti, ceux qui n’ont rien compris, ceux qui ont fait pression… Pour bien comprendre, il faut rester vigilant, se rappeler des noms des protagonistes et faire attention au contexte car les transitions entre les différentes époques sont parfois abruptes.

Une lecture passionnante, à découvrir d’urgence si vous avez aimé Prendre Lily. Marie Neuser nous livre là encore une histoire sombre et prenante, sur les traces d’un meurtrier terriblement manipulateur (et surtout bien entouré).
Lien : http://cellardoor.fr/critiqu..
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Prendre Gloria

Une jeune fille disparue il y a 17 ans est retrouvée assassinée dans les combles d'une église. On connait l'assassin pratiquement dès le départ, comme tout le monde, mais les pots de vin, les mensonges, les intérêts des uns et des autres entrainent un doute qui malgré tout nous assaille nous aussi. C'est en cela que j'ai aimé la lecture de ce roman, un très grand réalisme, une écriture fluide, une construction captivante.

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