François Garde

Comme il le fait lui-même à Herman Melville à propos de son roman Moby Dick dans le chapitre 21, je pourrais écrire une lettre de refus pour le présent livre à son auteur François Garde, pointant ici et là les défauts de son opuscule : absence de récit conducteur, chapitre 21 (justement) hautain finalement bien qu'il se voulût drôle...



Mais non, je préfère dire que La Baleine dans tous ses états est, au contraire, un bon complément au roman d'Herman Melville qui, comme Victor Hugo le fera dans Les Misérables, entrecoupait les chapitres de son roman d'articles documentaires sur les cétacés.



Car François Garde va au-delà d'une simple description des baleines. Il s'intéresse à leurs traces dans l'imaginaire collectif et le sien, ainsi que dans la culture : Jonas, Pinocchio, Moby Dick, et même le Capitaine Nemo.



"Sans Jonas, point de Pinocchio. / Une dizaine d'années plus tôt, en ce temps de triomphe des machines, le thème était passé par la France et la plume de Jules Verne, avec Vingt Mille Lieues sous les mers. Le gros poisson n'est plus une baleine, mais un sous-marin, le Nautilus."



À lire peut-être, mais après Moby Dick d'Herman Melville, indépassable sur le sujet.

Je pensais qu'il raconterais sa vie passer parmi les sauvages pendant ses 18 ans et rien.

Un livre malin, qui agrippe le lecteur avec une histoire très originale. Il m’a un peu moins intéressée que le précédent qui évoquait le rapport aux peuples primitifs (Ce qu’il advint du sauvage blanc), mais m’a beaucoup plu tout de même. A partir d’un mystère autour de la succession d’un homme richissime, l’auteur nous invite à un voyage dans le temps et dans l’espace, et aborde plusieurs grandes questions de notre époque : l’enrichissement personnel et le mode de vie des riches, la colonisation et les luttes nationales, les séquelles laissées par les guerres civiles ; et d’autres plus insignifiantes : les couronnes, des pièces d’or bien particulières, et leur histoire à travers les siècles.

Très bon livre qui mérite ses prix.



La construction du récit qui oscille en les deux visions est interessante.



Un tout petit peu déçu par la fin.

Vous aimez les romans d'aventures, vous connaissez Robinson Crusoé de Daniel Defoe ; Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier, et les moins connues l’île mystérieuse de Jules Verne et pour terminer m'a fait penser à Éléphant man (film)... Très belle aventure...

J’ai lu « Pour trois couronnes » parce que j’avais beaucoup aimé « ce qu’il advint du sauvage blanc », le premier roman de François Garde, mais je l'ai moins aimé.



J’ai peiné à rentrer dans l’histoire, il n’y a vraiment que la troisième et dernière partie de l’histoire que j’ai lu d’une traite.



Pourtant l‘écriture est très agréable et l’on trouve de très belles descriptions. L’idée de départ est très originale.



Mais j’avais tendance à me perdre dans les personnages et pourtant l’histoire n’est pas très compliquée, le narrateur part à la recherche des descendants d’un homme qui vient de mourir. Ces recherches lui font se poser des questions sur sa propre vie et sur son père décédé de façon tragique.



Le lieu où se passe une grande partie de l’histoire m’a aussi beaucoup dérangé, Bourg-Tapage, a aucun moment je n’ai pu m’imaginer cet endroit malgré des descriptions assez précises, c’est une ville sur une île des tropiques où il y a eu une révolte ou des émeutes et qui a des liens avec la France, mais tout en étant autonome ou indépendante ou alors quelque chose m’a échappée. Je ne sais pas !



Enfin je suis un peu déçue par ma lecture, mais je crois que le prochain roman de François Garde je le lirai quand même pour ne pas rester sur une mauvaise impression.

Et peut être que ce n’était pas le bon moment pour le lire, peut être que si je le relis dans un an ou deux mes impressions serons différentes.

