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Critiques de Jax Miller (293)
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Candyland

Ou quand le polar devient le plus terrible des thrillers...



Âmes sensibles s'abstenir !



J ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce roman et pourtant il sera devenu mon "page turner" de la semaine, passée la 1ère centaine de pages.



Il m'en est resté quasi 500 pour que les flash back plus nombreux me permettent enfin de faire des ponts entre des personnages tous aussi abîmés les uns que les autres, pour aller de découvertes en horreurs...



L'écriture que j ai trouvée trop lourde au départ, faite de nombreuses descriptions, m'a séduite et aura fini par faire sens.



L auteure se plaît d'abord à dépeindre des univers divers, plus ou moins glauques autour de la ville de Cane, en Pennsylvanie.

L'Amérique dégringolante, abandonnée, est justement déclinée. Pendant que quelques Amish, immuablement, passent..



Le huis clos de cette ville sans avenir et les générations déchues qui la composent font froid dans le dos.

C'est l'escalade du sordide rondement menée !



Tout y est: l'amour, les morts, la meth et les sauvages.



Un roman bien noir qui mérite d'être lu par qui a bon moral !
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Les Lumières de l'aube

En jetant mon dévolu sur le troisième titre de Jax Miller, j’ignorais que j’allais me frotter à un récit de type true crime concernant un fait divers passé totalement inaperçu en France. Un double meurtre très vaguement (et négligemment) dissimulé par l’incendie du mobile home du couple Freeman, mais aussi et surtout la disparition de deux adolescentes (Ashley Freeman, la fille de Kathy et Danny, les victimes retrouvées dans les décombres, et sa meilleure amie, Lauria Bible). Ainsi démarre ce qui deviendra l’affaire Freeman-Bible…



N’ayant jamais entendu parler de cette affaire, je me suis demandé si je parviendrai malgré tout à m’y intéresser. La réponse s’est imposée dès les premiers chapitres lus, c’est un oui franc et massif. Deux raisons à cela : la complexité de l’affaire et l’impressionnant travail fourni par Jax Miller pour nous livrer cette enquête.



C’est en 2015 que Jax Miller a commencé à s’intéresser à l’affaire Freeman-Bible, une affaire sur laquelle elle va travailler envers et contre tout (et parfois tous) pendant quatre ans. Quatre années à interroger les proches des victimes (elle travaillera beaucoup aux côtés de Lorene Bible, la mère de Lauria), les policiers chargés de l’enquête, les suspects et toute personne ayant pu être mêlée de près ou de loin à cette sombre affaire.



Le résultat est tout simplement bluffant, on est en totale immersion dans une enquête où la réalité dépasse parfois la fiction… rarement pour le meilleur, souvent pour le pire !



Le pire c’est une enquête de police plus que défaillante, avec des preuves égarées, des témoins ignorés, des pistes et indices jamais explorés. De là à penser que l’enquête a été volontairement salopée il n’y a qu’un pas.



Il faut dire qu’entre la famille Freeman et la police ce n’est pas franchement l’amour fou. Danny Freeman était déjà connu pour son tempérament sanguin (pour rester poli). Shane, le fils aîné, était un délinquant notoire… jusqu’à ce qu’il soit abattu par la police dans des circonstances pas clairement établies. Dès lors Danny et Kathy Freeman remuaient ciel et terre pour que l’erreur policière soit reconnue.



À l’occasion de son enquête Jax Miller pointera du doigt de nombreuses autres défaillances de la police (et par extension du système judiciaire) de l’Oklahoma. Certaines affaires de corruption conduiront même leurs auteurs devant la justice et se solderont par de lourdes condamnations.



Mais le pire c’est aussi un territoire où la meth fait des ravages. Les labos plus ou moins clandestins se multiplient, certains patelins sont même des zones de non droit où les trafiquants règnent en maîtres absolus. Un terrain de jeu propice à l’expansion de multiples activités criminelles, de la plus anodine, à la plus grave.



