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Critiques de Christian Chavassieux (187)
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La vie volée de Martin Sourire

J'ai dévoré ce roman, pourtant dense et parfois ardu. Il exige du lecteur la capacité à accepter de longues pages de descriptifs et une langue très soutenue (que pour ma part j'ai trouvée flamboyante).



À partir du personnage de Martin, fictif, l'auteur recrée avec un réalisme saisissant la fin du 18e siècle. Tout d'abord avec les dernières années du règne de Louis XVI, puis avec les prémisses de la Révolution, enfin avec les heures les plus sombres qui suivirent.



Martin est un peu le mélange de Grenouille, le personnage de Suskind, et de Forrest Gump. Il traverse les lieux et les évènements avec une candeur désarmante, rencontre des personnages clés sans avoir conscience de leur importance. Perdu dans un monde dont il ne comprend pas les enjeux, solitaire, en manque de repères affectifs, l'enfant - puis l'homme - fait du mieux qu'il peut pour survivre. En quête de son identité, Martin se laisse porter par les vents de l'Histoire.



Divisé en trois parties distinctes : Versailles, Paris, la Terreur, La vie volée de Martin Sourire nous entraîne dans cette période charnière. On s'y croirait, tant Christian Chavassieux a soigné son récit. Qu'il s'agisse des faits relatés, du vocabulaire employé par les personnages, de l'ambiance, tout est incroyablement retranscrit. L'immersion dans l'époque est immédiate et totale.



Malgré la langue très travaillée qui aurait pu être rebutante, la lecture glisse toute seule, passionnante et envoutante. Même les longues descriptions sont captivantes (celle de Paris ou celle du restaurant par exemple), car elles participent de l'atmosphère générale et ancrent le récit dans la réalité des gens de l'époque.



Martin touche un peu à tout, comme nombre de ses concitoyens, change de métier au gré des opportunités, et finit par se laisser gagner par le miroir aux alouettes d'une révolution que le peuple appelle de ses voeux. Mais bien vite, la réalité atroce le rattrape. L'auteur livre alors un très long chapitre uppercut sur la guerre de Vendée, qu'on lit avec les tripes et qui pourrait être transposé à n'importe quel conflit présent ou passé.



Finalement, au bout de son chemin initiatique, Martin devient le symbole d'une République toute neuve, débarrassée des horreurs et des douleurs de sa conception. Ce personnage porte tout le poids des errements humains.



Magnifique roman historique, La vie volée de Martin Sourire se termine sur des annexes intéressantes : lexique d'époque et explications de l'auteur.
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La vie volée de Martin Sourire

Très originale l'idée de l'adoption d'un enfant trouvé par la Reine Marie Antoinette qui se désespère de ne pouvoir enfanter. Passionnée du destin hors norme de cette souveraine, j'ai particulièrement apprécié cette fiction qui mêle histoire et sentiments intimes au sein d'une cour exigeante où n'a de place que le paraître.
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Mon très cher cueilleur de roses

Mon très cher cueilleur de roses rapproche la terre et le papier, la création littéraire et la vie paysanne, Paris et la province, une romancière et un jardinier.
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Noir canicule

Été 2003, la canicule s'abat sur les hommes et les pierres. Et Christian Chavassieux peint une toile rouge sombre.

"L'attaque ne se limitait pas à atteindre les corps, la fournaise pénétrait le cœur du système, dardait ses incandescences jusqu'aux fondements de la société."

Lily conduit son taxi pour un long trajet emportant un couple de personnes âgées vers Cannes et un guérisseur qui arrachera la douleur insupportable du corps d'Henri. Les filles de la conductrice gèrent tant bien que mal cette journée en solo, Jessica approchant la peau des braises de la désillusion. Une mission lourde pousse Lily, au-delà de cette conduite, une mission aussi noire que cette canicule masque le ciel d'une vapeur toxique. Son homme qui l'a quittée, laissant glisser le poison sous son épiderme.

