Blaise Pascal

Le temps et mon humeur ont peu de liaison. J'ai mon brouillard et mon beau temps au-dedans de moi.

[Fragment 669]

À mesure qu'on a plus d'esprit on trouve qu'il y a plus d'hommes originaux. Les gens du commun ne trouvent point de différence entre les hommes.

«  Nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais » …

L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant.
Travaillons donc à bien penser : voila le principe de la morale.

J'ai découvert que tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre.

Cité dans Comme un fauteuil Voltaire dans une bibliothèque en ruine - Jérôme Leroy

Lorsqu'on ne sait pas la vérité d'une chose, il est bon qu'il y ait une erreur commune qui fixe l'esprit des hommes.

Et ainsi, ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste.

Nous ne connaissons le tout de rien.

L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant.

Il n’est pas possible de croire raisonnablement contre les miracles.

Nous connaissons la vérité non seulement par la raison mais encore par le cœur.

L'orgueil contrepèse et emporte toutes les misères (1). Voilà un étrange monstre, un égarement bien visible.

(1) NDL : je suis entièrement d'accord. Les "misères", pour Pascal, c'est la concupiscence, l'ensemble des péchés ; et je pense, oui aussi, que l'orgueil est le péché le plus néfaste.

Quatre cents ans après "L'Iliade", les gens ne savent plus si c'est une fable ou une histoire.

La justice sans la force est impuissante. La force sans la justice est tyrannique.

Je ne sais qui m'a mis au monde, ni ce que c'est que le monde, ni que moi-même ; je suis dans une ignorance terrible de toutes choses ; je ne sais ce que c'est que mon corps, que mes sens, que mon âme et cette partie même de moi qui pense ce que je dis, qui fait réflexion que tout et sur elle-même, et ne se connaît non plus que le reste. Je vois ces effroyables espaces de l'univers qui m'enferment, et je me trouve attaché à un coin de cette vaste étendue, sans que je sache pourquoi je suis plutôt placé en ce lieu qu'en un autre, ni pourquoi ce peu de temps qui m'est donné à vivre m'est assigné à ce point plutôt qu'en un autre de toute l'éternité qui m'a précédé et de toute celle qui me suit.
Je ne vois que des infinités de toutes parts qui m'enferment comme un atome et comme une ombre qui ne dure qu'un instant sans retour.
Tout ce que je connais est que je dois bientôt mourir ; mais ce que j'ignore le plus est cette mort même que je ne saurais éviter.
Comme je ne sais d'où je viens, aussi je ne sais où je vais ; et je sais seulement qu'en sortant de ce monde je tombe pour jamais ou dans le néant, ou dans les mains d'un Dieu irrité, sans savoir à laquelle de ces deux conditions je dois être éternellement en partage. Voilà mon état, plein de faiblesse et d'incertitude. Et de tout cela je conclus que je dois donc passer tous les jours de ma vie sans songer à chercher ce qui doit m'arriver. (Pensée 398)

L'homme est un roseau, le plus faible de la nature; mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser : une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu'il sait qu'il meurt, et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sais rien.

Car enfin qu'est ce que l'homme dans la nature?
Un néant à l'égard de l'infini,un tout à l'égard du néant,
un milieu entre rien et tout.

Quand je considère la petite durée de ma vie, absorbée devant l'éternité précédant et suivant, le petit espace que je remplis et même que je vois, abîmé dans l'infinie immensité des espaces que j'ignore et qui m'ignorent, je m'effraie et m'étonne de me voir ici plutôt que là, car il n'y a point de raison pourquoi ici plutôt que là, pourquoi à présent plutôt que lors. Qui m'y a mis? Par l'ordre et la conduite de qui ce lieu et ce temps a-t-il été destiné à moi?

(III. Misère - 64)

De quelques présidents ( vivants ) et de deux candidates :
-Giscard : quel besoin avait cette momie qui fut un grand chasseur ( on dit même qu'il avait un camion de laitier à son tableau de chasse ) de s'adorner d'un nom d'amiral connu pour n'avoir pas eu la réussite chevillée au corps ( ce corps qui fut coupé en deux en 1794 ) ?
-Chirac: Le grand méchant mou. Comme il n'est guère élégant de tirer sur une ambulance, disons seulement qu'il a le mieux agi en n'agissant pas (2ème guerre d'Irak ) .
-Sarkozy : "le petit Nicolas", surnom qui lui va comme un gant ou plutôt un gantelet .
-Ségolène : de la bravitude à la croatitude (éliminée en finale ) .
-Hollande : Procrastinou premier ou l'anormal de la normalité . est-il normal qu'un ex-président s'affiche dans les grandes surfaces pour la promotion de son billet d'excuse en forme de livre ?
-Marine : Sa flotte hésite entre deux ports , Pearl Harbor 41 (destruction ) et Toulon 42 (sabordage ) .
-Macron : Zeus en son Olympe, auréolé d'une gloire mondiale en forme de Coupe . Mais attention, la Roche Tarpéienne est proche du Capitole et il serait prudent de ne pas dépasser le 80 kmh dans la descente.....
P C C: Caliban

L’amour n’a point d’âge ; il est toujours naissant. Les poètes l’ont dit.