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Citations de Jeanne Benameur (2373)


Et le jour où elle s'est enfin décidée, libre et seule, voilà qu'elle croise Simon Lhumain à l'aéroport. La vie est plus inventive que les romans. P.139
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Cette phrase en apparence si triviale l'avait frappée comme une évidence qu'elle attendait depuis longtemps. Le ménage, elle l'avait fait.
Ce jour où elle lui avait raconté le rêve, elle avait su, au moment même où elle parlait, que ce serait sa dernière séance. Pour la première fois elle s'était entendue parler et c'était comme si elle s'adressait à elle-même. Vraiment. Alors elle pouvait enfin s'accompagner toute seule même si elle était sur ce divan ? Monsieur Lhumain n'était plus qu'une image... comment expliquer cela ? Peu importait ce qu'il pensait. Elle n'avait plus besoin de lui. Elle « s’avait », elle, et c'était extraordinaire de sentir ça.
Elle avait laissé ses pensées divaguer, les yeux ouverts. Elle était bien. Remarquablement bien. Ce bien être, elle l'avait gagné au fur et à mesure de ses séances ici, dans ce cabinet, sur ce divan. Et c'était à cet homme-là, avec son élégance discrète, son écoute palpable lorsqu'elle fermait les paupières qu'elle le devait. Parler ici avait été un acte essentiel. Désormais elle pourrait se parler tranquillement à elle-même, se rasséréner quand elle en aurait besoin, se moquer d'elle-même aussi quand il le faudrait. Elle quittait les rivages de la tragédie.
Avec ça elle était libre. Ce serait sa dernière séance. p.137
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Il y a des phrases qu'on entend un jour pour ce qu'elles sont. Vraiment. Elles sont restées au fond de notre mémoire, intactes. On les a prononcées un jour, sans bien savoir. Elle attendaient. Comme si notre propre parole nous attendait toujours. (p25)
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A vouloir fuir on est toujours pris. (p38)
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Pour la délivrance il faut toujours payer le prix. (p10)
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Il [Daisuke] portait en lui suffisamment d'amour pour consoler cette femme [Akiko]. Aucun enfant ne grandirait auprès d'eux mais son amour à lui pouvait grandir. Il décida d'élever son amour comme on élève un fils ou une fille, avec infinie tendresse et exigence. Et son amour avait bien grandi...
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Il est libre. Presque. C’est dans le « presque » que tout se joue. Toujours.
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Si elle a donné à la lecture une place si importante dans sa vie c'est pour entrer à chaque fois dans ce mystère. Et les histoires importent peu. Elles la portent de page en page, certes, mais ce sont les espaces qu'ouvrent les phrases qui l'arrêtent, la surprennent, la tiennent sur le bord de sa propre vie.
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J'apprends que le même
n'existe pas.
C'est ici
dans le désert
que je l'apprends.

Chaque chose est entièrement
une autre chose
et le monde n'en finit pas.
C'est ma joie d'aujourd'hui.

Je savais dans mon livre que les mots chantent chacun une chanson différente même s'ils se répètent.
J'apprends ici que pour les choses, c'est pareil.
Ma joie est profonde.
C'est une joie venue de loin sous mes pieds
et qui monte
monte,
une joie haute
comme le mât d'un bateau.
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Je ne me laisserai pas museler. Je ne suis le diminutif de personne.
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Ma parole était enclose et au bout de quelque temps, j'ai préféré rester seule les soirs de retour de week- end. Je mangeais dans ma chambre les sandwichs préparés par ma mère et tous les mots qu' elle n'arrivait pas à dire avec. Ils étaient là, dans le papier bruissant quand je les déballais, je voyais ses mains et en pensée je lui disais que je comprenais qu'elle souffrait. C'étaient d'étranges soirs. Je restais éveillée longtemps.
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Je suis heureuse qu'Alain me fasse la lecture et en même temps j'ai tout ça dans la tête, dans le corps et ça m'empéche d'être juste présente, amoureuse et de sentir la joie formidable d'être avec lui. La chaleur de sa cuisse me chauffe la joue. Je pose ma main. Le caresser, le caresser encore. Quand j'arrive à juste sentir sa peau, son odeur, je me laisse envahir et j'oublie tout le reste. C'est quand on parle que ça revient, tout ce que je n'arrive pas à dire.
À l'intérieur de moi, il y a un volcan au fond d'un lac noir.
Tout est noyé.
La seule chose que je sens clairement, c'est la rage au-dessus du volcan.
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La mort de Mathieu n'appartient qu'à Mathieu. Elle n'appartient ni à lui ni à Louise. On s'empare des actes qui nous font du mal. On croit, on voudrait, y avoir joué le rôle principal même si ça fait mal, juste pour ne pas être totalement impuissant face à ce qui arrive.
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La connaissance fine de notre malheur permet-elle une vie meilleure ? Comme un vêtement qui s'ajuste bien sur notre corps et ne gêne plus nos mouve- ments ? La nudité en dessous. Enfin connue et pro- tégée.
Simon peut maintenant le porter ou l'enlever, le vetement. La nudité en dessous, il la connaît. Combien de temps pour accepter la complexité.
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Simon s'est assis avec un sentiment familier dans cette pièce. La lumière du matin la traverse et lui donne une atmosphère plus vibrante que le soir. Entrer dans ces nuances, c'est commencer à connaître une maison. II goûte cette connaissance nouvelle. Il pense au mot générosité. Ces hôtes portent si bien ce mot. Il se laisse embarquer par la voix d' Akiko, se sent au diapason et il ose Vous avez bien dit la nuit au jardin?
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Et-depuis-quand-on-fait-ce-qu'on-veut-dans-la-vie.
(p. 23)
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P 134 – une vie où habiter compte pour peu, contempler pour beaucoup.
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Il revoit une posture (..) . Des hommes ,des femmes et cette envie de vivre finalement, tenace, qui les menait jusque chez lui chaque semaine. c'est auprès d'eux qu'il a nourri lui-même le terreau de sa propre vie. Tout est toujours réciproque. Cette présence avait peuplé son existence sans qu'il y prenne garde. Cela lui avait tenu lieu de tout . ou presque.
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Avec L il avait été transporté au coeur de la doeuceur le plus profonde. L'innocence était préservée. Comment expliquer cela ? Comment s'expliquer à lui-même qu'au fond de lui, il savait qu'il y avait autre chose. Un désir puissant, sauvage, son vrai désir et c'est avec les amantes passionnées de passage qu'il a pu le retrouver. Ce désir-là, son intensité qu'il a tant recherchée, a mené tout sa vie amoureuse. Sa jouissance était à ce prix et il a payé content, après tout.
Il s'est longtemps raconté qu'il avait raté une vie heureuse avec L mais il n'aurait pas pu rester avec elle. il avait trop besoin de retrouver la part sauvage de son propre désir. Et il savait d'instinct trouver celles qui l'éveilleraient. Pour ces moments-là il avait été capable de bien des choses (..) C'etait un amoureux fou. il avait besoin de brûler haut et fort. Besoin d'aller sur ce territoire où il n'y a plus que des corps tendus vers ce qui surpasse tout. Plus haut plus fort que tout ce que la vie offre. Un appel puissant.
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Quand je marche…



extrait 2

la pensée c’est tout le corps appelé requis
il y faut du temps et du silence
j’ai appris enfant
puis adolescente
à rassembler mon monde épars
ici
sur les plages
hiver comme été
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