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Citations de J.M.G. Le Clézio (1830)


Ils ne parlent pas, ils se hâtent et le bruit de leurs bottes dérange un instant le silence de la terre.
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En peignant, Diego exorcise ses démons. Il le faut : Le Mexique, au lendemain de la Révolution, est un chaos où l'art n'a pas encore sa place. Le cubisme, c'est sa façon à lui de faire la révolution.
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Il y avait aussi quelqu'un que Mondo aimait bien aller voir de temps en temps.C'était un bateau qui s'appelait Oxyton. La première fois qu'il l'avait rencontré, c'était l'après-midi, vers deux heures, quand le soleil frappait sur l'eau du port.(page 54)
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Les oiseaux de mer glissaient dans le vent, planaient, tournaient lentement en poussant des gémissements d'enfant.
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Les principaux responsables de la dépopulation furent, selon Harrisson, "les oreillons, la grippe, le choléra - épidémie de 1836 -, la variole, la tuberculose, la scarlatine, la méningite, la diphtérie, en suivant à peu près cet ordre d'importance".
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Ethel ressentait une satisfaction à regarder le mur de la propriété voisine du sieur Conard aveuglé par les bâches pour lutter contre la poussière. Lui revenaient les lettres de récrimination avec accusé de réception adressées à Monsieur Soliman. "J'ai constaté qu'entre dix heures du matin et trois heures de l'après-midi vos arbres font de l'ombre à mes fruitiers, je vous préviens que sous huit jours..." Maintenant, chaque coup dans le sol, chaque grincement des triangles de métal pour les chaînages, chaque nuage de poussière de ciment devenait un moyen de vengeance qui mordait dans la chair frileuse et molle de l'ennemi de son grand-oncle, celui qui avait empêché la réalisation de la Maison mauve. C'était trop tard, mais c'était tout de même une victoire.
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C'est pour Laure que je veux me souvenir de chaque instant de ma vie. C'est pour elle que je suis sur un bateau, avançant toujours plus loin sur la mer. Je dois vaincre la destinée qui nous a chassés de notre maison, qui nous a ruinés, qui a fait mourir notre père. Quand je suis parti sur le zeta, il me semble que j'ai brisé quelque chose, que j'ai rompu un cercle. Alors quand je reviendrai, tout sera changé, nouveau.
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Elle n’avait pas quinze ans, elle venait de tout perdre.
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Mais la part de l'esprit que j'aime, c'est celle-là justement qu'aucune parole ne livre. C'est la vie en profondeur, le mouvement, insaisissable, insécable. C'est le son de la voix, sa musique hésitante, contradictoire, et non la somme de ses mots. L'esprit de l'homme est semblable au vent, à la pluie, à la lumière. Quand on est au-dehors, on ne le perçoit pas. Quand on est au-dedans, il n'y a pas moyen de le comprendre. Il est trop mobile, imprévisible, bondissant. La beauté coupe le souffle, précipite. La beauté vous rend semblables, et vous n'avez plus le loisir de l'intelligence.
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Peu à peu, même les enfants avaient cessé de courir et de crier et de se battre aux abords du camp. Maintenant, ils restaient autour des huttes, assis à l'ombre das la poussière, faméliques et semblables à des chiens, se déplaçant avec le mouvement du soleil. Sauf quand approchait l'heure de la distribution de nourriture, quand le soleil était au zénith.
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Ce qui importe c’est la connaissance la plus parfaite de la dimension divine.
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Nos peaux, nos yeux, nos oreilles, nos nez, nos langues emmagasinent tous les jours des milliers de sensations dont pas une n’est oubliée.
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L’écriture, il ne reste plus que l’écriture, l’écriture seule, qui tâtonne avec ses mots, qui cherche et décrit … qui travaille la réalité sans complaisance.
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Vivre, connaître la vie, c’est le plus léger, le plus subtil des apprentissages. Rien à voir avec le savoir.
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Etait-ce la guerre, cet interminable silence, qui avait fait de mon père cet homme pessimiste et ombrageux, autoritaire, que nous avions appris à craindre plutôt qu'à aimer ? Etait-ce l'Afrique ? Alors, quelle Afrique ? certainement pas celle qu'on perçoit aujourd'hui, dans la littérature ou dans le cinéma, bruyante, désordonnée, juvénile, familière, avec ses villages où règnent les matrones, les conteurs, où s'exprime à chaque instant la volonté admirable de survivre dans des conditions qui paraîtraient insurmontables aux habitants des régions les plus favorisées.
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Elle regrette un peu, parfois, le temps où elle était vraiment petite, quand elle venait juste d'arriver à la Cité, et que personne ne savait son nom, et qu'elle pouvait se cacher derrière un arbuste, dans un seau, dans une boîte de carton. Elle aimait bien cela, être comme une ombre, aller et venir sans qu'on la voie, sans qu'on lui parle.
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En même temps, il parlait à Mondo de tout ce qu'il y a dans les lettres, de tout ce qu'on peut y voir quand on les regarde et quand on les écoute. Il parlait de A qui est comme une grande mouche avec ses ailes repliées en arrière ; de B qui est drôle, avec ses deux ventres, de C et D qui sont comme la lune, en croissant et à moitié pleine…
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Il l'appelle Lalla parce qu'elle est descendante d'une véritable chérifa.
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Tout à fait au zénith, le soleil brûlait, pareil à une ampoule électrique vissée avec démence dans la coupole du ciel.
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Comment faire pour dire qu'on était heureux, à ce moment-là, sur cette partie de la terre, avec cette femme, avec soi-même, et avec tout le reste ? Ce n'était pas facile à dire, et pourtant il fallait le dire. (...)
Tout cela était là, présent, palpable. Cela méritait plus que des mots, cela méritait des cris vraiment, des hurlements à pleine gorge, debout sur le trottoir, face aux autres hommes. (...)
HAAAAAAAAAARRRRRRH ! (...)
Il y a toutes les choses qu'on ne peut pas dire avec les mots, parce qu'elles sont trop belles et trop claires, parce qu'elles sont évidentes, et qu'il semble qu'elles ont toujours été.
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