"On voudrait appeler, supplier encore, mais il y a un reste de dignité- c'est de la peur, en vérité, la peur d'être rejetée encore plus loin, humiliée encore plus absolument- alors on s'empêche, on se meurtrit la main qui veut saisir le téléphone, on se mort la main qui veut. On se retourne, on ne dort pas, on se morfond, on se languit on hurle des mots insensés, on se maudits, on se terre sous la couette, on chiale, on se defait la figure, on respire d'un coup à grandes bouffées sèches, le temps se déroule à l'envers ou se barre en tous sens, la mort joue les copines."

Un roman décliné comme on suivrait les fenêtres éclairées d'un immeuble un jour de brasier. Tout s'imbrique et se tient trop chaud. Et le dénouement est frontal. Un très bon moment !



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Noir canicule

Avec cet épisode aujourd’hui devenu inaugural et prémonitoire, Noir canicule dépeint un monde qui change mais n’a encore rien à voir avec le nôtre. À la violence de vies ordinaires se mêlent la beauté de la terre et l’inlassable exigence qu’elle impose. C’est le roman des prémisses de nos problèmes.
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L'affaire des vivants

Charlemagne Persant, né dans une famille de paysans dénués d'ambition au XIX° siècle, fait tout pour sortir de sa condition et devient parvenu.

J'ai moyennement accroché à cette histoire, peut-être à cause de l'ambition affichée présentée par l'auteur de vouloir décrire une société appartenant au passé, et son utilisation pour ce faire d'une langue parfois désuète, mais tout de même moderne, et des verbes au présent. Ou peut-être à cause des personnages, que j'ai trouvés tous antipathiques à un moment ou à un autre, même s'ils ont tous eu leur brin de sympathie, qui n'a toutefois pas duré (sauf peut-être pour Louis). Malgré tout, je trouve que ça se lit très vite et on a envie de savoir comment ça se termine.
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La Joyeuse

Il fut un temps, bien avant que nos souvenirs deviennent souvenirs, l'ancienne Mésopotamie.



Un sauvage , primitif, chef de meute , sème une peur que l'on devine terrible dans un petit bourg. Contraints, les villageois vont quérir de l'aide auprès de leur roi, Gilgamesh, qui leur octroi l'aide d'une de ces courtisanes, la belle et sensuelle Shamat la Joyeuse.



Par la magie des étoiles, des sens et du corps, Shamat séduira le jeune Enkidu. S'en suivra une danse des corps, des sens, de coup de langue, de sexe chaud et humide ... Car Shamat en savoir faire, devinera en Enkidu un nouveau roi et déliera son devenir.



Écris à la première personne, cette petite nouvelle s’inscrit dans la légende de Gilgamesh , roi qui abusa de son pouvoir et qui incita Aruru à créer à partir de l'argile son jumeau antagoniste afin de le canaliser.



A travers cette trame historique , les auteurs nous invitent à rencontrer la naissance d'Enkidu. Mais c'est là que s'arrête l'intérêt car la suite est une version porno-chic du comment Shamat arrivera à lever la hampe lourde d'Enkidu vers ces lèvres entrouvertes ; Un peu comme la version XXX du Caligula de 1979.



Christian Chavassieux manie le verve façon Cyrano de Bergerac du cul , ce qui nous donne une partie de jambe en l'air à la première personne, d'une trentaine de pages; et qui est, à mon sens , agréablement complétée et aérée par les dessins de Winfried Veit : expressif et brut.



L'ensemble est un petit récit sans prétention à 8€ , destiné principalement à la gente masculine, et qui accompagnera les trois éjaculât d'Enkidu; un plus grand exploit que ma propre personne à sa lecture à mon grand regret :p



Une petite nouvelle qui ne marquera pas les annales de la littérature, mais peut-être bien votre pantalon.
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L'affaire des vivants

Tout d'abord je tiens à remercier Babelio et son opération Masse Critique qui m'a permis de découvrir l'Affaire des vivants et son auteur Christian Chavassieux.



Cette histoire avait tous les éléments pour me plaire: une saga familiale, historique, sous fond de révolution industrielle, du côté de Lyon, l'histoire d'une ascension sociale.



Et pourtant... je ne suis pas parvenue à entrer dans ce roman qui m'a semblé trop long, avec une écriture par moments trop descriptive à mon goût. Je suis restée de marbre face au destin de Charlemagne et des différents personnages l'entourant.



