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Citations de Laure Manel (777)


Là-dessus, il m'embrasse sur la joue et s'en va, me laissant là les bras ballants et le coeur palpitant. Je voudrais rester de marbre, mais il sème sur le parcours des petits riens irrésistibles. Je sens comme un piège se refermer sur moi, mais un piège plutôt doux, tentant et chaud. Le pire des pièges.
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Cela dépend de ce qu'on entend par "qui l'ont traversé". Il y a les gens qui ne font que passer, il y a les gens qui comptent, il y a les gens qui restent... L'idéal, c'est quand les gens qui comptent... restent !
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Il est presque 20 heures quand Antoine arrive. Heureusement qu’il devait faire un effort pour rentrer de bonne heure afin de leur laisser le temps de discuter… Lou est dans son transat, il lui adresse un coup d’œil lointain. Pas un mot, encore moins un bisou. Rien. C’est sec et ça serre le cœur de Rose. Elle se dit qu’en plus de s’occuper de la petite, elle va devoir veiller sur le père et s’assurer qu’un jour il trouve le chemin du cœur de sa fille… Si c’est possible.
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Partir n’a pas été facile, car j’ai rencontré des gens et il s’est passé des choses là-bas qui m’ont aidée, qui m’ont laissé entrevoir le début d’un espoir de sortie de crise, voire de guérison... Mais ma place n’est pas là-bas, et le bonheur me fait peur. Les rares fois où je l’ai éprouvé dans ma vie, il m’a filé entre les doigts, comme pour me dire « tu n’y as pas droit ». J’ai dû être heureuse dans ma petite enfance, et encore... Après, de plus en plus, j’ai senti l’ombre du secret planer au-dessus de moi, jusqu’à en avoir la certitude, et provoquer la fin de l’insouciance, la fin de l’enfance, la fin de la famille que je croyais avoir. Et ce n’était que le début de la fin... après, il y a eu l’autre drame de ma vie.
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Je n’ai jamais su bien choisir les mecs avec lesquels je sors. C’est comme ça. J’attire les cons, toujours la même variété de cons : ceux qui ont le cerveau dans le slip, ceux qui prennent et qui jettent quand ils ont eu ce qu’ils voulaient. Et moi, comme je suis tarte, j’y reviens toujours… Je suis naïve, un peu fleur bleue. J’aimerais y croire… Je me dis que celui-ci n’est pas comme les autres, qu’il me trouve pas que jolie, qu’il aime aussi mon esprit. Qu’y a-t-il de mal à ça ? Et je vais de déconfiture en déconfiture, de déconvenue en déconvenue. J’ai trente-six ans, et je suis désespérée. Je ne le montre pas, je me cache sous le masque de la femme coquette, avenante, séduisante… mais au fond de moi, j’ai le cœur qui n’y croit plus. Je ne crois plus en l’amour, ou du moins je me dis qu’il n’est pas pour moi. J’attire les cons, et c’est comme ça…
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Rien n’est aussi fort que l’amour maternel. Peut-être faut-il n’avoir fait qu’un, avoir porté, avoir souffert, avoir élevé pour aimer sans condition, du fond du ventre, avec ses tripes.
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Chacun ses blessures. Celles des autres n'enlèvent rien aux nôtres.
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Est-ce qu'on connaît si bien l'autre, même au bout de tout ce temps ? Est-ce qu'il peut y avoir, derrière un regard, un monde inconnu ? Je connais bien Catherine ? Enfin, je crois.
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Des milliers d'étoiles dans le ciel,
Des milliers d'oiseaux dans les arbres,
Des milliers de fleurs au jardin,
Des milliers d'abeilles sur les fleurs,
Des milliers de coquillages sur les plages,
Des milliers de poissons dans les mers,
Et seulement, seulement une maman.
Bonne fête maman !
Je t'aime.
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Face aux vagues qui déferlaient en rouleaux sous ses yeux, et pour la première fois depuis son arrivée sur cette terre hostile, l'espace d'un instant, elle se sentit bien.
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Je suis heureux... et je sais que tu es heureuse pour moi. Je me rappelle ce que tu m'as dit un jour : on ne fait pas des enfants pour les garder avec soi... C'est vrai. Il n'empêche que je culpabilise un peu de mettre un océan entre toi et moi.
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Les semaines se suivent, les jours s'écoulent. Et parfois, en cachette, Amelie a l'impression de couler doucement. De s'enfoncer dans un trou d'eau, de ne plus bien respirer, de s'abîmer dans une sorte de mal être inexplicable. Comme si la guérison avait mis à jour une autre maladie, un mal sourd quelque chose de latent qui ne demandait qu'à se réveiller et surgir.
