Citations de J.M.G. Le Clézio (1830)
On regarde tout cela muettement, sans être heureux, alors qu'il faudrait à chaque seconde, descendre dans la rue et graver au couteau sur tous les troncs des platanes et barbouiller à la craie sur tous les murs, sur tous les trottoirs : LE 11 JUIN 1966 JE VIS
L’un des traits les plus étranges de la pensée des anciens mexicains, c’est sans doute qu’elle semblait porter en elle-même les éléments de sa propre fin… La destruction était prévue, annoncée, on pourrait même dire attendue…
La tragédie de cet affrontement est tout entière dans ce déséquilibre. C’est l’extermination d’un rêve ancien par la fureur d’un rêve moderne, la destruction des mythes par un désir de puissance. L’or, les armes modernes et la pensée rationnelle contre la magie et les dieux : l’issue ne pouvait pas être autre.
« Rarement, Maude exhumait des reliques. Un médaillon qu’elle disait représenter sa mère, mais qui aurait pu être le portrait de Gabrielle d’Estrées, un chapelet en ivoire et, dans une petite boîte de santal, tout un attirail de colliers et de bagues en jadéite, en lapis-lazuli, en corail, en strass, cela semblait venir du viol d’une sépulture, mais Maude a commenté, comme s’il s’agissait d’un véritable trésor : « Tu sais, ne le dis pas à ta mère, ce sera à toi après ma mort. » (p.166)
« Ethel riait. C'était la première fois depuis si longtemps que ça devait lui mettre des larmes dans les yeux, mais c'était bon. Ainsi leurs cœurs se réveillaient, sortaient de l’hivernage. Ils retrouvaient chaque seconde de mémoire, même si ce n’était pas l’innocence. Ils se souvenaient d’avoir été heureux. » (p.181)
Il y a des milliers de choses, vite, vite. Il y a des gestes, des soupirs, des exclamations. Des ! des ? des & des + * i = § 1 $ Fr 367 () % */º.
Le salaire des séminaires suffisait à payer mon loyer, et pour le reste, je me débrouillais, je mangeais principalement du ramyeon et du kimchi *. Ma grand-mère prétendait, je m'en souviens, qu'on peut survivre en mangeant seulement du kimchi matin, midi et soir !
Je note les noms, les lieux, comme si je devais revoir ces personnes, mais je sais bien que je ne les reverrai jamais, la ville est si grande, on pourrait marcher un million de jours sans rencontrer deux fois la même personne, même si le proverbe dit : "On se reverra un jour ou l'autre sous le ciel de Séoul."
La littérature peut quelque chose quand elle prend les armes du journalisme pour faire ressentir les problèmes d'actualité.
C'est peut-être un défaut propre aux écrivains, celui d'écrire sans cesse les mêmes choses, de remettre en scène ce qui les hante et ce qui les a motivés.
Mon identité est là : cest une identité nomade. Il faut bouger pour apprendre. Je ne voyage pas pour écrire ce que j'écris, mais j'écris pour pouvoir voyager. Ce qui est un peu différent. P51
Elle semblait un oiseau, légère, pétillante.
je crois que si on veut définir ce qu'est la guerre, je dirais que c'est un crie contre les vieux et les enfants.
L'idée de donner vie à ces récits m'est venue grâce à un marocain que j'ai connu en France parce que nous faisions refaire nos plafonds, or les Marocains savent faire des plafonds, c'est même l'art marocain par excellence.
Sur tous les modes, avec toutes les ressources des langues vernaculaires, de l'héritage mythique, des amertumes et de l'espoir, la littérature africaine a porté son glaive dans la plaie de l'indifférence, a renversé les valeurs, a créé un nouvel essor loin des académies et des compromis.
«Les hommes sont des coquilles, et le ventre des femmes est la coquille qui contient tous les hommes.»
«Vous dites des choses, vous avez mal et vous pensez que vous pouvez en mourir, et quelques années plus tard ce n'est plus qu'un souvenir.»
«Un roman n'est intéressant que si son auteur se remet en question et s'expose à ce qu'on lui dise : " C'est illisible”.»
Le vent froid la brûle, le vent terrible qui n'aime pas la vie des hommes.
La poésie, semble-t-il, existe déjà quelque part dans la nature, avant le poète et devant le poète : celui-ci ne fait que la retrouver. Retrouver la parole, comme retrouver la santé.
Conservation sur la montagne
Tu demandes pourquoi je vis sur cette Montagne verte
Je souris sans répondre, mon cœur bien en paix
Les pétales du pêcher suivent la rivière qui s'en va loin
Il existe des mondes au-delà de celui des êtres humains
Li Bai