Une déception pour ma part...
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Mausolées

Après l'Affaire des vivants, qui m'avait tant enthousiasmée, j'étais très curieuse de découvrir ce que l'auteur avait pu écrire dans un genre tout différent - et comme souvent lorsque la barre est haute, je ressors un poil déçue par cette seconde lecture, moins fine et moins puissante malgré ses indéniables qualités. A quoi cela tient-il ?

Aux personnages, déjà, construits de manière intéressante, tout en dualités, mais aux aspérités moins justes (car issus de l'imagination romanesque plutôt que de l'étude sociale ?), moins convaincants du coup et moins accrocheurs. Pavel Khan est le plus réussi de tous, mais certaines de ses ambiguités auraient mérité d'être un peu plus approfondies. Quant à Léo, ce jeune érudit hédoniste confronté au vacillement de toutes ses certitudes, un petit quelque chose en plus ou en moins aurait pu me rendre terriblement attachant, mais il m'a surtout donné envie de lui botter les fesses.

Le rythme, aussi, est parfois un peu bancal. L'écriture, qui fait merveille dans la lenteur, la création d'une ambiance, manque un chouïa de nerf lorsque l'action se précipite, lorsque la confusion s'établit dans les esprits ou dans les faits, et peine du coup à m'emporter. Et la forme du récit est un peu courte pour donner pleine mesure à la fois à un univers fascinant (une Europe à peine remise d'une série de guerres d'une violence inouïe, où l'humanité confrontée à ses pires excès n'est plus que l'ombre d'elle-même) et à de nombreux thèmes passionnants (tentation du totalitarisme, vices, vertus et ambiguités de la science, eugénisme, quête d'un sens, crise existentielle, paternité, hérédité et mémoire...), qui se répondent de manière habile mais s'étouffent parfois les uns les autres.

Quelques centaines de pages en plus, un peu plus de démesure dans la forme pour mieux coller au fond, un rien de nuance supplémentaire du côté des personnages, et on aurait tenu un roman magistral.



Cela n'en reste pas moins un beau texte d'anticipation, au style original et élégant, aux qualités nombreuses. La fin n'est pas la moindre d'entre elles - une belle réussite, implacable et percutante, comme j'aimerais en lire plus souvent !
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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La vie volée de Martin Sourire

malgré tout l'intérêt que je porte à Marie-Antoinette et son histoire fastidieuse, je n'ai pas réussi à accrocher à l'écriture de l'auteur. Peut-être le mauvais moment pour lire ? Tout de même, un bon point pour ma part : la couverture que je trouve exquise
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Noir canicule

Un roman "Coup de poing" comme l'annonce la couverture ? Pas sûr, mais le marketing ne peut rien contre ce huis clos magnifiquement réalisé par Christian Chavassieux. Une autoroute et la canicule qui nous rappellent cet été et les suivants que nous vivrons. Une chauffeuse de taxi, un couple, une histoire, des histoires qui vont se percuter, se mêler... bref, un très bon roman à dévorer !
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Cortés, tome 1 : La guerre aux deux visages

Maîtrisé et bien mené, ce premier tome de Cortés raconte une page d'histoire importante et fait la lumière sur un de ses personnages clés. À lire.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Cortés, tome 1 : La guerre aux deux visages

La confrontation entre Cortés et Motecuhzoma ira jusqu’au bout. Pourtant les divisions au sein des troupes de Cortés sont nombreuses. Comme parmi les autochtones où les Mexicas sont redoutés. Le roi va désavouer Cortés qui ne peut plus faire marche arrière. La suite on la découvre pleine de furie, de panache aussi, de manigances et de manipulations qui verra la perte et l’anéantissement d’une civilisation. Suite et fin dans le tome 2. Dessin de Fernandez très bien ancré dans l’histoire.
Lien : https://www.ligneclaire.info..
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Noir canicule

Il s'agit du premier livre que je lis de cet écrivain.

J'avoue que je m'attendais à autre chose. Je n'ai pas réussi à m'imprégner de l'atmosphère étouffante de cette canicule. J'ai senti que l'écrivain a voulu créer une atmosphère asphyxiante, suffocante mais je n'ai pas du tout été touchée.

Je n'ai pas non plus été sensible aux personnages, aux liens tissés ni à leurs histoires...