Bourg-Tapage, vous connaissez ? Pas moi, ni l'atlas mondial, ni Wikipédia. Mais François Garde connait et nous y emmène pour une recherche généalogique haletante - au passage, on passe de bons moments avec la veuve d'un capitaine d'industrie à New York, un historien, des numismates passionnés en Autriche-Hongrie et ailleurs, et d'étranges coutumes conseillées en France pour pallier la stérilité d'un mari. Plus gravement, on accompagne des jeunes hommes qui n'ont pas connu leur père, des militants syndicalistes et utopiques, des "insulaires" qui le sont par matrilinéarité, dans un pays qui se relève lentement d'une période sanglante.

A lire, ça vaut la peine !

En publiant "Ce qu'il advint du sauvage blanc" début 2012, François Garde, haut fonctionnaire né en 1959, s'est imposé comme un écrivain majeur. Récompensée par huit prix littéraires, dont le Goncourt du premier roman, son ouvrage porte haut les couleurs du roman d'aventures.



"Je m'appelle Narcisse Pelletier, de Saint-Gilles en Vendée. Je suis matelot sur la goélette Saint-Paul".

Tirée d'une histoire vraie, l'auteur va romancer l'incroyable destin de ce jeune marin, abandonné sur la côte nord-est de l'Australie.

Narcisse, recueilli et adopté par les "Sauvages" (Aborigènes), va progressivement effacer ses origines pour devenir "Le sauvage blanc".

Alors, quand 18 ans plus tard Octave de Vallombrun le ramène à la "Civilisation", c'est un choc immense.



Une oeuvre forte qui balaie les thèmes de la supposée supériorité du Blanc sur le sauvage; du bonheur; de l'éducation, de la difficulté d'appartenir ou d'assimiler) 2 cultures radicalement différentes.

Un roman intelligent, poignant, servi par une écriture magistrale.

Un véritable chef-d'oeuvre !

Pour avoir beaucoup aimé "ce qu'il advint du sauvage blanc", je ne voulais pas manquer le second roman de François Garde "Pour trois couronnes".

Je viens de le finir, en janvier 2014, constatant hélas qu'il est déjà oublié, sous la pléthorique production de la rentrée littéraire, et pourtant !!! il aurait mérité un autre prix là encore (le Goncourt du second roman ?), ou de figurer une fois de plus au Festival étonnant voyageur. Car en ouvrant ce livre on part pour un fabuleux voyage en outre-mer, doublé d'une enquête intrigante qui couvre un siècle. Aux nostalgiques de R. L Stevenson, aux amateurs de romans à clefs, et aux amateurs de bons romans tout simplement j'en conseille très vivement la lecture.

Passionnant, enrichit la réflexion sur culture/nature et le rapport à la société, ce qui en constitue les liens.

Ce livre nous interroge sur notre rapport de "civilisé" à des cultures et mode de vie différents: toujours d'actualité!

"Parler, c'est comme mourir": le secret protecteur de l'indiscible qui ne peut être découvert qu'en étant vécu et partagé.

Ce livre me donne aussi envie d'en savoir plus sur la réalité du personnage Narcisse Pelletier (XIXe), pour d'autant plus en apprécier le roman élaboré.

Ph. Zafar exerce un métier original : curateur aux documents privés. Contacté par une veuve de milliardaire, il découvre un manuscrit étrange. Th. Colbert est-il impliqué dans cette histoire ? Y a-t-il eu une naissance ignorée ? Son enquête va l'amener très loin sur une île tropicale Bourg Tapage. L'île a été bouleversée par des luttes politiques menées par Benjamin Tobias . Petit à petit le manuscrit s'éclaircit. Mais peut-on révéler une vérité aux conséquences désastreuses ?

Roman d'aventures,. Roman sur l'identité : identité d'un peuple, identité d'un homme.

F.Garde a écrit un livre original, dépaysant, entraînant. Commencez et vous ne le lâcherez plus.

Philippe Zafar est curateur aux affaires privées. Après avoir trouvé un étrange manuscrit dans les papiers d'une de ses clientes, il est emmené, et nous emmène avec lui à travers 3 continents à la recherche de la clé de ce mystère.

Malgré un style soutenu, un peu trop à mon goût, j'ai beaucoup apprécié ce livre qui se lit d'une traite et nous fait vivre des aventures et nous dévoile bien des mystères.

