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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La guerre entre les gangs de narcotrafiquants fait rage en Amérique centrale.
Art Keller, agent de terrain de la DEA (l'agence des USA en charge de la lutte contre le trafic de drogues) contribue à entretenir cette guerre pour des raisons personnelles : il veut la mort d'Adán Barrera, le chef du gang sorti vainqueur des dernières batailles.
Alors que Keller est nommé à la direction de la DEA, la disparition, puis la confirmation de la mort, de Barrera aiguisent les appétits au sein de son clan.
De son côté, le nouveau directeur envisage une nouvelle approche de la lutte contre le trafic : plutôt que se focaliser uniquement sur les filières qui apportent les drogues aux USA, pourquoi ne pas essayer d'interrompre le flux d'argent qui finance le trafic ?

Waouh ! Quelle histoire ! Quand on lit la dernière centaine de pages du roman (plus de 1500 pages en version numérique) tout paraît simple. Mais que de péripéties avant d'en arriver là. Entre les luttes de clans du côté des trafiquants, les manoeuvres pour devenir le revendeur dominant aux USA, les luttes d'influence politiques et les petites ou grosses compromissions entre ces cercles, on pourrait finir par se perdre... D'autant que l'auteur s'ingénie à raconter des histoires incidentes qui finissent plus ou moins par se croiser. N'y en a t'il pas un peu trop parfois quand même ?
Les personnages ont de l'épaisseur, souvent plein de contradictions, parfois droits et inflexibles (comme Marisol, l'épouse mexicaine de Keller, ou Rafael Caro, le vieux trafiquant qui se venge de ses années de prison en tirant les ficelles). Ils sont si nombreux qu'on finit par se demander comment l'auteur réussit à ne pas les confondre.
Même si les chapitres sont longs, voire très longs, le roman est très rythmé : beaucoup d'action et de changements de points de vue, des histoires secondaires, des retours dans le passé... On ne s'ennuie pas ! C'est bien écrit (et traduit) ; sans plus. Mais ce qui force l'admiration, c'est la capacité de l'auteur à mener à son terme une intrigue aussi alambiquée.
Pourquoi alors y a t'il un truc qui me chagrine ? Je dirais que c'est le ton et le discours moralisateurs que met Winslow dans la bouche de Keller. Que l'auteur ait envie de régler des comptes avec l'Amérique de Trump, je peux le comprendre. Mais pourquoi essayer de nous faire croire qu'il détient une, ou la, vérité sur la façon de traiter la question du trafic de drogues ? Un gros manque d'humilité, non ?


Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
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Troisième et a priori ultime volume consacré par Don Winslow à la question du narcotrafic entre Mexique et États-Unis et à la « guerre contre la drogue », La Frontière ne dépareille pas vraiment des deux précédents romans de cette trilogie, La griffe du chien et Cartel. Tout aussi imposant, il reprend l'histoire là où Winslow l'avait laissée, en 2014, lorsque la disparition d'Adán Barrera, chef du cartel de Sinaloa et double romanesque de Joaquín « El Chapo » Guzmán, rebat les cartes du narcotrafic mexicain et entraîne une terrible guerre de succession.
Devenu patron de la DEA sous l'administration Obama, Art Keller, conscient de l'échec de sa propre stratégie axée sur l'élimination des chefs de cartels, cherche une nouvelle voie, ce qui lui permet de mettre à jour les collusions des narcotrafiquants non seulement avec la finance mondiale, mais aussi avec un certain nombre d'hommes politiques américains, à commencer par Dennison, promoteur arrogant et cynique dans lequel il est difficile de ne pas reconnaître Donald Trump.
S'il décortique cette mécanique en s'appuyant sur des informations déjà connues pour qui s'intéresse au sujet – à commencer par la manière dont, après la crise de 2008 les liquidités des cartels ont permis de renflouer en partie les banques américaines – Winslow, comme toujours, remonte toute la chaîne du trafic. S'il s'intéresse donc aux conflits internes des héritiers de Barrera et de ses acolytes, ce qui donne lieu à des scènes particulièrement violentes, où à ceux, plus feutré au sein de l'administration qui lui permettent de jouer à la fois la carte du roman politique voire d'espionnage et du classique mais bien mené, jeu de l'infiltration policière, il n'oublie pas pour autant de regarder ce qui se passe au bas de l'échelle. Ce sont ici les parcours dramatiques de Jacqui, la junkie et, surtout, de Nico qui, à dix ans, quitte seul la décharge de Guatemala City dans laquelle il survit pour traverser l'Amérique centrale lors d'une odyssée dantesque pour rejoindre des États-Unis qui ne veulent pas de lui.
Ce faisant, comme dans les deux précédents volumes, Don Winslow cherche à offrir le tableau le plus complet possible, dans toute sa complexité et donc ses impasses et ses contradictions. Et si l'auteur n'est toujours pas un grand styliste, il fait une nouvelle fois preuve d'une réelle efficacité dans la construction de son roman, ne laissant aucun temps mort. On pourra certainement regretter quelques facilités comme l'arrivée assez peu crédible de Keller à la tête de la DEA ou une fin dont on présume que Winslow, fervent opposant à Donald Trump, a voulu transformer en exutoire, mais il n'en demeure pas moins que l'ensemble reste impressionnant et saisissant.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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C'est littéralement une "épopée" sur les cartels de la drogue au Mexique mais aussi sur la corruption et le blanchiment d'argent aux USA. Tout y passe, notamment les vies "annexes" : de la petite histoire d'un migrant guatémaltèque qui vivait sur une décharge à la junkie New-yorkaise. le premier plan du romans fait froid dans le dos
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Quand vous lisez des trilogies dont chaque livre sort à plusieurs années d'intervalle, l'exercice de style qui consiste à se remémorer des différents personnages est toujours laborieux voire rébarbatif en début de roman .Ce dernier opus de Don Winslow n'y fait pas exception . Puis le rythme du récit prend le pas sur la liste des protagonistes et on retrouve peu à peu ses petits …

Ce dernier tome de près de 850 pages clôt donc la trilogie Cartel. Un projet ambitieux et de longue haleine qui nous décrit le business de la drogue en trois dimensions : les fabricants , les consommateurs et ceux qui luttent contre sa prolifération . Un cercle vicieux perpétuel où l'on retrouve en vedettes principales les cartels mexicains et la DEA . Une lutte sans merci qui dure depuis 50 ans qui a fait des dizaines de milliers de victimes et qui a engloutit des milliards de dollars de la part des autorités américaines sans que les trafics soient un jour vraiment inquiétés . Dans ce troisième tome ce sont les jeunes qui prennent la relève alors que le patron , Adan Barrera dit M-1 a disparu au Guatemala alors qu'il combattait un autre groupuscule sanguinaire , les Zetas . « Los Hiros » veulent avoir leur part du gâteau quitte à s'affronter pour avoir la meilleure et alors que la place du patron est vacante . Ivan Esparza et ses deux frères , Ric Nunez et Ruben Ascension ont bien l'intention de développer leur business quitte à renouveler les ingrédients : après le commerce du cannabis qui tend à se légaliser aux États Unis , l'heure est à la culture du pavot et à son dérivé vedette : l'héroïne .Mais attention car la vielle garde veille au grain . Qu'elle soit en train de revenir au premier plan ou encore pour un moment derrière les barreaux , elle n'a pas dit son dernier mot .
Arturo Keller , devenu patron de la DEA sous les bons auspices d'un sénateur républicain , l'a bien compris : les cartes n'ont pas fini de changer de main , les coups tordus et les guet-apens toujours fortement utilisés quand il s'agit d'un juteux business . le sang n'a donc toujours pas fini de couler et les victimes des deux côtés de la frontière de se multiplier à moins qu'il frappe un grand coup dans cette fourmilière qui a des ambitions alors que les élections américains battent leur plein .