C'est dommage, je n'ai pas trouvé ce que je cherchais dans ce roman noir. Néanmoins, j'ai apprécié l'écriture travaillée de l'écrivain...
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Noir canicule

Bonsoir aujourd'hui je vous parle de "Noir Canicule" aux éditions @jailu_editions



Mon avis : Quelle déception 😱😭

Généralement les coups de poing sont exceptionnels mais la .... soit c'était pas le moment pour moi soit bah j'ai tout simplement pas adhéré au genre littéraire.



L'ambiance est posée elle est pesante, lourde une vraie canicule et nos personnages sont dans une voiture, ce lieu clos qui vient accentué la lourdeur de l'ambiance.



Lily et ses clients vont s'observer et par cette observation on connaîtra leurs proches et leurs pensées.

Et toutes ces histoires personelles sont toutes autant glauques et noires les unes que les autres.

J'ai trouvé que c'était juste des histoires sordides qui se succédaient sans forcément qu'il y est un suivi entre elles. Elles sont posées la et bonjour l'horreur.

Je n'ai pas tout compris et ai été vite lassée malgré que le livre ne fasse que 200 pages en revanche on ne peut pas lever à l'auteur son écriture car celui ci est plutôt bien écris.



Et vous l'avez vous lu ? Qu'en avez vous pensé ?

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Noir canicule

Lily vient chercher Marie et Henri dans son taxi tout neuf. Elle doit les emmener à Cannes où ils ont un rendez-vous. Aller-retour dans la journée. Elle a laissé Jessica et Rose ses deux filles seules à la maison. Lily aussi a une tâche à accomplir dans les environs de Cannes. A priori rien ne relie les personnages de ce roman et pourtant... C'est tout l'intérêt de cette histoire, les relations qui se nouent entre ces personnages qu'on découvre petit à petit.
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Noir canicule

Un roman reçu dans le cadre de la masse critique de Babélio.



On va suivre simultanément quatre scènes qui vont finir par se rejoindre de manière assez étrange.



Dans la première on est aux côtés de Lily, taxi qui prend en charge un couple de personnes âgées qui a décidé de faire un aller retour dans la journée pour se payer les services d'un guérisseur.



Dans la deuxième on suit les deux filles de Lily, restées chez elles pendant l'absence de leur mère. Mais Jessica la plus grande va décider de sortir de chez elle pour expérimenter quelque chose.



Dans la troisième, on assiste à un malaise du beau-père de Nicolas, ex conjoint de Lily, et de son transport à l'hôpital.



Et dans la dernière, on va retrouver Bernard le fils des deux personnes âgées présentes dans le taxi, resté à la ferme et qui va en profiter pour rencontrer sa maîtresse.



Le tout sur fond de canicule.



On passe de l'un à l'autre des personnages et de l'une à l'autre des scènes, sans vraiment de surprises ni de rebondissements quelconques.



Heureusement vers la centième page, on arrive à un tournant, et on découvre l'horreur.



Puis on reprend le petit train-train en gardant en tête cet événement.



Les personnages vont tour à tour subir la canicule et chacun à leur manière vont apprendre de la vie.



- Jessica, en assistant à une scène qu'elle n'oubliera jamais et qu'il la transportera dans le monde adulte malgré elle.



- Les personnes âgées malgré leur bonne volonté ne vont pas réussir ce qu'ils souhaitaient



- Nicolas va devoir affronter une situation assez difficile 



- Bernard s'interrogera sur sa relation,



Et surtout Lily va avoir le rôle principal et va se dévoiler comme personne ne la connaissait.



Bref, un roman assez particulier, à l'écriture un peu monotone et monocordes, où il faut prendre au vol les quelques bons passages.



L'écriture est simple mais fluide. Par contre, peu de paragraphes provoquent une certaine lenteur de l'histoire.



La liaison entre chacune des scènes est agréable et on a à coeur de découvrir ce qu'il advient des personnages. Il est vrai que l'auteur ne cesse de détailler la psychologie et la personnalité de chacun d 'eux.



C'est le premier livre que je lis de cet auteur, et j'espère en découvrir d'autres pour me forger une meilleure idée.