Si un auteur présentait un tel cocktail comme toile de fond de son intrigue, le lecteur refuserait d’y croire tant ça semblerait trop énorme pour être vrai. Et pourtant ici tout est vrai… et c’est sans doute ce qui contribue à rendre ce témoignage aussi glaçant. Pas besoin d’artifices ou de surenchère, la (dure) réalité des faits se suffit à elle-même.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Les Lumières de l'aube

Les lumières de l'aube



30 décembre 1999, Ashley Freemann fête ses seize ans avec sa famille et sa meilleure amie, Lauria Bible qui reste dormir sur place. Le lendemain le mobil-home est dévasté par le feu. Le corps des parents à été retrouvé, mais aucune trace des deux adolescentes.



Ce roman est une grande surprise, je m'attendais à lire un thriller bien classique et quelle surprise de découvrir qu'il s'agissait d'une histoire vraie avec une enquête menée par l'auteure en personne. L'auteure va donc mener sa propre enquête pendant quatre ans auprès de Lorène, la mère de Lauria qui n'a jamais cessé de rechercher les filles.



On y découvre les points de vus des deux familles. D'un côté, les Freeman penchent pour un crime commis par la police. De l'autre, les Bible qui ont pour seul objectif de retrouver les deux adolescentes et explore la piste de la drogue.



Les lumières de l'aube met en lumière l'incompétence des forces de l'ordre lors du drame: passer au-dessus d'un cadavre sans « le voir », perdre des preuves, ne pas prendre en compte des témoignages importants pour l'enquête. L'auteure va quant à elle revenir sur les circonstances du crime en ne négligeant aucune piste: trafic de drogue, corruption et vengeance.



Pour mener son enquête au mieux, Jax Miller s'est donc rendue à plusieurs reprises sur les lieux du drame en Oklahoma. Son but  : la vérité  ! Elle ira à la rencontre de policier, de détenu, des membres des familles des victimes et disparues. De plus, elle relate les témoignages tel qu'elle les a reçus et c'est pour moi un très bon point dans une affaire tel que celle-ci.



En plus de l'enquête, l'auteure nous parle de ses peurs vis-à-vis des menaces, des avertissements qu'elle reçoit. Elle précise que son enquête dérange et quand là continuant elle se met en danger. Son enquête se complique, car certains témoins ne veulent pas être cités ou ne veulent pas parler. On comprend là, encore une fois, l’ampleur de la situation, ce qu'il se cache derrière doit être gros, très gros. Jax Miller explique également qu'elle interroge des criminels du milieu de la drogue. Ainsi que les policiers de l'époque sont protégés par les nouvelles générations.



J'ai trouvé l'enquête très intéressante et je suis admirative de la détermination de l'auteure pour arriver à écrire un tel livre. J'ai également apprécié la construction du livre, le chapitrage, c'est pour moi un bon livre documentaire sous forme de thriller.



En conclusion, Les lumières de l'aube est un récit documentaire addictif et passionnant du début à la fin  !

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Les Lumières de l'aube

Les Infâmes et Candyland, les deux premiers livres de l'auteure, avaient été deux coups de cœurs. C'est avec enthousiasme que j'ai découvert "Les lumières de l'aube". J'ai retrouvé tout ce que j'aime chez Jax Miller. L'ambiance si particulière d'une Amérique reculée, où seul la noirceur semble avoir une chance d'émerger dans le quotidien des populations indigènes.



Clairement ce n'est pas un roman à lire si on veut rire ou se détendre. C'est lourd, épais, d'une consistance qui vous englue comme des oiseaux de mer dans une nappe de pétrole brut.



Merci à Plon et NEtGalley pour cette excellente lecture.
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Les infâmes

Un gros coup de cœur pour ce road movie!

On y retrouve beaucoup de descriptions liées au cinéma... C'est brutal, violent, émouvant et on s'attache énormément à notre héroïne Freedom en quête de rédemption pour retrouver sa fille! J'ai adhéré à l'intrigue et à la narration qui tiennent vraiment la route... Ce livre laisse une trace! Bravo
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Candyland

Le roman s'ouvre sur la disparition de Sadie Gingerich, jeune amish de 16 ans, puis fait un bond dans le temps et nous retrouvons Sadie 34 ans plus tard, propriétaire d'une boutique de confiseries.

Nous allons également croiser un flic alcoolique enquêtant sur des meurtres d'enfant, un ancien détenu, des junkies, des membres de la communauté amish, une famille de malfrats, des traficants de meth dans une fête foraine désaffectée... Le tableau est dense et au départ, on se demande franchement où tout cela va mener. Mais petit à petit, des liens vont apparaître, et amener à comprendre ce qui est arrivé à Sadie, 34 ans auparavant.