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Elle prend ses doses de tendresse comme un élixir de vie qu'elle boirait jusqu'à plus soif. Elle se nourrit de lui, de sa douceur, de son odeur, pour les futurs jours de famine. Pour quand il ne sera plus là. En attendant, elle se gave de lui.
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A vivre dans le passé, tu empêches le présent et tu ne construis pas l'avenir, alors oublie un peu les blessures anciennes et vis !
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C'est à son tour d'être seule en scène. Antoine a envie de hurler, comme s'il s'agissait d'une compétition de sport :« Vas-y, Rose, donne tout ce que tu as ! » Mais ce serait inadéquat et de toute façon inutile. Elle tournoie, court, elle donne tout. Elle s'arrête, jette un regard intense sur le public et repart, danse comme si elle était seule au monde. Elle est éclatante. Habitée. Magnifique. Plus que la grâce, il émane quelque chose d'elle, et Antoine pense savoir ce dont il s'agit : une force de vie. Forte, insolente, qui ferait s'effondrer des murs, qui ferait rejaillir des sources taries, À la fin du spectacle, applaudi à tout rompre, les danseurs viennent saluer le public plusieurs fois. IIs ont tous un sourire éclatant, mais I'un d'eux brille plus que les autres. Antoine se faufile à l'extérieur et se dirige vers sa voiture. II préfère ne pas aller voir Rose... même s'il a très envie de la féliciter. Sur la route qui le ramène chez lui, il s'interroge sur le mystère de la vie en Rose... Elle doit bien lui venir de quelque part. Ce n'est pas que la danse, le sourire, le plaisir du mouvement, c'est aussi sa façon de considérer les éléments qui l'entourent et d'admirer la nature. Elle n'a que vingt-quatre ans, mais elle a vraisemblablement tout compris. Déjà, elle est dans I'être, l'avoir ne l'intéresse pas... Son trajet se passe au gré d'un film en couleurs, aux scènes dans le désordre et dont le sujet est Rose. Rose lors de son entretien d'embauche, Rose sur les skis, Rose avec Lou, Rose au cimetière, Rose qui part déçue, Rose qui patine, Rose qui fait une tarte aux pommes, Rose qui danse, Rose qui rit avec Hermance... C'est là qu'Antoine se dit qu'il ressent quelque chose pour elle... indéfinissable mais présent, qu'il voudrait pouvoir nier. Elle est tellement jeune, bon sang!
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Je pleure jusqu’à me vider, jusqu’à ce que mes yeux ne produisent plus de larmes. Quand le flot s’arrête, je me sens mieux. Ce n’est que temporaire. Je le sais comme une évidence parce que les pleurs ne résolvent jamais rien.
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Une vie est riche de tout. De petits riens, de grands instants. Je crois qu'on ne vit pas sa vie, la plupart du temps. Les gens la regardent passer et se rendent compte, au bout d'un certain temps, qu'il est trop tard. Trop tard pour jouir des petits plaisirs de la jeunesse à côté desquels on est passés en trombe; trop tard pour profiter de ses libertés entre le moment où l'on est dépendant de la famille qui nous a donné la vie, et le moment où la famille à laquelle on a donné vie est dépendante de nous... Trop tard pour voyager quand l'heure de la vieillesse passive a sonné... Certains se bornent à se laisser aller au gré des flots d'un ruisseau sur lequel ils sont un petit morceau de bois... Ils continuent leur « bonhomme de chemin », et un jour, voudraient remonter la rivière... mais c'est impossible de remonter à contre-courant. Il ne tient qu'à nous de vivre pleinement. Chaque jour, des montagnes de plaisirs s'offrent à nous. Mais peu de mains les cueillent afin d'en puiser le jus, la sève d'une vraie vie.
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On a la vie qu’on a, pas la vie qu’on mérite. Le reste est une question d’acceptation.
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Vous seriez même une Parisienne que cela ne
m'étonnerait pas... à ne pas faire la différence entre une mouette et un goéland.
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Comme si, dans la vie, il FALLAIT avoir des enfants.
Mais qui oblige à ça?
En plus, dans le lot des parents, il y en a pas mal qui n'auraient pas dû faire d'enfants, si vous voulez mon avis... Les pauvres gamins..
Moi, je n'ai pas voulu en avoir, pour toutes sortes de raisons: physiques (pas envie de me déformer et d'avoir des séquelles), carriéristes (besoin de grimper les échelons et de m'épanouir professionnellement), philosophiques (pas envie d'endosser la responsabilité de faire naître de pauvres enfants supplémentaires dans ce triste monde), phobiques (peur de mal faire, d'être une mauvaise mère, de ne pas savoir éduquer...), épidermiques (je ne supporte pas le bruit ni les cris) et égoistes (besoin vital de liberté, de temps pour moi)…
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