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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Nouvelle "La Femme et le paysage" :

Le narrateur se trouve dans une pension au Tyrol, pour échapper à la canicule, parce qu'il espère trouver à la montagne un air plus frais. Or, la chaleur règne dans cette vallée également, mettant à rude épreuve les nerfs des clients. le jeune homme perd toute volonté et se désespère en contemplant la nature assoiffée, qui se dessèche sur pied. Jusqu'au moment où il remarque une belle jeune femme, qui soupire en espérant la pluie. Il la retrouve au restaurant en compagnie de ses parents, et frissonne lorsqu'elle darde sur lui son regard noir et insatiable.

Lorsque l'orage approche, la tension se relâche pour un temps, mais reprend douloureusement son empire sur les hommes au moment où l'orage s'éloigne, avorte sans fraîcheur ni pluie. le narrateur, effondré, regagne sa chambre : quelle n'est pas sa surprise d'y trouver la jeune fille remarquée plus tôt... Elle ne semble pas savoir ce qu'elle fait ici, et se déplace comme dans un rêve, mais elle a si soif !

J'ai apprécié cette nouvelle à la tonalité fantastique, où l'intrigue importe peu, au regard de la manifestation des éléments, des somptueuses descriptions de la nature, la terre personnifiée comme une femme sensuelle, mais en souffrance, fiévreuse de l'attente de l'eau. La nature et les sentiments du narrateur sont à l'unisson, et ce serait peut-être une nouvelle romantique, si ce n'était cette touche de fantastique.

Le genre fantastique aborde le thème du double, dit-on : et n'est-ce pas de cela qu'il est question ? La jeune femme désirée par le narrateur est peut-être l'avatar, la continuité de la relation presque charnelle que le jeune homme a tout d'abord ressenti avec la terre, le paysage avide de soulagement, celui-ci dût-il culminer dans la violence venant du ciel.

L'écriture est certes évocatrice, l'ambiance étrange a son charme - j'ai tout de même trouvé un peu trop d'exagération dans les expériences successives du narrateur, et l'aventure avec la jeune fille mystérieuse est assez décousue, je n'ai pas réussi à vraiment me projeter dans l'histoire.
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"La femme et le paysage", est une brève, nouvelle de Stefan Zweig, très bien écrite, mais pas tout à fait à mon goût. En effet, si le lyrisme, de Stefan Zweig, est parfois convaincant, je ne le trouve pas aussi beau, que le style, tellement concis, et efficace, que Stefan Zweig, adopta dans d'autres textes, tels, que "Le joueur d'échecs". Pourtant, il faut bien admettre, qu'il y a dans cette nouvelle, des passages d'une grande beauté, et d'une puissance évocatrice certaine.
Pourtant, Zweig, a beau bien manier la lyre, j'y préfère les chutes rapides, de ces brefs récits, qui sont pour moi, infiniment plus puissants, avec leur capacité à passionner, et leurs chutes inoubliables...
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Dans ce pavé, il ne faut pas rater "Amok" et "révélations inattendues d'un métier"
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Romans et nouvelles, d'une grande subtilité. Auteur à relire.
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Il y a bien longtemps que je me promettais de lire Stefan Zweig , monument de la littérature, le mot semble tout à fait justifié eu égard aux critiques dithyrambiques lues ici ou là.
J'ai donc emprunté à la bibliothèque de mon village un recueil assez complet de romans et nouvelles.C'est d'ailleurs un manuel littéraire qui présente et analyse l'oeuvre, que je pense avoir mieux appréciée ainsi.
Ainsi j'ai lu:
Le conte crépusculaire,
Amok, ou le fou de Malaisie
vingt quatre heures de la vie d'une femme,
La collection invisible,
Le bouquiniste Mendel,
Les deux jumelles,
et le joueur d'échecs.
Et je m'en suis tenue là.
Je dois avouer que je n'ai pas tout aimé, même si Zweig est un virtuose de l'écriture avec des personnages et des descriptions d'une finesse incomparable, j'ai parfois ressenti de l'ennui dans ces descriptions fouillées -parfois trop pour moi- sans doute dois je apprendre la contemplation et la patience ;-)
Je joue donc avec le feu en ne mettant que 3,5, j'en suis consciente, je risque de m'attirer les foudres de certains "Babelio's" redresseurs de torts !…Mais bon, tant pis, on ne peut pas plaire à tout le monde n'est ce pas?