La qualité d'écriture de Don Winslow est indéniable : saisissante et implacable comme ce fléau qui hante les pages de ce roman . Une course sans fin où se démène ce héros d'un autre temps : Arturo Keller ; Véritable patriote au sens noble du terme et dont le mantra est : la fin justifie les moyens . L'auteur nous plonge alors dans les arcanes passionnantes de l'infiltration policière où l'inspecteur Cirello joue un rôle de premier plan , à ses risques et péril . On suit Keller en pleine action permanente et de l'autre côté de la frontière ses principaux ennemis qui se démènent pour gagner le gros lot, tout en se faisant une guerre quasi permanente ; jeux d'alliances qui changent de camp au gré de la volonté d'expansion de l'un ou de l'autre .
Mais la plus belle histoire qui va peut être vous surprendre et vous émouvoir est sans doute celle de Nico et de Flor , deux très jeunes guatémaltèques qui tentent de fuir leur condition miséreuse , faite de bric et de broc trouvés dans la décharge à ciel ouvert où chacun met en oeuvre la loi du plus fort ou du plus malin pour survivre jusqu'au lendemain . Leur seule chance : dompter « la Bestia » , ce train qui file vers le Nord et l'eldorado américain . Encore faut-il rester vivant jusque-là !
L'auteur n'hésite pas non plus à donner quelques beaux coups de canifs dans la carapace du Président actuel des USA , accusé de collusion avec les cartels mexicains de la drogue via le groupe immobilier de son gendre .Réquisitoire gratuit ou véritable accusation par fiction interposée ? La seule chose que l'on sait est que l'auteur est bien renseigné de tout ce qui touche de près ou de loin au trafic de drogue , bien placé qu'il est depuis San Diego pour entendre , depuis plus de quatorze ans , les informations ou écouter les témoignages qui filtrent à travers la frontière .
Thriller politique ou roman d'espionnage ? Faites votre choix . Avec cette trilogie , Don Winslow offre en tout cas un témoignage de premier plan de la société américaine actuelle , de ses combats qui semblent sans fin contre la drogue , peut être pour mieux oublier ses propres maux et ses propres contradictions .
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Ce n'est pas la fin. Certainement pas la conclusion d'un fabuleux triptyque. Non, c'est une apothéose. Un roman choral. Un tableau de maître.
Je pense tout de même qu'il est préférable d'avoir lu précédemment "La griffe du chien" et "Cartel". Sinon, ça peut sembler ardu. Mais si vous avez lu les deux premiers opus de Don Winslow
Alors c'est vrai : les héros ont vieilli. Art Keller n'est plus aussi fringuant. Mais toujours déterminé. Il est désormais à la tête de la DEA. Il a le pouvoir de faire changer les choses. Un peu. Mais il y a urgence. Car nous sommes en 2015 et un milliardaire peu scrupuleux (et très mafieux) s'est lancé dans la course à la Présidence des États-Unis (toute ressemblance avec un personnage tristement célèbre est totalement fortuite paraît-il).
Don Winslow nous refait tout le film. Adan Barrera, l'ancien patron de la drogue au Mexique. Les tueurs sanguinaires. Les sénateurs corrompus… Tout cela est redoutable. Et redouté. Car si c'est une fiction (inspirée quand même par des hommes bien réels malheureusement), une vérité revient souvent dans ce roman et ne peut être contestée : la guerre contre la drogue a coûté aux Américains bien plus que toutes les autres guerres. Et pour quel résultat ?…
Lien : https://twitter.com/SWANNBLUE
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"Cher Art (cela ne vous dérange pas que je vous appelle Art ? C'est que j'ai l'impression de vous connaître depuis toujours...),

Je dois dire que c'est avec un réel pincement au coeur j'ai refermé la dernière page de la frontière, à l'idée de ne plus vous revoir. Mais comme l'a dit si justement mon ami Jean-Marc, vous méritez bien quelque repos, après toutes ces décennies (je réalise que votre combat a commencé alors que je n'avais que deux ans..) de lutte implacable contre la drogue, au cours desquelles vous avez tant perdu.

Et pourtant, on aurait toujours bien besoin de vous, comme le démontrent vos dernières aventures. Je me demande d'où vous tirez votre constance et votre courage, face au constat que, finalement, rien ne change. Ou du moins que les évolutions que connait le monde de la drogue ne vont pas dans le sens d'une quelconque amélioration...