Un ouvrage dont j'ai apprécié vraiment l'écriture. L'histoire quand à elle n'est pas banale. Elle nous ramène au temps des grandes découvertes et des explorateurs avec tout le merveilleux que cela comporte et aussi la dureté de l'époque, le regard sur la vie des peuples du bout du monde... Vraiment passionnant

Une roman qui entretient le suspense, un déroulement sinueux, des retours, des détours, une belle analyse des personnages, des questions, des secrets de famille... Enfin, milles choses qui font de ce roman, un vrai bon roman...

On le demarre et on le le lâche qu'à la dernière phrase.

Passionnant et basé sur une histoire venue de Nouvelle-Calédonie.

Le rythme posé ou encore l'écriture classique, parfois désuète, offrent au roman un charme élégant, assez rare mais désormais propre à François Garde, écrivain hautement recommandable et terriblement réjouissant.
Lien : http://www.actualitte.com/cr..

Deuxième livre de François Garde et deuxième réussite avec ce roman d'aventures et d'enquêtes et de voyages. Cet homme là est un sacré raconteur. Karen Blixen puis au cinéma Orson Welles ont utilisé avant lui cette légende de tout temps,appelée d'ailleurs Une histoire immortelle,du marin qui,pour trois couronnes, accepte de suppléer à la stérilité d'un mari vieillissant.Dans un port mal identifié mais qui prête à la légende,tourné plutôt vers l'Asie,ce matelot disparaîtra.Des années après Philippe Zafar,lui même franco-libanais est nommé curateur aux affaires privées d'un riche homme d'affaires franco-américain qui vient de mourir.Dans ses archives,une mystérieuse lettre manuscrite évoque en trois pages cet épisode de la vie d'un matelot.



Il mène ainsi l'enquête sur les secrets de Thomas Colbert et de fil en aiguille essaie de percer la vérité sur le passé de cet homme.La piste ira se perdre dans une île lointaine, probablement dans l'Océan Indien,cela reste indéfini.Entre temps les insulaires se sont révoltés,en grande partie sous la houlette de Benjamin Tobias, qui pourrait bien être l'enfant de la curieuse transaction de 1949,sur le port de Bourg-Tapage.Zafar va patiemment renouer les fils de ce contrat,rencontrer les rares témoins indirects,interroger les lieux et les archives insulaires.Ce travail est assez ingrat,rien de spectaculaire. Mais le plus passionnant est probablement la réflexion,très fine,sur la décolonisation,qui évite de donner les sempiternelles leçons,discrète,comme je les aime et qui laisse le lecteur à ses interrogations.



De père libanais mais lui-même n'ayant jamais vu le pays du cèdre Philippe Zafar trouvera sur cette quête d'un fils l'occasion de se réapproprier sa propre filiation à travers le destin de son propre père mort accidentellement,ou pas,alors que lui-même n'avait qu'une dizaine d'années.Il envisagera alors son propre voyage au Proche-Orient,dans un modeste village des Monts du Liban.Mais avant il lui faudra décider ou non de dévoiler la vérité apprise,avec de multiples risques. François Garde sait disséminer les petits cailloux sur une piste très littéraire et qui nous amène immanquablement à nous prendre au jeu.Parions quelques sols que vous aimerez Pour trois couronnes.


Lien : http://claude.baugee@wanadoo..

Ce qu'il advint du sauvage blanc, c'est d'abord un titre attractif, et mystérieux. C'est ensuite une histoire prenante inspirée du réel où les lettres du protecteur de Narcisse (le sauvage) permettent de mieux comprendre l'histoire, et d'entrecoupé le vrai récit de cet homme abandonné qui apprend à se contenter de ce qu'il a et devient un sauvage lui-même.



J'ai beaucoup aimé ce livre, le seul bémol reste les trop nombreuses lettres avec certains détails inutiles, mais je vous le recommande si vous voulez en savoir un peu plus sur Narcisse Pelletier, les marins, et les explorations du 19è siècle.

Qu'est-ce qu'être civilisé ?

Le sauvage n'est-il pas celui qui arrache Narcisse Pelletier à son île ?

Un beau premier roman .