Lorsque les Allemands lancèrent l'opération Barbarossa en juin 1941, ils eurent la mauvaise surprise de trouver en face d'eux des KV-1 et 2 imperméables aux tirs de leurs propres blindés et à presque toute leur artillerie: seuls les canons de 88mm (initialement prévus pour un usage anti-aérien) et les obusier de 155mm parvenaient (parfois) à mettre les monstres hors de combat.
Heureusement pour eux, en Union Soviétique, le pire côtoie généralement le meilleur: outre des composants de mauvaises qualité (par exemple des blocs optiques si mauvais que l'équipage était pratiquement aveugle), des choix de conception exotiques (le commandant était positionné de telle sorte qu'il ne pouvait pas regarder dehors) et surtout une organisation en dessous de tout (au début de la guerre, beaucoup de chars n'avaient reçu aucune munition, les obligeant à essayer d'écraser tant bien que mal leurs adversaires) firent que ces blindés, qui auraient pu mettre les Allemands en difficulté dès 1941, n'eurent qu'un effet négligeable sur le déroulement de Barbarossa.
Globalement l'ouvrage est de bonne qualité, avec toutefois un inconvénient majeur: bien que le titre mentionne KV-1 et KV-2, le second n'est en fait évoquer que de manière assez anecdotique et on ne trouve que deux ou trois photographies lui étant consacré (et aucune des planches d'illustration). Quelqu'un qui est spécifiquement intéressé par le KV-2 aura donc besoin de compléter avec un autre ouvrage; il aurait été d'ailleurs à ce propos utile d'avoir une bibliographie offrant des pistes d'exploration à ceux souhaitant aller au-delà.
Commenter  J’apprécie         00
At that moment, a German 15 cm howitzer arrived. When its commander shouted that the ennemy tanks were approaching, they opened sustained fire without causing the least damage. One approached the howitzer to within 100 metres. They fired again and the projectile struck with full force. The tank halted as though struck by a bolt of lightning. "We’ve done it" the artillery crew thought, quite relieved. "Yes, we’ve done it", said the gun captain. But their expressions suddenly changed when one yelled out, "It’s moving again!" There was no doubt this was so as as the gleaming tracks soon approached the howitzer, crushed it like a toy into the soil, and contiued on its way as though this was the most natural thing in the world.