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Citations de Jean-Yves Leloup (753)


« Voir les créatures comme une eau pure et limpide dans laquelle brillent les attributs du tout-puissant.
Sa science, sa justice, sa douceur, toutes sont des étoiles du ciel, reflétées dans l’eau courante… » (Rümî)
(page 135)
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Dans le judaïsme, l’apophase nous délivre de toute idolâtrie, la cataplasme nous délivre de tout mépris. L’apophase est mystique en ce qu’elle nous conduit au-delà de Dieu vers l’Infini (Ein-Sof). La cataphase est éthique, qui nous conduit au cœur de l’homme, à la Présence de l’Infini (Shekhina).
(page 127)
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On appelle « soudain » ce qui arrive de manière inattendue, ce qui passe de l’obscur à la clarté.
Quand ce mot est employé à propos de la « philanthropie »du Christ (Mc 3, 1 : « Soudain le Seigneur que vous cherchiez entrera dans son temple »), je pense qu’il signifie la théologie selon laquelle le sur essentiel est sorti de son obscurité pour se révéler à nos yeux dans la manifestation de son essence humaine.
(page 34)
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« Dieu, nul ne l’a jamais vu », il est la lumière qu’on ne voit pas, mais qui nous fait voir toutes choses. (…) La présence de Dieu en nous n’est pas un quelque chose qu’on pourrait voir, mais une qualité de conscience qui nous fait voir. (…) nous savons que nous sommes en Dieu à la qualité du regard que nous posons sur les êtres, à la patience et à l’intensité de notre philocalie, c’est-à-dire de notre volonté ou de notre intentionnalité pour que les choses soient belles, quels que soient l’éclat ou le non-éclat de leur apparence.
(page 46)
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Maître Eckhart nous invite à nous mouvoir autrement au milieu de ce qui nous entoure, sans volonté de puissance ou de possession : sans ego. Lâcher prise, laisser être ce qui est, tel que cela est, ce n’est pas une attitude passive ou indifférente au sens ordinaire, c’est refuser de faire de toute chose un « avoir », un objet. C’est restituer le monde à son essentielle liberté et nous ouvrir à la possibilité « d’être avec » sans le dominer, sans le posséder.
(pages 83-84)
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Certains pensent que ce que leur raison ne peut pas expliquer, représenter, contenir n’existe pas, comme si elle était la mesure de toutes choses. Denys ne méprise ni la raison ni l’intelligence : il s’inquiète lorsque celles-ci s’arrêtent, se fixent dans ce qu’elles voient et comprennent, lorsqu’elles prennent leur perception pour le Réel. Le pire pour lui, c’est lorsqu’une certaine représentation, toujours relative, de l’Absolu se présente comme étant l’Absolu : c’est là l’idolâtrie d’un Dieu-idée, d’un Dieu-image, émotion, ounpensée, dont la Théologie mystique voudrait nous délivrer.
(page 62)
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Rien ne ressemble moins à un silence qu’un autre silence ; il y a le silence du non-dit, de l’entre-deux-dires, ou de l’au-delà du décibel. Il ne s’agit donc pas ici d’affirmer que l’ « obscur et lumineux silence  » de Denys se retrouve dans toutes les traditions spirituelles de l’humanité, particulièrement dans leurs versants apophatiques, mais de suggérer que dans chaque tradition spirituelle demeure souvent un espace obscur et lumineux, un silence, un Réel infiniment proche et toujours insaisissable. C’est un « espace » que nous pouvons ensemble explorer et partager. Les traditions spirituelles semblent davantage unies par ce qui leur manque que par ce qu’elles possèdent en commun. Nous croyons que cette apophase partagée peut être source d’unité et de paix entre des humains d’origines et de cultures diverses.
(page 89)
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Que Dieu soit « Tout Autre », « au-delà de Tout », quoi de plus compréhensible ? Dieu est transcendance. Que Dieu soit « tout nôtre », « au-dedans de Tout », quoi de plus compréhensible ? Dieu est immanence. Mais que le Tout Autre soit Précisément ici, que l’au-delà de Tout soit au plus près de nous, voilà qui est proprement incompréhensible.
(pages 96-97)
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« L’Incarnation est un mystère plus inconcevable encore que tout autre. En s’incarnant, Dieu ne se fait comprendre qu’en apparaissant encore plus incompréhensible. Il reste caché dans cette manifestation même. Même exprimé, c’est toujours l’inconnu. » (Maxime le Confesseur)
(page 96)
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À Gaïos Thérapeutès
On ne voit pas la nuit avec un flambeau.
L’obscur ne se laisse voir par aucune lumière, encore moins par une forte lumière. L’inconnaissance (agnosia) est voilée par les connaissances et davantage encore quand elles sont nombreuses.
Si tu considères l’inconnaissance (agnosia) non pas au sens privatif du mot, mais au sens transcendant, tu pourras affirmer ceci, qui est plus vrai que toute vérité : à qui possède la lumière positive et la connaissance positive, l’inconnaissable (agnosia) divine demeure cachée.
(page 31)
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La pratique que nous propose Denys pour entrer dans l’ « obscur et lumineux silence », cœur dr Réel, au-delà de l’Être et de Dieu, c’est une pratique de « non-saisie », « un regard non arrêté ». Il s’agit bien de voir ce qu’on voit, mais le regard n’est pas arrêté par ce qui est vu, il n’en fait pas une idole mais une icône. Ce refus de s’approprier ou de saisir quoi que ce soit de sensible, de pensable, d’imaginable, c’est le moteur même de l’apophase.
(page 72)
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Denys (l’Aréopagite) va devenir ainsi l’archétype du philosophe converti au christianisme, l’archétype de ce que la tradition appelle un « vrai philosophe ». Son goût de l’Ultime Inconnu l’ayant éveillé, cette triple sensibilité, au mystère, à la recherche des causes « de la vie, du mouvement et de l’être » et au Christ ressuscité, que nous trouvons dans le texte des Actes, sera le leitmotiv de la théologie patristique et particulièrement de ces textes « aréopagitiques » mis sous le patronage de Denys.
(page 8)
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Mon Bien-Aimé est
un bouquet de myrrhe.
Il dort entre mes seins...

