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Citations de Jeanne Benameur (2373)


Depuis si longtemps c'est son bol du matin. Celui du premier café. Quand tout dort encore dans la ville et que lui, déjà, veille.
Le bol des pensées qui se cherchent, pas encore arrimées à la journée. La pensée qui flotte, entre sommeil et éveil. La concentration dont il aura besoin qui prend naissance là. Dans cet entre-deux. Aucun nom encore dans la tête. Aucun cas précis. La couleur du ciel qui apparaît peu à peu, la sensation du froid ou du chaud sous la plante de ses pieds. C'est toujours le même bol entre ses mains, quelle que soit la saison.
Et lui qui songe. Sa liberté du matin.
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La vie est plus inventive que les romans.
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S'il comprenait ce que dit Daisuke, il saurait que tout se répare. On ne cherche pas à cacher la réparation. Au contraire, on la recouvre de laque d'or. On est heureux de redonner vie à ce qui était voué à l'anéantissement. On marque l'empreinte de la brisure. On la montre. C'est la nouvelle vie qui commence.
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Avant
quand j'entendais encore la nuit chanter
au seuil de ma porte
aucune question ne me venait
j'étais juste quelqu'un
qui dort
et se réveille.
Je ne sais pas
si
je regrette.

Pourquoi marcher encore ?

Et si
toute ma vie
toute
tenait dans le pas
que je fais
là?
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Comme sur le bateau, il lit pour tous ceux qui ont besoin d'entendre autre chose que des ordres ou des plaintes. Il lit parce que la voix humaine apaise et qu'il le sait.
p.145
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Cette fois, Simon lui aussi plonge la tête sous l’eau. Son corps s’est habitué à la chaleur intense et il ne craint plus de le faire. Il découvre alors combien cela décuple le sentiment de délivrance, d’abandon à tout.
Le cœur s’ouvre infiniment dans cette chaleur. La tête aussi. Plus rien ne fait obstacle. p.195
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Il goûte, lui aussi, au repos de ce qu’il a accompli dans cette journée.
Est-ce qu’il s’est donné le droit à ce repos dans sa vie ?
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Ils arrivent à la mer et dans sa poitrine quelque chose s’ouvre. Après la forêt, entre ses côtes, le souffle large. La mer. Comme à chaque fois, il ressent cette impression totale d’être au monde. Il ne pourrait jamais vivre sans la mer. p.186
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Il se demande si, quand on entre dans son cabinet, on sent aussi l’empreinte du travail des mots. Les mots, c’est dans les bouches, c’est dans l’air, c’est au fond des poitrines. Est-ce qu’un lieu s’en imprègne ? p.175
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Les notes du psychanalyste ne savent pas ramasser la poussière.
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Il n'aime pas voyager. Ici jusqu'à ces dernier temps, il y avait suffisamment d'horizon pour lui.
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Une langue est plus sûre qu'une maison. Rien ne peut la détruire tant qu'un être la parle. Nous le savons, nous qui ne possédons plus rien, ou si peu de choses. Tant que nous parlons notre langue, notre pays, même loin, même dévasté, est habité.
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La rage, c’est de ne pas réussir à aimer ce qu’on désire.
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Une vie où habiter compte peu, contempler pour beaucoup. Ça lui allait.

Mais c’était folie, n’est-ce pas ? On ne peut pas tout quitter pour aller vivre sur une colline perchée sur une île juste pour étudier et contempler ? Pourtant, ça c’était quelque chose qu’elle, elle pouvait imaginer et aimer.
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La part est mince entre la toute puissance et le doute absolu. Entre les deux, il faut travailler. Toujours travailler à garder l’équilibre.
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Ne plus rien avoir à penser. Juste faire des gestes lui aussi, liés les uns aux autres par une nécessité qui n’a pas besoin d’être réfléchie. Pensée par d’autres bien avant. Se couler dans une transmission sans paroles. Avoir cette confiance dans les mains qui répètent les gestes venus de si loin. La confiance.
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Ce qui vient après, ce qui a détruit ce bonheur, ne peut pas détruire ma mémoire. Ma joie d'alors bat encore entre mes côtes.
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Ah mais quand les cœurs nous laissent-ils en repos !
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Son pas aura désormais cette fragilité de qui sait au plus profond du coeur qu'en donnant la vie à un être on l'a voué à la mort.
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La connaissance fine de notre malheur permet-elle une vie meilleure ? Comme un vêtement qui s'ajuste bien sur notre corps et ne gêne plus nos mouvements ? La nudité en dessous. Enfin connue et protégée.
Simon peut maintenant le porter ou l'enlever, le vêtement. La nudité en dessous, il la connaît. Combien de temps pour accepter la complexité. p.163
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