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Citations de Marc Villard (151)


-J'ai vu la Guigui, hier en ville. Drôlement mignonne pour son âge, s'extasie l'adjoint.
Ouais, mon con, mais c'est pas pour ta gueule.
-Elle a été élevé au lait de chèvre, c'est pour ça ...
Il rit. Heureuse nature.
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Car au-delà des années et des lieux, c'est toujours le règne du livre-marchandise que vénèrent les marchands. Tiens, c'est pas mal dit, çà, je le caserai dans un prochain débat à la FNAC. Ils devraient adorer.
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La vie à la campagne entretient les haines. On ne pense qu'à ça. À ça et au fric.
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- Dis donc, Henri, le roi de la drague, c'est quoi ton idéal de femme ?
- Une petite chienne à qui je parlerais mal, à qui je pourrais mettre des baffes dans la gueule.
- On n'est jamais déçu avec toi. Et Lucien, l'homme des grands bois ?
- Euh... Moi, j'voudrais une femme qui me repasse mes chemises bien proprement.
- Ah oui, d'accord, dit Chloé. Une bonniche, quoi.
- Non, non, j'ai pas dit ça.
- Et toi, Le Tallec ? Insiste Tristane.
- Une apparition . Une femme diaphane qui lirait mes textes le soir à la veillée. Et toi, ton idéal masculin ?
- N'importe qui n'ayant rien à voir avec vous trois.
- Abrutie.
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Un chat dévore une souris sous le chêne près du garage. La queue de la souris frétille, dépassant de la gueule du greffier. Ce genre d'image m'évoque régulièrement le geste Waffen SS et je me sens habité d'un sentiment résistant très fort. Modeste mais résistant. J'arrache la faucille au râtelier et fais sauter la tête du minet.
Maintenant je cherche un coin pour enterrer le nazi décapité. C'est bien moi, ça : toujours à me mêler du monde en marche.
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Plusieurs collègues avec qui j'ai fait équipe cette année viennent me faire la bise et me taper dans le dos. Il faut que j'assure demain soir. Puis Dany et Babar m'entrainent vers la machine à café et on décide que si le 115 ne nous fait pas signe, nous partons en maraude vers la Cité Curial.
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- ... ma foi, je suis satisfait que Le Tallec investisse le créneau littéraire du polar car, pour ce qui me concerne, je vais continuer à écrire comme un porc. Il faut savoir rester à sa place.
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DIMANCHE 19
Le curé, Mimile, m'a coincé pour le sermon d'un prochain dimanche. Ça fait partie des servitudes de la résidence. Il me présentera aux fidèles et je prononcerai le sermon à sa place. Mimile me verrait bien parler de Dieu - c'est obligatoire, dit-il - mais pour le reste il envisage des mots forts sur la violence du monde et celle des quartiers défavorisés. Il faut pardonner, d'après lui. À part ça, il tient très bien le brouilly et le chablis, nous y reviendrons. Donc je relis la Bible et c'est génial : trente pages, dix morts. Ce livre est pour moi : j'adore ces mecs, les apôtres, tout ça.
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Dans la nuit, au grand dam du garagiste, on m'a fauché mes deux rétroviseurs, et c'est un signe qui ne manque pas de sens car je n'ai plus aucun goût pour le passé.
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... je donne un coup de main à Lydia pour le café, dans la cuisine. Elle porte un haut bleu et un short jaune que j'ai du mal à quitter des yeux.
- Tu as réfléchi à l'orgasme dont je t'avais parlé ? dis-je.
- Henri, vous êtes fou. J'ai demandé à ma mère, putain l'engueulade.
- Tu sais toujours pas ce que c'est alors ?
- Ben si.
- comment ça ?
- C'est mon oncle qui m'a montré. Au début ça fait mal mais après c'est super.
- Je le fais très bien également.
- Ah oui ? Vous pouvez porter le café, c'est prêt.
J'adore la campagne, tout est simple.
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Marc Villard
 
 
Un jour…


un jour
je dis comme ça
un jour

me laisserai
couler
dans la brume
génétique

mieux que l'image
d'une image

l'image elle-même
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- Oh, Dieu, qu'ai-je fait pour mériter pareil opprobre ? Dit-elle.
- À qui tu parles, Chloé ?
- Personne, personne.
- Je te sens déprimée, dis-je.
- Ne sois pas faux-cul.
- Tu as déjà baisé avec un vieux mec qui sent mauvais ? Dis-je.
- Seulement avec mon père. Pourquoi ?
- Euh, pour rien, comme ça.
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La jeune Lydia qui nous livre les oeufs de la ferme des Lambert se tient dans la cuisine, scotchée à la petite radio d'Antoinette. Elle a quinze ans, les joues roses et une poitrine pharaonique.
- J'écris une étude sur l'orgasme, tu accepterais une interview ? Dis-je.
- Le quoi ?
- L'orgasme.
- c'est un truc médical, non ?

