La littérature est-elle indispensable pour rendre visible l?existence des personnes « ordinaires » ? Que peut faire l?artiste-écrivain avec les « récits ordinaires »?
- Christian Ryo, directeur de Livre et lecture en Bretagne, remplace Pauline Miel, web éditrice du projet « Raconter la Vie » fondé par Pierre Rosanvallon et publié aux éditions le Seuil
- Gérard Alle, écrivain et documentariste et Laurence Pelletier, metteur en scène, pour le projet ?Circulez y a tout à voir? à Séné (Morbihan)
- Marie Dilasser, écrivain, pour Paysage Intérieur Brut écrit dans le cadre de « Portrait avec paysage », action menée par le Théâtre de la Folle pensée à Saint-Brieuc.
Table ronde du jeudi 20 novembre 2014 - à l'occasion des Rencontres "Le livre, la lecture et la littérature demain?..." organisées par Livre et lecture en Bretagne et la Bibliothèque des Champs Libres à Rennes.
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La vie prépare sa comédie d'un jour, sous la férule du temps. Naître, paraître, disparaître en est le scénario et tous les personnages, jusqu'au plus méchant brin d'herbe ne courent que pour l'amour. Que de voies détournées, que de prudence extrême, de mensonges et de haines, de calculs ignobles de chausse-trapèze, de violence, d'ennui, de grains de sable dans le moteur du monde pour cet amour là.
Campagnes concentrées. Poules entassées. Cochons hallucinés. Consciences concassées. Grands festivals d'illusions contre petits bistrots qui s'essoufflent. Le monde ne se refait plus au comptoir de l'estaminet. Rêves en fumée. Tissu qui s'effiloche. Faillites retentissantes ou épidémies salutaires ? Peu importe.
Les forces de police, en Grande Bretagne, lors des manifestations, par exemple, cherchent à éviter tout affrontement, et je crois que c’est une bonne chose. Les Britanniques ne nous voient pas comme des ennemis. Ce qui se passe en France, où les forces de l’ordre cherchent systématiquement l’affrontement pour dissuader les gens de descendre dans la rue, je crois que ça ne marche pas. La confiance disparait, les gens se radicalisent, et à un moment ou à un autre, il faudra en payer le prix : la violence se retournera contre ceux qui l’exercent.
Comme dans toute administration, les meilleurs et les originaux, ceux qui pourraient devenir des héros, ont toutes les chances de rester dans le rang. Bien sûr, il reste les pourris. Mais être flic, c’est déjà beaucoup. Pas la peine d’en rajouter Tout me porte donc à penser qu’il n’y a pas plus de héros et de pourris chez les flics que chez les péquenots et je ne trouve donc aucune raison valable pour faire jouer aux flics un rôle excessivement important dans mon aventure.
Et l'odeur pestilentielle de l'algue verte en putréfaction chasse le touriste loin des embruns...Les hôtels ferment...Merci, les embruns du Crédit agricole !
Ce genre de type sud Loire horripile Isabelle qui ne supporte pas les velus trapus, ceux qui marchent avec des oursins sous les bras, encombrés par cinq kilos de couilles qu'ils grattent et soupèsent plusieurs fois par minute, comme pour vérifier si un arabe ou un pédé ne les a pas volées, eux qui, dans l'échelle des valeurs, considèrent leur bagnole comme la plus belle bite du monde.
Ah Douarnenez! Pourquoi l'ivresse des escales d'autrefois emporte-t-elle encore les gens quand le port agonise?
Les gens d’ici, ils sont pas comme toi, ils sont comme moi, ils aiment leur pays. Et plus il est pourri, plus ils l’aiment. Plus tu leur dis qu’ici c’est foutu, qu’il faut foutre le camp, plus ceux qui restent sont fiers d’être là. Ils ont la rage.Aucun moyen d’agir, aucune imagination, mais la rage.
Ils ont déclaré la guerre. Faut pas se laisser faire... Et puis, ça me plaît. Dans le temps, c’est pas que j’aimais chicaner,mais quand même, je laissais pas ma part au chien, non plus J’ai pas changé. On vieillit... On change pas tant que ça, dans le fond.
Le temps des pestes, du choléra ou de la vérole, revint en mémoire. Ce n’était plus de l’histoire ancienne. C’était hier. Comme en ces temps de malheur, les mois noirs succédaient aux mois noirs, identiques. Froids et humides. Comme en ces temps de misère, on s’attendait à voir apparaître un autre méchant oiseau noir, au détour du chemin : quelque prédicateur,assis sur les marches du calvaire. Toujours là, dès que le malheur assaille.