J'ai particulièrement apprécié le joueur d'échecs, c'est le dernier opus de ce recueil et selon moi c'est vraiment la meilleure lecture que j'ai faite pour Stefan Zweig. Contrairement aux autres romans ou nouvelles ,il y a une sorte de suspense qui tient le lecteur en haleine, ceci allié à toutes les qualités reconnues de l'écrivain en font pour moi une sorte de perfection. Ce n'est pas pour rien que Zweig a été l'ami de Freud: en effet il excelle dans l'analyse psychologique et ce tout au long de ses écrits.
J'ai été déçue par « 24 heures de la vie d'une femme », je ne sais pas pourquoi, sans doute à cause de son grand succès, du fait que cela est été adapté au cinéma… On ne sait jamais trop ce que l'on met derrière un titre ? C'est toutefois très réussi dans la description du basculement psychologique d'une personne à la faveur d'une rencontre inattendue. Mais trop longuement décrit pour moi. Je pense que c'est la nouvelle que j'ai le moins appréciée.

Amok décrit aussi le basculement dans la folie, Zweig se plaît à décrire des situations psychologiques extrêmes. Cette fois il décrit l'affrontement de deux êtres tous deux pétris d'orgueil, jusqu'à y préférer leur perte. Dans ce roman j'ai été gênée par le ton employé par Zweig pour décrire les «indigènes » : « car les filles d'ici ,ces petites bêtes gracieuses et gazouillantes, tremblent de respect quand un blanc, un monsieur les prend » ; « Vous n'avez pas vécu sous les tropiques...Vous ne savez pas quelle insolence c'est quand un Jaune, un coquin… ». Alors bien sûr ces phrases sont sorties du contexte. Il s'agit du personnage principal, médecin de son état, perdu dans la brousse ,qui perd pied petit à petit. Il est dans la situation du colon, entouré de domestiques asservis , pour ne pas dire des esclaves, bien sûr c'est au temps des colonies, il y a bien longtemps, un tout autre temps ! Mais tout de même cela m'a chiffonnée...

La collection invisible, et Les deux jumelles, sont deux nouvelles très courtes et assez agréables à lire, un peu à la manière d'un conte, avec une morale ( la richesse est avant tout intérieure et intime pour l'une, le triomphe de la vertu sur le péché et la débauche pour l'autre , enfin c'est ma version très très simplifiée n'est ce pas...)
Le bouquiniste Mendel rejoint le thème du joueur d'échecs, à savoir la torture par la privation intellectuelle , la haine de l'étranger et bien sûr aussi la monomanie ( thème cher à Zweig).

Même si je ne regrette pas ces moments de lecture, je vais laisser de côté Zweig pour l'instant et me tourner vers davantage de légèreté (futile que je suis!...)
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Les grands sommets ont toujours fasciné les hommes, et notamment ceux de l'Himalaya avec une quinzaine d'entre eux dépassant les huit mille mètres. Il en est ainsi des plus grandes œuvres littéraires puisque l'on évoque souvent les sommets de la littérature.
Ainsi pourrait-on installer Homère sur le plus haut sommet de la planète Terre, l'Everest (8848 m), indélogeable de cet endroit depuis trois mille ans
! Victor Hugo serait bien à sa place sur le K2 (8611 m), et Dickens sur le Kangchenjunga (8586 m). Melville pourrait bien prendre pension sur le Lhotse (8516 m). Des femmes aussi, avec les sœurs Brontë : Charlotte sur le Makalu (8463 m), et Émilie sur le Cho Oyn (8201 m). N'oublions pas Proust, qui trouverait sa place sur le Dhaulagiri (8167 m), et Dante sur le Manaslu (8163 m).
Bien sûr ce qui précède n'est pas exhaustif et par exemple il ne faudrait pas oublier Stephan Zweig qui a beaucoup affectionné des formes courtes ("Les miracles de la vie", "Vingt-quatre heures de la vie d'une femme, "La confusion des sentiments" figurant parmi les plus belles). L'inventivité de ses histoires et la finesse de ses analyses psychologiques suscitent l'admiration et le lecteur ne peut que rester émerveillé et transporté par sa prose tout à la fois si fluide, subtile et ailée. Peut-être pourrait-on lui attribuer un sommet comme le Gasherbrum I (8068 m) ou le Shishapangma (8027 m).
En comparaison, nous autres, insectes tels les tenthrédinides, les lucanus cervus ou les cincidèles, rampons au fond des vallées himalayennes les plus reculées comme celles de Shunshal et essayons maladroitement de transposer avec nos mandibules grossières les borborygmes que nos esprits arrivent péniblement à produire.
Heureusement, il nous reste la possibilité de lever nos yeux vers les les neiges éternelles de ces sommets majestueux, magiques et étincelants.
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A propos de la nouvelle "deux soeurs" :

Hélène et Sophie, des jumelles d'une remarquable beauté, n'ont de cesse de rivaliser l'une contre l'autre. Afin de se démarquer tout à fait d'Hélène devenue une riche courtisane, Sophie se consacre au salut des hommes et se transforme en une religieuse intransigeante et vertueuse, jusqu'au jour où l'hétaïre fomente un ignoble complot pour faire succomber la dévotes aux délices des passions...

Remarquable nouvelle révélant les forces contraires qui animent et déchirent les êtres.
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