L'auteure maîtrise sa technique narrative, nous balade habilement entre passé et présent, à l'aide de flashbacks. Le roman est également bien rythmé, les chapitres sont courts et Jax Miller tient bien son lecteur, en distillant des indices et en les orientant également vers de fausses pistes.

Le bémol que je trouve à ce bon thriller est le style que j'ai trouvé parfois assez lourd, notamment dans les comparaisons.
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Candyland

🍭 Candyland - Jax Miller 🍭

Traduction : Claire-Marie Clevy @jailu_editions

Lecture du mois du Picabo River Book Club 😍



Pennsylvanie de nos jours. Plongée au coeur des Appalaches, dans la communauté Amish. Pauvreté, villes fantômes et secrets de famille. Sadie Gingerich est en lutte constante contre la société américaine moderne dans laquelle elle tente aujourd’hui de vivre. Ce fragile équilibre s’effondre lorsque son fils est assassiné par sa petite-amie. Danny Kendricks, le père de la meurtrière est aux prises avec son passé de criminel qu’il tente de faire oublier. Sadie et Danny se rencontrent, unis par leur souffrance mais leur passé revient en force. Roman noir dans une Amérique en crise, Candyland ou un prequel moderne au conte d’Hansel et Gretel.



Voilà un roman dans lequel j'ai eu du mal à entrer, il a fallu plusieurs dizaines de pages pour que les personnages prennent forme et que leurs liens aient un sens, bref que l'histoire prenne forme. Mais dès que les éléments ont trouvé leur place, impossible de le lâcher.

Point de départ : le corps de Thomas, respectable gérant de drugstore et fils de Sadie Gingerich patronne de la confiserie de Cane, est retrouvé dans une ancienne mine. Il a été assassiné par sa camée de petite amie Allison, dont le père Danny a été lui-même condamné pour meurtre et dont l'oncle, l'inspecteur Braxton est un alcoolique notoire. A cela va s'ajouter la disparition de 3 gamins de Cokesbury, dont la famille vit en dehors des lois et règne sur la marché de la gnôle et de la meth. Et le tout se passe dans la ville de Cane, une ville sombre, décrépite, noire de charbon, où le parc d'attraction rouillé sert de la labo de meth, où les cendres pleuvent, où la corruption règne.

Entre flashbacks et révélations, Cane va vous empoigner de ses mains poisseuses de sucre pour vous enfoncer dans sa violence, ses perversions et sa folie.
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Candyland

Lecture « poche du mois » pour le pica river book club

#picaboriverbookclub

Candyland de Jax MILLER



Candyland est un rêve, un village de sucreries, de douceurs et de gourmandises aux couleurs pastels.

Candyland est le conte de fée dont se nourrissent Sadie (jeune amish qui renonce à sa communauté) et Billy (étudiant prometteur au football).

Mais la réalité n’est pas Candyland.

La réalité c’est Cane, une ville meurtrie et ravagée par la drogue : de sa fabrication à sa consommation, la pauvreté et la pollution.

Et les adolescents amoureux ont été séparés depuis bien longtemps.

Sadie devenue adulte va vivre un terrible drame : la mort de son fils Thomas, tué par sa petite amie.

Mais l’enquête va se révéler plus compliquée qu’il n’y parait d’autant plus qu’elle est menée par un flic pas comme les autres : Billy Braxton lui même...



Ce roman est incroyable ! 😍

Je me suis ennuyée les 150 premières pages (sur 638) parce que je ne comprenais rien et puis tout s’est expliqué et je l’ai adoré !

C’est très bien mené, les surprises sont incroyables et rien n’est alambiqué.

La description du mode de vie des amish m’a fasciné ( j’aimerai lire d’autres livres sur le sujet)

J’ai adoré ce thriller !
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Candyland

Un roman noir d'amour et de haine, de vie et de mort. Si la mise en place des personnages est si longue, c'est pour mieux ferrer le lecteur. Il y a la qualité de l'écriture, heureusement pour avaler cette première moitié du récit. Des descriptions fines, précises, imagées, expressives. Les fils entremêlés de cette riche histoire se libèrent un à un, nous entraînent vers un dénouement bouleversant. J'ai adoré.
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Candyland

Candyland est un roman noir qui pèse autant que les personnages sont chargés.