Mon Bien-Aimé est
une grappe de cypre,
aux vignes d'Ein Gedi.

Te voici !
Tu es belle, mon amie,
que tu es belle !
Tes yeux sont des colombes.

Chant 1 : 13-15
(page 19)
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Plus on lit le Cantique, moins on y trouve de sens, plus on y trouve de « charme ». La Vérité, si elle demeure indissociable de l’Amour, est peut-être ce « charme », au sens « magique » du terme : quelque chose qui nous fait vibrer à une autre Réalité, au cœur même de nos réalités les plus quotidiennes.
(page 13)
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Il est la synthèse du mystère du Nom sacré d’En Haut. Il est la synthèse de la dispersion d’Israël entre les nations et sa délivrance.
Il est la synthèse de la résurrection des morts et des événements qui se produisent jusqu’au jour appelé le Shabbat du Seigneur.
Le Cantique des cantiques renferme tout ce qui est, fut et sera.
(page 8)
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L’hésychia est une absence de tout souci, selon le commandement du Seigneur qui reproche à Marthe son agitation et son inquiétude. Il a dit à ses Apôtres : « Ne vous souciez pas ni du lendemain, ni de ce que vous mangerez, ni de quoi vous vous vêtirez. » Le moine a rejeté tout souci du monde pour trouver l’unique nécessaire : l’Esprit Saint.
(page 119)
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On ne peut connaître Dieu que par le Saint Esprit. La philosophie, la théologie peuvent nous conduire vers lui, mais ce n’est que le semblable qui peut connaître le semblable. Il faut être devenu Dieu par le Saint-Esprit pour connaître Dieu.
(page 121)
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Qu’est-ce qu’un thérapeute ? Nous connaissons les différentes étymologies qui tournent autour des verbes « servir » et « soigner » et cela suffit sans doute à définir le thérapeute comme « celui qui sert », « celui qui prend soin » ; noble service et noble tâche qui demandent des compétences médicales ou psychologiques, mais aussi des qualités de cœur et de conscience, « un savoir-être ». Pourtant nous oublions un élément important de l’étymologie même du mot « thérapeute » : Théos, la référence à Dieu. Il s’agirait alors de « servir Dieu » et de « prendre soin de Dieu », étymologie inaudible pour la plupart de nos contemporains.
(page 8)
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Il suffit d’une mauvaise pensée contre ton frère pour que l’image de Dieu soit ternie en toi et pour que sa paix te soit ôtée.
(page 111)
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Se soucier, s’agiter pour des choses terrestres est la preuve qu’on n’a pas mis totalement sa confiance en Dieu et qu’un peu d’orgueil subsiste en nous. Cela ne veut pas dire qu’il ne faille rien faire. Il faut faire tout son possible mais en sachant que le résultat de nos efforts appartient à Dieu seul. C’est à lui, non pas à nous, d’en cueillir le fruit.
(page 120)
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