J'ai un peu de mal avec les adolescentes.
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Des fois, quand j’ai bobo à mon doigt, je redeviens l’enfant aux boucles blondes qui pleurnichait à cinq ans en réclamant sa maman. Veut-on vraiment voir disparaître une innocence de cette qualité ? Je pose la question à ceux qui régissent l’univers car leur responsabilité est fortement engagée.
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J'ai toujours un ticket d'acier auprès des naines et des poivrotes. Cette ravageuse s'évertuait à consolider le mythe.
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Quand les lumières clignotent sur le boulevard, je me pose toujours ces mêmes questions stupides: que fais-tu-là, où vas-tu et pourquoi?
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- Encore ton poker?
- Une petite partie dans le Trastevere, derrière SanCrisogono. Dieu ne sera pas
loin.
- Tu es croyant, Marcello?
- Surtout les soirs de poker.
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le vieux tueur chaussa ses lunettes noires et démonta prestement les trois armes à l'aveugle.
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Le lendemain, Céline tire sa valise à roulettes sur le bitume conduisant à la gare de Lamballe.
C’est une fille de vingt-cinq ans, blonde, les cheveux coupés court. Sa bouche est bien faite et ses yeux bruns sont chaleureux.
Elle se repasse mentalement un film qu’elle connait par cœur. Les années avec Martin, son père, quand il éduquait les quatrième et les cinquième à Saint-Brieuc. Son petit bateau qui cabotait sur les eaux écumeuses entre Dahouët et Erquy.
Les virées avec son frère Paul et leurs parents sur la plage du Val-André, le musée de Mathurin-Méheut, le rire de sa mère, les frasques de son père. Puis un jour, tout s’était lézardé, une histoire d’adultes qui se lassent, d’amoureux qui vieillissent.
Et pour finir, la rupture, les petites cuillères qu’il faut compter et recompter, les mots définitifs et, surtout, la disparition de Martin depuis trois ans.
Une carte à Noel, une autre pour son anniversaire et basta. Paul travaille maintenant en Espagne, plus le temps de rien, surtout avec les enfants et son boulot de cuisinier. Il ne reste qu’elle, la petite dernière, pour tisser un patchwork évoquant le passé
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Jacques Tramson, quarante-deux ans, dont dix comme éducateur de rue, a flirté longuement avec le délit. Son dernier emploi à la DDASS consistait à tendre la main aux camés d'Oberkampf. Le job, monolithique, lui convenait moyennement mais le pire fut de découvrir la direction du groupe d'Oberkampf.
Chaque samedi matin, les éducateurs se retrouvaient à dix heures dans une épicerie désaffectée de la rue de Nemours afin d'échanger leurs expériences, voire s'épauler sur les cas difficiles. Franquin, le boss, et son larbin, Pedro, instituaient un processus relevant de la secte. A dix heures cinq, les éducateurs se réunissaient, debout et en cercle, au centre du local et chacun devait débiter son 'bonheur de la semaine'. Le premier samedi, Tramson n'en crut pas ses oreilles en découvrant les débilités serviles que chaque éducateur inventait ou embellissait pour complaire à Franquin. Quand vint son tour, il déclara :
- J'ai fumé un joint, c'était super.
- Tramson, s'il te plaît, on ne plaisante pas.
- J'en sais rien, moi, on vit dans un monde de merde.
- Réfléchis, pour samedi prochain.
(…)
Le samedi suivant, Tramson, remonté mais passablement abattu par sa semaine, prit la parole le troisième.
- Cette semaine, j'ai bien réfléchi et mon bonheur c'est de m'être masturbé en matant du coin de l'œil les deux putes du métro Saint-Maur. Voilà, c'est mon bonheur de la semaine.
Pedro fit un pas vers lui, la main levée. Tramson saisit la paluche de l'éducateur et lui retourna trois doigts dans un claquement sec.
L'altercation avait dégénéré pour trouver son issue dans le licenciement de Tramson.
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