C'est lourd et ça s'insinue en nous telles la pollution qui recouvre la ville de Cane, la gnôle qui coule dans les veines de Braxton et la meth qui bouzille les cerveaux de ceux qui décident de s'y adonner pour remplacer le gris du ciel par quelque chose de plus sombre encore.

J'avoue que je n'ai commencé à accrocher au roman que vers le dixième chapitre et que je me suis totalement laissée emporter par ce récit une fois la première partie terminée.

C'est là en effet que le puzzle commence à se former. Jax Miller distille alors le passé avec finesse, nous tenant en haleine jusqu'à la dernière ligne.

Les personnages n'ont rien d'attachants. Ils sont paumés, fêlés, déchirés, écorchés, usés, ne sachant plus faire la différence entre haine et amour. Ne sachant plus aimer tout simplement.

La mort de Thomas Gingerich va réveiller leurs démons et mettre à vifs les cicatrices du passé, celui d'une nuit de 1982 où l'indicible a rencontré l'horreur et bouleversé à jamais la vie de Sadie, Braxton, Thomas, Ruth et les autres.

34 ans plus tard l'indicible et l'horreur décident de s'unir à nouveau.

Un terrible gâchis qui au final n'a pour origine qu'une seule personne puante de jalousie. Je ne m'attendais pas à ça.

Magistral et déroutant.

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Les infâmes

De la violence dans une banlieue déshéritée de Long Island, des procès vite expédiés, une femme en fuite, une église au gourou illuminé et malfaisant… Tout cela bien raconté, avec des personnages attachants… Si vous aimez les histoires qui se passent aux Etats-Unis n'hésitez pas, ce n'est pas mon cas d'où ma note relativement modeste.
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Les infâmes

Elle s'appelle Freedom Oliver et elle se présente en ajoutant qu'elle a tué sa fille. Quelle entrée en matière ! Et c'est comme ça tout le long du roman, la pression ne retombe pas ou très peu, les évènements s’enchainent à une vitesse surprenante heureusement bien éclairés par quelques flash back. Jax Miller nous raconte ici une histoire tellement haletante qu'il me tarde de la voir adaptée sur grand écran.



Les chapitres sont courts et ne distillent pas trop de détails, juste assez par amorcer les retournements de situation qui nous laissent pantelants, nous demandant s'il existe une fin au juste. C'est un livre qui aurait pu avoir une fin ouverte justement tant il est facile de s'identifier à Freedom. On peut la détester, on peut lui en vouloir, mais on peut surtout avoir envie de lui donner un coup de main.



Un bon roman policier, un auteur dont je vais surveiller les publications.
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Les infâmes

Etats-Unis. Entre Oregon et Kentucky. Un bon policier, même si les histoires d’amour, de destins s’entrechoquent (un peu trop à mon goût), l’auteur parvient au bout de son histoire et retombe sur ses pieds à chaque fois. Un rythme endiablé, même si l’on aimerait une meilleure analyse des personnages secondaires, l’auteur avance, fuit comme son héroïne et nous avançons avec elle. Des grands thèmes sont avancés : le viol, les hommes violents, la séparation d’avec ses enfants, l’adoption et les adoptants, la religion, les indiens, les sectes, la police, la police véreuse, le métier d’avocat, bref des sujets très certainement chers au cœur de l’auteur. Un peu fouillis peut-être mais le roman se tient. Je regrette un peu le « je m’appelle Freedoom » à chaque début de chapitre ce qui finit par me lasser. Le passé d’avant les Delaney est presque inexistant, dommage, les relations entre frères idem, le rôle de la mère etc …. Pas assez de descriptions psychologiques pour vraiment me plaire, je n’ai pas ressenti d’empathie avec aucun personnage. Un peu caricatural mais j’ai passé un bon moment.
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Les infâmes

Un curieux roman, à la fois plein de qualités et de défauts : à son crédit, des personnages forts (Freedom, surtout), une écriture avec du caractère, comme son personnage principal (Freedom toujours), et une intrigue qui tient en haleine. A son débit, on devine qu'elle est passée par des ateliers d'écriture (comme la plupart des écrivains américains d'ailleurs!), et les ficelles sont encore trop grosses, la construction du roman est maligne, mais pas encore assez fluide... On retiendra donc surtout le potentiel de l'auteur, encore très jeune, à surveiller de près ! Au final, une lecture très agréable et prenante quand même, il ne s'agit pas de bouder son plaisir, hein.
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Les infâmes

La galerie des déjantés.