**************************







Mon ressenti : j'ai eu un peu de mal à accrocher à ce roman, mais je ne doute pas qu'il puisse plaire à de nombreux lecteurs.



Le petit plus : la couverture que je trouve intrigante et surtout le côté noir qui nous suit dès la moitié du livre et jusqu'à la fin.
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La Joyeuse

La joyeuse

Courte nouvelle, la joyeuse nous plonge au sein d’un ébat amoureux assez intense et somme toute assez commun. Dans un style étoffé mais parfois trivial, chose nécessaire dès que l’on veut se plonger dans les plus infimes détails de ce genre d’activité. L’originalité repose dans le cadre tribal un peu mystérieux qui est donné à la nouvelle. Nous sommes directement plongés dans un rapport hors du temps et de l’espace. Le cadre est jeté dans les deux premières pages et nous sommes amenés à suivre la relation pour le moins assez "dense" entre les deux amants, relation caractérisée par un déchainement de passions qui s’expriment par les corps. Si ces corps s’expriment, il n’y a pas de relation spirituelle entre les deux protagonistes, ce qui donne à leur relation un côté sauvage mais pourtant bien humain à travers la sensualité qui se dégage des quelques pages qui constituent la nouvelle.

En une quinzaine de minutes, on a fini notre lecture, intéressante, intrigante, on a l’impression de lire un extrait qui donne envie d’en savoir plus.

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La vie volée de Martin Sourire

Ici, j’ai découvert un roman, qu’il serait peut-être plus pertinent de nommer « documentaire », avec le sentiment de suivre un observateur-clé, Martin, témoin privilégié (?) de son époque. Sous prétexte d’aborder avec une très grande justesse l’histoire politique et sociale de l’Ancien Régime à Versailles, puis la Révolution française, en suivant la vie de ce jeune orphelin, l’auteur nous sert ici une véritable plongée dans l’histoire mais aussi, à mon sens, dans la fragilité et la noirceur de l’âme humaine. Une quête d’identité volée sur fond de Révolution, traitée avec beaucoup de finesse.

Cette reconstitution historique se décline d’une manière assez théâtrale, en trois parties distinctes :

- l’enfance orpheline, silencieuse, incomprise et solitaire d’un Martin arraché à sa famille dans sa petite enfance, qui vit dès lors dans une véritable prison dorée, de laquelle seule la nature peut le faire sortir. Un enfant sauvage, perdu au milieu des plaisirs de Versailles et de la futilité des aristocrates, le tout exposé en une lecture charmante et sensiblement désuette,

- la découverte de la vie à Paris : la véritable naissance de Martin ?

- la période de la terreur : Martin vit la révolution du côté d’un peuple devenu complètement sauvage, son permanent discours intérieur accentuant le malaise et la distance par rapport à la violence des actes accomplis.

Le roman, d’un style recherché, est vraiment très documenté et passionnant.

Je le recommande vivement à tous ceux qui apprécient les bons romans historiques !

Encore une fois, un grand merci à Babelio qui m’a permis de découvrir, grâce à ses opérations « Masse critique », un roman vers lequel je ne serai peut-être pas allée, et aux éditions Phébus pour ce qui fût pour moi un vrai plaisir de lecture.
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La vie volée de Martin Sourire

Un roman historique qui débute lorsque la reine Marie-Antoinette, désespérant d'être mère, découvre un enfant au sourire de chérubin dans la cour d'une ferme. Elle le fait acheter et le garde un moment auprès d'elle puis s'en lasse ...



Martin grandit à la cour sous la garde d'une lingère puis s'intéresse aux jardins et aboutit au Hameau de la Reine où il devient vacher ...



Il en sera ainsi presque toute sa vie ... Son sourire enjôleur le fera apprécier, parfois détester, et lui ouvrira bien des portes



On le retrouvera à Paris, plongeur puis cuisinier, puis majordome-homme-à-tout-faire chez un architecte et finalement soldat dans l'Armée Républicaine ...



Un texte inégal avec des longueurs dans le premier tiers qui m'auraient presque convaincue de lâcher le livre ... une deuxième partie plus vive dès que Martin quitte Versailles mais que le récit des massacres vendéens fut long !


Lien : http://les.lectures.de.bill...
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