La disparition d'Adan Barrera, votre ennemi de toujours, lors de l'embuscade tenue au Guatemala afin d'éliminer ses rivaux, les cruels et incontrôlables Zetas, a finalement sonné le retour du chaos... finie la paix relative permise par la mainmise du cartel du Sinaloa sur le trafic mexicain, après une guerre sanglante au cours de laquelle furent massacrés des dizaines de milliers de civils, assassinés des centaines de journalistes...

Voici venu le temps des "hijos", ainsi qu'ils se désignent eux-mêmes, ces fils, neveux, filleuls des Barrera, Esparza et consorts que vous avez combattu (et avec lesquels vous avez même parfois négocié, acculé dans une politique du "moins pire"), des flambeurs gâtés, brutaux et arrogants, qui se pavanent en voiture de sport, et participent à des orgies où ils bafouent la première des règles de conduite édictée par leurs aînés, en sniffant de la coke... Avides de pouvoir, ils vont s'affronter dans une lutte sans merci pour récupérer les territoires tenus par le Sinaloa.

Et voici revenu le temps de l'héroïne. Parce que la demande détermine l'offre, et qu'aux Etats-Unis, l'héroïne répond à l'addiction galopante provoquée par des anti-douleurs trop chers et plus difficiles à obtenir.

Promu à la direction de la DEA, où vous aviez entamé votre carrière, avec de nouvelles possibilités d'action, vous avez décidé de vous attaquer cette fois à l'autre grand acteur du trafic : les acheteurs. Mais vous vouliez taper fort, et avec cette volonté qui vous caractérise, et cette foi, aussi, parce que pour continuer en dépit des échecs annihilant les petites victoires, il faut bien être porté par un espoir, même infime, vous aviez pour ambition de gagner la guerre, en vous attaquant à son nerf : l'argent.
Imaginiez-vous que cela allait vous amener à un bras de fer avec les plus hautes instances d'un état plus subtilement, mais peut-être aussi corrompu que les autorités mexicaines, dans les coulisses délétères d'un pouvoir récent, à la tête duquel fanfaronnerait un rustre dangereux et inélégant (c'est bien sûr un euphémisme) fier de se proclamer capable "d'attraper la chatte des femmes " ? Qu'il allait falloir choisir entre mener la croisade jusqu'au bout et prendre le risque de voir mettre au jour les entorses que vous vous étiez permis avec la légalité, parce qu'on n'affronte pas aussi longtemps et avec tant de proximité les puissants du trafic de drogue sans devoir faire quelques concessions, même à sa propre morale... ?

Sachez qu'en tous cas, j'ai tremblé pour vous, mais aussi pour tous ces êtres courageux qui vous entourent (avec en tête la belle et intransigeante Marisol) ou ces petites mains qui dans l'ombre, Davids contre Goliaths, engagent leurs vies dans des combats dont ils sont presque sûrs de sortir détruits, ces flics de terrain qui s'infiltrent au coeur des gangs mafieux, ces hommes et ces femmes qui tendent la main à ces pitoyables loques que deviennent les junkies, ces journalistes qui malgré le danger de mort, enquêtent, et dénoncent, se font les porte-parole des victimes sans voix et sans défense. Votre incapacité à rester passif face à la violence et à l'injustice en dépit des risques encourus, votre détermination à combattre malgré la quasi certitude que vous ne gagnerez jamais que de petites batailles, font de vous des héros (et ce n'est pas un terme que j'utilise à la légère...).

Alors oui, Jean-Marc a raison, votre repos est bien mérité, même si je vous suppose quelque peu frustré de n'avoir pas obtenu ne serait-ce qu'un début de réponse à LA question qui continuera probablement de vous hanter...


"... quelle est cette douleur, au coeur de la société américaine, qui nous fait rechercher une drogue capable de l'atténuer, de l'étouffer ?
Est-ce la pauvreté ? Les injustices ? L'isolement ?
Je ne détiens pas la réponse mais nous devons nous poser la vraie question…
Pourquoi ?"