L'affaire s'annonçait pourtant prometteuse : Freedom Oliver est serveuse dans un bar à 'bikers' au fin fond d'un bled paumé de l'Oregon.

Il y a quelques années, elle fut d'abord accusée du meurtre de son mari, à tort ou à raison on ne sait pas encore, mais son témoignage a finalement permis de faire coffrer son beau-frère qui purge sa peine en prison. Depuis, elle se planque au fin fond de nulle part sous un nom d'emprunt, protégée (et surveillée) par le FBI qui doute toujours d'avoir coincé le véritable assassin.

Au passage elle a perdu la garde de ses deux enfants, recueillis par une famille très pieuse du Kentucky, à l'autre bout du pays.

Mais finalement Jax Miller a décidé de secouer le plateau de jeu et les pions vont devoir bouger : le beau-frère sort de taule, méchamment décidé à se venger, et la fille de Freedom fait une fugue pour échapper à des parents adoptifs de plus en plus trop pieux.

Ça va brasser parce qu'aux côtés de la reine du bar et du fou sorti de taule, il y a de nombreux pions sur l'échiquier : le flic de l'Oregon amoureux de Freedom, le fils abandonné devenu avocat, les dupont et dupond du FBI, les frangins de l'ex-mari dont un handicapé, la belle-mère elle même et ses 150 kilos, toute une galerie de portraits tous plus déjantés les uns que les autres.

Toute cette clique à claques explique une mise en place un peu laborieuse dans l'Oregon avec une première partie d'exposition un peu longuette.

Le bouquin décolle enfin lorsque Freedom enfourche une moto et file vers le Kentucky pour y retrouver ses enfants. Toute la bande d'allumés va se retrouver dans l'est, autour de la propriété des parents adoptifs trop pieux ... qui cachent une véritable secte : le feu d'artifice final fera d'ailleurs référence au siège de Waco.

Malheureusement le délirium s'avère très mince et l'on ne croit guère à cette délirante épopée.

Certains personnages valent effectivement la visite, comme ces Delaney, la belle-famille de Freedom, qui se montrent tout à fait digne des Dalton.

Mais beaucoup d'autres personnages n'arrivent pas à nous accrocher.

Freedom d'abord que l'on trouve beaucoup trop écartelée entre la pauvre fille imbibée d'alcool et la forte femme capable d'en remontrer à tous : on ne sait jamais trop sur quel pied danser et dans quel registre l'histoire veut se situer.

Face à la complexe Freedom et à la délirante famille Dalton, d'autres personnages manquent cruellement d'épaisseur, comme le flic transi d'amour que l'on a tendance à oublier entre deux chapitres.

Jax Miller (une américaine installée en Irlande) disposait de bons ingrédients mais sa mayonnaise n'a pas pris. À vouloir trop embrasser, à se disperser dans toutes les directions, l'auteure nous a perdu en route et l'on regrette d'être passé à côté d'un road-movie déjanté qui aurait pu être savoureux 'il avait été plus concentré. Sans doute le manque de maîtrise d'un premier roman.

Pour celles et ceux qui aiment Calamity Jane et les Dalton.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/
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Les infâmes

Ce roman est un road-movie à plusieurs personnages, classique mais plutôt bien mené. L'auteur se permet même d'égratigner sérieusement les Etats-Unis, ce qui n'est pas pour me déplaire, en nous plongeant dans ses mauvais côtés.

Les personnages sont complexes, torturés et creusés en profondeur. On sent que l'auteur a été habitée par son héroïne.

L'écriture est efficace, moderne, rythmée: tout ce que j'aime. J'aurais eu un petit bémol sur la répétition monotone de "Je m'appelle Freedom" en début de paragraphe, qui m'agaçait, mais son explication en fin de livre m'a fait effacé ce bémol.