Don Winslow clôt sa trilogie "Keller" avec un titre encore une fois passionnant (bien que par moments un peu "didactique", comme s'il se livrait à un cours sur le trafic de drogue pour novice, mais c'est un bien léger bémol au vu du plaisir pris à la lecture).
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Avec « La frontière », Don Winslow clôt la trilogie consacrée aux cartels mexicains et commencée avec « La griffe du chien ». Il avoue y avoir consacré vingt de sa vie.
Dans ce dernier opus, on retrouve bien bien sûr Art Keller, l'infatigable pourfendeur de tous ceux qui sèment la mort avec le trafic de drogue et de nombreux personnages croisés dans les deux précédents volumes.
La scène inaugurale est aussi celle qui va achever cette somme de près de 850 pages qui retracent, à rebours, cinq années, d'une lutte sans merci entre celui est devenu directeur de la DEA (on a un peu de mal à le croire) et ses ennemis qui s'entredéchirent à la suite de l'assassinat d'Adan Barrera. En supprimant le patron du Sinaola, Art va en effet semer la pagaille entre les « héritiers » du boss et ses concurrents. Il va alors devoir gérer une situation encore plus compliquée. D'autant plus que des politiciens haut placés bénéficieraient du lucratif business...
Malgré quelques longueurs, une écriture pas toujours heureuse et une foultitude de protagonistes qui empêchent parfois d'avoir une lecture sereine, « La frontière » vaut pour son impeccable construction qui donne un souffle shakespearien à ce récit d'une lutte sans merci contre le mal. Et, même s'il s'agit bien d'un roman, Don Winslow a nourri son propos d'une impressionnante documentation qui accentue le réalisme de l'histoire. Effrayant !
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Avec ce livre, Don Winslow met un terme à la saga entamée avec "La griffe du chien". Bien qu'un peu moins violent que "Cartel", le second tome de la trilogie, "La frontière" contient son lot de scènes sanglantes et crues. Nous retrouvons ainsi les descendants et héritiers des narcos disparus ou déchus à s'entretuer pour asseoir leur mainmise sur le contrôle et la distribution notamment de l'héroïne.

Certains personnages du premier tome refont aussi surface pour permettre à l'auteur de boucler la boucle, et leur offrir une sortie honorable, le tout à notre grand plaisir. le mérite de l'auteur réside dans le fait de nous montrer tous les rouages qui font du traffic et de la consommation de drogue un mal impossible à éradiquer.

Des bas fonds des bidonvilles en Amérique centrale jusqu'aux banlieues blanches de l'Amérique, des gangs de rue aux grands groupes immobiliers, la toile se tisse et les liens se mettent en place, le tout dans l'intérêt ultime des groupes maffieux, groupes financiers et politiciens. Don Winslow nous fait comprendre que c'est l'appui de ces derniers et du milieu des affaires qui permet au monde interlope d'asseoir sa mainmise. À moins que ça ne soit plutôt les ressources financières colossales (l'argent sale) des groupes criminels qui leur permet de mieux infiltrer le mondes affaires et celui de la politique.

Bref, ce livre est du grand art. Il contient de la passion, de la violence, de la politique, de la morale, un peu d'humour, de la philosophie, de l'histoire, sans oublier du sexe et de l'amour.

Je donne 5 étoiles à la trilogie, mais 4 au dernier tome (à cause de certaines longueurs).
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Un mois passé au coeur de ce livre très intéressant et bien structuré. La multitude des personnages est difficile à suivre mais tout est si bien expliqué que si, parfois, on s'y perd, l'histoire est là pour nous remettre en place. Je regrette l'orientation politique, anti Trump, mais je valide la connaissance et la maîtrise du thème par l'auteur
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Roman tragédie, politique. engagement par la littérature. avec un vrai sens du suspense et une capacité à trifouiller l'âme humaine. Roman Shakespearien. aves ses personnages, traversés par des questionnements existentiels, prêts à se venger comme à trahir. Qui est le vrai ennemi ?
Les trafiquants ? Les consommateurs victimes ?. Tant qu'il y aura des souffrances...
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