Un roman "classique" mais efficace, comme on aime en lire pendant les vacances. Je l'ai lu avec plaisir en deux jours au bord de l'eau.

Très belle découverte. A lire.
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Les infâmes

Quel roman que ce premier roman de Jax Miller ! Merci à Babelio et aux éditions Ombres noires de m’avoir permis de découvrir ce petit bijou. Un roman noir dont la voix principale est celle de Freedom Oliver, un personnage d’une profondeur incroyable auquel on s’attache d’emblée. Nous sommes tout de suite plongés dans cette course contre la montre dans laquelle de nombreux personnages sont engagés pour retrouver Rebekah, la fille de Freedom, qu’elle n’a tenue dans ses bras que quelques minutes à sa naissance. J’ai été littéralement happée par cette histoire d’une densité inouïe, où le Bien et le Mal se côtoient dans un équilibre parfait. Ce livre est magnifiquement écrit, avec des effets de style qui lui donnent un rythme particulier qui nous emporte. Difficile de le lâcher tant l’auteur nous tient en haleine. Et dans toute cette noirceur (car il y en a de la noirceur, notamment dans cette famille Delaney mais aussi chez Virgil Paul, le père adoptif des enfants de Freedom,), il y a aussi quelques passages plus légers, presque drôles qui nous permettent de respirer (le passage de Freedom chez ces Amérindiens qui la secourent) et des personnages tellement bons comme l’ange-gardien de Freedom, l’agent de police James Mattley, ou son fils Mason, et Peter, l’un des frères Delaney. Il y a malgré tout de l’amour et quelques lueurs d’espoirs, et surtout beaucoup d’humanité chez Freedom car elle est terriblement humaine dans ses contradictions. Elle est infiniment touchante car derrière son auto-destruction, sa descente aux enfers après le meurtre de son mari, la prison, l’abandon de ses enfants, on sent toujours chez elle un cœur qui bat, un instinct maternel qui ne l’a jamais quitté, une lucidité à toute épreuve et même un certain humour. Tout cela donne des scènes magnifiques. Je pourrais en écrire encore et encore sur ce livre, notamment sur la fin, que j’ai adorée mais je ne peux en dire plus sans en dire trop. C’est en tout cas mon coup de cœur de l’été. Une belle découverte comme je les adore. Une héroïne que je ne suis pas prête d’oublier. Et un livre qui pourrait devenir un film, qui sait ?



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Les infâmes

Un véritable polar digne de ce nom.

L’auteure réussit le tour de force d’allier le suspens, la course contre la montre, une analyse sociologique de l’Amérique d’aujourd’hui ainsi qu’une description et une profondeur des personnages d’une grande qualité.

Lorsqu’on pense avoir compris l’intrigue et en deviner l’issue, tout bascule et on entre dans un nouveau monde : d’une apparente banale histoire familiale qui aurait mal tournée, on se retrouve plongé dans le milieu des extrémistes religieux et de leur capacité à masquer les côtés les plus obscurs de l’âme humaine en utilisant Dieu.

D’un drame digne d’un fait divers, on découvre en réalité toute une mécanique criminelle perverse mais surtout, on devient malgré nous l’ami(e), le compagnon de Freedom dans sa quête ultime, la seule qui lui a permis de rester en vie toutes ces années : retrouver ses enfants.

La structure même du récit est également originale et très bien ficelée. Faire parler son personnage principal à la première personne donne à l’intrigue une profondeur et résonance de vérité remarquables.



Un thriller qui mérite d’être lu et reconnu.
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Les Lumières de l'aube

Un grand merci aux éditions J’ai Lu pour l’envoi de ce roman.



Si j’adore regarder des émissions sur les enquêtes criminelles, notamment celles que présentait Pierre Bellemare, je ne lis que rarement des histoires sur des faits réels. Mais l’histoire de la disparition de Lauria Bible et de Ashley Freeman a de suite piqué ma curiosité. Surtout que aujourd’hui encore cette affaire est toujours non élucidée.



Cette chronique sera sans doute un peu différente de ce que j’écris d’habitude, car ce n’est pas un genre auquel j’ai l’habitude. D’ailleurs tout au long de ma lecture j’ai plus eu l’impression de lire un témoignage, qu’un roman.



Dans la nuit du 30 au 31 décembre 1999, dans la petite ville de Welsh dans l’Oklahoma, Lauria et Ashley disparaissent et le mobile home de la famille Freeman est ravagé par les flammes. Dans les décombres la police découvre les corps sans vie des parents de Ashley. Tuer d’une balle dans la tête. Que c’est-il passé la veille de l’an 2000 ? Qui a enlevé les deux jeunes femmes ? D’ailleurs ont elles été enlevé ou… ?



Déjà, il faut que je vous dise que je suis totalement admirative du travail de Jax Miller. C’est une vraie enquête qu’elle a mené et rien que pour ça j’ai envie de dire « woh! ». Dans beaucoup de reportages que je regarde, je vois des policiers impliqués, qui font tout leurs possibles pour résoudre les enquêtes qu’on leurs confie. Mais ici… dans ce fait divers, les victimes n’ont pas eu droit aux professionnalismes que l’on peut attendre dans ce genre d’enquête. Non cette enquête a bénéficié de policiers corrompus qui m’ont donné l’impression de se foutre de cette histoire.



Certes il y avait des histoires entre Dany Freeman et le Shérif, mais là c’est deux jeunes femmes de 17 ans qui ont disparut, elles n’avaient rien avoir avec les tensions et les histoires qu’ils pouvaient bien y avoir. J’ai été révolté de voir que cette enquête avait été bâclé, et que encore aujourd’hui la mère de Lauria Bible cherche encore des réponses.



La souffrance de la mère de Lauria est palpable, ainsi que sa haine envers ce système défaillant. Durant ma lecture j’ai eu plus d’une fois envie de hurler mon indignation et ma colère. Ici se sont les fabriquant de Méth qui font la loi. D’ailleurs si vous lisez ce livre, sachez que vous serez sans doute révolté, oppressé et certainement admiratifs du travail de l’autrice.



Quatre années d’enquête, quatre années à essayer de démêler le vrai du faux, allant de fausse piste en fausse piste. Quatre années à essayer de résoudre cette enquête si difficile. Et si elle ne réussi pas à désigner clairement les coupables, Jax Miller réussi à dénoncer ce qui ronge cette partie des Etats-Unis.



Je dois toutefois avouer qu’il y a certaines longueurs par moment. Mais tout est important au récit.



Cette histoire est sombre et glauque. Mais ce fait réel m’a passionné. Et j’espère qu’un jour on saura ce qui est arrivé à Lauria et Ashley.


Lien : Https://Instagram.com/hollis..
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Les infâmes

LES INFÂMES de Jax Miller



Un roman difficile à lâcher, cette atmosphère à l'américaine que j'affectionne tout particulièrement qui se caractérise par le suspense, la tenue en haleine du lecteur grâce à la mise en place d'un climat de peur et d'une intrigue complexe.



Entre les paumés magnifiques, les flics indélicats, les dégénérés de sa belle-famille et de dangereux fanatiques religieux, le périple de Fredoom Olivier, alcoolique et suicidaire va tourner à l'odyssée.



Depuis cette nuit fatale, la vie de Fredoom est devenue un cauchemard, poursuivie par un trio de tueurs cinglés pour assouvir leur vengeance.

Dans cette ville où les bagarres y sont aussi fréquentes que les disparitions, où l'on meurt inévitablement d'un coup de fusil ou du tranchant d'une lame.



L'ambiance glauque, suspicieuse que met en place l'auteur en toile de fond devient oppressante, le personnage clé de ce suspense qui abrite une terrible part d'ombre en elle et tente en vain de s'enfuir de sa dure réalité par ses moyens peu orthodoxes, drogues, alcool, sexe...



Des phrases courtes qui rendent l'intrigue plus rapide, un style d'écriture incisif et prenant qui nous fait bien prendre conscience de la dure réalité de la situation.



L'auteure donne la priorité au côté addictif de l'histoire et nous entraîne immédiatement dans son univers.



Un roman captivant, qui déborde d'humanité.

On a beau être au fond du trou, il y a toujours un peu de soleil.



Freedom m'a transcendé par sa sensibilité et par la puissance d'émotions ressenties à la lecture de ce livre.



Une fois de plus, un superbe moment en compagnie des écrits de Jax Miller.
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